Je suis un homme et je mesure toute l'horreur de ma nature.
+ Il n'y a pas meilleur ami qu'un frère. (six ans)Je vais te retrouver tu sais, tu ne pourras pas te cacher indéfiniment. Accompagné de quatre, mon ours en peluche préféré, je descendais les escaliers du deuxième étage, toujours à la recherche de mon grand frère Léo. Nous étions en pleine partie de cache-cache et après vingt minutes de longue recherche, je n'avais toujours pas mis la main sur lui. Continuant ma descente pour me retrouver au rez-de-chaussée, j'interpellais ma mère dans la cuisine
« maman, maman, tu sais où est Léo ? Il a voulu jouer à cache-cache, mais je ne le retrouve pas. Tu crois qu'il a pu se perdre, ou changer de monde ? » Changer de monde, oui, un peu comme dans ces films fantastiques que nous avions l'habitude de regarder tous les deux dans sa chambre. Peut-être, comme dans Narnia, avait-il trouvé une armoire magique qui allait l'emmener dans un univers parallèle emplis de magie lui permettant de vivre une aventure exceptionnelle. Je serais bien déçue, s'il était parti à l'aventure sans moi. Depuis le début, on s'est promis que si l'on devait vivre quelque chose d'incroyable, de magique, on le vivraient ensemble. J'avais foi en Léo, plus qu'en n'importe qui d'autre, mais tout de même, ça faisait déjà vingt bonnes minutes que je scrutais notre immense maison dans l'espoir de tomber sur lui et d'enfin pouvoir me cacher à mon tour. J'adorais ce jeu. C'était de loin l'un de mes préférés, mais, je n'aimais pas vraiment devoir traquer les gens, encore moins mon frère, parce qu'il avait toujours de bonnes cachettes, il était probablement le meilleur à ce jeu là. Ma mère lâcha un léger rire, puis me prit dans ses bras
« tu crois vraiment à tous ces univers parallèles, ces mondes cachés, perdus, oubliés ma chérie ? » Quelle question. Je fis la moue, puis croisa les bras, serrant mon doudou contre mon buste. Elle n'avait pas l'air d'y croire, mais, elle était grande, c'était différent. Ce sont toujours les enfants qui ont accès à ses aventures, les adultes ne sont pas assez ouverts d'esprits pour accepter la possibilité que la réalité dans laquelle nous vivons n'est pas la seule, du moins, c'est ce que disait Léo. Je crois qu'il a raison, même si je ne comprends pas tous les mots qu'il utilise parfois. C'est normal d'après maman et papa, puisqu'il est de deux ans mon aîné.
« Tu sais où est Léo, s'il te plait ? Il a toujours de trop bonnes cachettes, je ne le retrouve pas. » Elle me fit un baiser sur le front, affichant un grand sourire avant de me montrer le placard. Bien sûr ! Le placard est tellement grand que nous rentrons tous les deux dedans, d'ailleurs, nous le faisons souvent, j'aurais dû y penser plutôt. Je l'aime maman. Elle est belle, gentille, intelligente, elle prend bien soin de nous et surtout, elle m'aide à trouver Léo.
« Non mon coeur, je ne l'ai pas vu, il va falloir que tu cherches toi-même. » dit-elle, me faisant un clin d'oeil et me posant de nouveau au sol. Vous voyez, elle est vraiment intelligente ! J'avançais doucement vers le placard, l'ouvrit d'un coup et hurla, plus que satisfaite de moi
« Trouvé. » Il tendit les bras, m'aidant à entrer à mon tour dans le placard. Il était vide. La maison en comporte beaucoup, comme elle est très grande. Je m'installais près de lui, lui souriant.
J'ai mis du temps, mais je t'ai retrouvé, t'as vu ? Il me fit un bisous sur le front, comme pour me féliciter d'avoir réussi.
+ la maladie est une saloperie, mais c'est rien, t'es plus fort que ça. (dix ans)Cancer. Traitement. Rayons. Dépression. Autonomie réduite. Douleur. Depuis quelques semaines, le mec en blouse blanche et aux cheveux mal coupés n'arrêtes pas de sortir ce genre de mots, vraiment très laids qui font toujours pleurer maman et laisse papa comme vide, au sujet de Léo. Il a fait un malaise quand on jouait à chat, maman et papa ont eu très peur parce qu'il fait des bruits bizarres et qu'il bougeait dans tous les sens, le mec en blouse et aux cheveux mal coupés à nommé ça des convulsions, encore un mot bien laid. Je ne sais pas s'il peut employer des mots plus beaux, comme amour, amitié, famille, bonheur, mais je l'espère parce que s'il ne dit que des mots laids et continue de faire pleurer maman papa va probablement se jeter sur lui. Il l'a déjà fait avec un homme qui faisait pleurer maman, alors il devrait faire attention à ses mots. Je ne les comprends pas vraiment, du moins pas tous, mais je ne les aime pas. Ils n'ont pas l'air annonciateur de quelque chose d'agréable. J'ai peur depuis que Léo est ici, parce qu'il n'est plus pareil. Il a toujours l'air fatigué, ça me fait beaucoup de peine. Il est toujours à rire, à courir, à faire des blagues et des bêtises, à me prendre dans ses bras, me faire des bisous, me dire qu'il m'aime et tout un tas de trucs, mais ici tout ce qu'il fait c'est dormir et pleurer. Je n'aime pas le voir comme ça, mais je suis là tout le temps. Normalement je devrais aller à l'école, mais j'ai dit à maman et papa que je n'irais pas sans Léo. Nous ne sommes pas dans la même classe parce qu'il est plus âgé que moi, mais je ne peux pas y aller sans lui. Il me protège. Il reste avec moi aux récréations. On mange ensemble quand maman ne peut pas venir nous rechercher à cause de son travail. En fait, mon frère c'est mon meilleur ami et je me refuse à le laisser seul. Au début, ils n'étaient pas d'accord, mais comme je n'arrêtais pas de pleurer dès qu'ils m'éloignaient de lui, ils ont fini par me laisser. Je passe mes journées entières dans son lit d'hôpital avec quatre, mon ours en peluche favoris. Il est mon favoris parce que c'est Léo qui me l'a donné pour mon anniversaire. On regarde des films, on fait des jeux, puis quand les gens en blouse blanche viennent le chercher, je reste toute seule, avec quatre, à attendre qu'il revienne. Je n'aime pas ce qu'ils lui font, parce qu'à chaque fois il revient fatigué, de mauvaise humeur et ça me donne envie de pleurer. J'aime mon frère plus que je n'aime n'importe qui. Plus que maman et papa, plus que grand-mère et toute la famille. Il est presque tout ce que j'ai et qu'ils lui fassent des choses qui le mettent dans cet état me tue lentement. Je l'ai dit à maman, mais elle a dit que c'était pour qu'il aille mieux. Il ne va pas mieux. Il va de plus en plus mal. Je le sais parce qu'il a une nouvelle machine pour la nuit maintenant, elle l'aide à respirer, et moi, elle m'empêche de dormir comme je le voudrais.
***
« Anthé, mon amour, tu pourrais m'apporter l'oxygène s'il te plait ? » Ça fait un an. Une année. J'ai onze ans maintenant et il est toujours malade. Il est rentré à la maison, mais il se balade avec une bonbonne d'oxygène maintenant. De base, il n'avait pas de problème de poumons, mais le cancer c'est propagé, d'après le dire de l'homme en blouse blanche et aux cheveux mal coupés. Quand je l'ai su, je me suis énervé et j'ai cassé pleins d'objets de l'adolescence de mes parents au sous-sol. Papa a dit ce jour là, que je devais évacuer ma colère et toute ma frustration. Ce n'était pas très beau à voir, mais ça m'avait fait du bien.
« Bien sûr, ne bouge pas, j'arrive. » Filant à l'étage, je me débrouille pour traîner la bonbonne dont il avait besoin. Je m'en voulais et m'insultais mentalement d'être aussi ridiculement menue et d'avoir la force d'une mouche. Il a besoin d'oxygène et vite, je le sais. Je fais de mon mieux et la traîne jusqu'au escalier où je vois mon père qui vient prendre la relève et s'occupe de remplacer les bonbonnes. Je suis déçue, je m'en veux, je ne l'ai pas complètement aidé alors qu'il avait besoin de moi. Il s'est toujours très bien occupé de moi quand j'en avais eu besoin, cancéreux ou pas, dépressif ou pas, et je suis incapable de lui rendre.
« Merci papa, et merci mon amour. » Je souris faiblement, il ne me remercie que pour la forme, le seul à l'avoir aidé c'est papa.
« Vient sur moi, il faut que l'on parle de quelque chose de sérieux. » Son ton est doux mais inquiétant, j'ai peur. Ça ne m'a pas l'air d'être quelque chose de réjouissant. Je lui obéis cependant et prend place sur ses genoux.
« Je suis malade Anté et.. » je place ma main devant sa bouche. Je sais qu'il est malade, je ne suis pas aveugle.
« Je n'ai pas envie de parler de ça. » Je lui fais un bisous sur la joue puis place ma tête dans son cou. Si on en parle, je sais que je vais pleurer. Je pleure à chaque fois. C'est tellement injuste, il ne le mérite pas, il est formidable.
« Il faut que tu saches, alors je vais faire ça vite, mais tu dois m'écouter. » Je ne bouge pas.
« Tu es la personne la plus importante dans ma vie, Anthéa. » Je suis partagée par la joie et la peur, ça n'annonce rien de bien.
« Tu es également la personne la plus importante dans ma vie Léo, tu le seras toujours. » Ma gorge se resserre.
« Je veux que tu fasses quelque chose pour moi. Je vais mourir Anthé. Ils me donnent entre six et huit mois. Et.. » mourir, je fonds en larmes, mon coeur se resserre, il ne peut pas mourir, pas maintenant. Il doit être là pour mon entré au lycée, puis à l'université, pour mon mariage, il doit devenir parrain, on doit vieillir ensemble et seulement après il pourra partir, me laisser, mais pas maintenant, je refuse.
« Bébé, je veux que tu fasses mon éloge, parce que tu es la plus importante, ma moitié, ma meilleure amie. » J'ai du mal à respirer.
« Et parce que je t'aime, plus que tout au monde et pour toujours. » Moi aussi, je t'aimerais toujours.+ la mort est l'issue de toutes vies. (douze ans) Cette nuit il a crié. On dormait ensemble, comme toujours et il s'est réveillé en pleine nuit, en hurlant il pleurait. J'ai eu peur. Papa et maman sont de suite venus et nous avons prit la route vers l'hôpital le plus vite possible. J'étais derrière avec lui, il me tenait la main, très fort, si bien que j'avais l'impression qu'il me broyait les os. Deux jours plutôt, je lui ai lu son éloge, celle qu'il m'avait demandé, parce que je voulais qu'il l'entende de son vivant, je voulais qu'il sache tout ce que je dirais de lui, tout l'amour que j'avais pour lui. Il avait pleuré des litres et n'avait fait que de répéter à quel point il m'aimait. Depuis qu'il était malade on passait tout, absolument tout notre temps ensemble, ayant des professeurs particuliers pour ne pas quitter la maison. Je ne m'étais jamais imaginé sans lui et écrire cette éloge avait été un crève coeur, si bien que j'avais mis neufs mois à l'écrire. Léo avait tenue plus qu'on ne lui avait annoncé, ça faisait maintenant un an et trois mois qu'il continuait de partager mon quotidien, de me rendre heureuse, si bien que l'on aurait pu nous comparer à un couple, à quelques détails prêts.
***
Je suis assise dans cette salle d'attente depuis un temps incroyablement long. Un temps qui m'a permis de me torturer l'esprit et de penser au pire. J'ai pensé à sa mort. Je pense à sa mort. Je pense que la vie peu me le retirer maintenant. Il s'est battu longtemps, il a été fort
mais ce n'est pas assez, il doit vivre encore longtemps. Je serai fière de lui s'il devait partir maintenant. C'est mon modèle. Il a toujours été mon modèle de toute façon, maladie ou pas. Il est fort, gentil, attentif, intelligent et tout un tas d'autres choses. Je dirais qu'il est la bonté même et que j'aimerais être comme lui un jour. J'essaie de retenir mes larmes, mais penser à mon quotidien sans lui, mon frère, ma moitié, mon meilleur ami (pour ne pas dire le seul) me tue intérieurement.
La mine de l'homme en blouse blanche et aux cheveux mal coupés qui suit Léo début de sa maladie ne me réconforte pas. Il parle, mais je ne l'écoute. J'ai déjà compris. Ma mère s'effondre, mon père également et je cours dans la chambre de mon frère. Il est là, les yeux fermés. Il a l'air paisible, enfin en paix, loin de toute cette souffrance que lui a imposé la vie. Étonnement, je le trouve beau comme ça. Je m'avance et dépose en baisé sur sa joue, en lui murmurant que je l'aime et que je l'aimerais toujours. J'ai envie de rester, de lui tenir la main et de ne jamais partir, mais l'homme en blouse me fait sortir. Je ne le vois pas très bien car mes larmes floutent ma vision, mais je sais qu'il le fait à contre-coeur. J'ai envie de hurler, de tout casser. Je ne verrais plus jamais ses grand yeux bleu océans, son petit sourire espiègle, ses dents d'une blancheur à faire pleurer le mec de la pub pour le dentifrice, ses cheveux bruns en bataille. Il ne me fera plus de bisous, il ne me serrera plus jamais dans ses bars avant de dormir le soir. Il vient de partir et il me manque déjà. Je m'assoie au sol, le dos contre le mur de sa chambre. Je me sens vide et seule. Je sais que ça ne changera jamais, parce qu'il ne sera plus jamais là. Je serre sa chaîne et sa gourmette qui se trouvent dans ma poche puis les enfilent. Je ne les retirerait jamais, il sera avec moi pour toujours.
+ c'était notre endroit, pardonne moi, mais il m'en faut un à moi.Ca fait trois ans, trois ans qu'il est parti, que je suis vide, que je reste dans cette chambre, dans notre endroit. Mes parents trouvent ça malsain, et ayant décrété que j'avais besoin d'aide pour surmonté ce drame, par
ce drame on entend bien la mort de ma moitié et la dépression dans laquelle je suis tombée, toujours d'après mes parents, qui va avec. Je n'ai pas besoin d'un psychologue qui ne sait rien de ma vie, qui ne connaissait pas Léo et qui veut me donner des conseils, mais je n'ai pas le choix. C'est après trois ans, jours pour jours qu'ils décident que je dois consulter quelqu'un sous peine d'être privé d'accès à la bibliothèque. Ca pourrait paraître idiot, mais depuis qu'il est parti, les livres sont toute ma vie. C'est donc en traînant les pieds que je suis montée dans la voiture tout en essayant de convaincre ma mère de ne pas m'accompagner, ce que dieu merci, j'avais réussi à faire. Le trajet touchait à sa fin, le cabinet du psychologue n'étant pas très loin. Une fois arrivée, j'embrasse ma mère sur la joue et elle précise qu'elle revient dans une heure et demie, je souffle. Une heure et demie avec un inconnu qui va vouloir connaitre ma vie dans les moindres détails c'est affreux, impensable, si bien que lorsque je referme la porte et qu'elle part je ne prends pas la direction du cabinet. Je ne connais pas ce coin de la ville, à vrai dire, je n'en connais aucun, au cours des quinze dernières années je ne suis que rarement sortie de chez moi. Je marche tout droit, toujours tout droit et je me perds dans un endroit délabré. Un squatte, voilà ce qu'est cet endroit. Je ne suis pas habituée, c'est sombre, un peu humide et incroyablement vide. Vide, comme
moi.
***
Petit à petit, cet endroit est devenu
le mien, à moi. Je m'y rendais chaque fois que j'avais rendez-vous avec le psychologue. Le soucis, c'était que je devais mentir à mes parents et le mensonge n'était pas quelque chose de facile pour moi ; avant ça, je n'avais jamais menti. Aujourd'hui, comme à chaque fois, j'ai menti à ma mère en descendant de la voiture et j'ai marché jusqu'en direction du squatte. J'ai un livre dans mon sac, comme toujours. Cette fois j'espère qu'il ne sera pas là ; ça fait une semaine qui me vole
mon endroit. En arrivant, j'ai l'heureuse surprise qu'il ne soit pas là ce qui est plutôt cool, parce que ça indique que je ne vais pas avoir à rester au loin. Lorsque j'entre, mon regard est attiré par la "décoration" nouvelle de l'endroit, c'est donc ça qu'il fait dans
mon endroit ? Il se l'est approprié ?
« Qu'est-ce que tu fous là ? T'es pas chez toi ici. » Je sursaute et me retourne. Je ne m'y attendais pas, je pensais être tranquille cette fois. Je n'ai pas aimé sa façon de m'agresser, je n'ai rien fait de mal. Je fais volte face et ne peux m'empêcher de répliquer
« Descends de tes grands chevaux grand, j'étais là avant. Cela fait une semaine que je t'observe me voler ma planque. » d'une voix trop froide. Peut-être parce que je n'ai que trop peu l'habitude du contact humain. Il reste de marbre, un frisson me parcoure l'échine. Je reprends d'une voix plus douce, ne se voulant pas pour autant amicale
« mais je t'en veux pas, j'aime bien ce que tu as fait à cet endroit, c'est pas trop mal. » Je le pense vraiment. Avant c'était vraiment moche, ça ne ressemblait à rien, maintenant il y a des lumières, des lasers et tout un tas de trucs pour faire des expériences scientifiques, tel un savant fou, il avait aménagé son petit laboratoire dans mon endroit.
« Ok mais ça reste entre nous. Je me sentais bien ici, maintenant que t'es là bah... t'es là. Mais je veux personne d'autres ici, compris ? Tu t'appelles comment sinon ? » Je ne sais pas comment le prendre, alors je décide d'ignorer ce qu'il a dit et de me poser dans le canapé tout en l'invitant à me rejoindre. Je n'avais pas l'habitude d'être si.. "à l'aise" en présence de quelqu'un que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam, c'est probablement dût au fait que pendant plus de cinq ans, mes seuls amis furent mon frère et mes livres.
« Tu peux m'appeler Winter, cela fera l'affaire. J'aime l'hiver et tu n'as pas besoin de connaître mon prénom. Et toi ? » J'avais préféré donner un surnom à mon véritable prénom, parce que, contrairement à ce que pensent les gens, pour moi le surnom permet de garder une distance confortable avec l'autre, bien plus que si je lui avais donné mon prénom.
C'est ainsi que j'avais fait la connaissance de Caleb et que je me suis sentie presque complète, pour la première fois depuis trois ans. Au final, ma mère avait eu raison, voir quelqu'un faisait du bien, mais mon quelqu'un n'était pas psy et encore moins au courant de la mort de Léo. Je suis rapidement tombée sous le charme du brun et notre idylle a débuté. Idylle qui fut malheureusement écourté par un départ. Mon père était muté et je n'avais pas d'autre choix que de le suivre. Les années ont défilés, j'ai fait ma vie, mais je n'ai jamais vraiment été capable d'oublier le beau brun. Je suis rentrée, sans mes parents qui sont bien heureux en Russie, il y a peu, à peine un mois et j'avoue que je ne sais pas à quoi m'attendre. Je sais que tout a dû changer.