Dans un coup de colère, le père de Sevan l'as mis à la rue alors qu'il avait juste 16 ans.

Je resterais plus d’un an chez mon meilleur ami et ses parents. Ils ont essayé de raisonner mon père, mais je ne voulais plus retourner chez moi. Mes parents ne ce sont jamais occuper de moi alors que les parents d’Andréas était toujours là pour me donner un coup de main ou pour me donner des conseils sur la vie. J’avais l’impression d’avoir une véritable famille. Jusqu’à ce que le père d’Andréas soit muté, aux Etats-Unis. Il devait partir rapidement pour un poste très important et bien sûr toute sa petite famille allait suivre. Je n’étais pas majeur et ne pouvais pas quitter le pays sans l’autorisation de mes parents. Des voisins on accepter de m’héberger quelques jours. J’ai vu mon meilleur ami s’en aller et c’est à partir de ce moment-là que je me suis renfermé sur moi même. Je continuais à aller en cours, mais sans Andréas tout me paraissait fade et au final j’ai vite commencé à sécher. Un mois après le départ de ceux qui était ma seule famille, je me suis retrouvé en foyer. J’aurais pu rentrer chez moi. J’ai voulu rentrer chez moi, mais quand j’ai sonné mon père à ouvert la porte, il m’a regardé de la tête aux pieds et il a ferme la porte, sans rien dire. C’est à ce moment-là que j’ai compris que je n’avais plus rien à faire avec ma famille. Je suis resté dans le foyer, j’ai continué le Lycée en m’accrochant à mon rêve.

Le jour de mon dix-huitième anniversaire, je me suis encore retrouver tout seul. Je suis allé boire quelques verres avec des copains, mais en rentrant dans ma famille d’accueil, je me suis senti plus seul que jamais. Pour la première fois depuis que je me suis fait virer de chez moi, je me suis mis à pleurer. Je crois que je n’avais jamais autant pleuré de ma vie. J’aurais dû faire la fête, ma mère aurait du me prendre dans ses bras pour me dire à quel point elle était fière de moi. On aurait dû fêter mon diplôme et tout le reste. Mais rien. Je suis seul dans cette chambre moisi, alors que la famille qui m’accueille s’engueule pour la troisième fois depuis que je suis rentré. J’hésite un instant et finis par me lever. Je me faufile dans le couloir et vais chercher le téléphone de la maison. Je retourne dans ma chambre et compose ce numéro que je connais par cœur. Quelques sonneries et un rire suivi d’un cri qui ressemble à un ‘joyeux anniversaire’ enfin je crois. Je pensais pouvoir tenir le coup, mais je finis par fondre en larmes à nouveau. « Sevan ? Poussin tu pleurs ? » Je rigole à travers mes larmes en l’entendant m’appeler de cette façon ridicule. « Arrête de m’appeler comme ça. » « T’adore ça avoue ! Qu’est-ce qui se passe Sevan ? » Je soupire un peu et essuie mes larmes. « Y a que tu me manque Andy. J’en ai marre d’être tout seul ici, tout le monde s’en fou de moi. Ces connards ne m’ont même pas souhaité mon anniversaire. J’ai l’impression d’être bloquer. J’ai pas été pris à la fac que je voulais parce que cet abrutit de Matthew a eu la bourse à ma place. J’en ai marre… » « Viens ici. » « Quoi ? Mais t’es dingue… » « Les inscriptions de ma fac se termine dans trois jours, envoi moi ton dossier par mail et je leurs envoi. Je suis sûr que tu va être pris. En plus ils ont une section art de dingue, ils vont direct vouloir de toi avec le don que tu as. Viens ici. Ma mère attend que ça en plus. » « Tu dis n’importe quoi. » « Bon écoute moi bien mon poussin. Tu va faire ta jolie valise et écouter ce que ton abrutit de meilleur ami est en train de te dire. T’as compris ? » Je l’entends rire dans le combiné, mais je sais qu’Andréas est plus sérieux que jamais. Il appelle sa mère qui devait passer par là et celle-ci se précipite pour me souhaiter mon anniversaire. Andréas en profite pour lui parler de son nouveau plan et Lydia reprends bien vite le téléphone en main. « Rejoins nous mon grand. Je ne supporte pas de te savoir tout seul en Irlande et Andréas a raison, tu seras pris à l’université ici, c’est certains. » « Merci Lydia. » « C’est normal mon chéri. » Et avant que je ne dise quoique ce soit, elle et son mari se propose de payer mon billet d’avion. Il y a une heure, je pleurais comme un gosse et voilà que je déménage aux Etats-Unis pour rejoindre mon meilleur ami.

Andréas avait vu juste. J’ai été pris dans la même université que lui. J’ai été admis pour un double cursus, art et sport. En gros, je vais passer mes journées à étudier ma passion et à jouer au base-ball. Je ne pouvais pas rêver mieux. Je me suis aussi trouver un petit job dans un Starbucks avec Andréas et on à décider de prendre un appartement ensemble. On a été séparé trop longtemps et cette fois on voulait vraiment en profiter à fond. Ca a été un peu chaotique les premières semaines, mais on a vite trouvé un rythme de croisière et pour la première fois de ma vie j’ai l’impression d’avoir la vie dont je rêvais depuis toujours. C’est ce que je pensais oui.

J’ai fait une première tout ce qu’il y a d’excellente. Je me suis bien intégré dans ce nouveau pays et avec Andréas on c’est très rapidement fait un bon groupe d’amis. Mon meilleur ami est plutôt du genre intello, mais ce n’est pas pour cela que j’allais le laisser tomber. J’excellais en sport même si à la fin de l’année je me suis souvent senti plus fatigué que d’habitude. Les vacances d’été sont passées bien trop vite à mon goût puis les cours ont repris et il y a eu le match d’ouverture de la saison. Le coach m’avait confié un bon poste. Je me sentais encore un peu fatigué après les entraînements de dingue que l’on avait eu pendant la semaine, mais je voulais vraiment montrer mon implication dans l’équipe. Le match à commencer et il a tout de suite été très intense. Je crois que je pourrais jamais vraiment oublier ce moment. J’étais sur ma base. J’attendais ce signale pour me mettre à courir comme un dingue. J’ai entendu mon coéquipier hurler mon prénom et je me suis mis à courir. J’étais concentrer sur mon objectif, mais en pleine course j’ai ressenti une vive douleur dans la poitrine. Je me souviens avoir levé la tête pour regarder le score et après je me suis écrouler sur la terre battue. Je me suis réveillé près de quatre heures plus tard, dans un lit d’hôpital. Quand j’ai ouvert les yeux, Andréas m’as frappé à l’épaule en me hurlant toute sorte d’insultes avant que l’infirmière lui demande de se calmer. « Je t’avais dit que tu forçais trop avec tes entraînements et si t’avais mangé avant de quitter la maison ça serait jamais arriver. » Mon dieu. Je n’ai peut être pas de mère, mais Andréas la remplace grandement. Après cela il a été obligé de me laisser car les visites étaient terminées. C’est à ce moment là que mon médecin est entré dans la chambre. En croisant son regard j’ai compris que c’était bien plus grave qu’un simple malaise. « Je ne vais pas y aller par quatre chemin monsieur Callaigh. Vous avez une cardiomyopathie. Votre cœur se fatigue bien plus vite que la normal. Vous avez un cœur de vieillard. Je sais que cela peut paraître choquant, mais la maladie n’as pas de symptômes particulier, c’est votre pratique excessive du sport qui a déclencher ce malaise cardiaque. Vous allez vous sentir de plus en plus faible à mesure des années et vous allez sans aucun doute devoir bénéficier d’une greffe également. » « Attendez et si je reçois pas de greffe ? » « Cela dépends uniquement de l’évolution de la maladie jeune homme. On ne peut pas encore se prononcer. Je suis désolé. » Et il m’a laissé. Il m’a balancé cette bombe et il est parti. J’ai dix-neuf ans et on vient de m’apprendre que je pourrais mourir du jour au lendemain.

Je n’ai rien dit à Andréas quand il est venu me chercher le lendemain. Je n’ai rien dit à sa mère qui avait été mise au courant et je n’ai rien dit à mon coach non plus. Pour tout le monde, j’avais trop forcé et pas assez avant le match. Pour tout le monde ce n’était qu’un simple malaise et ça devait le reste. Le médecin m’a conseillé d’arrêter le base-ball, mais je n’ai pas arrêté. Je ne suis pas malade. Je refuse de vivre en faisant constamment attention à moi. Je suis pas malade.

« Andy… » Je lève doucement les yeux vers mon meilleur ami qui c’est affaler sur le canapé alors que l’on venait tout juste de rentrer d’une soirée entre ami. Cela fait deux ans que je suis arrivé désormais et à vingt ans je me rendent petit à petit compte de certaine chose à mon sujet. Le regard d’Andréas se plonge dans le mien et un sourire se dessine sur ses lèvres. « Je n’aime pas quand tu me donne se petit surnom mielleux. Ca veut dire que tu veux parler sérieusement. » Sa remarque me fait blêmir. Je me sens faiblir sur le coup. J’ai un peu peur de ce qu’il pourrait dire, peur qu’il se moque aussi. Pourtant Andréas est le seul qui pourrait me comprendre. Parce qu’il est mon meilleur ami et parce que lui a déjà accepté tout ce que je redoute de mon côté. « Je crois que… » Une nouvelle fois, la soirée que l’on venait de passer se déroule dans ma tête. Ce n’est pas la première fois que je me fais ce genre de réflexion, mais ce soir tout est allé bien plus loin. « Je crois que je suis gay… » dis-je alors dans un murmure presque inaudible. Je n’en ai pas honte, enfin je crois. Et puis Andréas sort avec des mecs depuis qu’on a seize ans alors pourquoi il me jugerait ? Pourtant je le vois se relever d’un coup sur le canapé et tout de suite je sens sa main sur mon épaule. « Bordel j’ai cru que j’entendrais jamais ces quelques mots sortir de ta bouche. » « Comment ça ? » « Ca fait trois ans que j’attends ça mon vieux ! » Il rigole et je fronce les sourcils. « T’es mon frère, mon meilleur ami. Il y a des trucs que tu pourras ne jamais me cacher et puis… Je t’ai vu avec Naël ce soir. » Pourtant tu ne sais toujours pas que ton meilleur ami a le cœur d’un vieux et qu’il pourrait mourir demain, pensais-je avant qu’un soupire de soulagement s’échappe d’entre mes lèvres. Naël. Ce beau métisse me fait tourner la tête. Depuis que je l’ai vu pour la première fois il y a de cela quelques mois, je n’arrive pas à me le sortir de la tête. Ce soir on c’est embrasser. Ce n’est pas la première fois que j’embrassais un homme, mais cela avait vraiment été différent. Pourtant je n’ose pas me lancer…