« Tu crois que je le voulais?! Tu te  fou de moi j’espère!! » Miranda regardait l’homme qui se tenait droit devant elle, verre de whiskey à la main. Les surprises continuaient de s’accumuler, rendant l’homme encore plus fou qu’il ne le pensait. Il savait fort bien que Miranda, était tombée enceinte de lui… Ce qu’il ignorait, c’était qu’elle avait mit au monde 2 petites filles et non une seule… Lysa et Raphaëlle. Monsieur Rose se posa sur la table base en face d’elle puis posa son regard dans celui de la jeune femme en face de lui. « Et tu comptes faire quoi? Je veux dire, tu as mis Lysa en adoption… Et Raph… Que vas-tu faire? Je… Si tu veux la faire adopter, elle grandira chez ma sœur… » C’est ainsi, qu’ils conclurent le marché. Lysa vivrait aux États-Unis et Raphaëlle, vivrait au Canada, chez la sœur de Monsieur Rose. Bien entendu, personne ne serait au courant du nom de famille de la jeune femme. Ce serait un grand secret et il serait enterré dans la tombe… Enfin, c’est ce qu’ils croyaient… Une fois les papiers d’adoption signés, Miranda rendit, à contrecœur, sa fille à la sœur de Monsieur Rose.

Le temps passait, Raph grandissait, ignorant ses vraies origines. Il faut dire qu’elle grandissait dans la famille de son père, le croisant durant les fêtes de famille. Lui, il savait fort bien qui elle était, prenant régulièrement de ses nouvelles… La jeune femme fréquentait une école privée, essayant d’avoir les meilleures notes possibles, ce qu’elle faisait haut la main! Raphaëlle a toujours eut une faculté impressionnante pour retenir les leçons que l’on lui enseignait à l’école. Elle faisait la fierté de ses parents. Assise au fond de la classe, elle s’affairait à refaire sa queue de cheval lorsque l’enseignant entra dans la salle. Il sourit à ses étudiants et il annonça le sujet de la journée. La génétique des parents et de leurs enfants. Silencieuse, Raph écoutait attentivement. Elle adorait ce cours. Elle avait l’impression que c’était simple et amusant! Pourtant, un détail frappa la jeune femme en plein visage. Le professeur leur expliqua que les chances qu’un enfant ait les yeux bleus, alors que ses parents avaient les yeux bruns, étaient presque nulles… Elle baissa la tête. Ses deux parents avaient les yeux bruns. Une fois le cours terminé, elle retourna à la maison, bien décidée à faire sa petite enquête. « Tiens Raph, tu entres bien tôt! » Raphaëlle sourit à son père, qui était assit dans le salon, lisant un bouquin. Sans vouloir l’inquiété, Raph lui indiqua qu’elle était très fatiguée, parce qu’elle avait eut une mauvaise nuit. Bien qu’elle aimait ses parents à la folie, elle avait tout à coup un doute sur leurs liens de parentés… Habituellement, elle aurait ressemblée à sa mère ou à son père, mais pas cette fois… Prenant son courage à deux mains, Raphaëlle les affronta leur du souper. Elle osa leur demander si elle était leur fille biologique. Monsieur Chapman éclata de colère, il était enragé contre sa fille. Il lui expliqua qu’ils étaient ses parents biologiques et qu’il espérait qu’elle ne remettrait jamais cette réalité en cause…
Raphaëlle enterra cette histoire, ne voulant pas s’attirer les foudres de son père… Cependant, le couperet tomba, sa mère tomba gravement malade. Elle était atteinte d’une forme de cancer très rarement et pour s’assurer que tout était normal, elle devait passer les tests. Sans vraiment sans rendre compte, ses parents discutèrent avec le médecin, lui expliquant la situation. Elle ne devait pas passer les tests, c’est simple, elle découvrirait qu’elle n’était pas leur fille biologique et qu’elle était adoptée… Enfin, qu’à moitié, étant donné que sa mère, c’est la sœur de son père… Un samedi matin, après une longue nuit de repos. Monsieur Chapman se rendit dans la chambre de Raph et l’invita à aller prendre une bonne marche dans les bois qui ornait la demeure. Sans hésiter, la jeune femme accepta et s’enfonça dans les bois avec son père. Ils marchaient pendant une bonne heure et ils arrivèrent à une petite clairière où il y avait des grosses pierres. Ils s’y installèrent et Monsieur Chapman prit la main de sa fille, nerveusement. « Tu… Tu avais raison l’autre jour… Ta mère et moi… Nous ne sommes pas tes vrais parents, tu as été adoptée… » Le petit monde de Raph s’écroula. Elle recula, puis regarda l’homme qui était en face d’elle. « Vous m’avez mentit! Pendant tout ce temps! J’ai 18 ans papa!! Enfin, je ne peux même plus t’appeler comme ça!! Vous auriez du me le dire avant! Ma vie n’est qu’un tissu de mensonges… » Monsieur Chapman s’approcha d’elle et la serra contre lui, la laissant pleurer. C’était un choc pour elle. Raphaëlle ne savait plus trop sur quel pied dansé, mais elle voulait aller plus loin, elle voulait connaitre ses parents… « Ton père… C’est ton oncle… Axl… C’est lui… Et ta mère, c’est une belle italienne, qui a tes yeux… Elle prend régulièrement de tes nouvelles… Si tu veux, tu peux aller la rencontrer… » Un faible sourire s’afficha sur le visage de la belle. Cette soirée-là, Raphaëlle cassa sa tirelire et sortit toute ses économies pour acheter un billet d’avion, direction Italie… Elle voyait régulièrement son père biologique, elle voulait donc connaitre sa mère.

Une fois rendue aux États-Unis, Raphaëlle se rendit directement chez sa mère biologique, à l’adresse indiquée. Leur rencontre ne fut pas des plus heureuses. La jeune femme avait tant de questions à poser… Sa mère l’obligea à retourner au Canada, ce que la jeune femme fit à contrecœur. Cependant, lors de leur rencontre, la jeune demoiselle apprit qu’elle avait une sœur jumelle. C’était son seul espoir. Elle fit donc une recherche et découvrit que sa sœur étudiait dans une prestigieuse université, en Ohio. Lors de son arrivée chez elle, Raphaëlle alla directement sur le site web de l’université et fit sa demande d’admission. Pendant ce temps, la santé de Madame Chapman se détériorait à petit feu… Elle allait mourir de son cancer, c’était bien évident, mais Raph avait un grand besoin de connaitre sa véritable identité. Elle attendit pendant 3 longs mois, son acceptation. Elle passa au travers la mort de sa mère, le début de dépression de son père et le retrait de sa famille dans son entourage. La lettre d’acceptation fut comme un baume sur les blessures de la blonde. Elle n’avait qu’un seul but maintenant, retrouver sa sœur biologique et vivre une vraie vie de famille… Enfin… Si c’était possible… C’est ainsi, qu’un beau matin de juillet, Raphaëlle débarqua sur le campus, bien déterminée…

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