Tu pousses la porte de la villa, tes bras sont chargés de poches que tu déposes en vrac dans l'entrée. T'as passée ta journée à faire les magasins et à dépenser ton fric -ou plutôt celui de papa chéri-. Mais qu'importe, faut bien que tu t'habilles. Personne n'est là pour t'accueillir, alors tu fais un peu la moue. Tu jettes tes clés sur le premier meuble que tu vois et tu retires tes chaussures avant de t'avancer vers le salon. L'endroit est désert alors tu te diriges vers le frigo et tu te sers un verre de vodka auquel tu rajoute du jus de fruits. Tu repères vite Kiersten qui est assise sur la terrasse alors tu la rejoins, sourire aux lèvres. Salut ma poule, tu verrais ta tête. Tu penses à dormir des fois ? La brune a d'énormes cernes sous les yeux, elle pourrait au moins utiliser un peu de maquillage pour les cacher. Tu tends ton bras pour lui prendre le joint des mains que tu portes aussitôt à tes lèvres. Ils sont où les autres ?Ce qui est bien quand t'as des colocs, c'est que la maison n'est presque jamais vide, y'a toujours une ou deux personnes qui traînent dans l'coin et c'est bien. Parce que toi t'aime pas être seule. Après avoir tiré quelques lattes sur le joint, tu le rends à sa propriétaire et t'avales une gorgée de vodka.

Sortant de la salle de bain une simple serviette autour de la taille, je me dirigeai tranquillement vers ma chambre, entendant au passage quelques bribes de conversation venant du bas, ce qui signifiait que je n'était pas seul dans la grande maison, ce qui n'était pas plus mal, vu que j'avais une sainte horreur du silence. Une fois à l'intérieur de ma chambre, je laissai tomber ma serviette sur le sol pour enfiler un boxer noir et un simple jeans, ayant la flemme de trouver un t-shirt, je décidai de rester torse nu. De toute façon les filles de la maison m'avaient déjà vu dans cette tenue et vu le corps que j'avais, je n'allais pas les choquer, bien au contraire. Un léger sourire sur les lèvres, je décidai d'aller les rejoindre, faisant néanmoins un détour par la cuisine pour prendre un paquet de biscuit et je remarquai bien vite les paquets au milieu de la maison, signe que l'une d'entre elles étaient aller faire les boutiques. A ça, je ne comprendrai jamais comment on pouvait passer autant de temps dans les boutiques pour acheter des vêtements qu'on ne portera très certainement jamais. En entendant la remarque de Siam, un léger rire s'échappa d'entre mes lèvres, alors que je les rejoignais sur la terrasse. On te manque à ce point que tu demandes où on est ? Déposant un baiser sur la joue des deux demoiselle, je m'assis tranquillement sur l'une des chaises encore libre et en attendant que Siam veuille bien me passer le joint, j'ouvris le paquet que j'avais en main et croqua à pleine dents dans le biscuit au chocolat. Vous avez fait quoi de la journée ? Je ne vous ai pas croisé une seule fois, ce qui est plutôt rare venant de vous deux.

La porte claque. Tu viens de rentrer. C'est bizarre parce que d'habitude, tu es encore entrain de dormir à cette heure-là - comme Kiersten, d'ailleurs - mais tes potes t'avaient sommer de ramener tes fesses. Tu avais donc passé une journée tranquille à jouer de la guitare et à parler nana. Rien de trop extravagant. Du moins, à priori. Tu pénètres un peu plus dans la villa, en essayant de maintenir aux mieux ce que tu as dans les bras. Une surprise. Tu sais pas si ça va faire plaisir à tes coloc, mais à dire vrai, c'est pas ta priorité. Tu passes dans le salon, puis dans la cuisine et tu les vois la terrasse. Sûrement entrain de fumer un joint. Il y a Siam avec qui bizarrement tu t'es rapproché depuis la soirée de Warren. Plus que tu ne l'étais déjà. Kiersten avec qui tu partages le goût des interdits. Et Kellan, le mec avec qui t'aimes bien regarder les matchs de football américain. Une entente normale, en somme. T'arrives donc sur la terrasse, casquette visée sur la tête. C'est là que la chose que tu tiens dans les bras, ce met à japper. " J'l'ai trouvé en rentrant. " Tu hausses des épaules. Pas de bonjour. Pas de salut. Mais, ils ont l'habitude. T'es pas un ami des bêtes, non plus, mais voir un chiot abandonné avait remué en toi un peu de compassion. " Il est pas tatoué alors j'suppose qu'il est à personne. " Tu le poses par terre et il reste entre tes pattes. Pauvre petite bête.

Kiersten a l'air totalement endormis, comme d'hab', elle plane parmi les nuages. Tu l'aimes cette fille, vous êtes un peu pareil et donc vous vous entendez bien même si parfois ça devient carrément explosif entre vous. Heureusement que les cours n'ont pas encore repris. Tu lui souris, c'est normal de profiter des soirées, toi même c'est ce que tu fais. Le joint entre les lèvres, tu poses ton regard sur Kellan qui vient de débarquer. Il pose ses lèvres sur la joue de Kiersten puis sur la tienne avant de prendre place sur une chaise. J'suis aller faire un tour dans les magasins. Tu tires encore une fois sur ton joint puis tu le tends au brun. T'apprécies tous tes colocs et tu ne les changerais pour rien au monde même si parfois des engueulades éclatent, mais au moins ça met l'ambiance dans la villa. Tu prends un des gâteaux qu'a apporté Kellan et tu mords dedans tout en posant tes yeux sur Blel qui vient d'arriver, ou plutôt sur la boule de poil qu'il tient dans les bras. Sérieux Blel, un chiot ? Ok, les animaux c'est mignon, mais faut aussi s'en occuper et sa demande pas mal d'attention. Kiersten parle à son tour, disant tout de suite qu'elle ne s'en occupera pas. Tu rigoles doucement, toi ça ne te dérangera pas de le sortir, mais s'il chie dans ton lit tu risques de lui arracher la tête. Comptez pas sur moi pour ramasser s'il fait des conneries. Ton regard glisse un instant sur le visage de Blel, sa lèvre est encore un peu abîmée suite à cette foutue bagarre avec Warren. Non pas que tu t'inquiètes pour lui, parce que tu sais que ce n'est pas la première fois que ça lui arrive, mais tu veux être sûre que tout se soigne bien. Faudrait pas qu'il garde des cicatrices sur son visage, quoi que, toi t'aimes bien les mecs qui ont des cicatrices.

A peine ma question posée, je me demandai bien pourquoi je l'avais posé, vu que j'en connaissais déjà la réponse. Mais bon, c'était toujours mieux que de ne rien dire. Je les observais, un petit sourire en coin en entendant les réponses de mes colocataires. Ah ouais, vous avez vaquées à vos occupations quotidiennes quoi... A peine ma phrase terminée que la porte d'entrée claqua et que Blel se retrouva dans mon champ de vision avec... Une boule de poils ? Là j'avais la nette impression de rêver et je m'en étouffais même avec le restant de biscuit qui se trouvait dans ma bouche. Ah moi je m'en occuperai pas. Les animaux ne m'aiment pas, je me tiens donc le plus loin possible d'eux. Je pris rapidement la bière des mains de Kiersten pour en boire quelques gorgées et je tirai ensuite quelques lattes du joint que j'avais enfin reçu. Non, je n'étais pas du tout accri à la drogue, mais de temps en temps ça passait bien, surtout quand nous étions tous réunis et que la soirée s’annonçait plutôt bonne. Vous avez prévu quoi ce soir, à par dégouliner d'amour pour la boule de poil qui va squatter le divan ?

Aucun de tes colocs ne semblent vraiment emballer à l'idée de garder le chiot. Kiersten t'assure que c'est toi qui va devoir t'en occuper. Siam ronchonne parce qu'elle veut pas ramasser les conneries de ton protégé. Et puis enfin Kellan, qui décidément, refuse aussi de le prendre sous son ailes. Quelle bande d'ingrats. T'espères au moins que Prosperine sera de ton côté, plutôt que du leur. Ce que tu doutes, fortement. " Soyez pas si enthousiaste. " T'attrapes le chiot et tu le mets en face de tes yeux. Tu vas le garder, c'est à peu près sûr. Après tout, tu pourras peut-être lui apprendre deux-trois conneries à faire à ses pauvres tâches qui te servent de colocataire. " Bon okay. J'm'en occuperai. " Tu le reposes par terre et il s'éloigne aussitôt sur la terrasse, te laissant alors libre de tes mouvements. Tu réfléchiras à un nom, plus tard. Tu t'installes sur une chaise et tu regardes l'assemblée. Ce que tu comptes faire ce soir ? T'en sais trop rien. Tes yeux s'attardent un instant sur Siam, lubrique. Non, pas ce soir. Elle a beau être la seule fille avec qui tu couches de façon régulière, tu préfères quand vous êtes que tous les deux. Non pas que tes colocs entendent tes ébats te dérangent, mais avec Siam t'as pris l'habitude de faire ça ailleurs qu'ici. " Trop rien. T'as quelque chose à proposer Kellan ? " demandes-tu, en quémandant le joint à son possesseur. Autant se mettre bien.

Tes colocs ont l'air autant motivé que toi pour s'occuper du chiot. Pauvre bête, il n'est pas tombé dans la maison idéale. Les conversations s'enchainent et toi t'écoutes en mangeant ton gâteau, ça parle de quoi faire ce soir. Toi t'en sais rien, t'attends qu'une idée germe dans ton cerveau de blonde, mais rien ne se présente. Kiers se lève pour prendre le chiot dans ses bras et elle bouscule Blel au passage. La proposition de la brune n'est pas très alléchante, tu souris lorsque tu vois son regard dévier sur Kellan. Puis sans rien dire, tu finis ton verre et tu marches jusque dans le salon. T'attrapes ton téléphone que tu poses sur des enceintes et tu laisses la musique se diffuser dans toute la pièce, y compris jusqu'à la terrasse. Vous avez pas faim ? J'ai la dalle, on commande un truc ? Le ventre sur patte a parler, tu les regardes tour à tour, puis tu t'assois sur le comptoir et tu te sers un verre de vodka. Tu te doutes de comment va terminer la soirée, vous allez boire, fumer, et vous réveillez demain avec une gueule de bois mémorable. C'pas comme si ça allait arriver pour la première fois.

Je venais de quitter l'université et de prendre le chemin de la villa. Et dire que mon père et ma belle-mère nous avaient obligé, Kiersten et moi de co-habiter. Ils n'avaient vraiment pas de cervelle, il était certain que nous allions passer notre temps à nous disputer et à nous crêper le chignon. Heureusement que nos autres colocataires étaient là, eux. Bien que la présence furtive de Maxence dans la villa -il squattait-, j'étais malgré tout heureuse d'habiter avec Siam. Je la considérais comme ma petite sœur et j'étais toujours partante pour faire des soirées entre filles délirantes. Je passais la porte d'entrée, posait mes clefs sur le meuble d'à côté et regardais autour de moi. Après quelques pas, je vis qu'ils étaient tous amassés comme s'ils n'avaient qu'un seul briquet et qu'il s'agissait de la dernière flamme que ce briquet pouvait allumer. Quelle bande de branleur, toujours en train de fumer ou de se défoncer, même à faire des parties de jambes en l'air. « Qu'est-ce que vous faites encore ? » J'avançais vivement vers eux, d'un pas mécontant et poussait pour voir ce qu'il pouvait bien y avoir de s'y interessant.  « Encore en train de se défoncer je suis sûr, vous n'avez rien d'autres à... Mais qu'il est mignon ce chiot ! » Un chien, j'avais toujours voulu en avoir un et puis il était si mignon. Je le regardais avec amour, il était à croqué et j'étais sous le charme. J'aurais aimer le prendre dans mes bras, mais mes affinités avec la majorité des membres de la pièce laissaient à désirer.

Je poussais tout juste la porte de la villa, sac sur les épaules. Je rentrais d'une longue séance à me travailler les muscles. Je ressemblais pas à grand chose, mouillé, les cheveux décoiffés même si j'ai pu me doucher un coup à la salle de sport mais peu importe. J'étais chez moi et l'avantage d'être en colocation c'est que tu sais qu'il est bien rare de se retrouver seul. Encore plus avec des colocataires comme les miens qui vivent plus la nuit que la journée. J'étais probablement le dernier à retourner au bercail comme la plupart du temps. Je déposais mon sac d'affaire au sol de l'entrée et remarqua bien vite le tas de sacs empilés et éparpillés. Je ne me demandais même pas qui avait chauffer la carte bancaire puisque je le savais pertinemment. Siam est une victime de ce phénomène, ça lui arrive bien souvent. En plus, je savais que Kiers n'avait pas mis les pieds dehors de la journée puisqu'on s'était échangés des textos un peu plus tôt. Avant qu'elle ne s'endorme comme une loque. Quant à Proserpine, elle devait être la tête dans les bouquins, ou une autre activité plus ennuyante encore. J'avais vu mes colocataires posés sur la terrasse, à parler de je ne sais quoi. J'avais entendu Siam qui disait être affamée. Pour pas changer. T'as toujours faim toi façon. Tu devrais faire attention à ta ligne pour rentrer dans tout ce que tu viens d'acheter. dit-je en souriant et lui déposant un bisou sur la joue. Je ne manque jamais une occasion pour la taquiner. Je saluais ensuite les mecs par une tape et me mit sur la chaise libre à côté de Kiers. Je n'oubliais pas son baiser, évidemment. J'attrapais une bière sur la table et en but une gorgée. Sous la fatigue, je n'avais pas tellement remarquer la petite boule de poil qui s'avérait être un nouveau membre de cette baraque de fous. Je ne l'avais vu qu'après avoir senti quelque chose à mon pied. Il était trop mignon et je le plaignais d'avance de nous avoir comme maîtres et maîtresses. Eh, une boule de poil ! Il vient d'où ? dit-je curieux. Qui a bien pu avoir l'idée géniale d'acheter un cleps ? Quoi que j'ai bien envie de pizzas en fait. Je suis autant un affamé que les autres, mais en même temps, avec l'effort que j'avais fourni aujourd'hui, il fallait bien que je reprenne des forces !

" En échange ? " Tu hausses un sourcil. T’aimes pas les échanges de bons procédés. " Ouais bon, tu veux quoi Kiersten ? " Un soupire s’échappe de tes lèvres, tandis qu’elle attrape le chiot. Sa présence ne semble plus être si dérangeante que ça et tu en es bien content. Puis, tu suis du regard Siam qui s’échappe de la terrasse pour aller jusqu’à la cuisine. C’est pas une si mauvaise idée, tu meurs de faim. Tu vas lui répondre quand il y a Prosperine qui débarque comme un cheveu sur la soupe. Prosperine que tu trouves tellement coincé, que tu te demandes toujours comment elle fait pour vivre avec vous et vous supporter. C’est la plus sage du groupe. Sans doute, celle qui a la tête sur les épaules alors que vous n’êtes que des fêtards en puissance. " Ouais Pros’ et tu devrais essayer de te défoncer un peu, ça te décoincerait. " Tu l’aimes bien, mais t’as toujours du mal avec les gens qui n’ont pas le même quotidien que toi. Après tout, si vous avez envie de vous défoncer, c'est votre problème. Finalement, Tobias finit de vous rejoindre. Vous êtes visiblement tous là. Comme d’habitude, la soirée va partir en vrille et Prosperine continuera de vous hurler dessus. " J’l’ai trouvé dans la rue. " que tu réponds à Tobias qui demande d’où vient le chiot. Ta bonne action du jour, certainement. Ça va pas te permettre d’aller au paradis pour autant. " On a qu’à l’appeler Warren. Et puis, ouais. Va pour des pizzas. " lâches-tu, en direction de Siam. Elle sait très bien de quoi tu veux parler et de qui.

La porte claque, t'aperçoit Proserpine entrer, et elle tire une tête d'enterrement lorsqu'elle vous voit, en train de s'faire tourner le joint et de boire des coups. Tu sais que les autres ne l'apprécient pas vraiment, faut dire que ce n'est pas du tout le même genre de personne que vous. Alors tu t'approches d'elle et tu l'attires contre toi après lui avoir déposer un baiser sur la joue.Ça va ma belle ? Vivre avec des gens qu'on n'apprécie pas forcément ce n'est pas chose facile, heureusement que t'es là toi. T'as juste le temps de te décoller de Pros' que c'est au tour de Tobias de ramener son cul. Il te salue, te taquine au passage et tu te contentes de lui faire un gentil doigt d'honneur en guise de réponse. Tu prends ton téléphone portable, mais Blel te coupe dans ton élan lorsqu'il propose d'appeler le chiot Warren. Tu lèves les yeux sur le tatoué. Tu fais comme tu veux, c'est ton clébard. Tu t'en fous totalement, il n'a cas l'appeler comme il veut. Tu composes enfin le numéro du livreur, et tu commandes une pizza de chaque, au moins il y en aura pour tous les goûts. T'observes le petit manège de Kiersten qui bouscule Proserpine alors qu'elle vient récupérer un plateau avec des verres. Faudrait qu'elle se calme, tu n'aimes pas vraiment la méchanceté gratuit. Mais d'un côté, tu ne veux pas te mêler de ce qui ne te regarde pas. Avant de rejoindre les autres autour de la table, tu prends une (ta) bouteille de vodka et tu poses tes fesses sur la première chaise qui est libre. Tu prends un verre, que tu remplis presque entièrement d'alcool. T'as envie de te mettre minable ce soir, et t'es certaine que tu ne seras pas la seule.

Blel m'avait parler d'un certain Warren qui semait un peu des tensions avec Siam. Et je sais pas pourquoi, peut être parce que je le connais trop bien, je sentais qu'il allait faire une réflexion par rapport au prénom du chien. Je jetais un coup d'oeil rapide à Blel, l'air de dire qu'il abuse et qu'il devrait freiner un peu. Je n'ai même pas eu à insister plus sur ma proposition de manger des pizzas ce soir. Mes colocataires avaient l'air d'en avoir envie autant que moi, de toute façon, tous autant que nous sommes, on est pas bien difficile. Pas grand chose nous comble. Enfin ça dépend en fait. Je laisse Siam composer le numéro de la pizzeria pour faire la commande et peu après, les deux demi-soeurs se mettent à s'envoyer des piques. Enfin, Kiersten surtout puisqu'elle bouscule exprès Pros et lui parle d'un ton détaché, froid. Je sais qu'elles ne s'entendent pas, mais, c'est pas parce que je suis plus que proche avec Kiersten que je suis forcément d'accord avec son attitude parfois. Je me demande vraiment si leur relation s'arrangera un jour. Je ne disais rien, de toute façon, ce n'est pas mes affaires. Je laissais juste un soupir s'échapper de ma bouche pour exprimer mon exaspération. Laisses-moi en ! m'exclamait-je en prenant la bouteille de vodka des mains de Siam. Elle l'avait pratiquement vider, il ne restait qu'un peu plus qu'un fond. T'as le droit d'en chercher une autre. Merci Sia d'amour. dit-je gentiment à l'attention de la blonde qui me fusillait presque du regard. J'avais franchement la flemme de me mettre debout pour aller la chercher moi même. Surtout que Kiers est sur mes genoux et que je suis très bien comme ça. Et puis, je taquinais Siam, comme tout le temps. Tout moyen est bon pour ça. Je déposais un bisou sur l'épaule de Kiers comme pour la calmer. J'avais pas besoin de lui dire de se détendre par les mots puisqu'on se comprend  parfaitement. Faut dire que j'ai besoin constamment de contact avec elle, aussi.

En entrant, j'ai juste fais une remarque sur le fait qu'ils étaient encore défoncée et Blel ne manque jamais une occasion de me rembarrer. Je le trouve si dépravé et pas très sympathique, ou du moins avec moi il ne l'est pas. « Bien sûr oui, je préfère pas essayer, je ne me ruine pas la santé MOI. Et je suis pas coincée, je ne suis pas idiote au point de me défoncée c'est tout. » Au fond, je l'apprécie et je pense qu'on pourrait bien s'entendre si nous avions plus de point commun, mais ce n'est pas le cas. Blel dit qu'il a trouvé le petit chat dans la rue, cette boule de poil est tellement mignonne que je pourrais passer mes journées à la regarder et à jouer avec. Dès que je suis entrée, Siam a foncé sur moi pour me faire un baiser sur la joue, elle me redonne le sourire que j'avais perdu en parlant avec mon colocataire. « Ca va, ca va et toi ? » Dis-je d'un air pas très convainquant. Les autres discutent tendis que je m'avance un peu plus vers le chiot. Au passage, ma demi-soeur, Kiersten me bouscule. Je suis sûr qu'elle l'a fait exprès, comme d'habitude. « Ce qui me dérange c'est que tu sois assez idiote pour te faire mourir de l'intérieur. Je pars si je veux et puis, tu pourrais être plus gentille quand même ! » Sur le coup, j'avoue que ça fait vraiment miss je sais tout et rabat joie mais bon, avec Kiersten vaut mieux marquer le coup. Entre temps, j'adresse un sourire à Tobias l'air de rien, pour le saluer. Je ne le connais pas vraiment, mais histoire de me prêter au jeu, j'approuve son idée de pizza. « Je veux bien de la pizza aussi ! » Même si on ne m'a pas demandé de rester, c'était chez moi après tout et puis j'étais morte de faim. En attendant, j'allais aux côtés de Siam, c'était la seule qui comptait vraiment pour moi dans cette maison. Hormis Kiersten, mais elle s'était une autre histoire.