Une putainnn journée je vous le dis. Des cours, mais au final j’avais dormi durant tous les cours. À part bien sûr pour le sport, j’étais morte, et pourtant j’avais couru quinze kilomètres, le maximum que je pouvais. Heureusement que c’était mon dernier cours et que j’allais pouvoir rentrer à la maison, me laver et me préparer pour repartir en soirée. D’ailleurs, j’avais reçu un appel donc un message de Tobite pour sortir ce soir. C’était parfait, je n’allais pas être seule et je pouvais compter sur lui s’il m’arrivait quelque chose. Et peut-être que l’un de nous deux allait retrouver le chemin jusqu’à la villa une fois bien cuit. Après mon cours de sport, j’avais marché jusqu’à la villa, je n’avais pas pris la voiture aujourd’hui, j’avais besoin de prendre l’air. Une fois arrivé, j’avais balancé mon sac sur le canapé et j’avais enlevé mes habits jusqu’à la salle de bain. Il ne me restait plus rien sur le corps, je me glissais dans la douche, lançant en boule mes habits dans la panière. J’avais pris une douche de plus d’une demi-heure et d’ailleurs j’avais croisé Tobias dans la salle de bain, alors que je n’avais rien sur le dos. Mais pourtant, je n’avais pas mal réagi, en même temps, il m’avait vu plus d’une fois à poil. J’avais enfilé un short, un top en dentelle avec un long gilet en laine et mes vans. Un peu de maquillage, j’avais attaché mes cheveux en une grande natte qui retombait sur le côté. J’étais prête, je descendais en bas, le portable dans ma poche. J’attendais mon ancien petit ami, je partais en sa compagnie. D’ailleurs, la soirée s’était très bien passé, mais la fatigue s’était emparé de moi. J’avais dit à Tobi que je rentrais, que j’avais déjà assez picolé et fumé. J’avais marché dans la nuit toute seule, il n’y avait plus personne à la villa. J’étais seule et j’allais pouvoir dormir tranquillement. J’avais enlevé mes vêtements et je m’étais glissée dans mon lit. J’ouvrais les yeux tranquillement, le soleil était rentré dans la chambre, je me retournais tranquillement dans mon lit culbutant quelque chose. Je levais la tête de mon oreille et je me trouvais contre Tobias. Qu’est-ce que j’avais faits ? J’avais tellement picolé que je ne m’en souvenais même plus. Je me soulevais enroulé dans le drap, me laissant tomber de tout mon long sur lui. Mon corps allongé contre le lien, déposant mes lèvres sur les siennes pour le réveiller. « Ptain, il s’est passé quoi hier ? »

Une putain de journée et de soirée, mais surtout une putain de migraine qui vient me taper dans le front. J’ai l’impression que ma tête va exploser, j’ai l’impression que tout s’embrouille. J’ai beau réfléchir, j’ai beau chercher dans ma mémoire, rien ne revenait à part des vagues sentiments de nombreux verres ingurgités, de nombreuses fois ou la fumée sortait de ma bouche. Mais nombreuses fois où j’ai dansé avec des mecs, c’était tout ce qui me venait en tête. À propos de Tobias, rien, c’était le noir total et pourtant, j’étais nue et lui aussi dans mon lit. J’avais dormi près de lui, dans ses bras comme je le faisais avant, mais cela ne faisait rien. Ça ne faisait pas mal, au contraire, ça me faisait plaisir. Mais le pire dans l’histoire, je ne savais pas ce que j’avais fait avec lui . Couché avec lui où juste commencé et je m’étais endormi ? Putain, plus jamais je n’allais recommencer une soirée comme ça, en tout cas j’avais réussi à rentrer c’était tout ce que je désirais. Rentrer chez moi et non pas me retrouver dans le trou du cul du monde. Mes yeux avaient eu du mal à s’ouvrir, et une fois la lumière en pleine face, j’avais eu l’impression que ma pupille grillait sur place. C’est pourquoi que d’un seul coup, ma tête s’était plongée dans mon oreiller. Je m’étais soulevé en m’enroulant dans mon drap blanc et je m’étais laissé tomber sur Tobias tel un mollusque sans muscles et sans force. Déposant mes douces lèvres sur les siennes, j’en profitais toujours un peu et alors . J’avais bien le droit il n’appartenait à personne d’autre qu’à moi. J’avais faits un nœud autour de ma poitrine, le drap tenait tout seul. Je déposais mains au niveau de ses épaules, attendant une petite remarque. Il n’en savait rien, mes yeux s’écarquillaient comme les yeux des poissons globuleux. Il ne s’en souvenait pas, il se foutait de ma gueule, c’était obligé ? Il se souvenait toujours de tout, surtout quand il s’envoyait en l’air avec une nana. Quoi qu'avec moi, ça devenait la routine, il n’avait pas besoin de s’en rappeler ce n’était pas assez mémorable. Je déposais mon regard sur ses griffures et je sentis la chaleur monter au niveau des joues, je rougissais, j’avais honte. Honte de ne pas m’en souvenir, mais tout ce que je pouvais dire, c’est que j’avais des sacrées courbatures aux cuisses. « Alors qu’est ce que je devrais dire, tu n’as pas dû y aller doucement, vu mes douleurs. » Je lui tapais gentiment sur le torse « Genre tu t’en souviens pas, ça deviens plus assez excitant pour toi alors. » Vexée, voilà ce que j’étais. Je me relevais sans trop de mal pour être debout sur le matelas au-dessus de lui avec les draps enroulés autour de moi.

Je boudais, je faisais toujours la gueule pour un rien et Tobias était bien placé pour savoir que j’étais toujours ainsi. Il avait plutôt intérêt de ne pas dire les mots que je détestais entendre ou s’exclamer sur un jour qui m’énervait, sinon il savait ce que j’allais faire. Il me connaissait mieux que tous les autres, il savait parfaitement ce que j’allais faire, ce que j’allais dire. C’était même horrible, je ne pouvais plus réagir d’une telle façon car monsieur était au courant. J’avais des courbatures, je ne savais pas si ça venait de lui ou simplement parce que j’avais certainement dû faire la conne lors de la soirée. Mais j’aimais bien lui foutre dans la tronche, il prenait toujours tout sur le ton de la rigolade, donc je savais qu’il n’allait pas se vexer, au contraire il allait être fier. En même temps, il n’était pas doux, il ne se demandait pas s’il faisait mal ou quoi, il continuait. Il continuait ce qu’il faisait tant que ça lui plaisait, à force j’avais pris l’habitude. « Je le sais et tu devrais savoir que je ne fais pas les choses à moitié non plus. » Un léger sourire sur mes lèvres, mais celui-ci avait vite disparu quand il disait qu’il ne se souvenait vraiment de rien. Je soupirais, me relevant, me mettant debout sur le matelas, à regarder son corps d’athlète ou plutôt de mannequin. Même si j’aimais bien aller à gauche et à droite, il restait le seul mec qui savait me faire prendre mon pied. Il était peut-être brut, mais il savait si bien donner du plaisir. Mais je n’étais peut-être même certainement pas son meilleur coup, je savais que chaque jour quand ce n’était pas moi, c’était une autre. Donc des femmes, il en a déjà essayé bien plus d’une centaine. Il ne se plaît jamais, au contraire, il aime sa vie, il avait se sentir puissant et dominateur. Je restais au-dessus de lui, je ne bougeais pas. Mon regard était ancré dans le sien, j’aimais le regarder, je pouvais passer des heures à l’observer. Après ce qu’il venait de dire, un doute s’était installé, encore un peu plus qu’avant. Me rassurer . Il faisait toujours ça et je sais qu’il faisait ça en ce moment. Cela ne voulait pas forcément dire qu’il était sincère et que c’était à ça qu’il pensait. Je sentais ses mains glissées le long de mon corps pour s’arrêter sur mes hanches. Si ce n’était que ça, il appuyait légèrement pour me forcer à venir contre lui. Je me laissais retomber contre lui. Mais cette fois-ci j’étais assise sur lui. J’approchais mon visage du sien soufflant doucement « Tu es sûr que tu as le droit ? » Je déposais des baisers dans le cou, descendant mes baisers jusqu’à son torse. Mais mains glissèrent sur son corps.

J’aurais très bien pu me lever de mon lit et aller m’habiller et me prendre une douche et commencer la journée. Mais non, j’avais envie de rester encore un moment avec lui, rigoler, être dans ses bras, comme si nous étions un couple, alors que ce n’était pas le cas. J’avais beau faire la boude, il savait toujours quoi dire pour me faire changer d’avis. Mais mon ventre grognait famine, j’avais faim en même temps cela faisait combien de temps que je n’avais pas mangé ? En plus, avec l’alcool je savais parfaitement que je m’étais vidé en vomissant. Mais, je me levais pas pour autant, au contraire, je me rapprochais encore un peu plus de lui. J’étais à lui . Il en était bien sûr . Un léger sourire sur mes lèvres, je déposais mes baisers dans le cou, descendant petit à petit mes baisers sur son torse. Je relevais doucement la tête, posant mon regard sur lui « Je suis à toi ? Depuis quand ? » Je sentais son corps chauffer petit à petit, il devenait brulant comme la braise, je savais parfaitement ce que cela signifiait. Avoir plus mal ? Ce n’était pas possible et de toute façon, je ne sentirais même plus la douleur à force. Alors que j’étais au-dessus de lui, il me bouscula et me déposa sur le dos, il était contre moi. Il savait parfaitement qu’à cet endroit, j’étais plutôt sensible. D’ailleurs, des frissons parcourut mon corps de mon visage jusqu’à mes pieds. Je passais mes mains autour de son cou, puis je glissais mes mains dans son dos, caressant sa peau du bout de mes doigts.Je fermais doucement mes yeux, me laissant guider par le jeune homme. « Mon cœur. » laissais-je échapper de ma bouche. J’ouvrais mes yeux, posant mon regard dans le sien, je ne bougeais pas, je ne disais rien. Alors que tout se passait parfaitement bien entre nous deux, rien ne pouvait tout détruire à par un chiot. Le chiot que monsieur Blel avait ramené enfin plutôt récupéré le long de la route. Il arrivait en courant dans la maison et sauta directement sur le lit pour venir me lécher la joue. Je sentais ma colère monter en moi, bordel qu’est-ce que je n’avais pas fait pour récupérer un chiot à la maison. « Putain, dégages-toi. » Je poussais de la main, la petite bête, j’empoignais un oreiller que je déposais sur ma tête en ronchonnant « je déteste les animaux, je les hais. » J’en avais marre, je ne pouvais pas être tranquille et faire ce que je voulais dans cette villa, toujours dérangé soit par les animaux : deux chiens, soit par les autres colocs.

« J’espère bien. » laissais-je glisser entre mes douces lèvres, mon regard plongé dans le sien. Mon corps contre le sien enfin du moins contre le drap. Mes mains autour de celui-ci, pour rien au monde je voulais le laisser partir. Il était mon garde du corps, mon ex, mon sexe friend, mon confident. Il avait fait battre mon cœur et il continuait, pourtant il n’était pas mon homme, juste un excellent ami. Il connaît ma vie depuis le début et il la connaîtra jusqu’à la fin. Même s’il n’était qu’un ami, j’avais toujours une peur au fond de moi, elle me hantait depuis que je l’avais rencontré. J’avais peur de le voir s’éloigner, de le voir partir avec une autre femme. J’avais peur qu’il renonce à notre amitié si différente des autres. J’avais peur, qu’il me laisse tomber, qu’il me laisse seule au milieu de ce monde. C’était avec lui que je voulais visiter le monde, avec lui que je voulais faire des conneries. Avec lui, que je voulais avancer dans ma vie. Main dans la main avec cet homme, aucun sentiment, juste le sourire sur mes lèvres, des baisers de temps en temps. Des longs câlins, dormir dans ses bras et contre son corps. Mon esprit divaguait, pensant un peu à tout. Je promenais mes doigts sur son torse, sur son visage. Et tout cela me rappelait encore quand nous étions en couple, quand il n’était rien que pour moi. Quand il n’avait d’œil que pour moi et non pas pour la blondasse qui passait à côté. Même si nous étions toujours aussi proches, cette limite s’était effondrée. Il pouvait aller voir ou il voulait, il pouvait mater les fesses de la serveuse même si j’étais en face de lui. Il pouvait commenter son tableau de chasse, il pouvait tout faire. Je n’avais juste plus le droit d’être jalouse. Plus le droit de le rappeler à l’ordre et de lui dire que c’était moi la femme qu’il devait toucher et regarder et aucune autre. Alors que tout commençait à être plus intime entre nous deux, le chien prénommé Warren débarqua d’un seul coup dans la chambre. Il me léchait le visage et je le rejetais d’un seul coup. Plaçant sur le visage un oreiller, Tobias allait s’en occuper. Il savait parfaitement s’occuper des animaux, il avait lui-même un chien. Un léger soupire, je déposais l’oreiller sur le lit une fois la porte fermée. Je rigolais à sa réplique, mais ce n’était pas bien évident de penser à fermer la porte quand on est bourré. Il revenait doucement au-dessus de moi, reprenant ses papouilles qu’il me faisait. « J’avoue, mais c’était toi le dernier arrivé. » Je lui tirais la langue, fronçant les sourcils. Je déposais mes mains autour de son cou, rapprochant son visage du mien. Déposant tendrement mes lèvres puis plus langoureusement. Je levais ma jambe pour la déposer sur le bas de son dos. Je coupais le baiser pour laisser sortir « On en est à ça. ».