Je passais tranquillement dans le hall d'entrée, j'avais entraînement dans une heure et je ne devais pas traîner, car je devais retourner chez moi pour prendre mes affaires. Marchant d'un pas rapide, je vis alors qu'une jeune fille avait perdu un carnet dans son sac. Je décidais de le ramasser et de courir après la jolie rousse qui était en fait Prosperine. Oui je pouvais la reconnaître, après tout j'étais sorti avec elle pendant six mois et tout cela s'était fini par un simple sms que je lui avais envoyé. Bon c'est vrai je n'avais eu le cran de me dresser face à elle, j'avais peur de le faire souffrir encore plus. Depuis je n'ai plus eu de véritable conversation avec elle. Je décidais quand même de lui redonner son carnet, je pouvais bien faire ça après ce que je lui avais fais. Déposant ma main délicatement sur son épaule pour qu'elle se retourne vers. Je lui fis un léger sourire, à la fois gêné et à la fois content elle était vraiment jolie comme fille. Je lui tendis le carnet. « Tiens tu as perdu ça de ton sac. » dis-je souriant. Bon je n'allais pas partir encore une fois comme un voleur autant engager la conversation. « Sinon tu deviens quoi depuis la dernière fois. » demandais-je. Question maladroite sans doute, je ne m'intéressais à ça que deux ans après la fin de notre histoire. Au moins j'arrivais tout de même à affronter son regard, mon regard était plongé dans le siens et elle ne semblait pas extrêmement contente de me voir.

Je venais de passer les portes du hall d'entrée afin de sortir de l'université pour rentrer chez moi. Maintenant que mes cours d'été étaient terminés pour la journée, je n'avais qu'une hâte c'était de rentrer chez moi. J'avançais plutôt rapidement, j'étais pressée, mais une main se posant sur mon épaule me stoppait. De suite, je me retournais pour voir de qui il s'agissait. Je ne fus pas dessus : c'était Maxence ou le mec qui m'avait largué par sms après six mois de relation. Même si je ne voulais pas me l'avouer, je ne l'avais jamais vraiment oublié, mais je m'interdisais de l'aimer à nouveau, je ne voulais pas encore souffrir à cause d'un mec qui était incapable de dire les choses en face. Il me dit un sourire, il paraissait gêné et contant de me voir à la fois, je n'arrivais pas vraiment à déchiffrer son expression du visage. Je ne le saluais pas, après tout il ne le méritait pas. Il me tendis ensuite le carnet. « Tiens tu as perdu ça de ton sac. » Cette voix... Elle m'avait manqué. Suite à notre rupture, nous ne nous étions plus parler que se soit par sms ou en face. En guise de réponse, je lui arraché le carnet de mains et le fusillait du regard. Au fond de moi, j'avais envie de le remercier et de parler, mais je ne pouvais pas. Je m'attendais à ce qu'il fiche le camp, trouillard comme il était, mais ce ne fut pas le cas. « Sinon tu deviens quoi depuis la dernière fois. » Il osait demandé. J'en eu le souffle coupé. Ça faisait deux ans qu'on ne s'était pas adressé la parôle et monsieur débarqué tout sourire comme si nous ne nous étions jamais quittés. « Depuis quand ça t’intéresse ? Tu te prends pour qui pour venir me parler ? » J'étais un peu sur la défensive et mon regard mesquin en disait long sur ma pensée. Soudain, une idée me traversait l'esprit. Je le regardais de haut en bas et un sourire s'afficha sur mon visage. « T'as pris du poil de la bête depuis deux ans, tu ose discuter face à face et non plus par sms ? » Un rire moqueur sortie de ma bouche, ce n'était pas vraiment méchant, mais j'étais toujours remontée contre lui et je voulais lui faire payer sa lâcheté. Pas éternellement, mais une petite vanne ne pourrait pas lui faire de mal et puis il savait que je n'étais pas une personne méchante au fond.

Je devais la fermer et je devais encaisser les réflexions. Bon c'est vrai que je n'aimais pas quand une fille me marchait sur les pieds comme ça, mais je devais me taire, car dans l'histoire c'était moi le fautif et pas elle. Et allez deuxième rond là elle allait sans doute me mettre k.o, peut-être que j'étais fautif, mais il fallait tout de même que je tente de me défendre. Même si de toute façon je savais qu'elle était déterminée à régler ses comptes et à me dire tout ce qu'elle avait sur le coeur. « Tu peux pas dire ça je me suis toujours intéressé à toi. » dis-je en poussant un léger soupir. Ce qui était sûr c'est que je ne baisserais pas le regard. Je continuais de la regarder, je ne pouvais m'empêcher de me dire qu'elle était encore plus belle qu'avant. « Je me suis amélioré en deux ans j'ai le droit à une médaille quand même ? » demandais-je. Bien sûr que c'était de l'ironie, mais pourquoi je ne pourrais pas la taquiner un peu. « Ah ce que je vois tu es toujours en colère contre moi même après deux ans ? » demandais-je, en reprenant un peu mon sérieux. Ah l'époque j'étais un peu plus jeune et insouciant pour moi les filles je pouvais les avoir comme ça. Quand j'ai vu que j'avais du succès et que je pouvais les collectionner j'ai décidé de quitter Proserpine alors que j'ai sans doute fais une erreur. Parce qu'elle était une fille bien, mais au moins j'ai fais mon chemin et elle le siens c'était peut-être mieux ainsi après tout. Oui j'avais été un connard avec elle en lui envoyant juste trois mots « Je te quitte. ». Mais j'étais un mec et parfois je réagissais de manière étrange et puis c'était comme ça, de toute façon je ne pouvais pas revenir en arrière.

Il n'avait pas le droit de me parler, il n'avait pas le droit de me faire souffrir encore. Suite à sa remarque, il soupira doucement. « Mais bien sûr, c'est pour ça que tu as envoyé un sms pour rompre ? Si tu tenais plus à moi, tu m'aurais dis les choses en face. » C'était à mon tour de soupirer et de le fixer, je le regardais droit dans les yeux comme pour le défier et pour l'obliger à me répondre. Je ne pus m'empêcher de penser qu'il avait toujours d'aussi beaux yeux. « La médaille de la lâcheté oui, quoique tu mériterais une petite étoile pour venir me parler aujourd'hui. » Il me provoque, je le provoque. Il veut jouer, on va jouer... Malgré tout, je ne pus m'empêcher de sourire, quelle idiote ! Cependant, il repris son sérieux en voyant la colère au fond de moi.  « Le mot est faible... Je ne peux pas te pardonner, tu te rends compte au moins de ce que tu as fait ? » Je croisais les bras. Je voulais lui montrer que j'étais en colère, mais mes yeux me trahissaient et il devinerait surement qu'au fond j'étais blessée, meurtrie. Je ne voulais pas lui montrer, mais je savais que si je continuais de lui parler, la colère allait se faire de plus en plus présente en moi et par conséquent mes larmes couleront peut-être à flot. Lorsqu'on avait rompu, j'étais resté deux mois sans sortir de la villa. Je me sentais seule et blessée, je n'avais plus envie de voir personne. Nous n'étions sortie que six mois ensemble, mais j'étais tombée amoureuse de lui. Il était ma faiblesse.

Elle avait raison pour une fois, si je tenais vraiment à elle j'aurais été lui dire en face. Mais en même temps j'étais jeune, j'avais quoi 20 ans ! Donc bon elle pouvait tenter de comprendre que je ne savais pas que ça l'aurait autant fait souffrir !  « J'aurais pas dû je sais je suis désolé voilà c'est bon. J'ai fais une connerie, mais en même temps c'était il y a deux ans, je sais pas moi j'ai envoyé ce sms en pensant que tu comprendrais. Enfin je pensais que ça te ferais encore plus de mal si je te l'annonçais en face.  » dis-je en haussant les épaules. Après tout c'était pas mon but de la faire souffrir, j'étais pas non plus comme ça. Elle me donne quand même un sourire ce qui est un point positif ? « Ah et bien tu vois ça mérite quand même une étoile ! » dis-je en me retenant de laisser échapper un petit éclat de rire. Non je devais rester sérieux c'était quand même une conversation sérieuse. « Après je ne peux pas revenir en arrière, même si tu le voudrais et que je le voudrais et bien je ne peux pas c'est comme ça et j'en suis désolé. » dis-je en poussant un petit soupir. Il ne fallait pas croire que parce que s'était fini que je ne ressentais plus rien pour elle. Justement j'avais toujours une profonde affection envers elle, même peut-être plus. Mais moi et les sentiments c'est pas le top ! C'est plutôt l'inverse, je n'arrive pas à les contrôler et quand je n'arrive plus à gérer et bien je décide de fuir. Oui je suis sans doute lâche, mais j'assume. Je n'aime pas faire souffrir une fille et en faisant ça je pensais que ça serait mieux et bien j'avais eu tord malheureusement.

Mon coeur battait à la chamade j'avais envie de m'enfuir en courant pour aller dans les toilettes ou dans un endroit tranquille. N'importe où du moment que personne ne me verrait. Maxence avait fait n'importe quoi, mais c'était il y a deux à présent et peut-être serait-il temps d'aller de l'avant, ou même de lui pardonner. Je ne savais pas quoi faire, ni quoi dire. « Merci... de t'excuser. Mais de la à espérer que je comprenne, en tout cas ça m'a encore plus mal par sms, sache le. » Je cessais de le regarder et déviais le regard. Il s'excusait, c'était la première fois et ça me faisait du bien. J'avais baissé la tête lorsque je l'avais remercié, car une pointe de tristesse s'était fait sentir dans ma voix : elle est plus douce et presque plus agressive. J'avais l'impression d'avoir les yeux brillants, mais j’espérais que ce n'était qu'une impression. « Une seule étoile hein ! Pour la deuxième faudra attendre... » Sa remarque à propos des étoiles me fit sourire et même rire -un rire franc et discret. L'ambiance avait totalement changé, elle était maintenant calme et apaisante. Je le regardais de nouveaux dans les yeux, tentant de ne pas laisser transparaitre mes émotions. « Je sais bien que c'est impossible, j'accepte tes excuses, mais ça n'efface rien. Ne t'excuse plus, tu l'as assez fait... » Je ne savais pas quoi dire, lui dire de tourner la page ? Lui demander si nous allions commencer à ressortir entre amis pour redevenir amis ? Aucun autre mot ne sortait de ma bouche, j'attendais qu'il prenne la situation en main. Je soupirais bruyamment, même si je ne l'avouais pas, il était toujours présent dans ma vie et il occupait une grande place dans mon cœur. Je ne savais pas si j'avais envie de recommencer, s'il avait l'envie lui-même ou s'il voulait qu'on soit juste amis proches. Je pense qu'il souffre aussi de me savoir mal à propos de ce sms, ma seule consolation est qu'il a sans doute souffert autant que moi ou du moins je l'espère.

Un simple merci, j'avais le droit à un merci ce qui était déjà pas mal je trouve. J'étais content au moins ça prouvait qu'elle ne me détestait pas tellement. Elle ne me regardait plus et elle évitait même mon regard, je ne comprenais pas pourquoi, mais peut-être que le fait que je m'excuse lui a fait du bien ? Sa voix était désormais plus douce et elle n'avait plus l'air de vouloir m'agresser.  « D'accord je me souviendrais la prochaine fois enfin je veux dire quand j'aurais une une copine et que je voudrais puis tu m'as compris je pense. » dis-je avec un petit sourire gêné. Elle avait même retrouvé son humour et la jolie rousse plongea son regard dans le miens. « On pourrait redevenir des amis ? Après tout ça fait deux ans, maintenant que je me suis expliqué avec toi rien ne nous empêche d'être des potes ?  » dis-je en me demandant si c'était vraiment une bonne idée. Parce que dans ma tête je me demandais si je la voyais comme une simple amie ? Je n'en avais aucune idée. « Et puis même si je n'ai pas été là pendant deux ans et bien là je pourrais te venir en aide enfin si je peux faire quelque chose tu me le dis et je serais là. » dis-je en lui faisant un nouveau sourire. Je sais pas sa présence me troublait, elle ne me déstabilisait pas, mais mon coeur battait plus vite et son regard me donnait l'impression que j'étais seul avec elle dans le hall alors que les autres passaient sans se soucier de nous. Et puis il y avait sa demie-soeur Kiersten qui me plaisait beaucoup, enfin même plus que ça j'étais attiré par elle, mais par respect pour Prosperine je n'ai jamais osé tenter quelque chose. Enfin je ne vais pas lui parler maintenant ça ne sert à rien de lui dire.

Même si j'étais très en colère contre lui, tout ce que j'avais à lui dire ou même à lui reprocher venait de s'envoler en une fraction de seconde. Je ne le détestait pas, même si je disais le contraire à tout le monde. J'avais honte de lui avoir reproché éternellement ce qu'il m'avait fait, mais dans un sens il l'avait mérité. Ca ne se faisait pas de plaquer une fille par un simple texto. Je n'osais même plus le regarder, je ne voulais plus voir ses yeux parce-que sinon il allait réussir à me faire craquer. « Oui, je t'ai compris... quand t'auras une autre copine. » Ca me faisait vraiment très mal de penser à la fille qui allait me remplacer, et j'avoue que lorsqu'il avait dit "la prochaine fois", j'avais secrètement espéré qu'il allait me demander de tout oublier et de recommencer. Dans un sens, je fus soulager parce-que j'aurais été encore plus gêné qu'à cet instant. Je souris à mon tour et plongeais mon regard dans le sien. « Pourquoi pas, ça fait deux ans et je pense qu'il est temps de tourner la page. Donc oui, on peut être pote comme tu dis. » Je n'avais jamais vraiment cessée de l'aimer, mais être amie avec lui c'était déjà un bon début. Je voulais renouer des liens d'amitié avec lui pour réussir à lui pardonner. Le connaissant, il devait être vraiment perdu à l'intérieur parce-qu'il avait un peu hésité en prononçant sa phrase. « Bien sûr et puis, vis-versa. Enfin, je veux ire que je serais là aussi si tu as besoin d'aide... Tu veux pas qu'on aille manger un morceau pour... discuter ? »  Je me frottais la tête un peu gêné, puis me mordillais la lèvre inférieur. C'était peut-être une erreur de lui demander d'aller boire un verre ou manger quelques choses, c'était sans doute trop rapide aussi. Mais pour l'instant, il n'y avait qu'une chose qui comptait : lui et lui seul, les autres personnes du hall n'existaient plus, nous étions seuls et je ne m'en plaignais pas.

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