Allongé dans mon pieu en Calvin Klein, j'admirais le plafond les yeux lourd. J'avais traîner avec les gars jusqu'à trois heures et avais migré à une soirée sur la 5ème Avenue juste ensuite pour rejoindre cette fille. J'avais donc peine à ouvrir les yeux convenablement. J'avais croisé Nick la veille au soir, qui avait tenté de me proposé je ne sais quoi par dessus le comptoir autours d'un verre mais la foule accablante de la soirée et la musique bling-bling qui résonnait dans l'appart' faisait que j'n'avais strictement pas compris un mot. Plus tard j'avais reçu un message. « Demain Basket au Benjamin avec l'équipe, Quatorze heure, sois en forme gros, Fais pas le con. » J'avais sourit en l'ouvrant. Quelle connard, j'étais toujours en forme.
Tapotant mon index sur mon torse, j'étais cependant tout à coup beaucoup moins motivé que la veille, tequila à la main. Je tournais la tête vers le réveil qui ornait la table de chevet et grognais. 13H14. J'étais de toute façon dans une foutu merde si je me décidais maintenant. C'était donc le signe du destin que j'attendais, je resterais calmement dans ce foutu lit à pioncer, c'était décidé.
Malheureusement ce fut sans compter sur mes deux compatriotes qui n'avait pas trouver meilleurs timing pour beugler devant la PS4 à coup de poing dans les épaules. Je soupirais et collais le coussin sur  mon crâne douloureux, j'étais foutu, il fallait que je me barre d'ici.

13h43.
J'étais à mon maximum, j'avais pris une douche rapide, manger deux trois Golden Grams à la volé, enfilé un Levis qui me semblait propre, un T-shirt Blanc, ma veste en Jean et j'attrapais mon casque pour enjambé ma Guzzi. Je fit vrombir le moteur deux, trois fois et partis en trombe en direction du seul endroit où je trouvais les seules heures de répits de mon existence.
Après quelques minutes la battisse s'imposa devant moi. Je retirais mon casque, descendis rapidement de l'engin et trottinais jusqu'à l'immeuble en passant négligemment la main de mes cheveux en bataille.
J'arrivais à hauteur de la porte et frappais trois fois par coutume. « Vas y, entre c’est ouvert » . Je sourit et passais la palier sans me faire attendre en retirant ma veste aussi sec. Lula se pointa vers moi, je jetais ma veste sur le côté et la prit dans mes bras un court instant.  « Salut toi! » Sa petite voix suave me fit de suite l’effet d'un tranquillisant et je l'embrassais sur le front furtivement. « ça va chaton ? » dis-je en pénétrant dans la pièce et m'allongeais sur le divan comme une grosse merde en me massant les paupières. « J'suis mort... ». Je l'observais, son visage angélique me faisait toujours un bien fou et je m'armais d'une moue triste et ouvrais mon étreinte pour qu'elle vienne s'y loger. J'allais enfin pouvoir décompresser.

Allongé sur le divan de Lula, je me laissais complètement aller. J'n'avais jamais plus envie de rien quand je venais ici, simplement de Lula dans mes bras et de se calme constant qui régnait dans la pièce. Elle était différente de toutes ses filles qu'on pouvait croisé à travers le campus. Elle ne cherchait pas à faire croire une chose lorsqu'elle en pensant une autre, ne se jouait pas des gens qui l'entourait, elle était un peu mon teddy bear à moi en réalité. Je n'arrivait pas réellement à l'expliquer mais elle m'était indispensable, l'université était un monde de brute et Lula était mon calmant.
Ça s'était fait soudainement, dès l'instant où j'avais posé mes yeux sur ce bout de jeune fille, je m'y était attaché, au fond, je crois que c'est elle qui comblait le manque qu'avait laissé le décès de ma mère. Elle vint se nicher contre moi et je fermais les yeux. « Soirée arrosée ? » dit-elle simplement de sa voix douce.
Je me remuais quelque peu sur le divan et vont posé ma main sur son front pour caresser ses longs cheveux bruns.
« Ouep. » lachais-je simplement et étrangement je me sentais un peu minable.
Elle et moi, on avait pas le même train de vie, quand moi je vivais mon cursus à base de sauteries et autre conneries de soirées étudiante, elle était tranquillement là, se satisfaisant de ce qu'elle avait sans prendre part à toute cette merde. Je l'admirais d'être si différente.
Je calais ma tête contre l'accoudoir et continuais doucement d’entremêler mes doigts dans ses cheveux.
« Et toi sweetie ? Qu'est ce que t'as fais de ta soirée ? » Mes sourcils se froncèrent légèrement à la question.