alpha: Le sport et Calyspo, c'est toute une histoire. Il n'y a pas plus gagnante que la jolie brune. Elle déborde d'une énergie incroyable et ceux, depuis qu'elle est jeune. Elle canalise toute sa colère et la haine qu'elle a pu ressentir durant toute sa vie et dépense le tout dans le sport. Pendant un an, elle sortait avec son meilleur ami la nuit afin de courir dans les rues silencieuses de Columbus. C'est une grande joueuse et aujourd'hui encore, elle fait tout pour gagner.
gamma: Calypso a été élevé dans l'idée qu'elle pouvait tout obtenir avec le sourire, qu'elle était une véritable petite princesse. Quand elle n'arrivait pas à obtenir ce qu'elle voulait, elle ne comprenait pas mais elle ne faisait néanmoins pas de crises. Elle est loin d'être capricieuse, mais sait très bien user de ses charmes pour avoir ce qu'elle veut. Aujourd'hui, son charme est ce qu'elle a de plus cher, bien qu'elle ne se mette pas plus en avant que d'autre, elle sait rendre les filles jalouse, ce qui l'amuse beaucoup par moment. Parce qu'il y a bien une chose que Calypso ne fait pas, c'est d'user de ses charmes pour amadouer les garçons.


 

" Alors sa vie devint gaie, colorée, riche d’expériences et d’êtres très différents, passionnants. Et ce ne fut là que le début, d’une très, très longue et très belle histoire " Le sourire jusqu'aux oreilles, Calypso rêvait d'une belle histoire digne d'un conte de fées que lui racontait son père tous les soirs. Ce soir-là, c'est son oncle qui s'occupait de la jolie brune, les parents travaillant tous les deux très tard, ils avaient préféré demander à quelqu'un de proche de garder Calypso plutôt que la faire garder chez la nounou. Calypso n'aimait pas particulièrement son oncle et encore moins sa tante, ce n'était que deux personnes ingrates, agissant dans leurs propres intérêts. Elle avait eu le droit d'appeler son père dix minutes, juste le temps pour lui de lui citer la phrase qui la faisait toujours sourire, tirer de son conte favori. " Allez, vas dormir maintenant, à demain ma puce. " Elle tendit le téléphone à son oncle, pressé qu'il sorte de la chambre. Mais elle savait ce qui se passerait, comme à chaque fois qu'elle venait ici. Elle détestait cet endroit, elle détestait les gens qui vivaient sous ce toit, elle rêvait de voir cette maison brûler. À l'âge de huit ans, elle avait déjà des pensés plutôt morbide, mais elle s'en fichait, elle le pensait réellement. Comme trop souvent, son oncle, le frère de sa mère, lui qui avait longtemps été là pour la famille, abusé de la jeune fille et elle ne pouvait rien dire, elle avait bien trop peur de lui, bien trop peur qu'il apparaisse partout où elle ira. Ce soir-là encore, Calypso avait peur et c'est lorsqu'elle sentit la main de son oncle glisser sous les draps, les larmes commencèrent à couler, des larmes silencieuses qu'elle préféré dissimuler. " Pa', maman t'attend en bas, c'est urgent ! " Calypso déglutit, séchant rapidement ses larmes, comprenant que cette fois, elle était sauvée. Dylan. Son cousin. Il avait deux ans de plus qu'elle et à chaque fois qu'elle essayait de lui dire que son père était quelqu'un de mauvais, il osait lever la main sur elle. Bien entendu, on repoussait la faute sur Calypso faisant croire qu'elle se cognait partout ou qu'elle joue à la " bagarre " avec son cousin. Foutaise. Et pourtant, tout le monde y croyait. Calypso ne disait rien. Un jour, elle aura sa revanche. " Pauvre fillette. Pas étonnant que tes parents ne veuille pas de toi, t'es une vraie plaie. " Elle jeta un regard noir vers son cousin, se fichant de ce qu'il pouvait bien penser. Si elle osait faire une reproche, elle allait s'en prendre une, alors, elle se tut et se cacha sous ses couvertures, ne fermant pas les yeux de la nuit, priant pour que le levé du jour arrive rapidement, comptant chaque minutes, chaque petite seconde. " je rentre bientôt, je rentre bientôt. 60, 59, 58, 57 " elle ne ressentait aucune fatigue, ayant bien trop peur de ce que son oncle pourrait faire d'elle s'il la trouvait endormit. Hors de question, elle préférait lutter et attendre. Serrant son doudou qu'elle avait renommé " Hope " le jour se levé et on apercevais un large sourire sur le coin des lèvres de la jeune fille.

" Bon anniversaire Caly " cria ses amis lorsqu'elle arriva devant le lycée. Calypso avait cette chance d'être toujours entouré de ses amis proches. La personne sur qui elle pouvait se reposer était Rhys, son meilleur ami. Bien qu'ils aient été ensemble depuis le bac à sable, elle ne lui a jamais fait part de ce qu'elle vivait quotidiennement quand elle était plus jeune. Tout ça était derrière elle désormais. Elle vivait toujours dans cette peur bleue de se retrouver un jour face à son oncle, sans aucune défense, lui laissant tout le loisir de poser ses mains sur le corps meurtri de la belle Calypso. Évidemment, elle le voyait souvent, étant donné que ses parents invités souvent la famille chez eux. Elle faisait en sorte de ne jamais être seule dans la même pièce que lui. La dernière fois qu'il a tenté de toucher la jeune femme, elle avait treize ans et cette fois, elle avait répliqué en le frappant avec une lampe posée à ses côtés. Depuis, il la rabaisse du mieux qu'il peut. Il n'avait plus aucune emprise sur elle maintenant qu'elle a grandi. Aujourd'hui, elle prenait dix-huit ans et partager ce jour avec ses amis. Elle avait tout ce dont elle a toujours rêvé, des amis sur qui elle pouvait compter, avoir frappé son oncle, elle était apprécié de beaucoup de personnes à son lycée. Calypso était la petite princesse qui sortait enfin de sa tour. " merci, vous êtes géniaux. On fêtera ça comme il se doit. Je file, je suis à la bourre ! " Elle embrassa ses amis et s'éloigna dans les couloirs. Tout le monde devait certainement être déjà être en cours, le couloir principal était vide, demeurant un long silence presque effrayant. Elle fut attrapé par une poignet de main qui lui arraché presque son bras   " Hé ! c'est quoi ton problème ? " Dylan. Elle l'avait complètement oublié celui-là. Il la poussa contre le mur, l'empêchant de parler en bloquant son bras à l'extrémité du cou de la jeune lycéenne.  " alors fillette, tu nous invites pas à ta petite fête ce soir, mon père se fera un plaisir de venir te voir. Tu sais qu'il parle souvent de toi. J'en serais presque jaloux si t'était pas autant pathétique.  ! " Elle essayait tant bien que mal de se dégager mais l'emprise de son cousin était bien trop forte.  " T'es aussi taré que ton père mon pauvre gars. Comment on peut être de la même famille. Regarde-toi. " Une voix assez lointaine interrompue Caly, soulagé d'entendre quelqu'un. Dylan la lâcha et souffla " Bon anniversaire cousine " finit-il par cracher. Calypso passa une main autour de son cou, encore marqué par la poigne de Dylan. Une main vînt se poser sur l'épaule, faisant sursauter Caly, qui recula d'un coup, brusqué par cette main. " Oh, vous m'avez fait peur. "  lâcha t-elle en voyant le surveillant. " Caly, tu vas bien ? " demanda t-il, voyant la jeune fille mal à l'aise. " Hm, oui, je.. je suis en retard, je dois y aller. " Elle s'éclipsa dans sa salle de cours, se promettant qu'elle ferait payer Dylan pour ce qu'il lui avait fait, lui ainsi que son oncle.

" Qu'est-ce que tu ne me dis pas Cal ? " Assise en tailleur au pied du canapé, Calypso était en compagnie de Rhys regardant leur série préférée. Ils avaient l'habitude de se retrouver tous les mardis soirs, pour leur soirée entre meilleurs amis. L'habitude était de s'asseoir par terre, pop corn à volonté, nuit blanche obligée. " De quoi tu parles ? " Rhys avait remarqué certaines choses sur sa meilleure amie et ça, depuis plus longtemps qu'elle ne le pensait. Il n'était pas dupe et savait que quelque chose n'allait pas chez elle. " Je parle de ce que tu me caches depuis qu'on est gosse. " Il était son meilleur ami mais elle avait toujours eu peur du regard qu'il pourrait avoir sur elle en lui disant la vérité. Elle attrapa une poignée de pop corn et prit une grande inspiration. Pour une fois depuis dix-huit ans, elle allait enfin être honnête avec la seule personne qui ne l'a jamais laissé. " d'accord. mais ne t'énerve pas et ne fais pas quelque chose de stupide comme tu sais si bien le faire. " Elle baissa les yeux d'abord, frissonnant en se rappelant ce qu'elle avait subi et posa les yeux sur Rhys, décidé à être plus forte que jamais. " ça a commencé quand mes parents ne pouvaient plus me garder le soir, ils avaient trop de travail et rentraient tard. Je devais aller chez mon oncle. A l'idée d'y aller, j'en pleurais tous les jours, mes parents pensaient que ce n'était qu'un énième caprice de leur petite princesse, mais moi, je savais ce qui m'attendait. Chaque soir, je sentais ses mains parcourir mon corps, je n'avais le droit de rien dire, sinon, il me frappait et si Dylan savait que je mettais son père en colère, il me frappait aussi. J'avais trop honte pour en parler à mes parents et de toute évidence, ils auraient cru à un mensonge, ils avaient une confiance aveugle en mon oncle. Elle s'arrêta, le temps de reprendre son souffle, observant son meilleur ami. Il était en colère et serré les poings. Elle s'attendait à cette réaction. " c'est Dylan qui m'a fait ça le jour de mon anniversaire. " Elle enleva le foulard qu'elle portait et montra son cou. " c'est terminé Rhys. Je suis aller au commissariat hier, j'ai déposé plainte contre les deux. Peu importe qui me croira ou pas, j'ai fais ce que j'avais à faire. " Elle rassura du mieux qu'elle pouvait son meilleur ami, qui essayai d'encaisser ce que Caly venait de balancer. Il s'approcha d'elle et la serra dans ses bras, restant silencieux de longues minutes. " Tu aurais dû m'en parler, tu aurais dû venir quand tu avais besoin, je t'aurai aidé. Mon père est flic, il t'aurai aidé ! " Mais elle ne répliqua pas. Elle ne voulait plus en parler, plus jamais. Elle s'était confié à Rhys, s'était amplement suffisant. Elle pouvait mettre ça derrière elle. Un appel sur le portable de Rhys sortit les deux jeunes du silence. Rhys, plus inquiet que jamais à la suite de cet appel raccrocha et se leva, tendant la main vers Caly. " Fait tes affaires. Viens avec moi, tu ne peux pas rester ici. Viens chez moi, on prendra soin de toi. " Caly, esquissa un sourire et hocha la tête " Rhys, je sais que tu veux prendre soin de moi mais c'est fini, je ne risque plus rien, je te dis que j'avais été.. " " Il s'est enfuit. " lâcha Rhys d'un trait. Caly déglutit et retomba sur ses genoux, essayant de ne pas céder à une crise de panique. Asthmatique depuis qu'elle est petite, elle faisait en sorte de ne jamais céder à la panique, mais là, elle n'y arrivait pas. Rhys lui tendit aussitôt sa ventoline. Elle ne sera jamais définitivement libre de cet homme, pas tant qu'il ne se fera pas attraper.    

" Allez, viens, ça fait une semaine qu'on est pas sorti en boîte. " Affalée sur son lit remplis de feuilles éparpillés, Calypso lança un énième soupire, se rendant compte de l'énorme boulot qui l'attendait. Quel idée d'avoir choisi médecine, chaque années, ça devenait de plus en plus compliqué pour la jolie brune. Elle avait longtemps privilégié les fêtes à ses cours et le regrettait amèrement aujourd'hui. Mais son tempérament de fêtarde prenait vite le dessus, surtout quand Rhys insistait et la prenait par les sentiments, elle ne pouvait jamais refuser et puis cette fois ci, elle en avait bien besoin. En ce moment, le seul moment de détente qu'elle avait, c'est le sport. Depuis qu'elle avait subi ce que son oncle et son cousin lui avait fait, elle avait canaliser sa haine grâce au sport. Et ça l'aidait beaucoup encore aujourd'hui où elle ressent l'envie de frapper partout quand elle repense au fait que son oncle était en liberté. Chaque jour, elle vivait dans la peur qu'il revienne et qu'elle ne soit pas assez forte pour l'affronter. Alors, elle s'entraîne, un peu plus chaque jours. Seulement Rhys est au courant et fait en sorte qu'elle ne se trouve jamais seule. Calypso refuse de sortir seule, sinon, elle reste enfermé. C'est la où elle est le plus en sécurité. " T'a raison ! ça fait bien longtemps que je ne suis pas sorti m'éclater un peu. La médecine peut bien attendre encore un peu. " Caly se leva d'un bond, laissant les feuilles virevolter et se précipita vers la salle de bain. Elle coiffa ses longs cheveux soyeux et pris le soin de mettre une crème pour garder ses boucles intactes. Elle s'habilla d'un simple jean noir avec un top blanc et enfila une paire de talons noir, paires qu'elle adoré plus que n'importe quelle autre paire de chaussures.

Calypso se déhanché et profité de cette occasion pour se vider totalement la tête, plus de médecine, plus d'oncle vicieux, plus de cousin psychopathe, juste elle et son meilleur ami. Mais Caly est bien placé pour savoir que la vie est faite de beaucoup de surprise, quelles soient bonnes ou mauvaises.  Il s'appelait Jonah. Comme à chaque qu'un garçon s'intéressait à elle, c'est Rhys qui se chargeait de savoir si cette personne était bien ou mauvaise. Jonah était quelqu'un de bien. Calypso l'avait très vite remarqué. Elle n'hésita pas à vouloir en apprendre davantage sur ce mystérieux Jonah. Elle l'avait déjà vue quelque part, elle en était en certaine. Il faisait parti de l'équipe de lacross et d'aussi loin qu'elle se souvienne, elle s'était déjà intéressé de loin à Jonah, ça n'avait pas duré bien longtemps étant donné qu'elle était trop absorbé par ses études. Elle a fini par apprendre à connaître ce dernier, devenir une amie sur qui il pouvait compter chaque fois qu'il avait besoin pour finalement, tomber amoureuse de lui. Elle avait ôté toute méfiance envers les hommes depuis le jour de sa rencontre avec Jonah, du moins, toute méfiance envers Jonah. " Il veut que j'emménage avec lui Rhys. " Debout devant son meilleur ami, elle n'hésita pas à lui annoncer la dernière nouvelle. Elle s'était dit qu'elle refuserait cette demande si Rhys était contre cette idée, elle avait confiance en lui et si elle était là aujourd'hui, c'est uniquement grâce à lui, en suivant ses conseils. Mais Rhys n'était pas aveugle et savait très bien que ça arriverait et contre toute attente, il laissa partir sa petite protégée, la laissant vivre sa grande histoire d'amour qu'elle avait tant voulu.