euhm, 'scusez, mais, j'ai besoin de voir bailey, une affaire à lui. tu te sentais penaud, horriblement con, à te trouver au pan de la porte de la confrérie des Alphas, donnais-tu le bâton pour te faire battre à pleine couture ? c'qui était cool, c'est qu'au moins, la personne qui t'avait accueillie n'avait pas l'air de t'identifier comme un bêta ou s'en foutait complètement de la guerre des deux confréries. enfin, tu n'étais pas venue ici-même avec des armes, déjà parce qu'aujourd'hui, t'étais pas d'humeur, parce que tu allais revoir bailey et que même si tu venais foutre la merde chez eux, tu n'en ressortirais pas vivant. la fille t'indiqua la chambre de bailey à l'étape, et tout discret, tu montais les escaliers pour accéder au couloir de la chambre des garçons. tu t'insultait intérieurement pour autant de débilités, après un entrainement de baseball, tu avais aperçu un sac de sport dans els vestiaires et le nom de bailey apparaissait. t'étais pas un voleur et sympathique, tu voulais lui rendre. surtout que bon, bailey, c'est.. tu préfères ne pas y penser, mais tu revoyais cette image tentante où il se déshabillait et tu étais resté figé à le reluquer jusqu'à ce qu'il te remarque et que tu détournes le regard avec gêne. ancré bien dans le présent, tu frappais à sa porte, déclarant un Oaks, j'ai ton sac de sport que t'avais laissé aux vestiaires. Gêné, tu te grattais la tête, attendant la sentence.

Tu attends, tu réfléchis, sans doute, il est même pas dans sa chambre et t'attends comme un con, là, attendant que deux Alphas surviennent dans le couloir, te choppent pour signer ton arrêt de mort. Trop d'attente. Tu essaies de nouveau et c'est ainsi que la porte s’entrouvre légèrement pour laisser apercevoir le joli minois de Bailey Oaks. God, ce mec, il a un putain de charme. Tu t'dis que même si t'es pas gay -et tu l'es pas, t'en ais sûr, il est pas mal dans son genre, sûrement qu'il chope une fille à chaque soirée pour la mettre dans son lit, tout comme toi. Vous étiez des tombeurs, sûrement dans la même catégorie de personnages que les filles aimaient. Ouaip, si tu aurais été refusé chez les Betas, sûrement que tu serais accouru chez les Alphas, aussi. Il te remercie brièvement, t’arrachant la bandoulière de tes mains pour s'approprier son bien mais son regard semble dur, soupçonneux. Il te demande d'ailleurs pourquoi t'as fait tout ce chemin pour lui. La même question que tu te posais aussi à toi-même, encore plus avec la sympathie du gars. Tu cherches durant quelques secondes et t'es fier de la connerie que tu viens de trouver en tête à dire Si c'est pour que quelqu'un te le chipe encore, c'pas la peine, autant le rendre à son propriétaire, en lieu sûr. Or, Bailey avait capté pourquoi tu étais ici et il avait mis le doigt dans le mille, dans un mille cependant confus et troublé. Même toi, tu ne savais pas ce que tu lui voulais, à ce pauvre Alpha. Il t'attirait, tu semblais résister, parfois, aux entrainements, tu ne pouvais pas t'empêcher de lui accorder un coup d'oeil à son visage, à son corps dénudé. Tu es gêné et dans l'embarras, tu lui fais Tu m'invites à entrer ? Que c'est culotté mais tu ne te sentais pas de rester au pan de la porte, dans le couloir, comme les vulgaires appartements et voisinages de ville. Juste pour t'dire qu'il n'y avait aucun malentendu entre nous hein, j'te connais pas vraiment, t'as l'air d'un beau... d'un bon gars ! Sinon, quelqu'un peut t’appeler tocard ou comment ça se passe ?

Tu semblais soulagé, soupirant brièvement. Bailey avait quand même l'air du mec cool, il aurait pu faire sa pute et appeler les autres Alphas pour qu'ils viennent te faire ta fête, et là, tu serais fichu. Tu ne te faisais pas prier pour rentrer dans sa piaule, ne pouvant t'empêcher de lancer de brefs coups d’œil, à droite, à gauche. En bref, c'était une chambre de mec, rien de quoi s'affoler. Ouaip, j'suis l'isralien au Pakistan, j'suis au courant. Allez, p'tit humour noir, tu surfes sur l'actualité en plus. Pourtant, les informations et autres, c'était pas ton truc, point que tu étais égoïste mais si ça ne bouleversait pas ton mode de vie, alors, tu en avais rien à carrer. Cependant, le Bailey devait avoir des comptes à régler, apparemment, avec l'un de tes confrères. Ton regard resta planté, à reluquer sa fine musculature, ne te concentrant plus sur rien d'autre, seulement sur ces douces formes dont tu aimais étrangement. Gêné par la situation, tu ne pouvais t'empêcher de dire Désolé. C'est la diversité d'la fac, après tout, certains savent pas s'controler et tu pourras lui faire sa fête. Paroles éventées, tu ne les pensais point. Ça te ferait bien chier qu'il se venge auprès d'un des camarades à toi mais tu ne connaissais aucunement les circonstances alors en soit, tu ne pouvais guère juger. T'approchant de lui vivement, tu lui adressas une légère tape sur le torse, en profitant pour sentir le contact de sa peau avant de déclarer Roooh t'es fort, ça partira en quelques jours. d'ailleurs quand tu y repensais, le nom de Bailey te faisait penser à quelque chose et en durant quelques secondes, tu arrivais à faire vite les liens. Ouaip, c'est ce Bailey, ce mec-là qui pourrait peut-être t'aider. Dis, t'es sorti avec la fille du Doyen, apparemment ? T'es d'accord avec moi que tout ce qu'elle dit, c'est du dégueli ? Tu voulais en être sûr, tu voulais que la réputation de la fille du doyen soit salie, tu n'avais pas supporté que dernièrement, elle te signale dans son article pour dire que tu t'étais reconverti en tant que gay, non, tu l'étais pas.

Ouaip, tu profitais de ton escapade chez les Aphas, dans la chambre de Bailey pour avoir de l'aide, lui soutirer des informations et savoir s'il existait un moyen de discréditer cette blonde boxotée que le ö noble Doyen de cette fac avait fécondé il y a des années. Tu demeurais être un de ces gars qui ne cherchent de broutilles à personne, qui restent dans son coin mais lorsqu'on venait te chercher des noises, tu n'appréciais pas et tu commençais à mijoter une douce et longue vengeance. Mais avant, il te fallait avoir des infos. Honnêtement, tu reconnaissais un certain courage chez Bailey pour avoir pu entamer une relation avec cette peste car rien qu'à l'idée de la voir, tu avais envie de lui agripper la tignasse pour la défenestrer l'instant d'après. Tu as des tendances violentes, tu peux le devenir, même avec les filles, et tu l'assumes complètement. Tu te réjouissais de la suite, apprenant que cette blondasse aux pares-chocs démesurées manipulait les gens et que ce qu'elle sortait de son blog restait un tissu de mensonge. Hallelujah ? C'te fille avait voulu donc s'en prendre à toi, parce qu'indirectement -même si tu ne l'étais pas au courant- tu lui avais fait du tort. Cependant, la dernière question que Bailey te posait te troubla. Tu n'aimais pas ça, moins tu en parlais, mieux c'était et t'avais aucunement l'envie d'en rajouter une couche en révélant la rumeur à ceux qui ne la connaissais pas. Le ton dur, tu dévoilas Elle a insinué que j'étais gay, en gros. J'ai rien contre les choix de chacun mais je le suis pas, et j'aime pas recevoir des textos à longueur de journée de certains qui gobent le moindre mot qui sort de ce foutu blog. Tu commençais à être agacé, encore ce matin, tu avais reçu les textos de Winnie qui t'adressait ses félicitations pour être sorti du placard. Même si c'étaient sûrement des vannes et idioties, t'appréciais pas les blagues de gay si c'était sur ta personne. Sujet sensible. Moi, j'lui ai rien fait à cte meuf, donc bon. T'étais pas gay, y'avait aucune raison pour que tu ne le sois et te le répéter dans ta tête te confortait dans ton idée. Parfois, dans les vestiaires surtout, tu ne pouvais pas t'empêcher d'administrer des regards par-ci, par là, à contempler agréablement les formes sculptées des autres mecs dont tu voulais secrètement caresser. D'ailleurs, rien qu'à l'idée, ça te provoquait une vague de chaleur, te réchauffant instinctivement. Enfin, dans cte fac, ils aiment bien les dramas, elle sortira un autre torchon et j'espère que ce sera oublié.

Étrangement, les paroles de Bailey t'apaisaient, elles te calmaient, t'aidant à t'ouvrir à un autre point de vue, une nuance dont tu n'avais jamais pensé l'existence. Tu restes malgré tout sur la défensive, n'ayant guère apprécié qu'elle se prenne à toi pour déblatérer des purs mensonges. Tu ne pouvais être gay car tu étais attiré par les filles, malgré deux pannes récentes que tu avais eu, et surtout, tu ne pouvais être gay vis-à-vis des autres, on te connaissait tous sous le nom de charly, tombeur de ses dames, et ce n'était pas pour rien. Tu ne t'imaginais même pas les dégâts que ça causerait si dans une vie parallèle tu révélerais à tous que t'étais gay, on te détesterait, on s'écarterait de toi, ne te montrant plus aucun respect, bref, le parfait suicide social. pourtant, bizarrement, tu respectais les goûts de chacun, tu savais même que ton meilleur pote se tapait parfois des potes et c'est pas pour autant que tu avais posé un jugement sur sa personne. La réflexion que menait Bailey était loin d'être bête. Lentement, tu approuves avec un léger hochement de tête, tu t'étais perdu à le regarder, lui, son corps agréable, ses lèvres mouvantes, ses yeux, oh oui, ses yeux, ça te faisait de l'effet. Tu continues à les fixer, ne pouvant plus te décrocher de cette vue. God, t'aimes ça. La température se réchauffe et tu déclaras un las Ouais, t'as raison. Tu te sens con en ce moment-même, t'as perdu ta langue ou quoi, sérieux ? Tu ne sais plus quoi faire mais tu continues à l'observer avec un p'tit sourire malicieux en coin, oh ouais, c'est agréable, c'est chaud, tu t'es carrément perdu, c'est sûr. Ouaip. répondais-tu encore, comme un automatisme. Tu réfléchis à ce que tu peux lui dire car t'as clairement pas envie de partir, tu te sens à l'aise, dans ton coin, dans cette piaule à le fixer. Curieux, tu lui demandes Et toi ? Elle t'as... déjà des crasses, j'présume ? Sûrement, tu pensais, surtout après leur séparation, elle s'en étais donnée à cœur joie, peut-être. Tu te grattes la tête, un peu gêné parce que tu fais, et puis tu sens que dans ton pantalon, ça s'échauffe aussi. Les inconvénients d'être un mec. Genre, c'quoi la rumeur la plus insensée qu'elle ait dite ?

Tu restes curieux et 'as bien envie d'en savoir plus sur ce qu'il se cache derrière ce jeune mec qu'est Bailey, et ce qu'il advenait de sa relation avec la commère de la faculté. Tu l'écoutais blablater, arquant un sourcil car tu remarquais que lui-même ne savait pas trop ce qu'il en était. Il semblait être aussi perdu que toi, le pauvre, hormis que lui, il était directement concerné, et pas toi. Tu apprenais alors, en soit, ça ne te choquait pas, que Keli l'avait menacé à plusieurs reprises, en désirant poster des choses complètement fausses à son sujet dans l'unique but de salir toute fierté qu'un mec avait. Tu avais un petit sourire malin, plaisant de voir qu'il n'était pas seul dans le même bâton et partant en pleine dérision, il déclara Tu disais pas que "souvent, ce qu'elle dit, ça a une part de vérité", hein ? Tu ne faisais pas non plus trop le malin, car Bailey pouvait rapidement prendre la situation à son avantage pour te mettre plus bas que terre mais tu restais persuadé que la Keli adorait se la jouer, se la raconter afin de se montrer sous son meilleur jour et qu'elle possédait sûrement d'innombrables défauts. Resté stoïque, tu l'observais faire des allers-retours au sein de sa chambre, il devait sacrément être attaché à son téléphone. D'ailleurs, t'osais même pas t'asseoir sur le lit ou une chaise, t'étais pas chez toi et surtout, il ne te l'avais pas signalé. Et puis là, t'es bouche bée devant ce spectacle, il se déshabillait et tu ne faisais même pas attention aux hématomes, c'était beau, agréable à voir. T'excuses pas répondis-tu à la volée, te fichant de tout. Puis, tu tiquais, tu venais de faire la même chose que Karla avait fait avec toi. God, t'étais en train de virer pédé ou quoi ? Pourtant, tu voulais vraiment le toucher, ou l'aider, ouais, c'est ça, l'aider. euhm, tu veux que je te mette de la pommade dans l'dos ? D'après certaines filles, paraît que j'suis bon masseur et comme ça, ça se traitera correctement. Généreux, tu proposais tes services, tu ne voulais par contre pas t'imposer, ce serait à Bailey d'accepter ou non ton offre.

Peut-être que tu venais de franchir la limite à ne pas franchir, justement. Il aurait mieux valu que tu te taises. Tu n'avais pas Warren en face de toi, mais Bailey, un Alpha dont tu connaissais brièvement la vie. Encaissant la remarque sur le baiser, tu avais considéré qu'il était préférable de ne pas relever, en soit, tous les deux, vous étiez des victimes de Keli, jugées par des rumeurs apparemment sans queues, ni têtes. Il déclina poliment ton offre avant de te brusquer par ses paroles suivantes. Moins entrain, tu te figeais irrémédiablement, stoïque, n'osant même pas faire de pas ou parler. Nan, c'étaient des conneries là, tu n'essayais point du tout de draguer Bailey, du moins, c'est ce que tu essayais de te convaincre fortement en te répétant en boucle le Je suis hétéro. Tu réfléchissais à des arguments contraires, à lui dire que tu avais seulement essayé de te montrer amical et poli en lui rendant ses affaires et en lui proposant de l'aider dans son étalage de crème. Pour ce qui était des regards, c'était une toute autre histoire, c'était du mauvais endroit, au mauvais moment, combiné à la perfection avec tes absences. Tu soupiras lorsqu'il revenait apparemment sur sa position initiale. Euh... Ouais, tu ne pouvais plus sortir aucun mot, à vrai dire. Pourtant toute la réponse se trouvait dans ton cerveau et tes pensées mais incapable d'être formulée sur tes lèvres. Le contemplant dans ses yeux, tu le laissais se rapprocher de toi, doucement, lentement, le regard sérieux et puis voilà. Pendant un bref instant, tu ressens le contact de ses lèvres, le goût de celle-ci qui ne te dérangeait pas mais t'attirait d'autant plus. C'est vrai, tu avais aimé ça, même beaucoup malgré sa fulgurante vitesse. Tu le regardais pendant quelques instants puis instinctivement, tu revins à lui, tes bras enroulant son corps et tes lèvres se frottant de nouveau aux siennes pour un baiser improvisé, sauvage, peut-être même passionné. Tu aimais ça, tu en profitais, tu pouvais même dévorer ses lèvres si tu en avais l’occasion, tu sentais que ça recommençait à bouillonner dans ton bas-ventre et ne voulant perdre aucune miette, tu continuais jusqu'à t'arrêter brusquement pour le fixer. Puis, tu étais entrainé dans un drôle d'élan et brusquement, tu te débarrassais de ton tee-shirt, le jetant dans la pièce. Tu t'en foutais du reste, tu le voulais encore, là, maintenant, t'étais même prêt à tout.