Tu étais libre sur la quinzaine à venir alors oui, tu t'es laissé entraîné pour cette soirée. Genre de soirée, où les invitations nominatives n'existent pas mais où seul l'ami de l'ami fait que l'on s'y retrouve. Tu savais pertinemment que ce n'était pas le genre de soirée organisée par des lycéens ou jeunes bacheliers, ce qui était bien ta seule restriction en matière de soirées. Tu espérais y traîner celle qui te reprochait souvent ton côté casanier et solitaire, mais en vain elle ne s'y était pas pointé. Distrait au début de la soirée, tu finissais par t'impatienter et surtout tu ne demandais qu'à contrôler ta consommation. Il ne fallait surtout pas que tu t'éveilles avec la gueule de bois. Non ta journée de demain était toute modelée déjà, ce n'était pas pour gâcher le tout pour une minable soirée qui finissait par te lasser. Verre à la main, trousseau de clés dans l'autre tu la regardais se diriger vers l'intérieur de la villa prêt à t'en aller quand on t'interrompit en plein élan. Voilà une bonne dizaine de minutes que tu fais la conversation à la jumelle de cette ami qui t'a invité. Ton côté loyal avait raison de toi, puisque malgré toi tu mettais cette distance non négligeable qui ne semblait pas freiné la demoiselle. Cela étant dit tu avais réussi à calmer ce qui aurait pu être un début de flirt pour une conversation plus banale mais pourtant pas vide d'intérêt, si bien que tu finissais par apprécier la discussion avec la jeune femme qui te semblait bien plus tempéré et pieds à terre que son frère. Quand elle te proposa d'aller vous récupérer deux verres, tu acquiesça en restant là assis sur une chaise en bord de piscine, menant alors ses avant-bras à tes jambes. Alors que tes yeux suivait la demoiselle, ils finirent par croiser le regard de Wendy de l'autre côté du rebord de la piscine du propriétaire dont ignorait complètement l'identité. Tu regrettais presque d'avoir détourné le regard. Ta main s'éleva naturellement vers ta joue pour frotter légèrement la barbe naissante et soignée, comme tu le faisait quand tu étais embarrassé. Tu n'avais pas envie de la voir, et c'est donc naturellement que ton regard se détourna vers ton portable que tu venais de sortir, l'air de rien. De toute façon, elle était bien trop loin.

Une petite soirée entre amis qui se termine en grosse soirée chez un parfait inconnu, cela tourne si souvent ainsi, que cela ne t'étonne même plus. Grande maison, grande piscine, alcool, tout pour passer une agréable soirée. Tu étais venue accompagnée de deux amis, mais une fois le pas de la porte passée, vous vous étiez dispersés, tu les avais tout bonnement perdus de vue, ne sachant pas ou les chercher et par flemme d'utiliser ton téléphone, tu avais tout simplement décidé de profiter de la soirée de ton côté. Discutant avec quelques personnes que tu ne connaissais absolument, tu es ainsi, aimant toujours faire de nouvelles rencontres. Très peu intéressée par la conversation qui venait de débuter, tu décides de t'éclipser vers l'extérieur afin de prendre un bon bol d'air frais. Verre à la main, une personne t'attrape au vol afin de te parler, mais honnêtement, tu ne l'écoutais même plus. A la minute même où ton regard s'était posé sur cet homme de l'autre côté, tu avais déconnecté de la conversation. Jacob est là, se tenant face à-toi, ou plutôt de l'autre côté de la piscine, ton regard ne le quitte pas et il te voit enfin. Tu te doutais parfaitement de sa réaction, comme d'habitude, il allait t'éviter, bon nombre d'hommes sont forts à ce jeu-là, Jacob en faisait partie. L'ignorance, tu détestes cela, c'est rageant, blessant, c'est juste insupportable, surtout venant d'une personne comme Jacob. Tu ne l'acceptes pas et cette fois, tu n'allais pas le laisser filer comme à son habitude. Tu profites du fait qu'il ait baissé son regard pour t'échapper, disparaissant de son champ de vision, tu te faufiles discrètement jusqu'à lui sans être repérée. "Bonsoir" Glisses-tu d'une douce voix en te posant face à-lui, espérant qu'il ne se volatilise pas, de toute façon tu ne comptes pas le laisser s'enfuir, tu es déterminée! "Ça fait un petit moment que je ne t'ai pas vu... tu m'évites?" Tu ne cherches même pas à obtenir une réelle réponse à cette question, car tu la connais déjà, c'est évident. Depuis le soir où tu t'étais quelque peu rapprochée de lui, il se comportait étrangement avec toi, tu n'aimais pas le voir agir de la sorte à ton encontre et pourtant... tu es la première à avoir fuis.

Tu n'avais même pas relever le regard pour savoir si elle regardait une fois de plus vers toi ou pas. Non, tu t'es décidé à faire comme si elle n'était pas là. Tu n'avais pas envie de réfléchir ou de faire d'efforts ce soir. D'ailleurs si tu n'avais pas été retenu par la jumelle de l'ami qui t'avait traîné ici, tu serais probablement déjà chez toi. Tu consultais tes mails, avant de recevoir d'emblée une énième notification de ta demi-soeur. Quelle idée de l'avoir accepté sur les réseaux sociaux celle-là. Elle avait le profil type attachante et tu ne voulais pas ouvrir cette porte et encore moins recroiser ton père. Tu avais donc été distrait quelques secondes de plus avant d'entendre cette douce voix. Tu aurais vite relevé le regard si tu n'avais pas reconnu cette voix mais au lieu de ça, ta mâchoire s'était légèrement contractée. « Pourquoi je ferais un truc pareil ? et puis on était encore ensemble y'a même pas une semaine.. » As-tu fini par dire banalement en verrouillant ton téléphone avant de la regarder. Une semaine, ou plutôt dix jours ! Et tu en étais conscient d'ailleurs mais autant rendre tout ça banal. Oui c'était ton argument. Après tout elle t'avait fuit à sa manière en étant si proche et pourtant si loin le dernier jour de ce fameux programme, alors il n'y avait pas tellement de raisons valables pour aujourd'hui prétendre qu'elle est dérangée par la situation. Tel était ton premier argument, tu ne lui rendais que la monnaie de sa pièce. Et peut-être qu'au fond de toi tu ne supportais pas son côté lâche, fuyant. Ton index se décolla de ton verre  vide pour pointer l'autre côté de la piscine du doigts avant de dire banalement voir même poliment. « J'attends quelqu'un et il me semble qu'on t'attend de l'autre côté, tu devrais y aller ; on se verra à un autre moment. » Tu ne savais même pas s'il s'agissait des mêmes personnes avec qui elle était quand ton regard s'était posé sur elle. Oui, à ce moment-là tu n'avais vu qu'elle, comme on verra la personne qu'on ne tenait à ne pas croiser, ou comme on verrait une lumière dans l'obscurité, un visage familier. En temps normal jamais tu ne l'aurais invité à faire demi-tour, au contraire, mais là ce n'était pas une bonne période pour votre amitié.

Tu te tenais là, face à-lui, alors que son nez ne décolle pas son fichu portable. Quel malpoli, mais tu sais pourquoi il agit ainsi, car il est obstiné à t'ignorer, bon dieu que cette façon d'agir t'agace. Tu as envie de le secouer pour qu'il t'accorde à nouveau son attention. Pauvre fille stupide, si tu ne t'étais pas lamentablement échappée ce soir-là, rien de tout ça ne serait arrivé, il te parlerait encore au lieu de faire comme si tu n'existais plus. Tu fronces les sourcils, tapant légèrement ton pied contre le sol, comme impatiente, finalement son regard se relève vers toi. Tu te figes, ne quittant pas ses yeux, tu comptes effectivement l'affronter chaque fois qu'il t'observerait, ce regard qui en ferait craquer plus d'une, toi la première, tu as toujours été sensible au regard d'un homme, bien que ceci n'est pas la seule chose qui t'a faite apprécier Jacob "C'est déjà bien trop long" réponds-tu aussitôt. Une semaine? C'est long tout de même, ou alors les journées t'ont parue bien plus longues que d'habitude. Même si tu t'étais mise en tête d'agir comme si rien ne s'était passée, tu ne pouvais pas toujours t'empêcher de te triturer les méninges, te poser des questions, tout en restant parfaitement consciente que ceci est en partie de ta faute. Il sait tout de toi, il connait tes craintes, il ne devrait pourtant pas t'en vouloir. Malheureuse, une telle réaction n'est jamais plaisante, tu n'aurais tout simplement pas dû tourner les talons.T'expliquer sur ce soir-là, ne semblait pas faire partie de tes priorités, tu voulais avant tout renouer avec Jacob qui est bien trop buté pour te pardonner. Le pardon se mérite et tu ne faisais rien pour. Prenant une profonde inspiration, tu secoues ta tête "Cette personne peut attendre encore, c'est maintenant que je veux te parler" dis-tu en croisant les bras contre ta poitrine, non, tu ne vas pas bouger de là, tu es bornée. "Qu'est-ce qui t'en empêche?" demandes-tu en fronçant les sourcils, une petite discussion n'est pourtant pas trop demandé! Tu n'apprécies pas cette façon dont il agit avec toi "Tu comptes m'éviter éternellement?" Tant de questions que tu souhaites lui poser que tu les enchaînes.

Tu le savais au fond. Wendy avait une confiance aveugle en toi. Elle avait raison. Du moins ton côté loyal ne te faisait jamais défaut, et tu tenais à elle sans même savoir comment elle a su se faire une place au milieu de tes amis. Peut-être son côté attachant et certainement le fait que vous ayez été amené à passer du temps ensemble et à partager des moments fort en humanité. Ce programme tu l'adorais, et tu t'y donnais à trois cent pour cent et partagé ça avec elle a vite été un véritable bon point. Cela dit, tu avais cette amertume en toi. Cette fierté qui faisait que tu ne supportais pas son côté fuyant. Alors oui, tu lui manquais peut-être, va savoir mais tu pensais lui donner que ce qu'elle avait cherché dans le fond. « Eh ben comme tu le vois, mon verre est vide, et j'attends d'en partager un nouveau avec la demoiselle qui était encore là il y a peu. » Ce que tu pouvais être minable quand tu t'y mettais. Il valait mieux pas qu'elle n'entre dans ton jeu. Il ne fallait vraiment pas éveiller ta rancune hein ? Tu le prouvais à cet instant. Elle venait de te dire que tu passais avant les autres, et tu trouvais le moyen de lui dire que la compagnie que tu avais pourrait primer sur la volonté qu'elle pouvait avoir de discuter. Jamais tu n'aurais dis un truc pareil en temps normal. Tu savais qu'elle avait besoin de toi sans prétention aucune. Elle t'a trop confié pour pouvoir s'écarter de toi, et tu le sais même sans lui parler de ton passé, elle lit en toi et te le prouver par des intentions dont tu te passerais mais qui pourtant t'ont toujours touché. Oui elle était attachante que veux-tu ! Mais tu refusais de la jouer comme elle le voulait. « Certainement... tu verras que je suis plein doué à ce jeu-là que toi Wend'. » Tu n'étais même pas sec dans le ton employé mais seulement spontané. Dans le fond tu n'avais aucune envie d'avoir cette discussion ce soir. Tu avais tout fait pour éviter de penser à tout ça cette semaine mais ça te rattrapait une fois qu'elle te faisait face.

Bien trop déterminé pour t'accorder un moment, il continue à bouder, te repoussant tout en prétendant qu'une certaine personne devait probablement l'attendre afin de lui offrir ce stupide verre. Honnêtement, tu n'en as rien à faire et tu ne laisseras personne venir perturber cette conversation. Tu le tien enfin, tu es bien trop têtue pour comprendre que c'est probablement mieux pour toi d'en rester là, ne pas poursuivre la discussion, Jacob n'est pas disposé à te parler. Quand bien même, tête à claques que tu es, parfois, tu insistes, passant peut-être pour la grosse reloue de service, mais tu ne souhaites pas poursuivre plus longtemps ce petit jeu de cache cache dans lequel le jeune homme s'était lancé. C'est puérile.. dis la fille qui a pris en première la fuite. Tu te rends peut-être enfin compte à quel point ce genre de comportement peut-être agaçant. Il l'a mal pris, tu l'as compris. Posant ta main contre son bras, tu l'entraînes dans un endroit plus à l'écart, espérant bien que la personne qu'il attendait ne le retrouverait pas "C'est un jeu maintenant pour toi?" demandes-tu après t'être arrêtée dans un coin tranquille en sa compagnie. Fixant le jeune homme, tu commences peu à peu à regretter de lui avoir tant confié, il semble dorénavant se servir de ceci contre toi. Il souhaite te punir? Très bien, il a réussi, tu haies cela, tu ne le pensais pas capable d'agir ainsi avec toi. Comme quoi, tu ne le connais peut-être pas si bien que ça, à vrai dire, tu ne l'as jamais si bien connu, étrangement, tu es la seule à t'être bien plus livrée que lui. D'ailleurs, cela t'étonne encore aujourd'hui, car ton histoire, ton passé, n'est certainement pas ton sujet de conversation préférée et pour une raison que tu ignores, tu as parfaitement réussie à te livrer à lui "Jouer à quoi? A celui qui sera le plus lâche de nous deux?" Tu avais été lâche, tu en es parfaitement consciente, tu as toujours agi ainsi, c'est même devenu une réaction normale pour toi, mais ce que tu n'arrives pas à réaliser, c'est que tes agissements se répercute sur ton entourage, en blessant parfois certains sans le vouloir au passage. "Je ne permettrais pas d'être si longtemps ignorée" Tu es capable de vivre sans Jacob dans le coin, mais tu n'en a aucune envie, il est tout de même devenu important à tes yeux, il en sait tellement sur toi, tu ne t'es jamais sentie aussi proche de quelqu'un qu'avec lui. Avouer haut et fort que sa présence te manque? Hors de question, comme à ton habitude tu garderais cela pour toi.

Elle y mettait de l'entrain, tu le vois bien. C'est peut-être d'ailleurs pour ça que tu t'es laissé attiré en allant jusque te relever sans pour autant la suivre avec enthousiasme. Tu ne t'en rendais pas compte mais tu aimais le fait qu'elle insiste autant. Crétin ça prouvaitSi tout était si simple entre vous de base, aujourd'hui tout est tellement compliqué et tu ne cherchais même pas à savoir si tout ça avait été provoqué par ce qui aurait pu se passer ou si il ne fallait blâmer que la réaction de la demoiselle après ce moment. Tu lui en voulais vraiment, ou du moins tu ne cautionnais pas son comportement. Vous auriez pu en rire et passer à autre chose tout simplement ; et au fond de toi tu savais que si elle n'avait pas mis fin à ce moment tu ne l'aurais pas fait de ton côté. Pourtant c'était insensé ! Tout ce qui était de vide de sens ne te convenait pas d'ailleurs. Tu n'avais répondu à aucune de ses deux questions. Bien sur que ce n'était pas un jeu. « Ah oui ?! » Avais-tu fini par enfin répliquer en daignant enfin reposer ton regard sur elle, un poil offusqué par sa réplique. Mademoiselle ne pouvait se permettre d'être ignorée si longtemps. Tu ne savais pas vraiment ce qu'elle voulait dire pas là mais tu t'en faisais ta propre interprétation, et ça ne te plaisait pas. Ce que tu en tirais ne te plaisait pas ! Pour autant et savoir pourquoi tu n'allais pas continué dans l'élan narquois qui s'était épris de toi. Plus sérieux tu finissais par lui servir la réplique suivante. « Je n'suis pas à ta disposition Wendy. J'ai plus quinze ans, et toi non plus. » Oui, dans le fond tu lui disais simplement que prendre ses responsabilités ne faisait jamais de mal. Se comporter en adulte aurait été bénéfique pour elle comme pour toi. Te larguer ainsi en fuyant et oser faire comme si de rien était ... non ! tu ne cautionnais pas son comportement et encore moins aux vues de votre la confiance qui vous liait. « Peu importe à quel point j'en sais sur toi, tu n'fais pas ça avec moi. Je passerais pas mon temps à te trouver des excuses. La psy' c'est toi Wendy, pas moi. Passer mon temps à interpréter tes allers-venus ça m'intéresse pas. » Oui t'avais aucune envie d'interpréter ses allers et venus, ses besoins, ses silences. Tu étais le genre à mettre cartes sur table et ce, peu importe que la pioche soit bonne ou non. Tu avais vite lâché ce comportement puéril qui consistait à montrer ton indisponibilité mais tu lui expliquais clairement que tu ne perdais pas ton temps et là encore parce que votre lien était important à tes yeux tu étais dérangé, sinon tu serais vite passé à autre chose. Cela dit c'est fou ce que tu étais exigeant avec les gens qui te sont proches ! 

Ça c'est sûr, tu ne comptes pas le lâcher tout de suite, il prend tant de plaisir à t'éviter que tu préfères casser ce nouveau train de vie qu'il s'était instauré, pas question qu'il passe son temps à t'ignorer et il semblerait qu'il l'ait bien compris. Ta phrase le fait réagir, il est vrai que tu ne tolérerais pas cela trop longtemps, mais bon tu as tendance à ne penser qu'à ta petite personne, capricieuse et possessive comme pas possible, tu as parfois l'impression que tout t'es dû. Mais les gens ne disent pas amen à tout et certainement pas Jacob qui semble lasse de tes réactions plus merdiques les unes que les autres. Il serait peut-être temps que tu arrêtes de ne penser qu'à toi, tu tentes de te protéger du mieux que tu peux, mais tes réactions sont mal perçues de l'autre côté. Quand bien même, tu ne pensais pas que ce serait si grave que ça! Pour toi, cela ne changeait absolument rien, tu comptais effectivement continuer ton petit train train de vie, comme si de rien n'était. Jacob te traite de gamine, tu croises les bras contre ta poitrine, fronçant les sourcils, cette réaction de ta part pouvait parfaitement paraître tout aussi puérile que tes agissements précédents, tu as l'air d'une gamine boudant dans son coin, mais tu n'apprécies pas le ton qu'il venait d'employer avec toi. Prenant une profonde inspiration, tu fermes les yeux, il ne faut pas que tu te laisses emporter, toi qui démarre au quart de tour, tu serais capable de t'énerver et dire des choses que tu regretteras par la suite, comme toujours. Rester zen, mais impossible avec têtu comme lui face à-toi, à moins que ce soit la têtue qui ne cherche pas à comprendre ce qui semble tant déranger Jacob. Oui, c'est toi la pseudo psy, mais tu as toujours été bien meilleure pour conseiller les autres que de suivre tes propres conseils. Soupirant à nouveau, ton regard se pose sur le jeune homme, cette situation t'agace plus que tout et on pouvait lire ta frustration via cette façon dont tu avais de toujours froncer ton nez. "Tu peux me dire pourquoi ça te dérange tant que ça?" C'est bon, tu t'es enfuie et alors? Big deal. Rien de grave! "Pourquoi il est impossible de faire abstraction de ce qui s'est passé?" Même toi tu te posais parfois cette question, car oui, il t'arrive encore de repenser à ce soir-là, te demandant parfois pourquoi tu t'étais ainsi échappée, alors qu'au fond, une partie de toi avait tout autant désiré ce rapprochement.

Ça t'énerve beaucoup cette façon qu'il a de rester impassible, tu voulais seulement retrouver ton Jacob comme toutes ces fois où vous aviez passé du temps ensemble! Mais non, il est têtu et il boude. Il est vrai qu'il n'est pas ton larbin, mais tu as toujours eu tendance à te dire qu'il devait te suivre dans ton raisonnement et ne pas en discuter. Tu fais comme si de rien n'était, il doit adopter ce même état d'esprit et puis c'est tout. Pas besoin de bouder quand il n'y a pas raison d'être. Enfin tu n'en voyais pas les raisons, mais ça, c'est parce qu'à ton tour tu es bien trop têtue pour comprendre quoi que ce soit, ou bien parfois bien bête. Véritable tête à claque, tu es peut-être consciente que tu l'énerves à ton tour avec tes réactions de gamine, mais c'est ta façon d'être, habitude à prendre. Ignorer, passer à autre chose, ce n'est pourtant pas si compliqué!! Bah en fait si, même pour toi ça l'était, car on ne peut jamais vraiment s'arrêter de penser et oui, tu as bel et bien repensé à ce moment manqué. Tu peux juste prétendre ne plus y penser, alors que c'est tout le contraire en réalité. Ton regard se pose un instant sur les lèvres de Jacob, chose à ne pas faire, cela prouve que cela a hante encore tes pensées, stupide Wendy, pourtant l'envie demeure encore au fond de toi, mais c'est mal. Bon sang, depuis quand tu écoutes cette petite voix au fond de toi qui te dicte ce qui est bon à faire ou non? Habituellement tu suis tes envies sans réfléchir, sauf cette fois là, va savoir pourquoi, tu avais réfléchi. Stupide Wendy. Tu ne réponds pas à ce qu'il venait de te dire, tu te sens comme une gamine que l'on gronderait, rétorquer un petit quelque chose aurait été dans ton habitude, car tout le monde le sait, tu es incapable de fermer la bouche lorsqu'il le faudrait. Tu aperçois alors cette petite réaction là, ce geste qui te laisse supposer qu'il pourrait craquer à tout moment. La brèche que tu cherchais afin de l'empêcher de le laisser trop longtemps te bouder. Tu affiches ton plus beau sourire en observant Jacob, te balançant comme une enfant de gauche à droite, exactement la même réaction que tu avais lorsque tu désirais demander un petit quelque chose à tes parents. Une attitude angélique "Allez! tu ne vas pas passer ta soirée à faire la tête" Dis tu en te rapprochant de lui, donnant un petit coup contre son épaule comme le ferait un pote à un autre "Tu es tellement plus mignon lorsque tu souris" dis-tu d'une douce voix, en souriant toujours autant. Oui, bien sûr, tu joues la petite fille adorable, toutes les filles sont douées à ce petit jeu là.

Oui, ça aurait pu être bien pire ?! A quoi pensais-tu, Jacob ? Dis le dans le fond tu détestes le fait qu'elle ait les cartes en main. Tu es celui qui lui fait la morale à ce moment précis, et pourtant tu es conscient qu'elle a tous les pouvoirs ! Elle est quand même celle que tu aurais embrassé si elle n'avait pas fuit et elle est aussi celle qui te perturbait. Tu es le faible qui aurait volontiers craqué, quand pour elle c'était peut-être totalement inimaginable. C'est bien connu Hudson, tu es le confident, le bon ami. On t'a peut-être toujours dit que tu étais très attractif, mais ça ne marchait pas forcément avec Wendy ! Rhoo et puis regarde toi, tu serais prêt à complexer. Oui dans le fond tu rêverais savoir ce qu'elle pensait vraiment. Tu étais donc là à pousser ton coup de gueule, non pas pour briser votre amitié, mais bien plus dans le but de ne pas avoir à revivre ce genre de choses. Tu ne voulais pas avoir à deviné ce qu'il lui prend, ou à lui pardonner sans même qu'elle ait pris le temps de s'excuser. C'était tout, ou presque. Tu n'avanceras que ça, jamais tu irais jusqu'à lui demander si ça lui semblait tant inimaginable. Tu la regardais agir comme le ferait Lily, ta petite nièce. Elle te faisait les yeux doux ! et tu n'arrivais pas à y croire. Tu vins très vite à faire un pas en arrière après son coup d'épaule, le tout avant de lui dire sans pouvoir t'empêcher de rire légèrement. « Va te faire voir Wendy ! » Damn ! Tu tombais dans le piège la tête la première et si tu retenais ton rire, ton sourire avait du mal à s'envoler. Pourtant tu y mettais du tien. Autant voir le bon côté des choses, il paraissait tu étais tellement plus mignon quand tu souriais ! Oui décidément elle avait ce qu'elle voulait et tu détestais ça, tu t'es laissé amadoué en beauté. « T'es vraiment pas croyable ! » Oui c'est ça, une vraie femme enfant ! Pourtant elle avait aussi tout d'une femme accomplie. Pleine de paradoxe, un peu comme toi. Tu étais sidéré et pourtant amusé, ce que tu détestais bien entendu. Attendri ? N'étais-tu pas un poil attendri ? Oui ! C'est bien ce que tu craignais. Elle avait gagné... officiellement ! C'est fou ce que tu peux être faible même après avoir tant joué les durs.   

Tu ne lâches pas prise, commençant à jouer l'enfant en te balançant de cette façon, tout en affichant ces petits yeux de chat potté, dans le simple but de le faire craquer. Tu as le sentiment que c'est efficace. Tu es consciente qu'il ne va pas te pardonner entièrement, tu réagirais probablement de la même façon si les rôles avaient été inversés. Jacob n'est pas le seul à avoir été 'perturbé' par ce qui s'était passé. Il t'arrive d'y penser, encore, même si tu tentes de te changer les idées, cela finie toujours par refaire surface. Tu penses trop. Ton regard vire de ses lèvres à ses yeux d'un bleu à en faire tomber plus d'une à terre, regard charmeur qu'il a, Wendy n'a pas échappée à la règle, il a réussi à attirer son attention, même si elle tente de montrer le contraire. Le fait de ne pas être un minimum attirée par lui n'est pas la cause de cette lâcheté, mais plutôt la crainte de foutre en l'air cette amitié qui vous lient. Tu ne sais pas ce qui aurait pu se passer et tu avais tout simplement flippé. Tu t'es déjà attaché à-lui amicalement parlant, que ce serait-il passé par la suite si ce baiser avait eu lieu? Tu ne désires pas replonger dans la spirale infernale de l'amour, quoique c'est bien trop tôt pour dire que vous alliez vous engager dans cette voie. Encore une fois, tu penses trop et il n'y a plus de quoi y penser vu qu'il ne sait rien passé, rien ne se passera, pas la peine continuer à se poser toutes ces questions. Sujet clos, affaire classée, basta. Alors, pourquoi tu n'arrives toujours pas à te débarrasser de ce sentiment étrange en sa présence, cette attirance que tu ressens au fond de toi. Tu rigoles, c'est bien plus nerveux qu'autre chose, mais cela ce noie bien dans la conversation, il pourrait croire que tu rigoles à son va te faire voir, car oui, tu ne prenais en rien mal cette réflexion. Tu sais pourquoi il la sort, tu es consciente que tu as gagnée cette petite bataille en le faisant à nouveau sourire "Voilà qui est mieux" fis-tu en le voyant sourire. Tu ne t'es pas trompé, il a un charmant sourire. Bordel, détourne ton regard et pense à autre chose, ne devient pas une de ces filles complètement idiote subjuguée par un homme. Ce serait pathétique. "Un grand maître Jedi gagne toujours sa bataille" Quoi? Tu n'as rien d'autre de plus ringard, dénué de sens, à sortir tant que tu y es? "Je gagne toujours" Avoues-tu bien trop sûre de toi pour le coup.

Pensais-tu vraiment qu'elle allait 'gagner' sans s'en vanter ? Oh que non. Tu le voyais bien à ses yeux plein de malice et de satisfaction. Les femmes ont toujours été une faiblesse pour toi c'est bien connu ; et plus tu y tiens pire c'est ! Et forcément tu tenais à Wendy alors tu n'étais jamais vraiment impartial même si autant l'avouer que tu étais bien plus que déterminé à lui faire comprendre que tu avais détesté son comportement. Elle n'avait d'ailleurs même pas pris la peine de te faire comprendre qu'elle avait saisi ta requête ou plutôt tes exigences, et malgré ça, elle t'a amadoué ! « Sympa la verson 2.0 des Jedi ! » Ajoutes-tu pour te moquer un peu d'elle. Elle avait plus l'air d'un bisounours que d'un maître Jedi mais entre nous question efficacité, ça payait vu qu'elle t'avait un peu battu à plat de couture. Tu avais fléchi, en osant te laisser attendrir. Tu espérais tout de même que le message était passé et assimilé. « Ouais, bien sûr, naturellement ! Ne laisse pas tes chevilles enfler pour autant ! » Oui, elle allait s'en vanter tu le savais. En même temps entre nous, il y avait de quoi... se vanter ! Tu aurais tort de t'en plaindre, ça semblait inévitable. Tu osais tout de même t'éloigner encore un peu d'elle avec cet air détendu, mauvais perdant mais souriant, avant de reprendre en la pointant légèrement de l'index de la main qui tenait ton verre désespéramment vide. « ... mais en attendant j'étais sérieux ! Ne t'avise pas de me refaire un coup pareil ! » Oui, têtu que tu étais tu prenais quand même le temps de lui rappeler à quel point tu ne voulais plus de ça. Tu préférais quand elle mettait des mots sur les choses. Peut-être t'étais-tu tant habitué à ça avec elle ? A tel point que ça en devenait déstabilisant quand elle se mettait à tout nier. Tu avais détesté ce sentiment de mis à l'écart, cette tendance aisée au l'air de rien. La voir faire comme si il n'y avait rien eu, ni tentative, ni fuite avait fini par te faire sentir comme le seul responsable. « Bon.. c'est pas tout mais on m'attend.. » Oui tu voulais pas lui laisser penser qu'elle avait gagné complètement, et ton côté taquin ne prenait jamais de vacances. En temps normal tu aurais volontiers passé la soirée avec elle, tu serais même resté avec elle naturellement ; mais là ça serait lui servir le beurre, l'argent du beurre et la crémière. Il fallait garder un peu de dignité au milieu de cette défaite. Elle sait s'imposer quand elle le veut de toute façon ! Elle te l'avait prouvé encore ce soir !

Un large sourire satisfait s'était installé sur tes lèvres, tu avais gagné, il y a bien de quoi s'en réjouir, nan? Bien entendu, Jacob n'hésite pas à se moquer de toi et ta phrase plus que pourrie que tu venais de sortir. Ça t'arrive parfois, de sortir des âneries de ce style sans raison apparente, tu es ainsi, à dire des bêtises, parler avant même de réfléchir. Tu grimaces lorsqu'il se moque ouvertement de toi, mais tu prends ceci à la rigolade, car tu sais qu'il ne fait que plaisanter avec toi. La seule chose à retenir, c'est que tu as gagné!! Pas de quoi se réjouir bien trop longtemps, une partie de toi s'en veux encore pour ce que tu lui avais fait. Tu as beau ne pas le montrer, mais tu le regrettes tout de même. D'ailleurs, Jacob t'ordonne presque de ne plus recommencer... Habituellement tu n'en fais qu'à ta tête et tu ne vas certainement pas écouter qui que ce soit, tu fais ce que tu veux, électron libre, mais pour lui, tu feras l'effort, car tu as été bête et aujourd'hui tu te dis putain si j'avais su. "Parole de scout" dis-tu comme un bon petit soldat, non, non, tu ne te moques pas.. quoique peut-être juste un peu, mais tu feras attention à ne pas faire deux fois la même erreur. Tu as beau être têtue, tu retiens vite leçon de tes erreurs. Tu lui souris un instant avant de perdre cet air radieux, il compte te laisser pour retrouver l'autre? Tu rêves ou bien? Tu ne venais pas de faire la paix avec lui pour qu'il retourne de là où il vient, en te laissant seule de ton côté, pas pour recommencer à t'éviter alors qu'il vient de te pardonner. Enfin, tu crois qu'il t'a pardonné, l'a-t-il fait? Il ne t'aurait pas abandonné pour retrouver cette fille qui l'avait très certainement oublié pour un autre, du moins tu l'espérais. Toi? Possessive? hum... oui, mais tu n'y peux rien, tu ne ressens pas spécialement l'envie de le laisser maintenant, passer du temps en sa compagnie comme avant te manque! "Bonne soirée!" Tu venais vraiment de lui bye bye? Bon, après tout, tu peux très bien trouver de ton côté quelqu'un d'autre avec qui passer ton temps pour le restant de la soirée. Oui, mais non. Que dire? Que faire? Soupirant, tu t'avances vers Jacob, attrapant au passage son verre vide, tu t'éclipses en direction du bar afin de lui remplir, profitant au passage pour remplir au passage ton propre verre. Tu reviens vers le jeune homme, tendant son verre plein "Bah quoi? Tu avais soif nan?" Tu hausses des épaules, buvant une gorgée de ton verre, tu ne voulais pas avouer à voix haute que tu souhaitais passer un peu plus de temps avec lui, espérant qu'il comprenne par ce geste lui-même le message. Mais bon, tant que ce n'est pas marqué sur un grand panneau lumineux, l'homme n'est pas forcément très doué pour comprendre tes intentions. Tu restes bien devant lui de façon à lui barrer la route, lorsqu'il se mettait à bouger, tu faisais de même. Taquine, chiante, tu esquisses un petit sourire amusé en observant Jacob.

Tu voulais y croire à sa réplique prometteuse, encore une fois presque enfantine et taquine, mais tu y croyais quand même. Tu avais appris à lire entre les lignes avec elle et c'était parfois plus évident que d'autres fois. Prêt à fuir, tu avais presque senti ton verre te tomber de la main. L'avais-tu vexé en voulant te faire désirer ? Ben oui mine de rien tu voulais qu'elle te réclame un peu, et tu ne voulais pas lui être disponible sous prétexte qu'elle a pu te faire céder. Tes sourcils se froncèrent légèrement et ton regard tentait de la suivre en vain. Elle avait vite disparu ! Dire que tu avais pris comme résolution de quitter les lieux avant d'être retenu par une conversation, et très vite par Wendy. Allais-tu oser partir sans savoir si elle te faisait la tronche ? Certainement pas. Il n'y avait même pas à y réfléchir, même en râlant tu resterais à essayer de sonder ce qu'il lui a pris. Sauf si... elle se décidait de le faire à ta place. Tu avais fait quelques pas avant de deviné sa silhouette s'approchant vers toi. « Oh.. Je te remercie ; fallait pas tu sais. » Tu semblais enchanté de cette initiative ou du moins tu prenais l'air enchanté. Cela dit en te remémorant le fait qu'elle venait tout juste de te souhaiter bonne soirée en partant l'air de rien, tu en concluais vite que t'offrir un verre n'était qu'un subterfuge de dernier minute, voir de dernière seconde. Si elle avait été vexée, jamais oh grand jamais elle ne serait revenue vers toi un verre à la main pour offrande sauf si.. elle souhaitait se venger vilainement. Du coup après votre danse dignes de deux imbéciles se déplaçant selon le jeu du miroir durant lequel elle tentait de barrer la passage tu vins à lui dire. « Attends, une minute, je dois m'attendre à un coup foireux ?! » Relevant légèrement ton verre à ton nez tu essayais tel un névrosé de détecter un parfum qui n'avait pas sa place dans ce verre. Tu avais quand même ce petit sourire en coin au milieu de cet suspectant la mauvaise blague. Elle en était capable après tout. Cela dit tu étais maintenant persuadé qu'elle ne boudait pas à son tour, sinon jamais elle ne serait revenu.

Allais-tu tenir parole? Seul l'avenir le dira, mais ton objectif n'est pas non plus de le contrarier à nouveau, tu tiens tout de même à votre amitié. Il veut s'échapper à nouveau, du moins, profiter de sa soirée, sans toi. Certes, tu pouvais le prendre mal, c'est un peu le cas, mais tu ne comptes pas non plus en rester là, pas question. Il partira, que lorsque tu le décideras et puis voilà. Ouais, tu peux toujours rêver. Néanmoins, sans rien dire, tu t'empares de son verre avant de disparaître. Il se pose probablement des questions, mais s'il n'est pas bête, il devait tout de même deviner pourquoi tu t'étais ainsi éclipsée, surtout après avoir dérobé son verre! Revenant vers lui, il avait bougé, peut-être t'avait-il cherché? Cela te fait sourire. Lui redonnant son verre, tu bois une gorgée du tien sans rien dire. Il te regarde étrangement, pourtant c'est lui qui se plaignait d'avoir le verre bien trop vide jusqu'à présent. A moins que ce soit la fille qui était supposée lui en ramener un tout à l'heure qui l'intéressait bien plus. Tu ne t'étais pas vraiment posée la question jusqu'à présent en fait. Mais bon, tant pis, c'est maintenant fait, il peut enfin s'hydrater à nouveau. Affichant une mine étonnée à sa question, tu ne peux pas t'empêcher de rire un instant avant de retrouver ton sérieux. Tu ne fais pas QUE des coups foireux non plus... bien que s'est semblerait-il ta marque de fabrique, cette fois c'était tout simplement un geste sympathique que tu avais eut à son égard. De suite, il y a anguille sous roche, la prochaine fois tu t'abstiendras de faire un bon geste "Attention à toi, peut-être aurai-je glissé un petit quelque chose qui me donnerait l'opportunité d'abuser de ton corps ce soir" dis-tu un petit sourire sur le coin des lèvres sans quitter des yeux son regard. Ouais, tu es une piètre humoriste, on ne peut pas gagner à tous les coups non plus.

Bon okay ! Tu n'avais pas su t'empêcher de rire. Tu n'en croyais pas tes oreilles. Ce n'était pas possible ! Elle le faisait exprès. Elle avait le don de se mettre dans des situations inconfortables. Elle manquait farouchement de subtilité. Après avoir fuit un probable baiser elle osait quand même prétendre te droguer pour mieux abuser de ton corps ! Peut-être n'avais-tu pas eu tort en osant avancer le fait que ça aurait pu être pire qu'un baiser. Rhoo et puis c'est le genre de choses qui arrivent entre deux adultes n'est-ce pas ? Cela étant dit tu ne chercherais certainement plus à découvrir ce qui se tramait dans sa tête. « L'opportunité tu dis.. ? C'est pourtant pas ce qui manquait jolie Jedi. » Ton regard s'est projeté loin devant, et tu souriais sans pouvoir t'en empêcher un peu comme pour, une fois de plus, te moquer d'elle. Oui, elle en avait eu l'opportunité et elle s'était dégonflée. De ton côté en avançant l'idée qu'elle avait pu te piéger tu avais bien plus pensé à un mélange écœurant qu'à autre chose ; mais tu osais te dire aux vues de sa réponse que tu n'avais rien à craindre. Tu t'es donc lancé pour boire une gorgée de ce verre si gentiment apporté par Wendy. Tu ne le mettais jamais en avant mais dans le fond tu adorais les petites attentions, tu aimais qu'on prenne soin de toi et tout le reste alors tu ne pouvais qu'apprécier le geste de la demoiselle sans trop savoir à quoi cela rimait. Tu avais bizarrement le sentiment de ne plus trop rien savoir avec elle de toute façon. « J'ai faim, et faut vraiment que j'évite la gueule de bois ; comment t'as atterri là ? » Certainement un peu comme toi, par un ami d'un ami du mec qui organise. Enfin peu importe, maladroit, tu voulais simplement savoir si elle était accompagnée où si tu la traînerais avec toi à la recherche d'une pizzaria ouvert jusque tard dans la nuit. Ou même un drive à junk food peu importe qui avait faim.

Toi qui voulais être drôle, tu avais ratée une occasion de te taire. Et crotte, voilà que cela se retourne contre toi, en plus de ça Jacob à totalement raison. Tu aurais très bien pu profiter de son corps la dernière fois, ou du moins de ses lèvres. Touché. Oh! les jolies étoiles dans le ciel! L'air de rien, il vaut mieux éviter le sujet. Tu ne réponds rien, préférant loucher sur ton verre tandis que tu en bois une gorgée, pas la peine de répondre quoi que ce soit, il a raison et il le sait, pour une fois il arrive à avoir le dernier mot avec toi. Fronçant le nez, tu n'aimes pas ça, ces fois où il a raison. Rien à craindre, tu as beau te comporter comme une gamine, à faire parfois des coups foireux, mais tu n'as rien glissé dans son verre, rien d'illicite, pas de mélange dégouttant, mais maintenant qu'il en parle, cela aurait pu être amusant, crotte, dommage que tu n'y aies pas pensé avant. Il vaut mieux que tu t'abstiennes cependant, il vient tout juste de te 'pardonner' pas le moment de recommencer à l'enquiquiner, non, attendre une heure le temps de laisser couler cette histoire, puis tu recommenceras à être celle que tu as toujours été, tout en évitant bien évidemment de refaire deux fois la même erreur, tu l'as bien compris, la prochaine fois, il risque de ne pas se laisser attendrir par tes petits yeux de chat potté. Il casse le silence en déclarant avoir faim, bizarrement au même moment ton ventre commence à se creuser, la faim serait-elle en train de t'envahir toi aussi? Il suffit qu'il en parle pour que cela éveille en toi la même sensation. "Une amie, que... j'ai perdue de vue" déclares-tu en tentant de chercher son visage dans la foule présente, mais rien à faire, si ça se trouve elle est rentrée en la laissant ici, ce ne serait pas la première fois, vive les amis. "Tu veux aller manger un morceau?" demandes-tu en te tournant vers Jacob "Tu m'as donné faim"

Une fois de plus tu le voyais à ses mimiques. Tu l’avais bien eu et tu étais assez intelligent pour ne pas pousser le vice plus loin en insistant là-dessus. Le but n’était pas de la pousser à se sentir mal à l’aise, loin de là. Au contraire tu préférais que vous décomplexiez là-dessus et que vous passiez à autre chose, ou plutôt que tout redevienne disons normal. Et puis, plus tu y penses, plus tu te rends compte que tu aurais été prêt à craquer sans oser penser aux conséquences. C’était peut-être un mal pour un bien dans le fond ? Ou peut-être était-ce ce que tu te disais pour te donner bonne conscience et éviter de penser à cette petite attraction ressentie. Oui, vois-tu, tu voyais juste en osant te dire qu’il valait mieux arrêter de penser à tout ça. « Oui c’est ce que j’avais en tête… si toutefois tu peux te passer de ton ‘amie’. » Finissais-tu par dire comme pour souligner le fait que tu allais volontiers te passer de la demoiselle qui avait dû vite lâcher l’affaire ; le tout pour passer un moment avec Wendy et manger avec elle. Tu as tout de même bu une gorgée de ton verre, en te promettant que c’était la dernière, et en sortant les clés de ta voiture tu vins à lui dire le sourire aux lèvres en faisant quelques pas. « Je vais finir par penser que tu as une libido débordante ces temps-ci. » Tu la taquinais ouvertement une fois de plus mais en l'entendant dire que tu lui avais donné faim le tout après avoir si maladroitement énoncé le fait qu'elle aurait pu saisir une opportunité pour profiter de ton corps, tu n'avais su t'empêcher de l'embêter, au risque qu'elle ne veuille plus de suivre. Tes mains s'élevèrent naturellement comme pour clamer ton innocence, et tu vins à avancer. « Je déconnais seulement, ne te mets surtout pas à bouder. Tu sais comme je suis ! je ne m'en lasserais pas. » Oui tu étais préventif en plus, cela dit tu espérais tout de même qu'elle accélérerait le pas pour te rejoindre. Soudainement tu étais comme ravi de passer un moment avec elle comme avant ou pas, ça ne pouvait qu'être mieux si elle avait retenu ta requête.

La main contre ton ventre, celui-ci te semble beaucoup trop vide à ton goût. Maintenant que Jacob avait soumis l'idée de manger, tu commençais à avoir faim de ton côté à ton tour. Cherchant ton amie des yeux, tu ne la trouves pas, tant pis, tu allais continuer à profiter de ta soirée de ton côté, chacun pour soi. "Bien sûr, sinon je ne t'aurais pas demandé si tu voulais aller manger par là" Duh, c'est d'une logique. De toute façon, le mal est déjà fait, tu as besoin de manger maintenant et ce n'est pas avec le peu de cacahuètes qui traînent que cela va te rassasier. Tu commences à t'avancer en compagnie du jeune homme avant de te stopper nette suite à sa petite réflexion, tu le fusilles du regard. Il se fout de toi? Ou tu rêves? Non, non, c'est délibéré, il en rit même à gorge déployée. Chercherait-il le bâton pour se faire taper? Fronçant les sourcils, tu ne réponds rien directement, fronçant le nez dans une grimace, tu relèves la tête, légèrement hautaine "Attention à ce que je ne te prenne pas pour un big mac géant et que je vienne à te croquer" Attention, l'idée de venir croquer ses lèvres t'avait déjà traversée l'esprit et elle ne s'était pas pour autant évaporée. Il déconne? Très bien "Pas moi" :otarie: dis-tu simplement en passant à son côté, fonçant tout droit à l'extérieur de la maison afin de rejoindre le petit parking improvisé devant la battisse. Observant tous ces véhicules, tu vins à te dire que tu n'avais pas pris ta voiture pour venir jusqu'ici, encore heureux vu que tu comptais de toute évidence boire ce soir. Tu te stoppes alors, te tournant aussitôt vers Jacob afin de lui faire face "Dis-moi... tu as les idées claires? Les yeux bien en face des trous?" Plissant légèrement les yeux, tu fixes son regard. Des questions peut-être étranges, tu cherches juste à voir s'il est en état de conduire vu qu'il détenait entre ses mains les clés de son véhicule.

C'était parfait ! On dirait que tout redevenait normal. Elle passait avant cette fameuse rencontre, et tu passais avec cette amie lâche. Oui, c'était des retrouvailles. Des retrouvailles que tu avais d'ailleurs voulu éviter il y a à peine un peu moins d'une heure. Cela dit moins d'une heure c'était le temps suffisant pour que tu croises son regard, que tu lui fasses un sermont, elle se fasse pardonner l'air de rien, et qu'en plus tu t'arranges pour la faire gentiment bouder après avoir exagérer avec tes taquineries. Dans le pire des cas, elle t'aurait tapé dessus ou bouder sérieusement, dans le meilleur elle en aurait rit avec toi. Mais du tout Wendy, elle vint à s'éclipser avec les clés en prenant de l'avance pour quand même te montrer que tu avais merdé avec ta taquinerie mais tu le voyais elle jouait gentiment les froissées mais rien de méchant et ça t'arrangeait bien. Tu aimais quand c'était ainsi, et c'est d'ailleurs dans cet état d'esprit serein tu vint à la rejoindre près de la voiture. « Qu'est-ce que tu proposes ? Tu penses m'improviser un exercice d'aptitude à la conduite ? » Finis-tu par dire le sourire aux lèvres. Tu n'étais pas là à remettre en question ta capacité à le faire, tu étais même curieux de voir ce qu'elle pourrait imaginer parce qu'à l'évidence tu avais les idées plus claires tu le savais même si elle n'était pas non plus lessivée. Oui, tu avais les idées claires... à priori... et les yeux en face des trous. Oui, tu te sentais capable de conduire, et ce, même les doigts dans le nez mais tu t'amusais de la situation curieux, encore une fois. T'appuyant sur contre la portière tu prenais tout de même le temps de lui demander. « Tu n'me fais pas confiance ? » C'est mal de prendre les gens par les sentiments Jacob ! Cela dit tu le faisais quand même face à elle. Tu savais qu'elle te faisait confiance et que la question n'était pas là ; mais tu semblais dans un élan très taquin, et surtout tu étais détendu. Elle avait fini par te mettre de bonne humeur la demoiselle.

Tu rigolais avec lui, vous embarquant dans un petit jeu impliquant tout un tas de petites taquineries. Tu retrouves le sourire, préférant mettre de côté cette histoire avec lui, bien que le sujet venait parfois sur la table à coup de réflexions bien placées. Tu ne désires pas que vous vous preniez à nouveau la tête ainsi, du moins à jouer à cache cache éternellement. Sa compagnie tes d'autant plus agréable lorsque vous êtes en meilleurs termes. Tu t'esquives de la maison pour rejoindre les véhicules stationnant à l'entrée, piquant au passage les clés de Jacob. Tu lui fais face, cherchant à savoir s'il est d'humeur à prendre le volant, non alcoolisé, tu ne confieras jamais les clés à quelqu'un de bourré, mais il avait l'air de bonne mine. La confiance n'est pas là, enfin si, mais non, là n'est pas la question, tu lui fais bien évidemment confiance, mais lorsqu'on en vient à ce sujet, c'est différent "Là-dessus, je ne fais confiance en personne". L'accident survenu des années plus tôt t'a pas mal traumatisée, aucun désir de revivre le même scénario. Tu hésites à lui confier les clés, tu voulais t'assurer qu'il est en bon état pour être derrière le volant "Doigt sur le nez et saute à cloche-pied" Dis-tu en ricanant, tentant de le faire toi-même, mais tu glisses, perdant l'équilibre, tu as probablement bien plus bu que tu ne l'aurais pensé à moins que ce soit ta maladresse éternelle qui t'empêche de rester sur tes deux pieds. Tu avais dit cela dans le simple but de te moquer, mais au final c'est toi le sujet de moqueries à ta façon de te ridiculiser comme tu venais de le faire à cet instant. Main sur le ventre, tu ricanes, cela te faisait un bien fou de rire de cette façon, tu jettes ensuite les clés à Jacob, en tout cas, tu ne seras pas celle qui prendra le volant.

Elle avait bien raison. Tu n'étais pour le coup pas digne de confiance, surtout après quelques verres. Cela étant dit tu te sentais bien et apte à prendre le volant. Tel était d'ailleurs le plus grand des pièges pour n'importe quel conducteur mais tu te faisais confiance. Tu avais observé un long moment de silence. Ton regard se voulait presque admiratif devant cette demoiselle, cette amie qui n'avait aucune difficulté à se ridiculiser et à rire d'elle-même, au point qu'elle t'arrachait là-encore un rire que tu n'auras pas su retenir. Ton regard sur elle changeait, et c'était mal. « Y'a pas moyen que je fasse pire que ça.. on augmentera vite nos chances d'en sortir indemnes si je conduis. » Oui à l'évidence, vous courriez à la catastrophe si elle prenait le volant. Elle était peut-être un peu pompette, et un poil euphorique ce soir, ça ne faisait pas bon ménage. D'ailleurs il allait aussi falloir que tu songes à calmer cet amusement qui t'animait après le spectacle qu'elle venait de t'offrir. Tu étais donc monté en voiture, en ouvrant la portière à Wendy de l'intérieur. « Allez grimpe et tâche de te poser sur le siège et pas à côté. » Tu exagérais un peu, beaucoup et en glissant la clé dans le contact tu te rendais bien compte à quel point tu étais passé du coq à l'âne sur la jauge de ton humeur et de ta rancune. A vous voir, on penserait presque que vous aviez tous les deux passer la soirée à enchaîner bêtises enfantines sur bêtises enfantines le tout en ayant partagé plusieurs verres. Quand on sait que l'inverse s'était produit, on ne pouvait être que surpris. Non, tu l'avais sèchement ignoré, tu lui avais vilainement fait la morale en lui reprochant certaines choses sans pour autant d'ailleurs des mots clairs sur tout ça, et au final vous étiez là, amusés, ensemble et assez complices. « On trouvera pas autre chose que de la malbouffe à cette heure-ci, qu'est-ce qui te fait envie ? » Avais-tu demandé en démarrant sans même attaché ta ceinture, et en allumant la radio. Tu allais tout faire dans le désordre ou peut-être ne même pas faire ce qu'il fallait à tout prix faire selon... selon qui d'ailleurs ? Le code de la route potentiellement.

Depuis ton accident de voiture dans lequel tu avais perdu un de tes meilleurs amis, tu restais méfiante, encore quelque peu hantée par le mauvais souvenir de l'incident et de la mort de celui-ci, donc pour ainsi dire, non, tu n'avais pas confiance en Jacob lorsqu'il s'agit alcool et volant. Tu n'en perds pas pour autant le sens de l'humour ou peut-être est-ce un moyen pour toi de penser à autre chose que de te lamenter sur les démons de ton passé. Tu échoues lamentablement au test, tu en rigoles, ce n'est pas comme si de ton côté tu voulais prendre le volant, tu étais consciente que tu n'étais pas disposée pour. Te relevant, tu grimaces à la réflexion de Jacob "J'ai compris, tu es meilleur que moi" fis-tu en roulant des yeux accompagnant tes paroles d'une légère grimace, tu ne faisais que le taquiner encore et toujours, tu préfères de loin cette relation que vous entreteniez à cet instant, que le petit jeu de cache cache, je t'en veux, de tout à l'heure. Pour mieux te faire pardonner, tu voulais lui faire oublier tout ceci, comme pour te sentir indemne de tous ces reproches dont il t'accusait, maintenant est-ce que cela marchait? Tu n'en sais rien. Tu réfléchis un instant "Une bonne grosse pizza" Tu en rêves déjà tellement tu as faim. Observant rapidement Jacob, tu remarques une chose "Ta ceinture Hudson" fis-tu en enroulant une mèche de tes cheveux autour de ton doigt. Jacob t'observe en arquant un sourcil, l'air de penser 'T'es pas ma mère WOW' Tu soupires avant de te redresser, posant un genou sur le siège, tu te penches vers lui afin d'attraper sa ceinture pour la lui accrocher. Emmerdeuse jusqu'au bout.

Prenant l'air offusqué, tu t'amusais du côté susceptible de la demoiselle. Pourtant pour une fois tu n'avais pas été prétentieux du tout ! Tu savais pourtant te la péter comme on pouvait si bien le dire. Tu avais donc jeter un regard sur le retro avec cet air au visage qui disait 'n'importe quoi !' et tu continuais de rouler. Tu ne pensais pas qu'il y avait une pizzeria très proche de là mais tu en avais une en tête, celle où tu mangeais par moment quand tu étais de garde à l'hôpital. « Va pour une grande pizza ! » Tu n'arrivais pas vraiment à expliquer la faim que tu ressentais mais tu pouvais sans équivoque manger en grande quantité. Tu te demandais inconsciemment quelle garniture te plairait et fredonnait la chanson qui tournait. Sûrement du Cold Play, d'ailleurs, et sans trop savoir comment elle surgissait pour t'attacher. « Hé doucement, et mon bras t'en fais quoi ?! » Avais-tu dit en relâchant le volant pour glisser son bras gauche où il fallait tout en riant légèrement.« Oh, couvrez moi ce sein que je ne saurai voir. » Oui tu citais du Tartuffe. Elle allait potentiellement en saisir l'origine ou pas, mais c'était un simple pic que tu lui envoyais au vue de votre proximité. Question sécurité vous étiez au top cela étant dit. Tu ralentissais le temps qu'elle s'installe à nouveau correctement, preuve que tu étais encore lucide. « Et toi.. non. Tu ne t'attaches pas bien sûr.. » Après avoir tant fait preuve de souplesse tu doutais aisément du fait qu'elle puisse être attachée. Comment pouvait-elle arrivée à t'attacher sans être bloquée un tant soit peu par sa ceinture. Encore une fois, tu n'étais pas plus étonné que ça. Elle était tant prudente qu'imprudente. Pleine de paradoxes, un peu comme toi mais tu trouvais un côté attachant à cela... même si encore une fois c'était mal.