Les cours ne faisaient que reprendre et tu étais déjà perdue. Il faut dire que si tu avais choisi ce cursus, c'était loin d'être pour l'histoire ou encore la géographie. Tu savais placer les continents, les états et quelques grandes villes, ça s'arrêtait là. Quant à l'histoire de tous ces endroit qui t'étaient inconnus, ça te passait au dessus de la tête. Tu te mettais donc à gribouiller sur ta feuille de cours. Tu écriais ce qui te passait par la tête, tu dessinais bref, tu faisais tout sauf écouter le discours de ton professeur. Celui-ci s'arrêta à ta hauteur. Il se racla la gorge et tu souris avant de lever tes grands yeux dans sa direction. Tu clignais des paupières d'un air innocent, comme si tu n'avais rien à te reprocher. Il resta un moment sans rien faire, te fixant simplement et finalement, tu te souris à son tour. Tachez d'écouter mon cours mademoiselle Rosenbach. Tu lui souris de plus bel en guise de réponse et fais semblant de t'intéresser quelques secondes avant de vaquer à tes occupations. C'est ça le désavantage dans les travaux de groupes, on est moins nombreux et c'est plus facile de se faire remarquer lorsqu'on ne suit pas. Tu soupires et finis par fixer l'horloge. Les minutes ressemblent étrangement à des heures mais finalement, la sonnerie retentit. Ouf, tu as survécu au premier cours de la journée ! En espérant que les autres passent un peu plus vite.
Tu sors de la petite salle, son sac sur le bras, deux bouquins dans l'autre main quand ton portable se met à vibrer. Tu pars donc à sa recherche sans pour autant arrêter de marcher. C'est là que tu le percutes de plein fouet. Pour une fois que tu ne le fais pas exprès, pour une fois que tu ne provoques pas volontairement votre rencontre. Tu le mords la lèvre en reculant d'un pas. Eoghan ! Tiens, si c'est pas un signe du destin ça. J'étais justement en train de penser à toi ! Tu lui souris comme si de rien était telle une bonne menteuse. A vrai dire, tu avais espéré le croiser toute la matinée mais, tu n'étais pas vraiment en train de penser à lui avant que lui foncer dedans. Qu'est-ce qu'il était beau ! Tu finirais bien par mettre la main dessus un jour ou l'autre, il fallait juste... Du temps. Trop de temps à ton goût.
Tu avances tranquillement dans les cours. Tu viens de rater ta première de cours, tu es complètement crevé. T'avais mis ton réveil mais t'avais pas réussi à te réveiller. T'avais finalement préféré retomber dans les bras de Morphée et avait décalé ton réveil d'une heure. Les raisons d'une si courte nuit ? La soirée qu'avait organisé ton meilleur pote. A la base, t'étais censé deux heures et puis finalement tu étais une des dernières personnes à être parties. Tu titubais sur le chemin de retour. Tu étais alors arrivé chez toi et tu t'étais écroulé sur ton lit. Tu n'avais même pas pris la peine de te désaper, tu t'étais jeté sur ton lit. Le réveil avait été difficile. Entre les rideaux qui ne filtraient pas très bien le soleil et entre ton réveil qui, près de toi, t'avais fait sursauté, pour éviter de faire supporter ta mauvaise humeur à tes potes, tu t'étais rendormi. Fin réveillé, une heure après, tu avais pris une douche et tu avais déjeuné brièvement sur le chemin. Clope au bec, tu ne pouvais pas résister à l'appel de la cigarette même si tu n'avais avalé que la moitié d'un croissant. Tu errais dans les couloirs quand tu remarquas sur le panneau d'affichage que ton prof était absent. Tu te mordillas la lèvre pour éviter de lancer un flot d'insultes à l'égard de ton prof absent. Putain, tu aurais pu dormir une heure de plus ! A cet instant précis, tu le haïssais. Tu n'avais pas grand chose à faire alors tu décidas d'aller voir ce qui se passait dehors sinon tu allais travailler dans la bibliothèque. Tandis que ton regard était absorbé sur ton téléphone, tu fonças dans quelqu'un. Une fille. Tu le reconnais au parfum de la jeune demoiselle. En relevant le regard, tu tombas sur Gwen. Gwen, Gwen, Gwen. Elle était mignonne même très mignonne. Tu lui plaisais et tous tes potes te charriaient avec ça. Elle faisait tout pour que tu t'intéresses à elle mais le truc c'était que tu te sentais si vieux à coté d'elle. Tu n'étais jamais sorti avec une fille de son âge. T'avais peur de tomber sur une immature ou une folle. Bref, à ses paroles, un léger sourire ironique se dessina sur tes lèvres. Ah oui, tu pensais à quoi ? Tu la regardais. Tu ne pouvais pas le nier, cette fille était un canon. Elle n'avait rien des filles de son âge, elle était clairement plus jolie qu'elle et elle en jouait probablement. Tu jouais avec elle mais tu n'avais jamais été très loin avec elle. Peut-être qu'un jour tu craqueras. Elle était si.. persévérante. Tu la tins par les épaules quelques secondes après qu'elle t'ait foncé clairement dedans. Tu la regardas avec un léger sourire avant de lâcher et continua ton chemin. Tu lui reprochais d'avoir calculé son coup, à chaque fois elle arrivait à te voir, te parler. Et pour une fois, tu allais lui proposer quelque chose Tu fais quoi Gwen, t'as cours ? T'avais une heure de libre et tu ne savais pas trop quo en faire. Et puis il n'y aurait pas tes potes pour te charrier, y aurait juste que toi et elle.
Je n'étais pas une grande fana de l'université. Tu n'étais pas du genre à rester des heures après la sonnerie pour bosser tes cours et faire en sorte d'obtenir un A à toutes tes interrogations. A vrai dire, tu avais quelques facilités. Dès qu'une matière t'intéressait, tu arrivais à enregistrer pas mal d'informations à la seconde. Par contre, quand on parlait histoire ou encore géographie, autant passer son chemin. Ce n'était pas pour toi, jamais tu ne pourras aider quelqu'un et jamais personne n'arrivera à te faire changer d'avis sur cette manière, c'est inintéressant et très inutile en ce qui concerne l'histoire car toutes ces choses qu'on vous apprend sont passées. Toi, tu faisais partie de ces filles qui regardaient en avant. Tu étais concentrée sur le présent et tu t'intéressais à l'avenir. Le passé, c'est le passé. Ce qui te plaisait, c'était le management, l'organisation, les responsabilités, le pouvoir. Tu te contrefichais du reste du moins, la majeure partie. En tout cas, t'étais bien contente que ton cours ait enfin pris fin et, tu fus l'une des premières personnes à sortir de la salle, croisant les doigts pour que ton professeur ne te rattrape pas pour te faire remarquer que tu n'avais rien écouté et ce, malgré ces nombreux avertissements.
Tu réussis à t'échapper et fouillais rapidement dans ton sac à la recherche de ton téléphone portable qui vibrait lorsque tu bousculas quelqu'un. Ce n'était même plus bousculer, c'était foncer tête baissée sans se préoccuper de son entourage. Enfin, c'est pas grave puisque c'est Eoghan qui se dressa en face de toi. Instinctivement, tu lui souris, contente de le voir. Bah ouais, Eoghan, c'était le gars qui te faisait carrément craqué. Il était beau, il avait un sourire à en faire tomber plus d'une et en plus et surtout, il te tenait tête. Tu n'étais pas quand les choses étaient trop simples mais avec Eoghan, c'était vraiment la merde. C'est vrai, à part te rabaisser devant ses potes, de te faire des crises de jalousie quand tu t'approchais un peu trop près d'un autre homme ou encore de te laisser sur ta faim à chaque fois que tu pensais que vous alliez enfin brûler des étapes et bien, il ne se passait pas grand chose. Tu lui dis avoir été en train de penser à lui sauf que c'était pas vraiment le cas, pas sur le moment. Il te demanda à quoi tu pensais exactement et là, tu dus faire marcher ton cerveau. Je pensais à toutes les choses que je pourrais faire avoir toi. Quelle allumeuse ! Non mais sérieusement, t'aurais pu trouver un peu plus soft comme réponse. T'aimais bien jouer, prendre des risques alors, pourquoi s'en priver ? Il te regardait toujours et, tu n'arrivais à détacher son regard du sien. Il fini par te sourire, posa ses mains sur tes épaules puis, te lâcha pour continuer son chemin. Tu soupiras en levant les yeux au ciel, déçue d'avoir une fois de plus échouer. Enfin quoique... Il s'arrêta pour te demander ce que tu avais à faire. Tu souris avant de te tourner les talons en sa direction, prenant alors un air on ne peut plus sérieux. Normalement j'ai cours oui mais, c'est pas vraiment intéressant donc... Si tu veux, on peut s'arranger ? Lui avait-il vraiment posé cette question ? Non, pas possible, c'était pas du Eoghan là !
Ce que tu aimais le plus à l'université ? La liberté. Tu ne te sentais jamais obligé de faire quoi que ce soit ici. Tu n'étais pas obligé de te rendre à ton cours si tu n'y avais pas envie, tu n'étais pas obligé d'y aller la première heure si tu étais trop crevé et tu n'étais pas obligé d'écouter quand tu t'y rendais. Tu étais libre. Ca changeait du lycée où tous les professeurs vous surveillaient et qui vous réprimandaient dès que vous aviez le malheur de ne plus les écouter. Et puis tu n'avais plus papa et maman pour te dicter des règles de conduite. Plus de « sors pas Eoghan, demain y a cours ». Ou encore « T'as travaillé un peu ? » Tout ça maintenant, c'était fini. Tu étais libre de faire ce que tu voulais, tu ne devais plus aucune explications à tes parents et eux, ne s'aventuraient jamais à trop te poser de questions là-dessus sachant que tu les envoyais bien souvent balader ou bien tu les ignorais. Oui, oui, tu n'avais jamais été très cool avec tes parents. Comme ils n'avaient pas été très cool avec toi mais ça, c'était de l'histoire ancienne. Tu étais en train de checker tes mails, tes messages. Dix messages de ton meilleur pote qui te demandait ce que tu foutais, un message inconnu d'une jeune femme probablement qui te parlait de trucs que tu ne comprenais pas, un message de ta banque qui te rappelait que tu avais rendez-vous demain. Tu te massais les paupières. La vie étudiante avait certes, ses bons cotés mais aussi ses mauvais cotés. Constamment tu étais à des rendez-vous pour ça. Aujourd'hui, ta banque voulait faire un point mais tu ne comprenais pas pourquoi. C'est vrai, t'es que t'avais des problèmes de sous, ton père s'empressait de te remettre de l'argent sur ton compte. Ils allaient probablement essayer de te vendre leurs services qui proposaient heureusement pour toi, tu n'étais pas dupe et te laissaient pas embobiner par ses vicelards. Gwen te fonça dessus. Tu fus un peu anéanti mais tu retrouvas vite tes esprits. Tu regardais la jeune femme tandis que vous vous retrouviez à marcher cote cote. Tu avais tes mains dans tes poches et tu la regardais avec un léger sourire aux coins. A ses paroles, tu ne pus te retenir de rire. Au moins, elle était directe. Tu décidais de jouer à son petit jeu et de ta main droite, tu la pris par ses hanches et l'attira contre toi avant de lui glisser à l'oreille « Sois plus explicite. » Et tu lâchas aussi et riais. Elle ne perdait jamais le nord, ça c'était sûr. Puis tu lui proposas de passer un peu de temps avec elle et elle-même fut étonnée. Elle accepta et tu croisas les bras contre ton torse avant d'avancer vers elle. « Tu veux faire un truc en particulier ? » Tandis que tu relevais le regard, tu vis quelques gamins(c'est comme ça que tu surnommais les premières années, reluquer Gwen, ta Gwen. « Regarde les. » Tu montres d'un signe de tête les garçons qui s'étaient tournés vers la jeune femme. C'est vrai que tu t'étais déjà retourné sur elle. Après tout Gwen avait des atouts que tu ne pouvais pas nier. Tu l'attiras un peu plus contre toi histoire de montrer qu'elle n'était pas libre si techniquement parlant, elle l'était. Vous rejoigniez vite l'extérieur et là tu pouvais enfin t'allumer une cigarette. « T'en veux une ? » Lançais-tu en tout lui tendant ton paquet. A vrai dire, tu ne savais pas si elle fumait ou non.
Tu jouais le jeu de la provocation. Tu adorais ça, surtout avec Eoghan. Il avait le don de te faire perdre les pédales, c'est d'ailleurs pour cette raison que tu préférais te la jouer cash. C'était difficile pour toi de ne pas avoir le dessus. Ce n'était pas dans tes habitudes qu'un homme de résiste. C'était quoi le problème ? Le fait qu'il soit plus âgé que toi ? C'était rien ça, juste quelques années. Les chiffres, ils t'importaient peu. Il posa sa main droite sur tes hanches, tu fixais celle-ci quelques secondes avant de relever le regard vers lui, plongeant tes yeux clairs dans son regard. Il t'attira contre lui, finit par te murmurer à l'oreille. Suite à ses mots, ses lèvres si près de ta peau, tu frissonnais. Il se retira brusquement et tu pus reprendre ta respiration, inspirant profondément. T'aurais pu le savoir... Mais là, j'ai plus tellement envie de lui dire. Tu haussais les épaules, bien décidée à garder le secret puisqu'il jouait avec tes nerfs. Tu avais le choix. Soit retourner en cours, aller en amphithéâtre, dormir sur ta table ou encore prendre deux trois notes par ici et par là quand tu ressentais le besoin. Soit suivre Eoghan et passer un peu de temps avec lui. Sérieusement, comme si tu avais du mal à faire ton choix, ta réponse était toute faite. Par contre, t'étais tout de même étonnée par sa proposition et t'assurais que ce n'était pas une caméra cachée en observant les alentours. Apparemment, ce n'était pas le cas et ses amis n'étaient pas là non plus, ce n'était donc pas un pari ou quelque chose du genre. Peut-être qu'il était sincère après tout. Tu acceptais donc sa proposition et très vite, lui croisas les bras en me demander ce que tu voulais faire. Oh, il te proposait de bouger et en plus, tu avais le droit de choisir ? Omg l'exploit ! Il ne fallait surtout pas que tu oublies de mettre une croix dans le calendrier ce soir en rentrant chez toi. C'est qu'il faisait des efforts. Ou alors, c'était simplement parce qu'il s'ennuyait, que ses potes n'étaient pas là et qu'il lui fallait une occupation. Je veux... Je veux sortir d'ici déjà. Trop de monde, trop de profs... Tu levas les yeux au ciel avant de lui sourire, préférant le laisser choisir étant donné que tu ne savais pas vraiment ce qu'il aimait. Après tout, tu ne savais pas beaucoup de choses à propos d'Eoghan. Tu le questionnas du regard alors qu'il semblait plus préoccuper par quelque chose que par toi. Finalement, tu compris assez vite qu'il s'agissait uniquement du regard des premières années posé sur toi. Tu te retournais pour les observer avant de leur sourire et de leur adresser un signe de la main tandis qu'Eoghan t'attirait un peu plus contre lui. Ils sont mignons ! Te contentais-tu de répondre dans le but de le faire réagir, de le pousser à bout, de jouer avec ses nerfs à ton tour. Il jouait déjà les mecs jaloux en se rapprochant dangereusement de toi. Tu marquais des points. C'était vraiment trop chou et puis ton coeur ratait toujours un battement lorsqu'il se trouvait près de toi. Tu aimais bien cette proximité, autant en jouer. Ils étaient pas si mal les premières années seulement, tu n'étais pas intéressée. Tu voulais Eoghan et puis, on va pas se mentir, ils ont rien dans la tête, c'est que physique et encore. Finalement, tu reportas ton regard sur Eoghan et le suivit vers l'extérieur. Il s'alluma une cigarette et t'en proposas une. Je veux bien... Merci ! T'en piquais une dans son paquet avant de la caler entre tes lèvres, attendant qu'il te l'allume ou qu'il te passe son briquet. Tu en avais bien besoin après l'heure de cours que tu venais de passer. C'était vraiment étrange de passer du temps avec Eoghan, rien qu'avec lui, sans avoir plein de monde autour de vous, sans avoir ses potes sur le dos qui rigolaient dans votre dos. C'était tellement mieux, tellement bizarre, tellement différent, tellement parfait même.
Tu avais toujours été un gars joueur. Tu n'aimais pas les choses acquis d'avance, facile à obtenir. Tu aimais le challenge, t'étais comme ça. Tu ne jouais pas avec les filles en ce sens où tu ne penseras jamais à leur faire des sales coups comme tes potes avaient l'habitude de faire à leur « copine ». Quand tu les voyais les traiter aussi lâchement, ça te dégouttais. Jamais il te viendra à l'esprit, si tu venais à être en couple avec une fille, de la tromper au bout de quelques jours. T'étais un type réglo et sérieux. Comme dans tout couple, il pourrait avoir des hauts et de bas mais loin de toi cette idée d'être aussi con avec elle. Mais tu ne laissais jamais conquérir aussi facilement. Avec Gwen, c'était un peu comme ça. Y avait son âge qui pouvait te rendre parfois aussi réticent parce que tu avais toujours eu l'habitude de cotoyer des filles de ton âge quand bien même plus âgées. Mais Gwen persistait et ça, ça te plaisait Tu jouais pas vraiment avec elle car elle te plaisait sinon tu ne jouerais pas autant avec elle. T'aimais bien la faire espérer et tu voulais savoir aussi au fond si il ne s'agissait d'un truc sérieux et pas un truc du genre « je me suis tapé un sixième année ». Soit, tu voyais bien qu'avec elle, c'était complètement différent. Tu marchais à ses cotés et tu ne pus retenir de réprimer un sourire tout en continuant de marcher près d'elle. Tu passais alors ton bras autour d'elle et ajoutas toujours aussi près de son visage « Je pense avoir ma petite idée ». Tu ne lâchais pas pour autant parce qu'après tout, tu étais quelqu'un de très tactile. Tu aimais avoir un contact permanent avec quelqu'un. Tu la tenais près de toi et ça te paraissais normal. Pourtant, tu ne l'avais jamais embrassé, vous n'aviez jamais passé le cap. Pour l'instant, tu aimais bien votre relation comme elle était mais elle t'étonnait tellement de jour en jour que tu commençais à changer d'avis sur elle. Elle avait certes vingt ans mais beaucoup plus de maturité pour une fille de son âge. Elle était joueuse et directe et ça, ça t'aimais bien ça. Quand tu la vis se tourner, tu ne pus retenir d'échapper un rire. « Qu'est-ce que tu cherches ? » Tu la voyais regarder autour de vous et ça t'intriguais. Finalement tu lui demandas ce qu'elle souhaitait faire et elle semblait te laisser le choix. Bien. « J'ai pas déjeuné, ça te dis qu'on aille prendre un truc ? Et si on a le temps après, je dois passer vite fait chez moi, j'ai oublié un truc. » Lançais-tu tout en regardant ta montre et fis un léger sourire à Gwen. Elle semblait un peu déroutée. C'est vrai que ton comportement avec elle était si contradictoire. Mais tu la testais pour la connaître davantage mais tu te rendais compte qu'en passant plus de temps qu'avec elle, plutôt que de la repousser, tu apprenais à la connaître mieux. Tu étais prêt à mettre moins de distance. Et puis tu te rendais compte qu'elle ne te laissait pas indifférent. Il n'avait suffi que quelques types de première années la reluquent pour que tu ressentes cette once de jalousie surgir en toi. Tu l'avais alors attiré contre toi et tu ne pus te retenir de réprimer un léger sourire faussement ironique. « Vas-y je t'en prie. Je ne retiens pas. » Tu voulais voir sa réaction. Elle te testait, tu la testais. Tu continuas d'avancer et le fait qu'elle te suive te rassura dans le sens où elle semblait vraiment tenir à toi. Ca te rassurait vraiment. Enfin sorti, tu pus savourer ta pause clope, accro que tu étais. Tu tirais une bouffée sur la tienne tandis que tu lui allumais la sienne avec un léger sourire. Une fumeuse, elle marquait décidément des points. « Je t'avais jamais vu fumer. » T'as l'impression de la découvrir. Faut dire que tu étais toujours entouré de tes potes de la confrérie ou bien parfois, t'étais ailleurs tout simplement et que forcément tu n'avais jamais prêté attention à elle. « Tu m'intrigues vraiment Gwen. » Lançais-tu avec un sourire tout en avançant et t'apprêtant à quitter l'université. Et puis tu voulais la rassurer en quelque sorte que tu ne jouais pas avec elle. Qu'au fond, elle te plaisait vraiment mais ça, elle devait sûrement le savoir. « Ça te gêne qu'on passe à mon appart avant ? » Lançais-tu tout en tirant sur ta clope et la fixant.
Tu jouais à un jeu très dangereux. Tu pouvais te brûler les ailes à n'importe quel moment. Qui te dis qu'Eoghan ne joue pas avec toi ? Qui te dit qu'il ne te prend pas pour une conne, comme une proie facile ? C'est vrai à près tout, tu ne connais pas grand chose d'Eoghan. Tu sais juste qu'il est incroyablement joueur, qu'il te laisse toujours sur ta faim, qu'il est beau comme un dieu et bien entendu, qu'il est super jaloux. T'aimes bien en jouer mais, t'aimes pas quand il te rend la pareille. T'aimes pas quand d'autres tournent autour de lui et pourtant, t'en as pas mal des concurrentes. Faut dire qu'en plus d'être beau, Eoghan, il est en sixième années, y en a pleins qui s'intéressent à ça. Toi tu t'en tapes pas mal, tu savais même pas qu'il était en sixième années lorsque tu as flashé sur lui. Ouais, c'est vrai, c'était un peu comme le coup de foudre quoi. Il te dit avoir une idée de ce qui t'étais passée par la tête. Tu fronçais légèrement les sourcils, posant sa tête contre son épaule pour lui murmurer : Me ferais-tu l'honneur de partager cette fameuse idée ? Tu l'observais ensuite, le sourire aux lèvres. En fait, t'étais tellement mieux quand ses potes n'étaient pas dans le coin. Eoghan, c'était une toute autre personne, tactile, souriant, plus ouvert et accessible. T'aimais ça. Avant de le suivre, tu préférais vérifier si ce n'était pas une blague, s'il n'y avait pas de caméra ou autre. Je vérifiais juste si j'avais pas des potes dans le coin. Tu sais, au cas où... pour pas nuire à ma réputation. Tu te mis à rire, consciente qu'il ne devait pas être dupe. Tu parlais bien entendu de lui, de sa situation et non de la tienne parce que toi, tu t'en foutais pas mal de ce que les gens pouvaient penser. T'attendais ensuite impatiemment qu'il fasse une proposition. Finalement, un petit-déjeuner et une visite de son appartement. Que demander de plus ? Tu fis semblant de réfléchir, comme si tu avais besoin de temps avant de donner ta réponse. Ca me va. Je commence à avoir faim en plus. Tu lui rendis son sourire, contente de la tournure que prenait les choses. C'était beaucoup mieux de l'avoir près de toi qu'éloigné et froid comme il pouvait l'être d'habitude. Tu jouais tout de même avec ses nerfs en lui faisant remarquer que ces petits premières années étaient mignons. C'était le cas mais, tu préférais largement Eoghan et il le savait parfaitement. Si ce n'était pas le cas, tu le prouvais en le suivant lui, au lieu de les rejoindre. Tu attrapas son bras au passage, riant de la situation, fière de ton coup. Tu sais très bien que j'en ai rien à foutre de ces gars. Des vrais gamins, tout dans le pantalon et rien dans la cervelle. Ralala Eoghan arrivait à te retourner le cerveau, le coeur, il te rendait complètement dingue. Vous sortiez finalement du batiment, ça faisait du bien un peu d'air frais. Evidemment, tu acceptas une clope, en manque de nicotine puis, la lui tendis pour qu'il te l'allume. Tu tirais une première taffe dessus, écoutant ce qu'il avait à te dire en souriant. Il ne savait pas que tu fumais et tu l'intriguais. Est-ce que tu marquais des points ? En tout cas, tu baissais légèrement la tête avant de la relever pour lui sourire. Tu connais pas grand chose sur moi. Je suis pleine de mystères. Tu tirais une nouvelle fois sur ta cigarette, te rendant compte que finalement, Eoghan, ce n'était peut-être pas un simple coup de coeur. Tu tenais vraiment à lui et tu avais vraiment envie de le connaître. C'est sûrement pour ça que tu acceptas de passer par la case appart. C'est vrai, rien de mieux pour connaître une personne non ?! Non absolument pas enfin, j'espère que tu l'as rangé ton appart'. Plaisantais-tu en lui suivant de près.
Ce jeu entre vous était si déroutant. Vous étiez toujours là à vous chercher. Quand vous vous trouviez, ça n'allait jamais loin parce que tu ne voulais pas. Pas que tu n'en avais pas envie mais tu aimais jouer avec elle. Tu n'aimais pas les proies faciles, tu n'aimais pas les filles faciles. Et tu savais que le jour où tu embrasserais Gwen, tu savais que ça allait être sérieux. Tu savais qu'il ne s'agirait pas que d'une simple idylle, d'un simple baiser et basta. Tu savais que ça irait au-delà de ça car elle semblait espérer plus que ça et toi aussi. Elle te plaisait vraiment. Tu avais beau parfois te comporter comme le dernier des connards, la traiter de gamine, te moquer d'elle, elle te plaisait quand même. C'était ta façon à toi de lui montrer que tu tenais à elle. Certes, elle était différente de celles des types ordinaux, mais tu n'avais rien d'un type ordinaire sans vouloir te vanter. Puis c'était ta Gwen point final. Personne avait le droit de reluquer, de la toucher, d'essayer de l'attirer dans ses filles sauf toi. Tu étais quelqu'un de possessif et tu refusais le fait qu'un autre type puisse l'embrasser. Peut-être que par derrière, elle avait déjà embrassé d'autres types mais en tout les cas, ça ne se passera jamais devant toi. Comme toi tu n'allais pas voir ailleurs. Depuis le jeu qui s'était installé entre vous, tu n'avais pas fréquenté d'autres filles. Dans ce sens où si Gwen était clean avec toi, t'étais clean avec elle aussi. Tu n'iras pas voir ailleurs tant qu'elle n'ira pas voir ailleurs. Cela faisait parti de tes principes premiers. Tu regardais Gwen poser sa tête contre toi et tu souris. Jamais vous n'aviez jamais été aussi tactiles. C'était tout nouveau pour vous. Mais ça te semblait si normal. « T'aurais pu le savoir. Mais là j'ai plus tellement envie de le dire » Tu avais repris aux mots près ce qu'elle t'avait dit tout à l'heure. Tu étais fier de toi. Tu étais un fin joueur qui ne manquait -presque jamais- de ressources. Et puis finalement tu ajoutais tout en passant ta main sur le bas du dos de la jeune femme délicatement, en l'attirant plus contre toi si bien que tu sentais son souffle contre ton toi. « Ce serait mieux de la mettre en pratique cette idée. » Tu avançais à grands pas vers la sortie tout en tenant toujours Gwen et la regardant avec ce sourire malicieux. Sa réplique d'après ne te fit pas sourire et tu en grimaças même. Au fond, tu savais qu'elle n'avait pas tord. Tu étais si différent avec et sans tes potes. Pas que tu la snobais mais disons que tu lui montrais que tu n'en avais rien à faire d'elle, tu te montrais si dur et indifférent. C'est que quand tu étais avec tes potes, les filles tu t'en fichais. Ça avait beau être Gwen ou une autre, tu ne les calculais pas et tu montrais parfois méchant avec elles. Mais pourtant Gwen tu l'aimais bien même plus que bien. Tu passais ta main libre dans tes cheveux et finis par ajouter avec un ton un peu plus sérieux et grave. « Je me fiche de ma réputation. C'est juste que quand je suis avec mes potes, je suis avec mes potes. Je me fiche du reste et notamment des filles. C'est pas contre toi. Tu sais très bien que si j'en avais rien à foutre de toi, je ne serais pas comme ça avec toi. » Tu la regardais et resserrais son étreinte contre toi. Tu avais voulu en quelques sortes la rassurer. Toutes les filles avaient besoin d'être rassurées. Histoire qu'on ne s'amusent pas d'elle, qu'on ne profitent pas d'elles, qu'on soient cleans avec toi. Et tu ne te jouais pas d'elle. Ce n'était pas qu'un passe-temps, qu'une simple amourette de collège. Mais il te fallait juste du temps pour savoir si cette relation était vouée à l'échec ou non. Et pour le moment, tu savais qu'entre vous, il pouvait avoir quelque chose de fort. Les premières années qui trainaient dans le coin devinrent alors votre sujet de conversation. Tu ne pus te retenir de faire un commentaire en voyant leurs yeux tomber lorsque Gwen passa devant eux. Tu la testais, tu voulais voir sa réaction. Tu avais beau jouer avec elle, elle te rendait bien la pareille. Elle s'amusait de toi, se jouait de toi et ça te rendais un peu fou. Tu contractais ta mâchoire tout en l'écoutant et à sa réponse, tu te détendis. « D'accord. J'ai quoi de plus qu'eux ? » Tu la regardais avec un sourire et un regard énigmatiques. Après tout, tu lui avais déjà fait plusieurs petites déclarations, c'était donc à son tour de t'en faire une. Et puis tu avais envie de voir ce qu'elle dirait de toi. Après tout, tu avais quoi de plus que ces types ? Certes tu étais plus mature mais tu ne voyais pas trop ce qui vous différenciait après. Enfin c'est vrai que la maturité changeait tout. Un mec pas mature pouvait devenir vraiment insupportable. Tu regardais à vos alentours. Le campus était désert à part quelques élèves qui étaient sur l'herbe. Le temps était propice pour aller à la plage, se balader plutôt que d'aller se faire chier à travailler les cours. Heureusement que tu étais un type sérieux et que ce genre de tentations ne te faisait pas peur. Ton père te tuerait si tu jouais trop les cons à l'école. Tu regardais ta clope se consumer et puis reportais ton regard vers Gwen à ses mots. Elle arrivait de plus en plus à t'intriguer. Tu voulais presque même l'embrasser là tout de suite mais tu déclarais le moment non opportun. Mais si elle continuait comme ça, ça ne pouvait qu'arriver que très très vite. « Alors parle moi de toi. Crève ces mystères qui ne servent à rien. ». Lançais-tu tout en tirant une énième bouffée sur ta cigarette. Cette fille te tournait la tête. Tu pensais pas qu'elle pouvait autant te créer d'effet que ça. A sa réponse, tu ne pus te retenir d'échapper un gloussement. « Il y a quelque chose que tu dois savoir de moi: je suis bordélique. ». Tu détenais même la palme du mec le plus désordonné mais tu ne voulais pas non plus la faire fuir. Finalement tu l'attirais encore contre toi et tu saisis sa main que tu entrelaçais dans les tiennes pour l'attirer un peu plus contre toi. Un geste presque anodin pour toi. Tu marchais vers ton appart et de ta main libre, tu cherchais tes clefs. Tu aimais ce contact avec Gwen. Tu aimais la savoir près de toi et rien qu'à toi. Si avec ça, elle ne comprenait pas que tu tenais à elle, tu savais plus quoi faire. Tu caressas même délicatement sa main et lui souris légèrement. Tu ne savais pas ce qu'elle pensait de ce rapprochement soudain. « J'ai vraiment envie de t'embrasser Gwen. Mais j'aime bien faire reculer l'échéance. ». Lançais-tu tout en l'attirant contre ton torse et en la regardant avec un sourire malicieux. Tu aimais tellement la relation que vous aviez que tu avais peur qu'un baiser change tout. Enfin arrivés, tu relâchais à contre cœur la main de Gwen et ouvris ton appart. En tant que gentleman qui se respecte, tu la laissais pénétrer la première dans ton humble demeure. C'était un peu le bordel mais ça allait encore. C'était une mini-tornade. « Prends tes aises, je vais aller chercher mon portefeuille. » Qui trainait probablement dans ta chambre et tu étais déjà en train de fouiller un peu partout. Une vraie chasse au trésor.
Tu te contentas de sourire suite à ses propos ou plutôt, les tiens qui avaient repris. Tu levas les yeux au ciel d'un air désespéré mais, cette situation t'amusait plus qu'autre chose. Vous vous cherchiez mutuellement et pourtant, à chaque fois que tu essayais de le tester, de pimenter les choses, il arrivait à te frustrer au plus haut point. A croire qu'il aimait ça, avoir toutes les cartes en main et faire à chaque tour un coup de poker. C'est pas grave, ça t'apprendras à vouloir prendre le dessus. Il laissa sa main se poser délicatement en bas de ton dos et suite à ce contact, un léger frisson parcourut ta colonne vertébrale pour finir sa course au creux de ton cou. On va pas te mentir, vous aviez tous deux les mêmes idées en tête seulement, par peur ou par fierté, aucun n'osait rompre cette distance qui vous séparez. Faut dire que toi, tu n'étais pas vraiment en position de faire quoique ce soit. Eoghan savait parfaitement ce que tu ressentais, ce que tu voulais, tu lui avais assez fait comprendre. C'était à lui de se décider, à lui et à lui seul. Alors là, je suis totalement d'accord tu vois ! Oh oui, il fallait la mettre en pratique mais, pas maintenant. Non, il fallait faire durer les choses, jouer encore un peu parce que vous deveniez des pros dans ce domaine. Tout en marchant vers la sortie, tu ne pus t'empêcher de faire une remarque sur sa façon de se comporter lorsque vous étiez tous les deux et lorsqu'il était avec ses potes. Il y avait une grande distance. A vrai dire, il avait tendance à traiter comme une gamine de quinze ans et à te faire des réflexions à tout bout de champ. Ce n'est pas pour autant que tu baissais les bras. Ouais parce que s'il te prenait vraiment pour cette fille-là, il ne se donnerait pas la peine de t'accorder de l'attention et, il ne serait pas là aujourd'hui. Il te serra un peu plus histoire de te rassurer d'avantage après ses dires. Tu pris une grande inspiration en haussant la tête positivement. Je sais... Répondis-tu d'une petite voix en te rendant compte que oui, il s'intéressait un minimum à toi. Il avait juste une drôle de façon de te le montrer. C'était votre truc à vous. Même si toi, t'en voulais toujours plus. N'empêche depuis le temps, t'aurais pu baisser les bras. C'est vrai qu'il te traitait de gamine, que tu n'avais jamais rien obtenu de lui donc... Mais non, c'était lui que tu voulais. Lui et uniquement lui. Personne d'autres et encore moins ces premières années. C'était à ton tour de le rassurer. C'était à ton tour de lui prouver qu'il était mieux que tous ces gars. Il te sourit, tu en fis de même avant de baisser la tête et de réfléchir. Finalement, tu commenças ton monologue. Déjà, t'es beaucoup plus mature que ces gars qui te regardent en bavant comme des gamins de douze ans à peine. Ensuite, t'es beaucoup plus beau, on va pas se mentir. T'as rien à envier à personne. Après, j'aime pas les mecs trop faciles, plus c'est compliqué, plus je m'accroche. Mh... T'es plus intelligent qu'eux. T'es super attachant comme gars, je pensais pas autant m'attacher à toi aussi vite et aussi fort. Et... et tu me retournes le cerveau. Oh et t'as un sourire omg je saurai même pas le décrire ! Finalement, tu levais les yeux en sa direction et finis par lui sourire faiblement en ajoutant naturellement : Mais c'est pas parce que je te fais des compliments que tu dois prendre la grosse tête. A vrai dire, tu pouvais encore parler de lui pendant des heures mais, c'était surement mieux que tu t'arrêtes là pour ne pas passer pour une cinglée ou une fanatique. Il en avait surement assez entendu, c'était une jolie déclaration et la preuve que tu lui étais fidèle et ce, même s'il ne s'était jamais rien passé entre vous. Parfois, tu jouais avec les hommes mais, tu ne franchissais jamais le pas. Non, tu le faisais juste pour le faire réagir, pour l'énerver et te rassurer sur le fait que non, tu n'étais pas une parmi tant d'autres à ses yeux. Tu sortais du bâtiment, quittais l'université au côté d'Eoghan, ta clope entre les lèvres. Tu tirais plusieurs taffes dessus avant de te décider à lui parler de toi. Tu détestais parler de ta vie, de ce que tu pouvais ressentir mais, tu faisais confiance à Eoghan et il voulait en savoir plus. Par conséquent, tu pris ton courage à deux mains et tu commençais ton récit. Je viens de Chicago. J'ai jamais voulu venir dans l'Ohio. J'ai tout fait pour me planter aux tests d'admission et, je crois que j'ai réussi mais, mes parents... Ma mère est mannequin. Elle n'a jamais vraiment été présente pour moi. Mon père, je le connais pas. Je sais juste qu'il m'envoie un paquet de fric tous les mois. Il peut très bien être dealer, faire partie de la mafia, être en taule ou même mener une double vie. J'en sais trop rien. Le truc, c'est qu'ils n'ont jamais été là pour moi seulement, ils ont toujours tout fait pour que je réussisse, que je sois au summum. Ils ont dû raquer pour que je puisse entrer ici. Enfin bref, j'aime le shopping, j'aime faire la fête, ne pas trop me prendre au sérieux bref, profiter de ma jeunesse et être une jeune femme comme les autres. J'aime pas parler de moi, je fume que des clopes, j'ai un caractère de merde et j'aimerai bien bosser dans le management ou quelque fois du genre. Et, je crois que c'est à peu près tout enfin, je vois pas ce que je peux rajouter. Je suis une fille normale dans un monde à peu près normal. Tu haussas les épaules d'un air naturel, ne sachant pas quoi rajouter. En réalité, ta vie n'était pas tellement intéressante et, il n'y avait rien de mystérieux à proprement parler. A ton tour ! lanças-tu en tirant une dernière fois sur ta cigarette, venant ensuite l'écraser de ton pied après l'avoir laissé tomber à même le sol. Tu lui demandas ensuite s'il était bordélique puisque tu t'apprêtais à rentrer dans son appartement pour la toute première fois et apparemment, c'était le cas, ce qui te fit sourire. A vrai dire, tu n'étais pas tellement organisée et maniaque toi non plus. Ok, tu n'étais pas bordélique pour autant du moins, tu ne te considérais pas comme telle. C'est gentil de ta part de me prévenir à l'avance. Tu te mis à rire avant qu'il ne prenne ta main pour enlacer ses doigts aux tiens. Il faisait ça si naturellement, s'en était presque déroutant. Tu souriais en les fixant un instant avant de lever la tête pour voir où tu mettais les pieds. Vous arriviez assez rapidement. Il chercha ses clés puis, t'attira de nouveau contre lui, tout contre lui. Ton regard plongea dans le sien après s'être attardé quelques malheureuses secondes sur ses lèvres. Ton souffle était court et toi aussi, tu avais envie de l'embrasser ou plutôt qu'il t'embrasse mais, apparemment, ce n'était pas encore le bon moment. Tu te mis à rire mais, c'était plus nerveux qu'autre chose. Ca, je l'avais bien compris... Tu ne fais que ça... Faire reculer les choses, c'est ta spécialité. Mais toi, toi tu mourrais d'envie de savoir enfin ce que ça faisait et ça te démangeait mais, tu respectais tout de même son choix. Enfin, tu n'avais surement pas vraiment ton mot à dire. Il se retira, lâcha ta main alors, tu posais la tête contre le mur, attendant qu'il ouvre la porte. Il le fit puis, t'invita à rentrer la première. Tu te mis à observais partout, contemplant meuble après meuble, bibelot après bibelot. Je trouve que ton appart est plutôt bien rangé pour un bordélique. Criais-je par dessus ton épaule. C'est vrai que tu t'attendais à pire. Quoique, il avait apparemment du mal à trouver son portefeuille. Je peux voir ta chambre ? Finis-tu par demander le sourire aux lèvres. Franchement, c'est pas possible. Jamais tu ne lâcherai l'affaire.
Ce que tu appréciais le plus était le fait que toi et Gwen étiez toujours sur la meme longueur d'onde. Elle te ressemblait et c'est ça qui te plaisais. Elle ne se prenait pas vraiment la tête, elle était nature et ne faisait pas passer pour quelqu'un qu'elle n'était pas. Elle n'essayait pas de se passer pour quelqu'un d'autre et ça tu aimais. Y avait un tas de choses que tu appréciais chez elle mais si tu venais à les énumérer, on en aurait encore une pour nuit. Cette fille te correspondait, c'était simple. Tu ne voulais pas d'autres filles, tu la voulais elle et puis basta. Plus les jours défilaient et plus la limite que tu avais creusé entre vous deux s'effondrait. Tu n'avais plus envie de la repousser comme avant, tu avais simplement envie de voir qui se cachait sous ce visage angélique. Tu te doutais bien qu'elle avait un sale caractère mais ça n'étais pas pour te déplaire. Tu aimais les gros caractères parce qu'au moins, tu ne t'ennuierais pas elle. Elle n'approuverait pas tout ce que tu feras et ça, ça te plaisais. Elle semblait cash et pas effrayée à l'idée de donner son opinion. De nos jours, ce genre de filles était rare. T'avais beau chercher, tu ne trouvais jamais. Elles étaient un peu toutes similaires les filles que tu fréquentais. Elles n'osaient pas contredire les garçons de peur de se faire rejeter. Mais loin de toi cette idée de te mal comporter. Tu fus sorti de tes pensées par la jeune femme et ne pus retenir de lui sourire. Tu t'approchais alors de son oreille et lui susurra doucement « Patience, ça va venir plus vite que tu ne le crois » Tu n'en dis pas plus et la regardes toujours avec ce petit rictus aux lèvres. C'était si bon ce jeu entre vous. Ça te faisais penser à autre chose que les cours. Tu en avais presque oublié la fatigue de la veille tellement que ce jeu avait stimulé tout ton corps, ton cerveau. Tu n'avais même pas besoin d'un bon café pour te réveiller, tu avais juste besoin de garder Gwen près de toi. Elle te permettait de rester éveillé. Jamais tu n'aurais pensé passer une matinée avec elle. Tu te voyais déjà dévorant des livres a la bibliothèque, ta tablette numérique sur ton bureau et ton cerveau infusant de nouveaux termes techniques qui sortiront aussi vite qu'ils étaient rentrés. Comme quoi, cette bousculade "hasardeuse" avait ses bons côtés. Puis c'était l'occasion parfaite de découvrir un peu plus la jeune femme. Tu ne la connaissais pas vraiment et ça, ça t'intriguais. Et puis le fait qu'elle s'inquiète de savoir si tu jouais avec elle ou pas te toucha un peu. Tu n'avais pas envie qu'elle pense qu'elle n'était qu'une simple lubie et qu'en réalité, tu te fichais bien d'elle. Elle semblait avoir le besoin de savoir si elle comptait pour toi et tu décidais de lui faire une mini-déclaration tout en la tenant davantage près de toi. Sa réaction te fis esquisser un fin sourire et tu caressas de nouveau son dos délicatement - car tu avais toujours été quelqu'un d'assez tendre avec la genre féminine-. « Alors détends-toi et ne pense pas pas que je vais voir ailleurs. » Tu préférais la rassurer sur toi pour ne pas qu'elle croit que si tu lui interdisais (en quelques sortes) de voir d'autres garçons, toi tu couchais avec toutes les filles. Tu étais clean et loin de toi cette idée d'être ce connard possessif. Tes parents avaient beau être ce qu'ils étaient, ils t'avaient inculqué certaines valeurs notamment celle de respecter les filles. Si tu ne suivais pas leur modèle, au moins tu respectais le principe premier des Forkens. Puis vins ton tour de lui demander ce qu'elle te trouvait. Toi aussi tu voulais savoir ce que tu représentais pour elle. Tu étais donc impatient de savoir ce qu'elle avait à dire sur toi et elle énuméra une longue liste qui disait pourquoi c'est toi et pas un autre qui l'attirait. C'était mignon et incroyablement sincère que tu ne pus te retenir de lui faire ton sourire le plus radieux. OK, jamais aucune autre fille t'avait dis de telles choses. « Je savais pas que je te faisais autant d'effets. » Lançais-tu tout en ne la quittant pas du regard. A ce rythme là, tu n'allais pas tarder à l'embrasser parce qu'après tout tu en avais envie et elle en avait sûrement très envie aussi. Mais tu réservais ça pour plus tard. Tu ajoutais avec un ton plus léger mais on ne peut plus sérieux « Tu me retournes le cerveau aussi Gwen Rosenbach. Et non je ne prendrais pas la grosse tête. » Tu lui fis un clin d'œil. Vous étiez si complices, si..vous. Jamais tu ne t'étais senti bien avec une fille. Jamais tu n'avais jamais été aussi tactile et sincère avec elle. Elle faisait ressortir certains côtés chez toi dont tu ignorer l'existence. Puis tu te sentais bien avec elle. Même si vous n'aviez pas encore franchi la limite, même si elle n'était pas vraiment ta copine, tu la considérais un peu comme telle. Dehors, vous vous allumiez une cigarette et tu ne quittais pas du regard Gwen. Elle avait toujours cette classe même en fumant. Tu passais une main dans tes cheveux puis dans tes poches et l'écouta te parler d'elle. Vous sembliez avoir des points communs comme cette relation tendue entre vous et vos parents. Elle te demandait de parler de toi et tu haussais les épaules avant de soupirer un bon coup. « Je suis New Yorkais. J'ai étudié a Paris pendant un an, j'ai fait des voyages à peu près dans tous les continents. Je joue au baseball depuis que je suis gosse, je suis fils unique et mes parents c'est des cons. Enfin surtout mon père. On a jamais été très proches même si je sais que je pourrais toujours compter sur lui. C'est juste qu'il veut toujours plus de moi et moi j'ai jamais été le gosse parfait tu vois ? » Tu as toujours été le petit enfant indiscipliné qui avait des mots de la maîtresse dans son carnet mais ça tu le gardais pour toi. Tu lui dirais peut-être a l'occas' plus tard mais pour l'instant tu voulais préserver ton jardin secret. Et puis elle finira par te découvrir au fur et à mesure que votre relation évolue. « Mais je cache encore plein de mystères. Que tu découvriras au fur et à mesure. » Ajoutais-tu tout en ne la quittant pas du regard. Puis mains dans la main, vous rejoigniez ton appartement. Tu aimais son contact, tu aimais cette proximité. Tu te rends compte que tu t'étais attaché à cette fille plus que tu ne le pensais. Tu voulais cette fille et aucune autre. Tu lui dis sur un coup de tête que tu voulais l'embrasser. Elle semblait ne pas être réticente à cette idée et à ses dires tu esquissais un léger sourire. « J'ai d'autres spécialités que tu vas vite découvrir. » Et puis en croisant son regard, tu te rendais compte que la faire languir n'était pas très sympa. Mais tu aimais reculer l'échéance. Tu voulais que le moment soit parfait et peut-être que si tu continuais comme ça, tu ne trouveras jamais le moment opportun. Tu te tournas alors vers elle et tu la plaquais doucement contre le mur et lui accordais le baiser tant attendu. Tu passais tes bras autour d'elle et l'embrassant tendrement, mais pendant au moins assez longtemps. T'en fis même tomber tes clefs de maison. C'est fou ce que ça faisait du bien. Embrasser Gwen. Tu avais laissé tomber les barrières et tu lui accordais sa chance. Elle était tellement parfaite. Ce moment était parfait. Tu te fichais pas mal du voisin qui vous reluquait, tu passais tes mains dans ses cheveux et finis par interrompre ce baiser à contre cœur. « Tu l'as eu ton baiser. » Lançais-tu avant de déposer un dernier baiser sur ses lèvres et ramassais tes clefs de maison. Tu la laissais découvrir et riais à sa remarque. Tu passais une main dans tes cheveux tout en laissant tomber ta veste sur le canap. «C'est vrai que j'ai fait pire niveau bordel. » Tu cherchais dans ta chambre ton portefeuille et la question de Gwen te fit rire. « Comme je te l'ai dit, prends tes aises. » Tu n'avais pas réussi à mettre la main sur ton porte juillet et tu vis Gwen arrivé dans le cadre de ta porte de chambre. « Tu perds pas le nord toi. » Lançais-tu tout en te redressant et en t'approchant vers elle. Caressant du bout des doigts ses longs cheveux, tu la regardais avec un grand sourire aux lèvres. « Alors c'était quoi ces fameuses idées que tu voulais me faire » Tu étais toujours d'humeur joueur et puis elle avait éveillé ce côté chez toi aussi. Tu la regardais. T'avais vraiment une copine magnifique.
C'est dingue ce qu'il pouvait te retourner le cerveau ce gars. Rien qu'une petite phrase et tu t'enflammais. Oui, il te faisait de l'effet. Jamais tu n'avais ressenti cela pour qui que ce soit. Eoghan, c'était un cas spécial, quelqu'un qui avait énormément d'influence sur toi que tu le veuilles ou non. Suite à ses propos, tu lui souris de toutes tes dents avant de déposer un baiser sur sa joue. Bientôt ? Plus vite que tu ne le crois ? A vrai dire, tu vous voyais toujours au même point dix ans plus tard. Eoghan, il paraissait tellement inaccessible et pourtant si proche de toi. C'est étrange, inexplicable. Tu lui appartenais, il t'appartenait. Vous vous refusiez d'aller voir ailleurs et pourtant, vous rendre jaloux l'un et l'autre était votre spécialité, votre passe-temps favori. Tu te mordis la lèvre alors qu'il t'avouait qu'il n'allait pas voir ailleurs. Toi non plus d'ailleurs et, c'était évident. Il t'arrivait parfois de jouer avec ses nerfs or, jamais il ne se passait quoique ce soit. Il y avait des mots échangés, rien de plus, rien de moins. N'empêche qu'il arrivait vraiment à te rassurer et ça, c'était quelque chose dont tu avais vraiment besoin. Ok, ok, je te fais confiance là-dessus. A vrai dire, tu lui faisais toujours confiance. Tu lui accordais une confiance aveugle et ce, même s'il ne s'était jamais rien passé encore vous. Vous étiez en couple sans vraiment l'être en faire. Tu le rassurais à ton tour, vantais ses qualités. C'était assez simple pour toi et, tu finis par arrêter en chemin sinon, ça pouvait encore durer très, très longtemps. Tu te sentis légèrement rougir lorsqu'il te fit remarqué qu'il n'était pas au courant d'avoir autant d'effet sur toi. Pourtant, c'était évident. C'est vrai quoi, tu ne lui tournais pas autour pour rien. Tu passais une main dans tes cheveux, haussant les épaules avant de bafouiller une réponse : Bah si... Enfin pas tant que ça c'est juste que... Tu préférais t'arrêter là. Autant ne pas t'enfoncer. Sa voix s'adoucit lorsqu'il déclara à son tour que tu lui retournais le cerveau. Tu te mis légèrement à rire et d'un air innocent, ajoutas : Je le fais vraiment pas exprès. Quoique. C'est vrai dire des fois, tu jouais pour te faire remarquer, pour qu'il ne t'oublie pas et justement, pour lui retourner le cerveau. Enfin bref, c'était une technique comme une autre. Vous sortiez dehors, tu lui racontais rapidement ta vie et il en fit de même. En fait, vous ne faisiez pas que vous complétez, vous vous ressemblez beaucoup aussi. Les parents, ce n'était pas votre fort apparemment. Tu terminas assez rapidement ta cigarette que tu écrasas en tirant une conclusion : Une seule chose à dire après ça. Les parents, ça craint ! Il t'attira ensuite contre lui, te pris la main et vous marchiez ainsi jusqu'à son appartement, tel un vrai petit couple. Vous étiez trop mignons tous les deux. Un vrai petit couple bien que tu aies encore pleins de choses à découvrir sur lui. Arrivés devant la porte, tu ne pus t'empêcher de lui faire remarquer qu'il aimait faire reculer les choses. C'est vrai, vous tourniez en rond et tu attendais plus de sa part. Tu attendais sagement qu'il ouvre la porte quand tout à coup, il te plaqua contre le mur pour t'offrir ce que tu désirais le plus au monde. Il t'embrassa, passa ses mains autour de toi, dans des cheveux. Tu avais l'impression que le temps s'était arrêté. Tu prolongeais le baiser, posant tes mains contre son torse, fermant les yeux pour ne rien oublier de ce moment. Tu avais l'impression que rien ni personne ne pouvait vous arrêter mais finalement, il le fit une fois la porte ouverte. Tu restas un moment appuyée contre le mur, reprenant ta respiration tandis que le voisin te regardait comme si tu venais faire quelque chose de mal. Wahou... C'est tout ce que tu réussis à dire en souriant, toute contente tandis que les petits papillons avaient fait leur apparition dans ton ventre et qu'un feux d'artifice flottait au dessus de la tête. Tu te décollas du mur, questionnas du regard le voisin puis, entrais à l'intérieur de l'appartement. Alors là, je veux bien te croire. Même moi j'ai fait pire, c'est pour dire. répondis-tu lorsqu'il te dit qu'il avait déjà fait pire question bordel. Tu fis comme chez toi, touchais un peu à tout avant de lui demandais si tu pouvais voir sa chambre. Il te dit de prendre tes aises de nouveau du coup, rapidement, tu apparus dans l'encadrement de la porte. Tu étais comme ça, spontanée, incapable de faire semblant. Il s'approcha de toi de nouveau, caressait tes cheveux en souriant. Toi, tu repensais à votre baiser et ce, jusqu'à ce qu'il te sorte de tes pensées en relançant une conversation que vous aviez eu un peu plus tôt. Des idées ? Quelles idées ? Je vois pas du tout de quoi vous voulez parler monsieur Forkens moi, je suis pure, chaste, innocente et ignorante. Tu battais des paupières sans le quitter des yeux, le sourire aux lèvres. Finalement, tu osais demander d'une toute petite voix, quasiment dans un murmure : Embrasse-moi encore une fois ! C'était un peu comme un défi. Tu voulais savoir s'il était capable de le refaire, s'il le voulait lui aussi. Tu laissais tomber ta veste à même le sol sans le quitter du regard une seule seconde.
Ta dernière relation avec une fille remonte il y a maintenant quelques mois. Ça n'avait pas fonctionné parce qu'elle et toi étiez incompatibles et que finalement, vous vous entendiez mieux en tant que simples potes plutôt qu'en couple. Puis après tu avais connu d'autres filles mais ça n'avait pas non plus collé. Puis après y avait eu Gwen et y avait toujours Gwen d'ailleurs. Bien qu'au début, ça n'étais pas très sérieux pour toi, plus les jours défilaient et plus elle t'avait attiré dans ses filets. C'était sûrement sa persévérance qui t'avait attiré. Elle l'avait obtenu ce qu'elle voulait puisqu'à partir du moment là, tu n'avais plus jamais eu d'autres copines. Ça ne te manquait pas d'ailleurs. Tes potes avaient peut-être le besoin constant d'être avec une fille mais toi non. Tu étais assez indépendant et mener ta petite vie tranquille seul ça te plaisait bien. Mais maintenant Gwen c'était ta copine. Bon vous n'aviez toujours pas abordé le sujet mais avec toutes vos déclarations, c'était sur qu'il y avait un truc entre vous. Elle te plaisait, tu lui plaisais, vous aviez un tas de points communs, pas besoin de plus pour savoir que vous aviez envie de sortir ensemble. Après tout, vous aviez toujours eu le comportement d'un couple sans en être vraiment un. Mais ça, c'était de ta volonté. T'avais toujours eu les cartes en main. Tu avais eu de nombreuses occasions pour l'embrasser mais tu ne l'avais jamais fait car tu n'avais pas jugé le moment propice. T'espérais un meilleur endroit pour un premier baiser que contre un casier crasseux. T'étais pas un type romantique pourtant mais disons que c'était pas top et pas très confortable d'avoir le cadenas qui rentre dans le dos. Dans les films ça faisait toujours classe mais dans la vie, la réalité était nettement moins rose. Bref, tu lui répondais par un sourire lorsqu'elle te dit te faire confiance. T'étais pas un bon menteur donc de ce côté, elle n'avait pas de souci à se faire. Si tu lui le mentais, elle te grillerait. C'était pas très dur non plus. Lorsque tu lui demandais ce que tu avais de plus que les premières années et qu'elle t'énuméra tes qualités, tu ne pus te retenir de la trouver adorable. Un de tes potes de ta confrérie pourrait sûrement trouver ça puéril et ridicule, mais toi ça te plaisais. Une fille qui parlait aussi facilement avec "son cœur" c'était pas facile de trouver. Elle avait tendance à trop en ajouter, à mentir. Lorsque tu lui dis que tu ignorais lui faire tant d'effet et que tu vis ses joies s'empourprer, tu esquissais un énième sourire et caressa doucement ses joues rosées et un peu chaudes. « C'est flatteur en tout les cas. » Et puis pour la détendre un peu, tu ajoutais avec une once d'ironie. « Je fais souvent cet effet là. » Tu espérais qu'elle prenne ça à la rigolade. En tout les cas, le moment que vous passiez ensemble était reposant. Quitter le cadre de l'université vous faisait du bien. Il y avait trop d'influence par ici. Vous partagiez enfin un moment tous les deux sans avoir le dos des commères qui se seraient empressés de parler de votre rapprochement. Pas que tu t'en souciais ou quoi que ce soit, tu voulais juste avoir une relation saine et sans que tout le monde soit au courant. Pas toute l'université était obligé de l'apprendre, ça ne regardait que vous après tout. Mais on n'échappait jamais à ce genre de potins. Lorsque tu rassuras Gwen qu'elle te retourna également le cerveau, sa réaction ne t'étonnait pas. Elle adorait jouer les fausses innocentes. « J'en doute. » Tu penses que des fois elle faisait exprès de mettre des tenues qui la mettaient en valeur. Après tout, elle avait raison. Elle avait un corps de rêve et elle pouvait bien s'en vanter. Ça en faisait probablement jalouser plus d'une mais toi en tout les cas, ça te plaisais. Bah oui, tu restais un mec après tout. Puis vous veniez à parler de vos parents en abordant votre vie. Elle semblait connaître des différends avec eux enfin plutôt avec sa mère. Toi, tu n'étais pas sur la meme longueur d'onde que ton père mais à part ça, ça allait. Fallait avouer que tu ne mettais pas du tien pour tempérer les conflits. Tu hochais donc la tête à sa réplique et laissa tomber ta clope près du gros pot qui servait de cendrier et attiras ta Gwen contre toi. Heureusement tu n'étais pas loin de l'université, ton père t'avait dégoté un appartement le plus proche. Puis sur un coup de tête, tu avais embrassé Gwen. Tu t'étais abandonné à elle, la rapprochant davantage contre toi et avait posé tes mains sur ses hanches. C'était grisant de la savoir contre toi, c'était si plaisant. Tu avais répondu à son désir mais aussi au tien. Elle semblait s'être adonnée à toi. Tu finis par te retirer et la regardais avec un soirée aux lèvres. « Ce baiser a-t-il répondu à vos exigences mademoiselle Rosenbach ? . » Puis vous entriez dans ta demeure. Tu la laissais découvrir ton intérieur et arrivant derrière elle, tu embrassais son cou et remontais tes lèvres délicatement. « Je te trouve bien curieuse. » Puis tu la laissais que sa fin, probablement et cherchais ton portefeuille. Il n'avait fallu que quelques secondes pour qu'elle te rejoigne et tu oublias bien vite ton portefeuille. Elle t'attirait encore et encore. Tu la dévorais des yeux. Vous sembliez joueur autant l'un que l'autre. Tout en t'amusant avec ces cheveux, tu l'écoutais. Tu fis mine de t'étouffer à ses dires. « C'est bête. Tu ne découvriras pas mes autres spécialités. » Et puis tu l'attiras contre toi. Sa demande te fit sourire tandis que tu passais ta main dans ses longs cheveux. Elle semblait si intimidée à te demander ça. Tu la regardais retirer sa veste. Elle te faisait vraiment perdre les pédales cette nana. « Vos désirs sont des ordres. » Tu ne te fis par prier pour l'embrasser de nouveau. Tu t'emparas de ces lèvres et cette fois, c'était un baiser plus passionné. Tu passais tes mains sur son dos et l'attiras contre toi. Tu passais tes mains légèrement sous son haut mais toujours sur son bas du dos et remontais doucement tes mains pour la garder près de toi. « T'en penses quoi si on reste ici plutôt ? » Demandais-tu entre deux baisers saccadés. « Tu me fais tourner la tête. » Lui fis-tu remarquer tout en la tenant toujours près du bas du dos. « Ce baiser t'a satisfaite alors ? » Demandais-tu tout en plongeant ton regard dans le sien avant de lui voler un dernier baiser. « Si t'as pas envie que ça aille trop vite, dis-le moi. Du moment que je suis avec toi, ça me va. On peut se préparer un truc à manger toi qui avais faim » Et oui, on t'avait toujours appris qu'il fallait respecter les désirs et envies d'une fille. C'était comme ça. Tu ne voulais pas la bousculer et puis après tu n'étais pas un type en manque, tu ne pensais pas qu'à ça dans ta vie.
Ca faisait un petit moment que tu t'en avais après Eoghan. T'aurais très bien pu te lasser de votre petit jeu, finir par baisser les bras, te rendre compte que ce n'était pas un mec pour toi, qu'il était bien trop compliqué. Après tout, tu avais toujours tout eu en un claquement de doigt. T'aurais très bien pu te tourner vers un autre sixième années. Mais non, tu t'étais mise en tête d'avoir Eoghan et juste Eoghan. C'était vraiment le coup de foutre pour toi du oins, ça y ressemblait. Jamais tu n'avais ressenti tant de choses pour un inconnu. Et puis finalement, tu as appris à le connaître un peu plus jour après jour. Aujourd'hui, il est clair que tu ne verrais pas ta vie sans Eoghan d'ailleurs, vous vous comportez comme un couple tous les deux depuis la rentrée. C'est crises de jalousie, regards remplis de désir bref, tu attendais juste qu'il craque et aujourd'hui, petit à petit, c'est ce qu'il faisait. Il caressa doucement tes joues rosies d'un geste de la main et instinctivement, tu te mis à rire suite à ses paroles, lui donnant une petite tape sur l'épaule. Tais-toi ! Ouais là, elle passait pour la petite fille toute mignonne et innocente d'à peine cinq ans et, elle détestait ça. Le fait est que toutes ses émotions pouvaient se lire sur son visage en temps et en heures et bien entendu, rien n'échappait au regard d'Eoghan. N'empêche à peine arrivés dans l'immeuble qu'il t'offrit ce que tu voulais. Tu eus droit à un baiser, un vrai baiser. Il ne fit pas qu'effleurer tes lèvres comme la plupart du temps non là, c'était concret et ça, ça ça te plaisait. Le fait qu'il te sourit prouver que ça lui avait plu à lui aussi du moins, tu l'espérais de tout ton coeur parce que tu comptais bien faire en sorte qu'il recommence. Ce baiser était parfait, bien qu'un peu court. Bah ou, il fallait si attendre à celle-là. C'était plus fort que toi. Il fallait forcément que tu te plaignes de quelque chose. Malgré tout, tu souris avant de rentrer dans l'appart en fusillant du regard le voisin. Dis-moi ton voisin, j'espère qu'il est pas gay. Je voudrais pas qu'il vienne te sauter dessus dès que j'ai le dos tourné. Eoghan arriva derrière toi et embrassa ton cou. Tu planchas légèrement la tête, le laissant bien entendu faire, un sourire satisfait collé aux lèvres. Finalement, il te retira en faisant remarqué que tu étais trop curieuse. Tu pris un air surpris mais, il était déjà partie à la recherche de son portefeuille. Curieuse ? Tu crois ? Ouais, peut-être un peu. Ou alors, c'est toi qui m'intrigues. T'eus un sourire amusé avant de le rejoindre dans sa chambre. Non franchement, tu pensais que ça allait être plus bordélique. En tout cas, ici ou à l'université, Eoghan ne perdait pas cet esprit joueur et, c'est ce qui te plaisait. T'en fis de même en jouant les innocentes avant de rester bouche bée suite à sa remarque et bien évidemment, au fait qu'il ne te croit pas. T'es en train de sous entendre que t'es un bon coup ? T'inquiètes pas, je finirais par le savoir tôt ou tard. Bah oui, il t'attira déjà contre lui, jouant avec tes cheveux alors que tu laissais tomber ta veste. Tu lui demandas de t'embrasser de nouveau, n'osant pas encore prendre les dessus sachant que cela c'était produit qu'une seule et unique fois et puis bon, Eoghan, c'est lui qui résistait toujours donc... Mais finalement, il le fit quand même et ce baiser était beaucoup plus passionné beaucoup plus profond. Il était parfait tout comme Eoghan. Tu passas tes bras derrière sa nuque, t'approchant encore plus en souriant suite à sa question, embrassant avant tout une nouvelle fois ses lèvres. Oui, je veux rester ici. Le contact de ses mains légèrement plus froides que ta peau contre le bas de ton dos te fit frisonner. C'était magique. T'oublies tout, absolument tout pour te concentrer sur ses lèvres, sur nos baisers. Ca faisait toujours bizarre mais également plaisir de l'entendre dire que tu lui faisais tourner la tête d'ailleurs, c'était réciproque. Il mit fin à votre baiser mais, tu ne le lâchas pas pour autant, caressant sa nuque du bout des doigts. Je crois que je vais vite devenir accro. répondis-tu lorsqu'il te demanda si ce baiser te satisfaisait. Il savait parfaitement qu'il te satisfaisait, t'attendais ça depuis tellement longtemps. En fait, c'était encore même mieux que ce que tu avais imaginé. Tes yeux ne quittaient pas les siens tandis qu'il te vola un dernier baiser, ce qui te fit sourire de plus bel. Il te demanda ensuite ton avis et tu trouvais ça juste trop mignon. A vrai dire, tu ne savais pas vraiment ce que tu voulais. Tu avais attendu ce moment tellement longtemps. Mais en même temps, tu ne voulais pas précipiter les choses et nuire à votre relation. Eoghan, il te faisait vraiment perdre la tête si bien que tu te demandais ce qui était le mieux entre manger ou passer directement au dessert. Ca dépend dans quel domaine tu es le meilleur. Moi personnellement, j’excelle dans les deux et du moment que tu ne me lâches pas, ça me va. De nouveau tu repris ses propos, souriant à quelques millimètres de ses lèvres. T'étais tellement bien à ses côtés que tu voulais que ce moment dure éternellement. Il était parfait Eoghan, encore mieux que ce que tu ne croyais. Il te demandait ton avis, se préoccuper de toi, de ce que tu désirais et des mecs comme ça, tu n'en avais encore jamais rencontré.