Je travaillais, pour une fois que j’étais motivée à faire mes devoirs. J’étais tranquillement assise à mon bureau dans ma chambre, le casque sur mes oreilles, la musique à fond. Le crayon entre mes doigts, la gomme de l’autre, je ne comprenais définitivement pas grand-chose. Je n’avais jamais été une grande adepte des mathématiques, mais là c’était bien pire que tout. J’avais beau m’énerver, taper sur ma calculette, rien ne faisait, je restais toujours bloquer sur cet exercice qui servait définitivement à rien. Est-ce que j’allais utiliser le truc de l’équation de je ne sais pas quoi pour calculer combien dois-je payer pour une barquette de frites et une bière ? Rien de tout cela ne me servait, mais bon c’était ainsi et je le savais. C’est seulement au bout de quelques heures que j’avais terminé par trouver la solution à cet exercice. Deux heures et vingt-six minutes sur un exercice. Heureusement pour moi j’en avais que deux, et je venais de les terminer. Je n’avais plus qu’à tout ranger et mettre ça dans mon sac et aller me coucher pour me reposer. Je fermais mes livres, je déposais toutes mes affaires dans ma trousse et je balançais ça dans mon sac qui finissait bien évidemment parterre, loin de ma vue. Je me levais, je prenais mon téléphone dans ma main et je me laissais tomber sur mon lit, fermant doucement les yeux. J’avais besoin de me vider la tête et le seul moyen était de dormir, j’étais une grande marmotte, je ne faisais que dormir et alors ? Je l’assumais totalement. Mais, quelque chose me tira de mon sommeil, mon portable vibrait sur mon ventre, obligeant à répondre à cet appel. Je n’avais même pas regardé qui venais à m’appeler, je décrochais et sur le coup je ne comprenais pas tout, je ne connaissais pas cette voix. Mais en regardant le numéro, j’avais compris que derrière cette voix étrange se trouvait Zelda. Je m’étais mise à rigoler au téléphone, pour au final laisser sortir « Aller, soyons folles. Ma sieste attendra, je ramène ce qu’il faut. J’arrive dans quelques minutes. » Je raccrochais le téléphone, me levant avec du mal. Je prenais un sac qui trainait totalement vide et j’enfilais mes vans, déposais un petit bonnet sur la tête juste pour le style et je descendais deux à deux les marches. Je remplissais mon sac de bouteille de vodka, de coka et de bouffe. J’étais prête pour mater un bon film. Je prenais la clé de ma voiture, je conduisais jusqu’au campus. Une fois arrivée, j’entrais dans sa confrérie puis dans sa chambre. « Me voilà. » Je tendis mon sac, laissant quelques bruits de bouteilles s’échapper « J’ai de quoi boire. » Un grand sourire sur les lèvres.