Mes yeux regardent cette pluie qui coule le long de la fenêtre du bus et ... Ça me rend soudainement triste ... Triste de ne pas pouvoir accomplir mes rêves ... Triste d'avoir des parents poules qui ne vous comprennent pas triste ... Triste d'avoir quitté ma chère et celui qui j'aimais pour cette vie américaine superficielle. Je croyais que toute cette tristesse était partie ... Que maintenant je m'étais fait à être vie ... Il semblerait que non et ça m'angoissait. Avoir le mal du pays c'est pire que tout. Tu as perdue tes repères , tes marques... Tu ne te sens plus chez toi... Ta maison, ta chambre te manquent cruellement. J'ai gardé toute cette tristesse au fond de moi. Je me souviens qu'à mon arrivée aux états-unis j'avais décidé de ne plus pleurer ... De ne plus être triste... Ce qui a plutôt bien marché jusqu'à présent... Mais maintenant je craque... Mon mur se brise... S'effondre et cette tristesse apparaît au grand jour et je ne peux pas l'empêcher ... Je ne peux pas empêché de montrer cet peine que j'ai et qui ne m'a jamais quittée depuis mon départ de France. Que ça fait du bien... Que ça fait du bien de juste pleurer... Même dans ce bus où certains regards sont posés sur moi. Je sens celui de mon voisin à ma droite. Ma tête se tourne vers lui. Son visage trahi de la peine et du questionnement. Ce garçon est beau et je n'ai pas honte de le dire. Ces cheveux noir jai sont redressés en arrière sur sa tête, c'est yeux marron me fixe intensément et ça en devient presque gênant. Je sens toujours mes larmes dévales mes joues et je je sais pas quoi faire, pas quoi dire ... Je voudrais parler à ce garçon car j'ai besoin de me livrer à quelqu'un. Peu importe que ce soit un inconnu, une amis, un membre de ma famille si il écoute attentivement ce que j'ai à dire. Je sais c'est égoïste mais là j'ai vraiment besoin d'être soutenue... C'est mon premier jour dans le campus et on peut pas dire qu'il soit un des plus réjouissants ... " Je m'appelle Zadig" Cette phrase, ces paroles sont destinées à mon voisin ... Je l'ai dit tellement doucement et rapidement que je sais pas si il m'a entendu ... Il dois me prendre pour une gamine ... Ou j'en folle... Sûrement que je le suis...

Je sentais que j'étais tombée sur la bonne personne. Ce garçon acceptait d'écouter mes malheurs et ça le faisait un bien fou. Il semblait très gentil, intelligent. Il avait un charme naturel qui le rendait touchant. Il ne cherchait pas à faire genre comme les garçons populaires de mon ancien lycée ... Peut-être qu'il n'étais pas populaire, qui sais. Il avait du faire craquer probablement plusieurs filles grâce mais ça j'en savait rien. Je ne me voyais pas lui poser des questions sur lui ... Enfin pas maintenant. ... Pendant que mes larmes dévalaient en torrent sur les joues. « Je sais ce que sait de faire semblant de sourire alors que tout va mal de son côté... » Vraiment ? Elle voulait le croire lui faire confiance ... Je me souviens que plus petite ces parents lui disaient de ne parler aux inconnus. Moi qui avait été de même avis, il y a quelques années ! Je trouvais ça tellement débile maintenant . Les gens n'étaient pas tous des monstres , des criminels , des pervers et heureusement d'ailleurs. Ce garçon, Nate en était la preuve absolue. Je sentais que pouvait lui faire confiance d'une manière ou d'une autre. Que ce qu'elle avait sur le cœur, il ne le dirait à personne et n'en profiterais pas. Il semblait être différent des autres. Il semblait être l'ange qui venait me  secourir, m'aider.... Mais non, je commençais à légère perdre la tête. «Heeey, Zadig... Je... J'peux comprendre ce que tu endures, c'est jamais facile tout ça... Mais, tu n'as jamais osé revendiquer ce qu'ils te disaient ? Je sais pas, tu es majeure non ? J'veux dire... Fin, tu pourrais leur montrer que tu es responsable de toi-même et que tu es capable de t'occuper de toi toute seule, que tu veux vivre ta vie à ta manière et non à la leur... Enfin, je sais pas... » Mes mains prirent le mouchoir qu'il me tendait et avec lequel je vidais mon née. Je le fis un signe de gratitude. Ma tête était entrain d'avaler ces paroles et de réfléchit..." Tu crois bien que j'ai remuée ciel et terre pour obtenir ce que je voulais mais ils m'ont menacé de me couper les vivres. Ils refusaient de me donner l'argent nécessaire pour Yale. Leur excuse c'était que c'était trop cher et trop loin et puis comme tu sais la majorité ici c'est à 21 ans donc ils ont encore des droits sur moi"  Un soupire me pris soudain. J'étais fatiguée... énervée  de tout. Je fermais mes yeux un moment le temps de calmé la colère qui commençait un me submerger. Ils ne le laisseront jamais libre ça c'est sur, ils ont encore trop peur de me perdre. J'ai peut-être grandis trop vite pour eux... Ah j'étais encore perdue ... À la fait j'adorais mais parents et à la fois ils pouvaient tellement m'énerver. "Pourquoi la vie est si compliqué " m'entendais-je dire doucement à mon interlocuteur ...

Cette pluie... cette pluie qui coule à l'intérieur de nous et qui nous ronge jusqu'au sang. C'est une impression terrible que j'ai eu plusieurs fois. L'impression qu'on allait s'écraser en plein vol, qu'on était en chute libre,... On ne contrôle plus rien, ni nos gestes, ni nos paroles... Rien. Tout est fait par instinct... Ça dépendait peu être ce que nous ressentions: De la colère à la peur on pouvait ne pas faire les même bêtises. Dans ces moments là il fallait toujours avoir quelqu'un qui vous donne les bon conseils. Qui vous empêche de commettre l'irréparable ... De tomber... De chuter... C'est ce que faisait ce garçon, Nate en ce moment même avec moi et ça marchait d'un certaine façon ... Je lui serais redevable plus tard. . -« Ha... Je pensais que tu avais vingt-et-un ans. Enfin, pas que tu as l'air vieille hein, mais j'ai juste l'habitude de... De traîner avec des gens de cet âge-là, tu vois ? » Je faisait plus âgée ? Je ne m'étais jamais posée la question. J'ai toujours cru que justement je semblait plus petite plus vulnérable ... Peut-être que cela avait changé. Apparemment le jeune homme était plus vieux de quelques années. 23 ans sûrement. C'est normal qu'il est l'habitude de traîner avec des gens de son âge quoi que à cette période de la vie , on ne voyait pas forcément la différence entre une personne de 18-19 ans et une personne de 23-24 ... Enfin ... Ah bah ça, on se le demande tous je pense. Mais en même temps, si elle était trop simple nous finirions par être lassé de notre vie... » J'acquiesçais avec un sourire triste sur mon visage. Il avait raison. Si tout ce passait à merveilles, si nous avions aucun problèmes, aucun traquas quotidiens, aucunes angoisses ... Ça ne serait pas la vie ... Ça serait un monde totalement horrible d'une certaine manière. Je soupirais et contempla les gens autours de nous dans ce bus. La mine grise, celle qui montre l'ennuie de la routine quotidienne. Toute monde rêve d'une vie palpitante où chaque jours est une surprise, une nouvelle routine mais au fond nous sommes tous entraînés dans une routine qu'elle qu'elle sois. Nous faisons tous les même chose chaque jours car on ne sais pas quoi faire d'autre. C'était vraiment mon jour de déprime totale je crois. Je m'en voulais de faire subir ça à Nate qui n'avait rien. Il était là tranquillement et c'est elle qui lui avait demandé si elle pouvait lui faire part de ses malheurs sans savoir si ça le générique ou non. Elle était égoïste et elle détestait ça. Nous sommes restés quelques minutes sans parler. À réfléchir à la vie, à ce qu'elle impliquait et des t'as de trucs à te faire perdre la tête. Ma tristesse et ma colère redescendait. La pluie avait cessée. Je tourna ma tête vers Nate ne voulant pas finir la conversation comme ça. "Ça va mieux maintenant. Merci pour tout ça. Sincèrement, j'avais une grosse envie de parler à quelqu'un juste pour éjecter tous ça. Ça fait un bien fou et je te suis redevable. Je suis désolée aussi que c'est tombé sur toi. Tu devais avoir d'autre chose à faire que consoler une inconnue. Tu as dû me trouver très égoïste. Tout le monde à des problèmes.Tu as du avoir pleins de petits malheurs dans ta vie dont tu es ressortie plus fort, non ?"

Le soleil revenait doucement derrière la vitre sale du bus. Un rayon vint d'ailleurs lui caresser la joue pour lui remonter le moral. Apres avoir éjectés toutes ces tristesses de son corps, elle se sentait revivre. Elle avait même envie de sourire et de rire. La vie n'était pas si mal finalement. Elle allait commencer une nouvelle vie dans cette université, rencontrer des gens super sympas qui deviendront peut-être ces amis, qui sais ? Ces parents n'étaient plus là pour lui dicter quoi que se soi. Elle allait pouvoir décompresser, faire un peu la fête... Penser à autre chose et ça ne lui ferait aucun mal. Elle allait étudier des choses qui la passionnait. Grace à ça, elle allait pouvoir aller de l'avant et faire disparaître les vielles blessures qui la tourmentaient depuis trop longtemps. Non, vraiment... Il fallait qu'elle arrête de voir le négatif mais regarder le positif dans toute cette affaire. Elle devait arrêter de se morfondre et penser au passé. L'avenir lui tendait les bras et il fallait la saisir. Elle était, forte, déterminée et elle allait pouvoir le montrer. « Oh oui, des tas ! ... Et nan, t'inquiète niveau égoïsme, j'ai connu pire ! » Elle sourit au jeune-homme qui était l'une des plus adorables personnes qu'elle connaisse. Si ça avait été l'inverse, aurait-elle été aussi compréhensive ? Elle n'en savait strictement rien et honnêtement, espérait ne jamais être à la place de Nate. "Arrêtons de parler de choses tristes, je crois que nous en avons eu notre dose. Parle moi plutôt de ce que tu fait ici. Tu es étudiant à l'université de l'Ohio ? Tu es dans une des confréries ? Je me suis renseignée et je pense faire partie des Deltas. J'adore écrire donc voilà" Elle avait dit ça avec douceur et amusement en regardant son vois avec des yeux qui trahissaient l'excitation.