fêtard, sans limite, un brin rebelle. omega, c'est la seule qui m'convient, une famille qui m'ressemble. les gamma, no way, j'ai pas une paire de miches moi ahah. pas assez studieux pour les lambda, et j'ai pas l'âme d'un artiste pour les delta. et puis les confréries genre sportives, euuuh non. j'fais pas de sport à l'univ. les équipes, tout ça, j'aime pas. t'as pas cette impression de liberté quand t'as un coach au cul à longueur de temps qui te dicte c'que tu dois faire. moi personne me dira comment faire du skate, parce que t'as pas à l'faire d'une certaine façon, juste tu l'fais, comme tu l'sens.   

Soirée banale. Enfin presque, sans l'voir venir, j'suis pris d'une contraction. Une contraction soudaine, intense et tellement douloureuse. Elle se pointe comme ça, d'un coup. Vous savez c'est un peu la sensation comme quand vous avez la chiasse, vos boyaux vous brûlent, vous pouvez rien y faire, et ben là c'est la même chose, sauf que ça descend pas, ça remonte. Charmant vous m'direz. Ouai totalement. En attendant, j'ai mal. J'ai une putain de douleur au bide, elle remonte, lentement, tout le long. J'ai envie de crier pour m'en débarrasser mais j'sers les poings pour me contrôler comme je peux. excuse-moi. je.. j'reviens. J'me barre en m'dirigeant vers les chiottes, m'enfermant ensuite dans une cabine pour me calmer. C'est de plus en plus insupportable, la douleur persiste. Elle remonte toujours un peu plus, elle me fait tortiller dans tous les sens, elle veut m'faire fuir, me faire gueuler, me faire trembler, elle veut me rendre dingue. Elle rencontre mes poumons, j'serre les dents, elle continue, puis elle passe par mon cœur, et là, là ça fait mal. J'enfonce mon poing dans ma bouche pour me débarrasser de cette douleur, pour évacuer ma colère, pour exploser en silence. Cinq longues minutes de torture à suer à grosse gouttes, à m'éclater la mâchoire et j'décide de sortir, libéré, soulagé, fatigué. hey ça va ? non ça va pas. pas du tout. oui. C'genre de chose date pas d'hier. Plus jeune j'avais déjà souffert de ce type de crise inattendue. J'passais d'un état normal à celui d'une profonde colère, j'envoyais tout valser, j'me lâchais, je criais et ça me soulageait. J'avais beau avoir rencontré plein de psychologue, tous disaient que j'étais hyperactif ou d'autre conneries du genre. C'est pas faux, parfois j'étais très joyeux, j'débordais un peu trop d'énergie et ça en soûlait plus d'un, surtout mon père. Il pensait que j'faisais du cinéma pour attirer l'attention mais honnêtement je m'en foutais de lui, j'avais pas b'soin qu'on s'intéresse à moi. Non, c'était bien plus que ça, quelque chose que je contrôlais pas. Et personne n'avait véritablement décelé le problème, personne jusqu'à aujourd'hui. Bipolaire, vous y aurez cru vous ? Il aura fallu attendre mes quinze ans pour arriver à c'constat. Et maintenant j'ai plus qu'à m'enfiler mes petites gélules quotidiennes pour éviter ces crises qui devenaient de plus en plus régulières : deux blanches le matin, une rouge le soir. Simple.

Je tire une dernière latte sur ma clope, ferme les yeux et me remémore.
Mes yeux encore embués par l'alcool, mes pupilles peinaient à s’accommoder à la lumière du jour. Tournant difficilement la tête à ma gauche, j'sens encore cette masse de cheveux à l'odeur fruité, de sueur et d'clope. Je souris. Putain cette fille je l'adore. Ses longs cheveux bruns, son sourire taquin qui s'empare toujours de ses lèvres pulpeuses, ses yeux noisettes pétillants, l'genre de regard insolent qui t’hypnotise pendant des heures. Elle me mettait dans un état de plénitude constant. C'était libérateur et tellement jouissif. Et ça, sans rien faire. Ouai, juste sa présence et son p'tit sourire, et elle me faisait planer. Rien que ça. J'avais même plus besoin d'prendre mes gélules, nan nan nan c'était fini ces p'tits rituels à la con qui m'pourrissaient la vie du matin jusqu'au soir. Plus besoin de médoc, avec elle j'explosais jamais. Plus d'crise, plus aucune depuis que j'la connaissais. Elle m'apaisait. Elle avait cette emprise sur moi qui faisait que j'étais tout l'temps serein, comme une drogue sournoisement incrustée dans mes chairs. C'était bon, mais sûrement trop pour durer. Ou peut-être que c'était pas aussi réciproque. Par moment elle se barrait, et ça m'déprimait, puis elle revenait pour m'faire rêver et surtout pour m'lâcher à nouveau comme une grosse merde. Et ça encore et encore. Bitch. Son p'tit jeu malsain me rendait dingue mais j'disais jamais rien, non bien sûr que non, je me damnerai pour ses beaux yeux. Amoureux ? hell noooo. L'amour est une grosse merde en sachet à prohiber. Donc non, j'étais juste faible avec elle. Ou peut-être bien que si. Merde, je sais pas. Peu importe. Un jour elle est revenue une énième fois vers moi, j'l'ai pas repoussée. J'l'ai pas repoussée parce que j'espérais comme d'habitude que cette fois serait la bonne, qu'elle resterait, qu'elle arrêterait de me rendre fou de rage. Et pour l'moment, tout s'passait bien, comme j'le voulais, rien qu'elle et moi, l'extase. Pourtant, j'ai eu une crise de colère. Celle à m'en mordre les doigts, à m'bouffer la lèvre à sang. Jamais je m'étais énervé autant, et j'avais rien calculé. Rien rien. Ça faisait cinq mois que j'avais arrêté le traitement, et une éternité que j'avais pas revécu c'cauchemar. J'suis direct redescendu d'mon p'tit nuage, en fait ça allait pas vraiment mieux. Alors avant d'me coucher, j'ai pris ma gélule rouge et depuis, j'ai plus jamais arrêté.
qu'est-ce que tu fais ptit frère? J'ouvre subitement les yeux. Je reconnais tellement bien cette voix emmerdante qui vient tout juste de m'extirper de mes profondes pensées. Je me redresse et aperçois mon frère au loin. Je soupire. dégage. Un instant de calme c'était trop demandé ? Juste un petit. Histoire d'me remettre les idées en place, de trouver la faille. bah quoi ? un chagrin d'amour ma jolie ? ... vous permettez que j'lui pète les dents à celui-là ?

Damn, le gif de ta sign me perturbe bref, j'aime beaucoup ta fiche

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Tu intégreras les omega pi kappa après t'être fait bizuté(e) Pour t'inscrire au bizutage, rendez vous ici. Tu as dorénavant accès au flood privé de ta confrérie, n'hésite pas à y aller pour encore plus de folies !
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