Tu fais abstraction, peu importe que Warren soit là ou non. Tu te concentres sur la musique qui t'explose les tympans, mais surtout sur Blel. Blel qui ne semble pas apprécier le regard que Warren à jeter en votre direction. Il fait le jaloux, j'couche avec lui, parfois. Un léger sourire étire tes lèvres, autant ne rien cacher au tatoué qui de toute façon ne prêtera surement pas d'attention à ce que tu viens de dire. Blel rompt le peu de distances qu'il y avait entre vous, ses doigts se posent sur ton menton et il vient te murmurer quelques mots doux à l'oreille d'un ton dont lui seul a le secret. Cette proximité te rend encore plus électrique que d'habitude et tu sens la chaleur montée en toi, surement à cause de l'alcool, surement à cause de l'ambiance qui t'entoure. Tu poses ta main sur le torse de Blel, tu agrippes sa chemise et tu attires son corps contre le tien. Et comme seule réponse à ce qu'il t'a murmuré, tu viens capturer ses lèvres entre tes dents.

Encore une fête de plus qui s'ajoutait à la liste de toutes celles où j'étais allée durant ces vacances d'été. Mais celle là était spéciale dans le sens où l'invitation me venait de mon ange gardien, Warren. J'avais pas tilté avant de m'attarder sur le message que la fête comportait un thème plutôt original. Après m'avoir mise une belle robe noire et coiffée d'un chignon je partais en direction du lieu dit pour voir un peu quel genre de soirée j'avais à faire. L'odeur qui régnait dehors était celle caractéristique qui embaumait ces beaux soirs d'été. Il suffisait de la respirer pour se sentir comme libre, sans chaînes. Après quelques minutes de marches j'arrivai à destination, me laissai barbouiller de peintures par des vigiles, payai et rentrai. Mon regard vogua d'un côté puis de l'autre à la recherche de visages familiers mais je ne connaissais que peu de gens. Je reconnus Siam qui avait l'air assez occupée mais Warren n'apparaissait pas dans les parages. Je m'assis en bar et vis une jeune demoiselle ( Zelda ) jouant à son portable devant un coca. Elle avait l'air plutôt paumée, un peu de la manière dont je l'étais. " Hey, c'est pas en buvant du coca que la soirée passera plus vite hein " plaisantais je, le sourire bordant mes lèvres.

Un sourire satisfait s’immisce sur tes lèvres. T'as vu juste. Elle couche avec Warren et le pauvre est jaloux de la voir à tes côtés. Il est comme une pelle à tarte, sans tarte. Tu t'en fous pas mal. Autant de savoir qu'elle écarte les cuisses pour un autre, que de ce mec jaloux. Il y a jamais rien eu d'autre en toi et Siam que des cris échangés la nuit. Des testeurs de préservatifs, c'est tout ce que vous étiez, au fond. Alors, t'as rien à dire sur sa relation avec Warren. T'as pas à être jaloux et possessif avec elle. Et c'est peut-être pour ça qu'elle est avec toi à ce moment-là, plutôt qu'avec lui. Sa main se pose sur ton torse. Elle agrippe ta chemise. Tu la sens entreprenante et t'adores ça. C'est une qualité que t'avais vite remarqué chez elle. L'excitation monte. La chaleur aussi. Tu sais pas si c'est l'alcool, l'oppression qu'exerce la foule sur toi ou si seulement elle, ta lionne. Et tandis qu'elle capture tes lèvres entre ses dents (ce qui ne manque pas de faire courir un frisson d'envie le long de ton dos), tes mains se plaquent aux creux de ses reins. Il te faut pas plus d'une demie-seconde pour arrêter le jeu. Ta bouche happe la sienne. Tu l'embrasses. Avec fougue et intensité. Presque trop violemment, aussi. Tu l'embrasses comme si ta propre vie en dépendait. Tu cherches pas à savoir si elle le veut, tu la pousses de façon à ce que son dos soit contre le bord du bar. T'es dominant. Toujours. Tout le temps. Tu l'embarques sur le toboggan de ta propre envie, sur les charbons ardents qui te brûlent de l'intérieur dès qu'elle est dans les parages.

Blel te fait toujours autant d'effet, en un seul regard il t'inspire des centaines d'idées perverses et tu ne peux t'empêcher de penser aux moments que vous avez passés ensembles, à ses mains qui caressent ton corps. Et a chaque fois c'est de plus en plus intense, t'as l'impression de n'être qu'une bombe prête à exploser entre ses doigts. Comme tu l'as deviné, Blel ne fait aucune remarque par rapport à Warren et tant mieux. Ce n'est clairement pas son genre, et puis tu ne lui appartiens pas, et idem pour lui. Votre relation est exclusivement basée sur le sexe, pas de sentiments, ni de prises de tête et c'est ce qu'il te plait avec lui. Tu te retrouves bien vite les fesses collées contre le comptoir du bar, Blel t'embrasse. Tout est tellement intense avec lui que t'a l'impression de fondre sur place. Tes mains se nouent sur sa nuque et tu lui rends son baiser, tu n'hésites pas un instant à aller chercher sa langue, à jouer un peu avec. Ton corps se colle contre le sien, t'essaye de faire monter son désir et t'es certaine que ça fonctionne. Peu importe les regards insistants que les gens autour de toi te portent, tu ne vois plus que Blel.

À tes yeux, cette fête était notion de la parfaite soirée. Tout était là pour te plaire, et surtout cette charmante demoiselle que tu enquiquinais depuis son arrivée sur les lieux. Tu la provoques, tu l'énerves, elle t'énerve, vous vous faites chier réciproquement, et c'est ça que t'aimes. Parce qu'au fond, tu sais que son énervement s'explique par le fait qu'elle est irrévocablement attirée par toi. Bon okay, peut-être pas, non plus. Mais tu ne la lâcheras pas de sitôt, ça c'est clair. T'étais un peu sur le cul lorsqu'elle te balança qu'elle voulait s'en griller une. Tu soupires en croisant les bras sur ta poitrine : elle voulait vraiment te fuir, hein. Mais non. Ce qui te surprit le plus, c'est son sourire lorsqu'elle te demanda, indirectement, de la rejoindre. Cette fois, c'est un sourire sincère qui s'afficha sur ton visage. Comme tu te tournais vers le bar pour attraper toi aussi un verre, c'est là que tu vis la scène horrible. Dégoûtante. Dégueulasse. T'avais envie de vomir. Ça aurait été ce mec et une autre fille, tu dis pas, mais lui (Blel) et Siam? Non, ça l'faisait pas. Tu jettes un bref coup d'oeil à Olive en lui faisant signe de t'attendre, puis tu t'approches du ''couple'' qui va finir par baiser sur le comptoir du bar, en plein milieu de la salle bondée d'étudiants, et tu n'as qu'une envie : c'est de broyer les couilles de cet espèce d'homme sans manières. D'une voix froide, tentant tout de même de ne pas montrer ton énervement, tu demandes : '' Alors, on s'amuse par chez vous? '' Tu les regardes tour à tour, et surtout Siam, plongeant ton regard perçant dans le sien. Elle n'est pas à toi, elle ne t'appartient pas et c'est également le cas pour l'inverse, mais tu détestes déjà ce mec, c'est irrévocable. Tu hésites sur ce que as envie de faire. De nature violent, ce qui te traverses l'esprit en premier est de l'envoyer valser par un coup de poing sur la tronche, mais tu te retiens. Tu fais semblant de t'éloigner, et pourtant, tu n'oublies pas d'emmener avec toi ton sac à poubelle, tirant ainsi le pauvre, - ou pas, jeune homme par le dos de son chandail. T'en avais rien à faire du fait qu'il tombe de son tabouret. Rien à foutre. T'étais juste énervé. Maintenant qu'il se trouve à terre, peut-être sonné, tu le regardes froidement. '' Tu remets pas les mains sur elle. '' Tu ne lances même pas un regard à Siam, tu ne fais qu'aller rejoindre Olive pour aller fumer, car là, t'en avais vraiment besoin. '' Ils pourraient au moins s'cacher. '', souffles-tu entre tes dents serrées.

Elle se colle à toi et vous êtes comme des allumettes prêtent à prendre feu sur le champ. Tu n’as aucune limite. Elle, non plus. Alors, vous en profitez pleinement. Pourquoi s’imposer une bonne conduite quand la vie est bien trop courte ? Tu as toujours refusé de te laisser avoir par les pseudos dogmes de la société. Le bien. Le mal. Le normal. C’est quoi, au fond ? Rien d’autre que des bruits futiles que tu ignores royalement. Alors, oui, t’es là. A te faire allumer par Siam et à lui rendre l’appareil. T’es même prêt à glisser tes mains sous sa robe quand.. Quand un mec vient vous stopper net dans votre élan. Erreur numéro une. Tu te retournes aussitôt pour voir le visage de ce connard qui vient t’emmerder à cet instant précis. Même dans la pénombre, tu te rends contre que c’est Warren. Le Warren de Siam. La jalousie, c’est pathétique. Et parce que t’es con et qu’il t’énerve rien qu’à ramener sa gueule, tu lui réponds en rigolant à moitié. " Bah ouais, tu vois bien. " Il te fait pas peur. Si c’est les poings qu’il cherche, il est bien tombé. T’es pas du genre à te contenir. Encore moins quand on vient délibérément te faire chier alors que t’es occupé. Néanmoins, t’as pas le temps de riposter qu’il s’éloigne, t’embarquant par la même occasion avec lui. Déséquilibré, chancelant, tu te retrouves par terre, la tête venant claquer le sol. (Erreur numéro deux.) Avec l’autre tête de con qui s’croit le maitre du monde et encore plus, le propriétaire de Siam, qui prend la poudre d’escampette. C’est pas tant qu’il soit jaloux qui te dérange, c’est son problème à elle après tout. Non, c’est plutôt sa manière de le montrer qui te fait péter un câble. La bombe explose et ton regard se voile d’une colère sourde. Siam, tes envies, ton besoin n’existent plus, chasser par un sentiment plus violent. Ni une, ni deux, tu te relèves. Tu le suis entre la foule. Le cœur battant la chamade. Le gauche qui te démange.  Tu sais pas si Siam t’a suivi, ça t’importe peu. Tu comprends juste que ce bâtard veut fumer. Tu remarques même à peine Olive qui au côté de lui. T’as juste ce connard en ligne de mire. " Hé connard. " Tu l’interpelles. S’il croit que tu vas te laisser faire parce que c’est l’organisateur de la fête. " Tu comptes porter tes couilles ou t’es trop lâche pour le faire ? " Tu sais bien que ca va mal finir. C’est même ce que tu cherches. T’as rien à prouver à personne, certes mais t’as une fierté mal placé.

Tout est parfait et s'il n'y avait pas toute cette foule autour de toi, t'es certaine que Blel t'aurais déjà retiré ta robe. Sauf qu'une voix fait tout déraper, une voix que tu ne connais que trop bien. Tu ne sais pas trop ce qui se passe, mais en l'espace de quelques secondes Blel se retrouve la tronche par terre et ne tarde pas à se lever pour partir à la poursuite de Warren, de Warren que tu détestes. T'as qu'une envie c'est de lui en foutre une, car si y'a bien un truc que tu ne supportes pas c'est ce genre de comportement totalement puéril. Sans hésitations (ou presque), tu suis Blel qui est déjà bien loin. Tu joues des coudes pour te frayer un chemin parmi les gens qui bougent dans tous les sens. Ta soirée est gâchée, putain. Tu repères Blel et tu lui passes devant pour foncer droit sur Warren. Tu ne jètes même pas un coup d'œil à la blonde qui l'accompagne, de toute façon tu ne la connais pas. C'est quoi ton putain de problème ?! T'es folle de rage, qu'est-ce qu'il lui a pris de faire un truc comme ça ? Ta main vient s'écraser sur le torse de Warren, tu le pousses, ou du moins t'essaye parce que ce n'est pas avec ta force de mouche que tu vas le faire bouger. J'suis pas ton objet ok ? J'fais ce que je veux ! C'est clair que sur ce coup, il a dépassé les bornes.

Hazel était aux anges. Elle état enfin avec Nate. C’était assez inimaginable. Enfin non. Elle n’était pas clairement avec lui. Ils étaient en couple mais dans l’ombre. C’était un peu un bat-couple. Qui agissait dans l’ombre, voyez le genre? Bref. Ils avaient fait leurs choix. Officiellement, elle état juste sa meilleure amie, et même si ça aurait été normal qu’ils arrivent ensemble, mais ils s’étaient mis d’accord pour arriver en décalé. Micah serait surement trop occupé avec la rein de chieuses, qu’Hazel ,e pouvait tout bonnement pas supporter depuis que sa chambre avait changé de couleur à coup de peluches roses. Elle arriva dès qu’elle reçu le sms de Nate. Quand elle entra, elle s’approcha de lui, et elle scruta autour d’eux. Pas de Micah, elle pouvait se permettre un petit plaisir. Elle déposa un baisers furtif sur ses lèvres et le sera dans ses bras. « Hey, comment tu va depuis l’autre jour? » Si les gens l’entendaient et se disaient qu’elle l’avait vu il y a quelque jour, ils ne se douteraient pas qu’ils sont ensemble. Ni qu’elle l’avait vu quelques heures plus tôt. Elle avait hate que cette soirée commence. C’était une des première à laquelle elle allait depuis le coup du placard pour son anniversaire.

Tu étais énervé comme pas possible. Le feu te montait à la tête et l'envie de cogner dans un mur te prenait tout d'un coup. Pourtant tu n'étais attachée à Siam qu'en bons amis qui partageaient une délicieuse partie de jambes en l'air à l'occasion sans s'emmerder, mais t'étais jaloux que quelqu'un d'autre puisse...prendre ce rôle qui t'appartenait, peut-être? Tu avais rejoins Olive que tu n'avais soudainement plus envie de faire chier. Juste de fumer et de discuter. Mais les plans ne se passeraient pas comme prévus, puisque tu te faisais rapidement rattraper de Blel, puis peu après, d'une Siam rouge de colère. Tu te retournes pour faire face à Blel en premier, qui te demande si t'as des couilles ou pas. Tu souris en coin en montrant Siam de la tête. '' Allez dégage, retourne la baiser. Elle miaule, là! '', dis-tu en serrant les dents, insulant, méchant dans tes paroles, mais essayant tout de même d'éviter d'en venir aux poings, et surtout de ne pas monter sur tes grands cheveux, car ta violence te coûterait cher. Tu prends de grandes respirations, et là, c'est à Siam que tu dois faire face. Elle te pousse, te faisant faire un pas vers l'arrière mais sans plus, ce qui te fait rire entre tes dents. Pourtant, rien de cela n'est drôle. Rien. '' J'ai pas d'problème! Ah si, peut-être un! C'est qu'tu t'exhibes ici et qu'tu sois prête à t'faire baiser par ce mec en pleine fête. Allez au moins dans les toilettes, merde! Arrêtez d'faire les cons. Et toi connard, dégage. J'l'ai fait crier une fois, j'doute qu'avec ta petite quéquette tu y parviennes. '', bougonnes-tu, énervé. Tu croises les bras sur ton torse en regardant les deux, d'un côté, Siam, prête à t'arracher la tête, et de l'autre, Blel, prêt à te foutre son poing en plein visage.

" T'as pas trouvé mieux ? " beugles-tu, alors qu'il vient clairement de comparer Siam à une chatte en chaleur. En plus d'être un connard fini, un lâche, c'est aussi un putain de goujat. Tu sais pas trop ce qu'elle lui trouve, au final. Vous êtes pas du tout pareil. Même à des années lumières. T'es prêt à lui encastrer la tronche contre le mur et lui refaire le portrait. Tu réfléchis plus à rien. Tu as depuis longtemps perdu le fil de la sérénité et du laisser couler. Seulement, Siam est plus rapide que toi. Tu la regardes débouler comme une furie vers Warren. Elle règle ses comptes et tu la laisses faire. Elle peut se débrouiller toute seule, tu l'as bien compris la dernière fois que vos routes se sont croisés. Et elle te le prouve encore une fois. C'est étrange, parce qu'elle t'excite rien qu'en la regardant s’énerver sur lui. Tu croises les bras sur ton torse. Sauf qu'il fait une troisième erreur. La dernière que tu vas accepter. Il a rien d'autre à dire ? Sa repartie est aussi ridicule que lui. Il est là à essayer de te blesser en affirmant qu'il sait mieux faire crier Siam que lui. T'as envie de lui rire à la gueule. Sérieusement, il croit aller loin avec ça ? Peut-être bien, ouais. D'un geste maladroit, tu pousses Siam sur le côté. Un poil trop fort, sans doute. Et elle arrive. L'ivresse des coups. L'adrénaline des bagarres de rues. Le souffle rauque des chiens qui s'entretuent. Ton poing s'abat sur le visage de Warren. Un coup sec et habitué. T'as toujours eu une bonne gauche. T'as même déjà cassé quelques dents. Il a de la chance que tu sois pas défoncé, tu en aurais été plus moche. Tu le vois chanceler, un filet de sang perlant de son nez que t'imagines fracturé. Tu as perdu l'euphorie du moment à cause de lui. Il le payera autant que toi. " Bah viens mec. Montre moi que ta queue est aussi grosse que tu le prétends. " craches-tu, alors que tu te tiens toujours prêt à lui en remettre une. T'es à deux doigts de dégénérer.

Elle était juste au calme avec lui, près des bouteilles. Ils étaient tout pile bien. Même si il avait mis juste un tee-shirt blanc et un jean, y’avait un truc très classe chez Nate. elle se sentait presque mal habillée, avec son short en denim et son débardeur gris. Elle prit un shot de vodka qu’elle descendit plus vite qu’il ne faut de temps pour dire "nasdrovia!" « Oh et bien, je vais super bien, et toi Haz ? » Elle hocha la tête. elle voulait pas trop parler parce qu’elle serait obligée de crier, à cause de la musique. Nate approcha sa bouche de l’oreille d’Hazel et elle sourit quand il eut finit sa phrase. « Tu veux que j'aille te chercher un verre ou tu préfères que je te peignes ? Parce que, avec cette peinture tu seras encore plus sexy que tu ne l'es là ! » Elle se mit à rire posa une main sur son épaule et chuchota à son tour. « Fais moi des peintures de guerre, ce soir je serai sauvage! » Remarque, elle avait pas tout à fait tort. Un peu plus loin, elle voyait une embrouille débuter, entre Warren et un gars qu’elle connaissait pas trop. Warren avait dit d’oublier les conflits ce soir, alors elle prit la main de Nate et s’approcha d’eux.

Ça. tu ne l'avais pas vu venir. Quoique, ne pas te faire frapper en pleine tronche t'aurais plus que surpris. Le coup fut donné si vite. Tu n'avais même pas eu le temps de dévier un peu ton visage pour que le poing ne s'abatte pas en plein sur le bord de ton nez, emportant par le fait même ton oeil avec tout ça, dans la blessure. Tu étais soudainement chancelant, basculant vers l'arrière, perdant la notion des lieux un court instant. Le temps que ton focus soit clair de nouveau, tu voyais déjà des gens apparaître autour de vous, mais tu n'en avais rien à faire. Il t'avait frappé en plein visage, et ton côté agressif fit irruption sans plus attendre. Passant deux doigt sous ton nez, tu remarquas les quelques gouttes de sang qui perlaient, mais l'adrénaline t'empêchait de ressentir une quelconque de douleur. C'est pourquoi à ton tour, tu envoyas valser ton poing en l'air, pour qu'il s'abatte sur le menton de Blel. Autre endroit sensible aux coups. Tant pis si on te regarde. Si on vous regarde. Tant pis si c'est toi l'organisateur. Tant pis si c'est toi-même qui a spécifié que tu ne voulais pas de baston. Là, c'était allé trop loin, et loin d'être de nature calme, tu n'allais pas t'empêcher de frapper. Ton poing n'attendit pas que Blel se sorte de sa confusion pour frapper de nouveau sur le côté de son visage. Tu ne disais rien, car tu aurais craché tes mots. Tu ne réfléchissais plus, tu étais vraiment, vraiment énervé.

Warren t'engueule carrément, il t'engueule comme si tu n'étais qu'une pauvre gamine qui n'a aucun contrôle sur ta vie. Et c'est clair que ça ne te plait pas, tu fais c'que tu veux de ton corps et personne ne te dictera jamais ce que tu dois faire ou non, surtout pas lui. T'as qu'une envie c'est de lui mettre une sale baffe, mais t'en a pas le temps parce que Blel te bouscule et t'envoie valser sur le côté. D'ailleurs tu manques de perdre l'équilibre, la prochaine fois, tu penseras à mettre des talons moins hauts. Blel s'avance vers Warren, tel un boulet de canon. Le premier coup part, suivit de quelques paroles froides comme du marbre. Tout va si vite que tu penses avoir perdu la notion du temps, Warren revient à la charge, tu vois ses poings s'abattent sur le visage de Blel une fois, puis deux. C'est dans ce genre de moment que tu regrettes de ne pas être un mec, parce que tu leur aurais bien foutu une branlée à tous les deux. T'hésites vers qui te tourner, puis tu regardes la blonde qui est avec Warren, t'espères qu'elle s'occupera de lui, qu'elle le calmera. Tu te plantes devant Blel et tu le pousses doucement, c'est que t'as peur de l'énerver encore plus. C'est bon, laisse tomber ok ? T'es pas certaine qu'il va laisser tomber aussi facilement, il n'est pas du genre à se laisser faire. Blel il est comme un lion en cage, il est imprévisible et sans aucunes règles.

Tu voulais juste aller fumer ta clope putain, juste ça. Mais Warren t’avait demandé un moment, puis il s’était dirigé vers Blel que tu connaissais vaguement, et une autre nana. Ils étaient visiblement sur le point de s’envoyer en l’air, comme as, sur le bar. Franchement, y’avait mieux comme endroit. Puis Warren revint à tes côtés, après avoir fait tomber Blel. Tu le connaissais le Blel, tu savais qu’il avait un caractère bien trempé et qu’il laisserait pas tomber ça. Et bah tu t’étais pas trompée : il revint à la charge suivi de la demoiselle. Lorsqu’elle arriva à votre hauteur, tu soupiras en remarquant qu’il s’agissait d’une gamma, ces barbies que tu ne pouvais pas supporter. Tu n’avais jamais entendu Warren si cru dans ses mots. Tu croises les bras et recule d’un pas. T’étais pas dans l’histoire, et t’avais pas franchement envie de te battre ce soir. Puis ton verre de tequila t’en empêchait très clairement. On ne gâche pas de la tequila voyons. Et là, un premier coup de poing de la part de Blel s’étale sur le visage de Warren. Allez, joyeux Noël ! Tu t’étouffas avec ta boisson, la finissant cul sec et balançant ton verre derrière ton épaule. Le temps d’faire ça que Warren avait déjà rendu l’appareil à Blel. Putain les gars ! Barbie, tu l’tiens ton gars s’te plait ? crâches-tu en intervenant entre les deux garçons, plaquant tes bras musclés (sisi, la natation ça muscle) contre les torses des deux bagarreurs. Tu jettes un regard froid à Blel, t’aurais pu le tuer si t’avais des balles dans les yeux. Puis tu te retournes vers Warren, lui jetant le même regard froid. Bordel Warren, pourquoi tu leur a cherché les poux ? Merde, regarde l’état dans lequel t’es maintenant. soupires-tu en attrapant un paquet de serviette sur le bar, lui plaquant contre le nez. Tu t’en fichais si tu lui faisais mal, il l’avait quand même bien cherché de toute façon.

Durant tout l'après-midi, tu avais hésité pour venir. Pourtant, tu ne disais jamais non à une fête organisée par un Beta. Cependant, celle-là était organisée par ton meilleur ami. Celui que tu avais embrassé, ivre, quelques soirs auparavant. Finalement, tu t'étais décidé à y aller, par respect, parce que c'était ton meilleur ami, et qu'en prime, c'était une soirée pour récolter des fonds à la recherche pour guérir du cancer. Tu ne savais pas comment tu allais réagir et tu ne voulais nullement y penser. Peut-être que tu ferais tout pour l'éviter, tu resterais dans un coin, à boire de l'eau et à profiter de la soirée, de loin. Te dirigeant au lieu de la fête, tu donnais tes dollars aux vigiles afin de t'incruster à l'intérieur du local. Comme tant d'autres, tu te dévêtis de ton haut et tu demandais à certains assistants de t'asperger de peinture fluorescente pour des motifs tribaux et classes. Tu t'approchais du bar pour commander une boisson non alcoolisée et curieux, tu entendis qu'une baston avait lieu. Super la soirée soit disant sans combat, ni rivalités. Avec d'autres, tu vis que Warren était impliqué. Voilà que tu étais séparé de ton pote qu'il parait déjà à la dérive. Te délectant du spectacle, tu bus une grande gorgée de ton Oasis. L'alcool te manquait mais dans une fête avec Warren, si tu l'avais déjà embrassé, la prochaine étape, c'était quoi ? Coucher avec lui ? Alors, tu préférais éviter tout dérapage. Les embrouilles, c'était pathétique.

Tu vois rien venir. Un coup. Puis un deuxième. T’as la mâchoire qui hurle. Tu sens le goût du sang se glisser sur ta langue et tu plantes tes yeux avides d’en finir dans ceux de Warren. Il tape fort, ce con. Ta main vient se crisper sur ton menton, tu le masses délicatement avant de cracher un peu plus loin le goût amer que t’as dans la bouche. Tu vas répliquer. Encore. Comme deux cons que vous êtes, il n’y aura jamais rien de fini tant qu’il y en aura pas un, par terre. Et c’est bien ce que tu comptes faire. Le mettre au sol et l’envoyer aux urgences. Pourtant, c’est sans compter sur la présence de femelle à vos côtés. Olive – que tu remarques enfin – s’empresse de se mettre entre vous. Elle te regarde froidement. Tu fais de même. Au diable, ses yeux inquisiteurs. Elle est un peu plus intelligente que la moyenne, elle essaye de vous séparer. Mais t’as bien trop les nerfs à fleur de peau, les pieds qui s’impatientent. Warren a bien trop cherché. Tu bronches pas et c’est Siam qui prend le relai. Elle te pousse en arrière, mais toi, t’es encore à observer Warren. " La prochaine fois que j’te croise mec, t’es mort. " lances-tu, en le montrant du doigt. C’est la violence que t’as en toi qui parle. C’est l’écho de ces coups qui t’fait sombrer un peu plus dans tes travers. C’est le lion qui rugit à plein poumon. C’est comme une mise à prix. Il te faut pas plus pour accrocher un nom en haut de ta liste noire. Un autre mec (Nathan) en profite pour t’agresser. Sérieux. Ils te prennent tous la tête pour aller embrasser le cul de Warren. " Oh mais ferme ta gueule toi. " Quelle bande de con. Siam a beau essayé de te calmer, t’es toujours autant énervé. Pourtant, t’abdiques quand même. Plus par dépit, que par réelle envie. Olive s’occupe de Warren et t’as pas franchement envie de taper sur une nana pour aller botter le cul d’un con. Tu baisses alors les yeux sur Siam. " Sérieux, tu baises vraiment avec ça ? " soupires-tu, en te massant toujours la mâchoire. Finalement, tu t’éloignes du duo. C’est mieux pour lui, pour toi et pour le reste de la soirée. Que tu comptes quitter une fois que t’auras fait baisser la température.

La blonde se ramène entre Warren et Blel, elle calme le jeu et t'appelle Barbie au passage. Mais tu dis rien, parce qu'elle empêche les deux de se retaper sur la gueule, t'es reconnaissante même si tu ne lui dis pas. T'as même pas un regard pour Warren, qu'il aille se faire foutre. Entre temps, Caleb apparait dans ton champ de vision, tu te contentes d'un mince sourire comme réponse, occupe toi de ton cul mec. Les gens se précipitent tous vers Warren et toi tu les observes avec un goût amer dans la bouche. C'est lui qui est venu chercher la merde mais il se fait plaindre par tout l'monde. Tu te retournes vers Blel, du sang recouvre son visage. Putain, il est vraiment sexy quand il est énervé. Tu fais abstraction de sa remarque et tu le suis dans un coin un peu à l'écart. Tu prends une serviette qui traine sur une table et tu lui tends. Tu devrais t'essuyer un peu.Il est assez grand pour le faire tout seul, disons que t'es pas vraiment d'humeur à jouer à l'infirmière. T'as qu'une envie c'est de rentrer à la maison, retirer cette foutue robe et te glisser sous la douche. P'être que l'eau fera disparaître la colère que tu ressens vis-à-vis de Warren.

Siam te suis et tu la remercies intérieurement pour ça. Elle est pas comme tout ces lèches bottes, prenant Warren pour un semi-dieu alors que c'était lui qui avait chercher les ennuis. Des moutons. Rien que des moutons. Un soupire las s'échappe de tes lèvres. Tu sais bien qu'une soirée est réussi que quand le sang gicle, mais t'avais pas prévu que ce soit toi. " Mouais. C'est qu'une lèvre tu sais. " réponds-tu, en attrapant la serviette qu'elle te tend. Et c'est vrai, qu'au fond, c'est rien. T’apprécies son geste, c'est pas quelque chose de naturel entre vous. Peut-être qu'au final, tu regardes Siam différement maintenant. Et puis, tu en as vu d'autre, de toute façon. Parfois, des trucs plus graves. Tu comptes plus le nombre de fois où ton arcade a été pété, où tes doigts se sont cassés, où les bleus se sont posés sur ta peau et où tes côtes se sont fêlées. Des blessures de guerre. Rien d'autre. " J'ai l'habitude. " Tu le rajoutes, mais Siam te connait assez bien pour le savoir. C'est pas la première fois que tu vas rentrer avec la lèvre en sang. Et ce sera surement pas la dernière. Warren n'est qu'un con de plus parmi tant d'autre. Tu appuies la serviette sur ta lèvre fendue - putain que ça fait mal quand même - avant de rire bêtement. La pression redescend d'un coup, comme un soufflé encore un peu tiède. T'as surtout plus du tout envie de rester au bar à boire des verres et à eviter les ennuis. Ils te trouveront où que tu te caches.. Et t'as clairement pas envie de voir la tronche de Warren. " J'te ramène ? Ou tu veux peut-être rester là. " demandes-tu, finalement.

Peu à peu les muscles se détendent, la pression descend et c'est tant mieux. Blel te fait comprendre que sa blessure n'est rien et tu n'en doutes pas une seconde, il a du s'en manger des coups, des bien plus fort que ceux qu'il a encaissés ce soir. Tu l'observes, et lorsqu'il lâche un petit rire tu souris, enfin. J'espère juste que Warren ne va pas revenir faire chier. De toute façon, si Warren a un minimum d'intelligence il ne reviendra pas, du moins c'est que tu penses. Jamais tu l'aurais imaginer avoir la réaction qu'il a eut ce soir, faut vraiment que tu prennes tes distances avec lui. Du bout des doigts, tu caresses la mâchoire endolorie de Blel, puis tu fais la grimace, parce qu'il doit avoir mal quand même. Ramène moi, de toute façon j'ai pas envie de me retrouver avec des cons. Cette soirée te restera en travers de la gorge pendant un long moment, même si elle était bien partie. Tu regrettes la partie de jambes en l'air qui t'attendait, tu regrettes surtout que Warren soit aussi con. Tu glisses ta main dans celle de Blel et tu le traines jusqu'à la sortie, t'as pas envie d'le perdre en route, t'as pas envie qu'il retombe sur l'autre con. Une fois dehors, t'observes les environs et tu te tournes vers le tatoué. T'es venu en moto ? Faire de la moto en mini-robe et en escarpin, y'a rien de plus pratique.

La colère t'aveuglait. Ta vision était floue, tes poings serrés, ton corps tendu et tu ne te contrôlais plus. Jamais tu ne te rendais jusque là, puisqu'il y avait toujours quelqu'un pour t'en empêcher, mais dès qu'on te cherchait les noises ou que quelque chose te déplaisait, tu pénétrais dans une sorte de transe dont jamais tu n'arrivais à sortir. Mais cette fois, ce qui t'en fais sortir, c'est le regard froid que te lance Olive. Froid et colérique, plein de reproches, énervé. Tu ne baisses pas les yeux, mais tu te calmes instantanément. Comme une bombe que l'on viendrait de désamorcer. Tu souffles, tu respires, tu inspires, le feu te sort par les oreilles, puis de la fumée par le nez, mais tu parviens à te calmer, et c'est là seulement que la douleur te prend de plein fouet, tu pousses une légère plainte de douleur dissimulée et tu grimaces, en t'éloignant, avec Olive, ne prêtant même pas attention aux menaces de Blel, parce que ce dernier pouvait être sûr que ce serait lui que l'on retrouvait sur son lit de mort, bientôt. Et non le contraire. Olive bougonne, te fous sèchement des serviettes sur le nez et toi, tu pousses un léger rire, malgré l'horrible douleur que ça te cause. '' C'était pour que tu prennes soin de moi. '' Il ferme les yeux un instant pour se calmer entièrement, puis en rouvrant les yeux, il découvre qu'il est entouré de Charly, même s'il est un peu plus loin et que ce dernier garde le silence, n'utilisant que ses yeux comme outil, il y a Caleb, qui l'engueule un peu et Nate qui prend ta défense avant de te demander si ça va. " Hey mec, ça va. Viens ici au lieu d'chercher la merde. '' C'est toi qui disait ça alors que c'est aussi toi qui s'était battu et avait pété la gueule de deux coups à un mec, pour une gonzesse? J'le blaire pas le mec, c'est tout. Il avait ses mains un peu trop... baladeuses, je trouve. Il aurait pu au moins se la jouer romantique, avec elle. Quel connard. '' Mais Siam, romantique? Nah, t'avais juste dit ça pour pas qu'on te pose trop de question. T'avais le nez et l'oeil en sang, ça te faisait dangereusement mal. Ton regard se porta sur la blondinette. '' Mmh.. alors, tu me soignes, ma jolie? ''

La petite soirée caritative avait tournée rapidement à la bagarre. Heureusement, barbie et toi étiez intervenues bien assez tôt pour limiter les dégâts. Au moins, chacun en avait pris pour son grade et c'était bien fait pour eux. Merde quoi, t'en voulait à Warren qu'il ai rendu ce coup de poing, même si tu aurais certainement fait pareil dans une telle situation. T'avais réussi à écarter le bêta un peu de Blel et putain, il saignait quoi. Fallait faire un truc, il pouvait pas rester comme ça. Et puis les gens affluaient autour de vous, t'allait devenir folle s'ils le laissaient pas un peu respirer. Enfin c'était surtout pour toi, tu détestais être entourée et regardée comme ça, même si tu n'étais pas la principale intéressée. Et ça t'fait rire en plus ? Regarde toi, t'es défiguré Warren ! soupiras-tu en retournant les serviettes qui s'imbibaient de sang à la vitesse de l'éclair. Tu l'écoutes se justifier auprès de Caleb. Putain, il avait été l'emmerder par pure jalousie. C'est là que t'étais bien contente de pas croire en l'amour et tous les trucs du genre, ça évitait d'être jalouse et de faire ce genre de conneries, par conséquent. C'était pas une raison pour t'en mêler, c'est toi qu'à fait l'con là, pas lui. T'avais pas pu t'empêcher de le dire. Ouais, c'est clair que leur façon d'faire n'était pas des plus romantique, mais alors ? On s'en fichait bien. Tu roulas des yeux lorsqu'il te demanda de le soigner avant de soupirer, jetant les serviettes noircies par le sang à la poubelle. Garde ça en place, j'reviens. dis-tu en plaquant une nouvelle pille de serviette contre son visage. T'étais énervée. Tu savais même pas pourquoi. Surement parce qu'il avait agit de manière complètement débile et irréfléchie. Tu t'éclipsas un instant dans les cuisines de la salle et revint avec une poche de glace. Attention, ça va être froid. soupires-tu en posant la poche sur les serviettes. Si au moins ça pouvait atténuer le coup sur l’œil.. ça lui éviterait un beau coquart.