Leonardo ❉ no matter how bad things are, you can always make things worse.
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(#) Sujet: Leonardo ❉ no matter how bad things are, you can always make things worse. Dim 27 Juil - 21:53
“No matter how bad things are, you can always make things worse.” Leonardo & Nash
Ce matin, tu avais reçu une lettre. Une lettre en provenance de la prison. Depuis quelques mois, ton père cherchait à reprendre contact. Toi, par contre, tu ignorais son désir flagrant de vouloir renouer. Tu n’avais point cette force de pardonner. Habituellement, tu jetais chaque lettre qu’il daignait envoyer. Tu préférais vivre dans l’ignorance. Pourtant, en cette matinée, tu avais ouvert cette lettre. Désormais, tu regrettais. Dans cette lettre, ton père mentionnait à quel point, il était ardu pour lui de vivre avec le dégoût que tu éprouvais, de toute évidence, pour lui. Il disait, également, qu’il ferait n’importe quoi afin de corriger le passé. Mais, il ne pouvait, malheureusement, pas. Tu étais brisée. Ton cœur était meurtri et irréparable. Tu déchirerais en plusieurs morceaux cette satanée lettre. Il était la raison du pourquoi du comment. Avait-il seulement le droit de prétendre regretter le triste dénouement que tu subissais, depuis plusieurs décennies? Aucunement. Ta journée était gâchée. Ton cœur était en feu. Tu brûlais de colère, intérieurement. Cette lettre avait le don de raviver le brasier des dernières années. Dans cette triste décadence, tu avais envie de noyer ton chagrin, de purger cette douleur que tu ressentais, à l’instant. Mais, tu savais pertinemment que ça ne serait qu’un simple leurre, que la réalité finirait par frapper, tôt ou tard, plus violemment. Dans un empressent vain de vouloir occuper ton esprit, tu sortis de ton loft, sans réelle destination. Tu voulais simplement prendre de l’air. Respirer. Purger cette sensation de suffocation. Oublier. Finalement, tu atterris dans un bar. Pathétique, n’est-ce-pas? Totalement. Tu regardais ta montre. Il était midi. Tu fronces des sourcils avant de lancer un regard circulaire sur l’ensemble du bar. Il était relativement vide. Enfin, pas totalement. Un homme, ivre jusqu’à en mourir, semblait désirer purger quelques maux. Et puis, il y avait toi. Installée sur un banc devant le comptoir, à tenter de persuader ton alter-égo que boire permettrait à tes problèmes de prendre des vacances, à faire relativement tâche dans ce bar malfamé. Tu poussais un soupir, las, avant de prendre ton portable et envoyer un message à Leonardo. Tu clamais, à ce dernier, de venir au bar, immédiatement. Tu espérais qu’il était, présentement, libre et qu’il viendrait sans attendre. Tu avais besoin de lui, présentement. Systématiquement, lorsque tu étais au plus bas, tu cherchais toujours la présence du jeune homme. Car, s’il ne comprenait guère l’ampleur de ton enfer, il connaissait, toutefois, la raison de cette tristesse. Puis, avec lui, il n’existait aucun tabou. Plus qu’un simple ancien copain, il était devenu un ami, un confident, un essentiel. Fixant avec insistance ton verre de vodka, tu sentis néanmoins une nouvelle âme pénétrée dans le bar, quelques minutes plus tard. Sans détacher ton regard de ton verre, tu dessinais du coin de l’œil la silhouette du jeune homme lorsqu'il s'approchait du bar. Tu crois, qu’il est trop tôt, pour boire un coup? Questionnais-tu, ton ami, avec un air affreusement sérieux et hésitant.
electric bird.
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