Nous sommes les jouets du destin. Parfois vous voulez le suivre, et parfois vous voulez lui faire un pied de nez, mais c’est toujours lui qui se fout de votre gueule. J’ai beau essayer, parfois, je ne vois pas ce que je peux faire pour aller contre ça. J’ai ma routine : il y a le baseball, la famille, les cours qui m’intéressent moyennement, et puis mon couple, qui n’a rien d’une belle histoire. Et parfois, j’aimerais que ça change. Que la routine, elle prenne un grand tournant, de quoi perturber un équilibre morose. C’est dans ces moments-là que je prends la décision de mettre du piment dans ma vie, de la rendre plus appréciable. Les conneries c’est fait pour ça. Seul ou à plusieurs, elles gardent cet attrait qui fait que vous mettez la journée en danger. La taquinerie fait également partie de mes passe-temps. Une victime préférée ? Ma cousine, September. Mademoiselle a intégré les Alphas, contre la tradition de la famille Stevenson. C’est un affront que je ne lui ai pas vraiment pardonné, alors je le lui fais savoir, quand ça me prend. Ma cousine, c’est quelqu’un de bien, elle est drôle même quand elle l’a décidé, mais bon, elle aurait pu intégrer une autre confrérie. Aujourd’hui, il pleut, il fait tellement moche que pour rendre la journée plus folle, j’ai justement envie de rendre une petite visite surprise à ma cousine. Une fois sorti de l’entrainement, je me pointe jusqu’à sa voiture, je sais qu’elle passera par là. Ma casquette vissée sur ma tête ruissèle d’eau, et je n’ai pas le temps de penser à autre chose que ma cousine m’interpelle déjà. Je me retourne vivement et je lui rétorque immédiatement : « J’étais en train de me demander à quel endroit j’allais taguer ta voiture ! Aucun Alpha n’y échappe ! » Plaisanterie qu’elle n’apprécierait pas, et je ne comptais pas m’arrêter là. « T’en fais une tête, ça va c’est pas grave, avec toute cette pluie, ça partira ! » Il y a pourtant des moments où il faut savoir s’arrêter. Je sais à quel point ma cousine a parfois des moments mélancoliques, et pourtant, je fais tout pour ne pas y penser. Je m’approche d’elle, et lui tend la joue pour qu’elle me tape la bise. « J’ai pas le droit à un bisou ? » Demandai-je effrontément. Aujourd’hui était un jour où la pauvre cousine allait en voir de toutes les couleurs malgré le temps grisonnant.