Tu avais reçu un texto du jeune homme, te demandant de venir passer la soirée chez lui pour un moment des plus intimes. Pourquoi refusait ? Tu savais très bien ce que tout ça voulait dire et comment la soirée se terminerait. Un moment intime avec toi, c'était rarement pour parler de la pluie et du beau temps, surtout qu'avec Charly, ce n'était pas la première fois que cela arrivait. Ayant passé la journée en jogging pour être à l'aise dans ta journée j'en branle pas une, tu décides de te changer et d'enfiler un top beige à clous dorés, une jupe et une paire de bottines. J'sors m'man ! cris-tu en descendant l'escalier, déposant un bisou sur la joue de ton petit frère avant de filer dans la nuit. Les journées d'été était agréables à Columbus, mais les nuits restaient fraiches, alors tu marches d'un pas vif jusque North East - et dieu sait que ce n'était pas la porte à côté - pour enfin attendre l'appartement du Charly. C'est Olive. dis-tu légèrement essoufflée à l'interphone avant de pousser la lourde porte et monter jusque l'étage du jeune homme. Charly était déjà là, dans l’entrebâillement de la porte. On était pressé d'me voir à ce que j'vois. dis-tu amusée avant de poser un tout petit baiser sur ses lèvres et passer sous son nez pour entrer dans l'appartement.

A rester chez toi, tout seul, Winter étant sûrement partie se promener avec Caleb ou faire des trucs de fille, tu commençais à te faire chier. Tel un de ces loosers de faculté, tu passais ta soirée sur ton écran d'ordinateur, à regarder les profils de tes amis, te complaisant à observer quelques une de ces jolies filles en sous-vêtements, mouillés par l'alcool. EN soit, c'était dégueulasse mais il existait toujours cet aspect attrayant. Et tu sentais que ça venait, que ton hypersexualité reprenait le dessus, tu avais envie de sexe, de baiser, de câliner une personne, l'embrasser, lui faire plaisir et te faire plaisir. Passer un moment avec ta main ne te satisfaisait guère et tu te décidais de te rabattre sur Olive. Au moins, elle serait sûrement présente pour toi et tu te disais qu'en soit, tu avais bien envie de la revoir aussi. La jeune blondie était d'une compagnie agréable et assez taquine. Le SMS envoyé, tu lui donnais vingt minutes pour rappliquer et c'est ainsi que tu entendis ce doux son qu'était le toc-toc, sûrement elle. Tout sourire, tu lui ouvris la porte, la laissant passer. Toujours pressé pour toi, ma belle ! dis-tu, tout feu tout flamme. Olive, c'était juste une pote, vous allez pas vous marier et avoir des enfants, hein. J'offre à boire ?! Tu voulais te montrer poli mais ce genre de phrase, c'était les phrases clichés que les clients déclaraient aux putes et tu ne voulais pas qu'Olive le prenne de cette manière. Enfin ouais, j'me fais fais chier ce soir et je me suis dit que ta compagnie, ça serait pas de refus. Tu t'avançais vers elle, attrapant son visage avec tes mains pour l'embrasser sauvagement. Tu étais excité, tu avais envie d'elle, tu le sentais.

En arrivant chez Charly, tu t'attendais à ce qu'il soit sur le qui vive pour t'accueillir, mais pas autant. Il avait le feu aux fesses, comme jamais tu ne l'avais vu auparavant. Tu poses ta petite besace à côté du canapé et fait volte face pour que Charly se retrouve en face de toi. J'veux bien une bière s'te plait, ça m'déshydrate de venir jusque chez toi putain ! Tu savais même pas pourquoi l'idée de prendre la voiture n'avait pas germé dans ta petite tête blonde. Le premier qui sort que le problème était justement qu'elle était blonde, j'le mord. Mais tu te rendis vite compte que ce coup à boire n'était qu'une banalité, que sans doute tu ne verrais jamais la couleur blonde de ta bière. Il se jeta littéralement sur toi, entourant ton visage de ses mains pour mieux capturer tes lèvres sèches. Tes mains se plaquent sur ses hanches, se cramponnant au tissus aussi sauvagement qu'il t'embrassait. Tu brisas un instant ce baiser, amusée de le voir à se point... désireux de toi. Si j'te suis bien, j'suis qu'un bouche trou ce soir, c'est ça ? Sans vilain jeu de mots Charly s'il te plait. Tu lui souris malicieusement, avant de coller ton corps contre le sien pour un baiser des plus fougueux. T'aimais le corps de Charly, t'aimais le fait d'être persuadé qu'il était gay et avoir quand même ces corps à corps hétéro avec lui, t'aimais ses coups de reins qui te faisaient gémir de plaisir... t'en demandais toujours plus, et t'avais hâte rien que d'y penser !