Il frappe une fois. Et puis attend. Pas longtemps, va, vous savez bien qu'il n'attend jamais bien longtemps. Qu'il est plutôt du genre impatient, quand il vient voir Charly. Surtout quand il vient voir Charly. Voyez-vous, ce n'est pas un ami comme les autres. C'est le premier homme dont il soit tombé amoureux. Celui, au tout début. Quand il avait quinze ou seize ans, quand il savait que c'était « mal », quand il faisait tout pour le cacher. Alors non, c'est pas rien. Il a longtemps été repoussé, avant d'abandonner. Par fierté, par facilité. Mais au fond de lui, maintenant qu'il a grandi, tout au long de ses années, il n'a jamais vraiment oublié le beau Charly. Il en rêve parfois la nuit. Mais chut. Ça c'est un secret. Et il a bien remarqué. Ces derniers temps, surtout. Qu'en fait, ce sale gosse est comme lui ! Qu'en fait, il ne le laisse pas indifférent. Qu'en fait, il est comme lui à quinze ans : il se cache. Il se le cache. Et comme vous connaissez bien notre norvégien, il est bien trop têtu pour laisser faire les choses à leur manière. Alors, il y met son grain de sel. Il frappe une nouvelle fois. Il n'a pas attendu longtemps, en effet. Cael passe une main dans ses cheveux, fixe la porte de ses yeux bleus lorsque celle-ci s'ouvre enfin. Il affiche son plus beau sourire – un peu bancal, un peu naïf, un peu enfant. « Salut Charly ! J'te dérange pas ? » Il espère que non. De toute façon, il ne lui laisse aucunement le temps d'en placer une, qu'il rajoute : « Ça te dit qu'on aille boire un verre ? La journée a été loooongue, alors j'pensais qu'on pourrait aller se détendre un peu dans un bar, ou ailleurs. » Ou ailleurs, dans mon lit, avec un bon massage, tu sais Charly, je m'appliquerai. Cael le regarde avec des yeux brillants de malice et de spontanéité. C'est ça qui est bien dans le côté imprévisible de Caelan. C'est qu'il n'est jamais faux. Il ne contrôle rien, aucune de ses émotions, ce qui fait qu'elles sont toujours sincères, et fraiches. Surprenantes, parfois. Envahissantes, souvent.

Affalé sur le canapé de l'appartement, tu commençais à somnoler. Ta journée avait été rude, entre les entrainements de baseball et ceux de natation et ton énergie avait été complètement vidée. Pas de folies ce soir, pensais tu, non, tu attendrais gentiment à l'appartement que Winter revienne et qu'elle te prépare un bon petit plat avant que tu t'endormes et débutes ta nuit. Les yeux à demi-clos, tu entends que ça frappe. Fuck. Puis, ça frappe une deuxième fois l'instant d'après. On ne te laissait jamais te reposer, tu espérais que ce ne soit pas un de ces chiards qui viennent t'emmerder après les cours, ni même que ce soit Warren ou quelqu'un d'autre. Ouais, tu ne voulais personne. L'air endormi, en sous-vêtement, tu ouvris la porte pour faire face à ton invité. Caelan. Ah, ouais, qu'est ce qu'il voulait ? Tu appréciais son sourire mais en fait, ouais, il te dérangeait mais il ne l'a sûrement pas compris. Alors, il enchaine et tu acquiesces ses paroles. La journée a été longue et un verre ne serait pas de refus. Mais juste un à cause des récents évènements. « Ça roule ! J'enfile un pantalon, tee-shirt et on y va. » Ouvrant en grand la porte, tu le laissais entrer dans l'appartement tandis que tu t'engouffrais dans ta chambre. Un coup de déodorant, on enfile un tee-shirt, un pantalon, des chaussettes, un coup de parfum et le tour était joué en moins de dix minutes. « J'présume que tu connais un endroit bien sympa ? » En même temps, c'est Caelan, tu le connais depuis des années, tu ne sais même plus le nombre d'ailleurs, ça fait longtemps. Vous étiez des amis proches même s'il n'arrêtait pas de te draguer et que tu refusais, les hommes ce n'était pas ton truc, du moins, avant, t'en étais sûr. Ce n'est pas pour autant que tu l'avais rejeté, il était d'une bonne compagnie alors tu ne lui refaisais -presque- rien. A chaque fois, tu semblais quand même choqué de dévisager Caelan, remarquant une certaine beauté mature dans son visage. Il n'était plus ce gamin troublé d'une autre époque, il s'était assumé, il avait pris sa vie en main et il en était que mieux maintenant. Tu avais d'ailleurs conservé cette peur minime de l'avoir délaissé, de l'avoir laissé tomber lorsqu'il en avait le plus besoin. Tu avais eu tes problèmes aussi mais ce n'était pas une raison. Sorti de l'appartement, tu le fermas à clef avant de sortir en quelques minutes de la résidence. « J'te suis et j'veux savoir en quoi ta journée a été aussi longue, d'ailleurs. » Tu commençais alors à marcher à ses côtés, te disant que North East avait son lots de bars ou autres endroits tranquilles pour passer une soirée tranquille à boire un verre entre amis. Tu gardais cette impression que vos discussions en restaient au stade de la pluie et du beau mais il en était rien, après quelques minutes à se mettre à l'aie, vous parliez de sujets beaucoup plus excitants.

La réponse qu'il t'apporte s'avère être assez courte et peu développée. Pourtant, parfois, Caelan semblait avoir la parole facile, pouvant discuter de tout et de rien, peut-être qu'il n'en avait pas envie, de raconter sa journée. Tu hausses les épaules, semblant satisfait de cette maigre réponse. Au moins, il te prenait pas la tête lui et encore, heureux. En ce moment, tu faisais tout pour fuir toutes complications, tu souhaitais revenir dans une stabilité qui était autrefois familière et qui s'était malheureusement échappée depuis un mois, à l'entrée des vacances d'été. Marchant à ses côtés, tes mains plongées dans tes poches, tu le suivais à la trace, ne sachant point du tout où il t'amenait. Tu lui faisais amplement confiance, c'était tout. « Ouaip, ça peut être sympa, j'te suis ! » Pour toi, un bar, c'est un bar. Si tu peux te retrouver entre potes pour boire quelques verres, c'est ce qui comptait pour faire une soirée tranquille réussie. Que ce soit irlandais, américain, français ou australien. Tu te disais qu'après tout, les bars qui s'inspiraient de l'ambiance de la Grande-Bretagne ne pouvaient pas te faire de mal ; ils avaient le sens de la fête et tu pourrais te retrouver bien vite détendu pour la fin de la soirée. Suivant au pas Caelan, tu le remarques vraiment heureux, comme s'il était dans son élément et étonnement, tu souris aussi à ton tour, fallait pas te prendre la tête mec, tu étais en compagnie avec Caelan, rien ne pourrait t'arriver, et tu envisageais même d'éteindre ton portable pour pas recevoir d'étranges messages, soit pour les intégrations dans les confréries, soit suite à l'affaire de Keli. T'enfonçant dans le fauteuil en face de ton partenaire, tu l'écoutais dicter sa commande. En plus, il voulait offrir ton verre, ça, c'était une invitation à sortir boire en bonne et due forme et t'appréciais ça. « J'ai un manque total de personnalité alors j'vais prendre la même chose que toi, mais, t'inquiètes, je peux payer. » La situation de Caelan, tu la connaissais et même avec une invitation à boire une choppe, tu le savais pas si riche. Il n'avait plus aucun contact avec sa famille et il roulait pas sur l'or, ça ne te dérangeait pas, tu n'étais pas du genre à juger les autres sur leur budget. Tu étais aisé, merci papa, merci maman, et tu ne voulais pas vraiment profiter de la pauvreté de ton ami. Tu ne voulais pas non plus le mettre mal à l'aise, à le considérer comme un pauvre qui ne pouvait rien se payer alors tu le laissais faire après tout. Bordélique dans tes poches, tu déversais ses contenus sur la table, ou portable, porte-feuille et cachets s'entremêlaient. « Alors, que racontes-tu de beau ? La famille, les amis, les amours, ton chien ? Les calomnies de Keli ? Dis moi tout. » Tout en l'écoutant, tu jouais avec tes affaires, décidant finalement d'éteindre ton téléphone portable pour être tranquille toute la soirée, tu rangeais aussi à la suite ton porte-feuille puisque Caelan t'invitait et il ne te restait plus que tes cachetons. Contemplant ton ami avec un énorme sourire détendu, tu ouvris deux capsules et prit les cacheton pour l'avaler. Tu ne voulais pas créer de malaises ou de sous-entendus alors tu préférais clarifier tout de suite la situation. « Un calmant. » Habituellement, ils te servent pour tes vagues d'hypersexualité, quand t'es excité comme un dingue mais bon, en ce moment, t'en prends parfois parce que tu te trouves vraiment stressé et que tu as besoin d'être détendu, un maximum. Tu te décides à ranger tout ça, tu commences à plonger tes deux plaquettes dans la poche de ton pantalon quand tu te rends comptes que tu t'es clairement trompé. Tu n'avais pas pris un calmant, mais du Viagra. C'est vrai qu'en ce moment, tu te baladais souvent avec ça, la honte, mais après les pannes successives que tu avais eu avec Olive et Brittany, tu ne pouvais pas refaire l'erreur. Garde ton calme, fais comme si de rien n'était et tu adresses toujours un sourire charmeur à Caelan. Le serveur arriva et déposa les boissons, avec l'addition avant d'aller s'occuper d'autres clients. Instinctivement, tu t’accaparas de ton verre, le tintant à celui de ton ami avant de le porter à tes lèvres sèches. Un coup, ça déshydrate et tu apprécies la sensation de l'alcool qui descend en toi.

« A notre soirée ! » répondis-tu, en le fixant droit dans les yeux, avec ce petit sourire contaminé par celui de Caelan, angélique. Tu voulais apprécier pleinement ce moment, en compagnie de ton ami, à boire un verre, à discuter tranquillement des derniers évènements, en ajoutant quelques réflexions sur soi. Le jeune homme avait un effet apaisant sur toi, tous tes problèmes semblaient allégés, comme s'ils pouvaient être surmontables et vaincus d'un claquement de doigts. Tu n'y pensais plus et tu préférais te concentrer sur les dires du musicien. Il avait même réussi à t'arracher ce petit rire lorsqu'il t'avait raconté ses dernières nouvelles. Le mariage avec son violon et lui comme témoin, ça ne pourrait pas être mal. A toi de raconter ce qu'il se passait en ce moment et tu ne savais pas quoi dire ; tu étais tiraillé entre lui révéler tout le gros bordel dans lequel tu étais immergé ou seulement lui annoncer quelques choses sympathiques mais insignifiantes. Or, tu ne considérais pas que ton ami avait le droit au mensonge. Caelan faisait partie des rares personnes envers qui tu pouvais te montrer complètement honnête. « Y'a cette histoire avec la blogueuse qui m'prend la tête. Elle s'est prise à moi et j'ai le droit à des textos insultants. Sinon, j'ai l'impression que le soleil d'été me grille les neurones et me poussent à faire n'importe quoi. » Tu parlais de cette rumeur qu'elle avait dite avec un des garçons dans les douches, tu sous-entendais aussi les regards que tu jetais aux autres dévêtis dans les vestiaires. Tu déconnais complètement et pourtant, ce n'était pas récent, tu savais que tu avais toujours accordé un regard furtif aux autres dans le passé. « d'ailleurs, j'vais faire encore le fou. » Tu agrippais ta chope de bière et tu replongeas tes lèvres dedans, buvant goulûment de grandes gorgées durant une grande minute jusqu'à atteindre la fin pour accomplir un parfait cul sec. Tu fermas les paupières délicatement durant quelques instants afin de ressentir la plongée de l'alcool dans son organisme et d’arborer une mine ravie à ton ami. Tu te sentis prêt à lui poser une question qui te tourmentait et ne voulant point être franc, tu parlais d'une manière significative ; « Dis, est-ce que parfois, t'as l'impression de ... changer ? Enfin, tu penses être depuis longtemps une personne X mais plus t'y réfléchis et plus tu considères qu'en fait, tu es une toute autre personne que celle que tu croyais être... Enfin, si t'as compris mon raisonnement. » Tu te sentais penaud de demander cette question, n'espérant pas qu'aucun doutes venant de Caelan planeraient sur toi. Tu tapotais légèrement des doigts, trahissant ton anxiété. Alors que tu voyais un serveur passer près de ta table, tu donnais un bref coup sur cette dernière, claquant après des doigts en lui demandant ; « Un alcool fort s'il vous plait. » Ton verre fini, tu continuerais bien de boire autre chose.

« Et bien, tu t'y connais en alcool, me cacherais-tu des choses ? » déclaras-tu dans un rire enjôleur et enfantin après avoir entendu la précision des alcools dans ses dires pour ta nouvelle commande. Mais ce n'était qu'une mascarade. Tu restais penaud, troublé parce qu'il avait déclaré auparavant, répondant à la question que tu lui avais posé. Tu te rappellerais toujours de cette histoire, de cette bombe qu'avait engendré la révélation de l'orientation sexuelle de Caelan. Ses parents ne l'avaient jamais accepté, décidés à le mettre à la rue. On nait pas homosexuel, on le devient donc, par des choix, par des envies, par l'environnement dans lequel nous sommes plongés. Bref, c'est compliqué. Tu étais gêné qu'il choisisse cet exemple, pensant qu'il avait subi un tas d'autres histoires qui pourraient entrer dans ce cadre. Rien, il avait fallu qu'il te rappelle cet évènement. Songeur, tu avais simplement lâché un Ouais, je vois.... Or, non, tu ne voyais pas, tu étais complètement plongé dans une eau trouble, embrumée qui ne présentait aucune échappatoire pour l'instant. Tu avais l'impression que tu pouvais toujours te voiler la face, cela n'avait aucun effet, même pire, ta situation s'aggravait en te forçant à l'exposition de la réalité. Refoulant tes pensées troubles, tu déposas de nouveau ton regard dans celui de Caelan, remarquant cette intensité ambrée qui virait au vert. Maussade, ton visage restait ferme, affichant une mine inquiète. Ses paroles résonnaient comme une douce mélodie à ton oreille et irrémédiablement, ton sourire se décoinça, réconforté. « Merci. » lâchas-tu simplement, heureux d'entendre ça, de te dire sûrement que jamais tu n'entendras une telle chose de la part d'autres personnes. Le monde étudie, juge surtout, colle des étiquettes à la moindre occasion. Pensif, tu n'avais même pas remarqué que tes mains s'étaient hissés contre les siennes, les caressant doucement, remerciant sûrement qu'un digne protecteur soit présent. Tu revenais à la raison, décollant vivement tes mains afin de les glisser sur tes genoux. L'instant d'après, le serveur revint alors avec la deuxième addition et les boisson. Le visage insistant, tu déclaras ; « C'est moi qui paie pour ça.» Il t'avait déjà payé la choppe de bière, tu n'allais pas le ruiner, l'alcool dans les bars, c'est tellement pas donné. Tu sortis un billet de ton porte-monnaie, le tendant au serveur et la mine réjouie, tu tinta ton premier shot contre celui de ton ami. « A l'alcool. » Puis, tu le bus avant de sucer le citron. Tout sourire et détendu, tu fis remarquer ; « Heureusement qu'on prend pas le volant. » Tu t'attaquas au liqueur de jager, dégustant l'alcool. Tu commençais à t'enflammer et tu te promettais une chose ; après cette tournée, tu arrêterais de boire sinon qui sait comment tu finirais ? Tu aimais jouer les rapides, souhaitant que l'alcool se déverse à une allure vive et tu finissais avec la tequila !

Tu ne l'avais pas venu venir et pourtant, quelque part, tu t'en doutais. L'alcool s'était immiscé dans ton organisme, parfumant tes sens, ta perception et tes mouvements. Ton esprit s'embrumait et toutes tes contractions se détendaient. Tu te sentais bien, sans complexes, sans soucis, à être installé confortablement dans un fauteuil, un verre d'alcool à la main, à fixer ton ami qui faisait de même. Tu le contemplais, de ses mèches brunes à ses yeux envoûtants et ses lèvres tentatrices. Tu cèderais, presque. Tu étais encore doté de raison, et tu savais encore discerner le bien du mal. Seul un sourire heureux était gravé sur ton visage et il ne changerait pas. Le remarque de Caelan fut bonne pour la soirée. L'absence de voiture leur permettait de boire à volonté mais seriez-vous capables de marcher adroitement jusqu'à ton appartement ? Pas vraiment sûr. Les chaussées glissantes, les jambes tremblantes, il suffisait d'un pas brusque pour qu'une voiture vienne dans le noir et vous ôte de toute vie. Cette simple pensée te terrifia et tu soulignas ainsi à ton ami ; « J'vais appeler le taxi. » Tu t'emparas de ton portable, composa le numéro de la compagnie de taxis que tu connaissais par cœur -à force, avec toutes les soirées- et tu demandas un taxi dans les plus brefs délais, à l'adresse du bar irlandais. Tu avais de quoi payer et ton appartement ne se trouvait qu'à l'autre bout du quartier, une trotte à faire tout de même. Tu trouvais Caelan assez amusant, embarrassé de toutes les bêtises qu'il disait. Ouaip, on t'avait déjà fait le coup de la blague du livre. Le Où est Charly ?, c'était mythique, qui ne connaissait pas ? Tu conservais toujours ton sourire, riant parfois aux éclats, la tête qui tourne. Tu vois soudainement ton ami se rapprocher de toi, la proximité est moindre et tu le fixes avec un sourire béat, les sourcils froncés. Sa question te perturbe, c'est troublant et tu es subitement gêné. Tu préfères ne rien dire, tu ne répondrais pas à la question. Quel genre de mec demande à son ami comment il le trouve physiquement ? Cependant, tu tiens à souligner ; « dis pas de bêtises, veux-tu. t'es pas un attardé, ce sont les gens qui sont cons, t'as peut-être la coquille détruite mais t'as une perle à l'intérieur. Les gens qui n'ont pas saisis ça, ils ont tout loupé. ... d'ailleurs, y'a l'taxi et faut pas le louper. » L'addition payée, vous deviez y aller. La compagnie était express et saisissant le bras de aelan, tu t'échappas du pub. Encore troublé et baigné dans un alcool pur, tu déclaras maladroitement l'adresse de ton appartement, lui donnant un billet dont il pouvait garder la monnaie. Il ne fallait pas plus de dix minutes, plongé dans un certain silence entre Caelan et toi, pour que vous arriviez à destination. Tu restais tout de même assez protecteur à son encontre et tu n'allais certainement pas le laisser rentrer tout seul, préférant l'inviter à l'appartement pour la nuit. Tu fermais la porte de ton appartement derrière toi avant de lâcher soudainement, par un élan de vérité ; «tu sais, Caelan, pour répondre à ta question, t'es vraiment pas mal.. enfin mignon, beau jeune homme, peut-être même carrément sexy. Elles en ont de la chance, les filles. »