L'été c'est bien censé être la meilleure saison de l'année, non ? Enfin je veux dire au niveau climat, température. On devrait avoir les rayons de soleil qui tapent partout, les oiseaux qui chantent des le matin très tôt. Alors pourquoi en me levant ce matin, j'avais plus l'impression qu'on était une journée d'automne ? Pourtant il m'avait semblé que la météo avait dit la veille qu'il ferait beau. Les yeux posés sur la fenêtre, je regardai le temps de dégrader de plus en plus, ne sachant quoi faire vu qu'il était hors de question de sortir sous cette pluie. En fait, j'étais dans la résidence de ma confrérie. J'avais décidé de venir courir très tôt le matin avec des amis et j'étais venue prendre une douche ici. Mais maintenant qu'il tombait des cordes, je ne pouvais pas retourner chez moi. En m'inscrivant à l'université il y a quelques années de cela, je n'avais pas jugé nécessaire de me prendre une chambre chez les alphas. Je n'habitais pas très loin de toute façon. En sortant mon téléphone portable de ma poche, je remarquai qu'il était bientôt midi et au passage, que j'avais une faim de loup. La nourriture ne manquait pas dans la résidence, mais ça ne me tentait pas trop. J'eus alors l'idée d'envoyer un message a Nael. Lui, il avait fait le choix de résider dans sa confrérie alors il devait sans doute être là. Dans mon message, je lui indiquait à quel point je l'aimais, technique pour l'amadouer, je lui demandai aussi ce qu'il faisait et s'il était libre pour manger avec moi. Sachant très bien que sa réponse devrait sans doute être positive, je commençai à le préparer. Je n'avais plus grand chose à faire si ce n'est trouver un parapluie pour rejoindre la résidence delta. Après avoir fouillé par ci et par là, j'avais réussi à dégoter un parapluie et je m'apprêtai à affronter la tempête. A la minute où je sortis, je ressentais déjà le vent s'attaquer à l'objet qui était censé me protéger. Je décidai de le ranger finalement, de toute façon il ne me servait pas à grand chose dans le cas présent. Je commençai à courir, puis je ralentis me rendant compte que je n'avais pas les chaussures adéquates pour la pluie. Mieux vaut arriver toute mouillée plutôt que de se fouler quelque chose, non ?
L'eau dégoulinait de mes cheveux ainsi que sur tout mes vêtements. J'étais totalement trempée. Je portais un leggings noir et un chemisier gris, maintenant devenu très foncé. Arrivée devant la porte de chez les deltas, je sortis mon téléphone pour appeler mon meilleur ami. Une fois, deux fois, trois fois, puis il décrocha. " Naaeeel, viens me chercher je suis juste devant ! "

La journée avait bien commencé, vraiment très bien commencé. Pour la première fois depuis très longtemps, je m'étais réveillé avec le sourire en rependant aux dernières journées. Depuis ma grande discussion avec Sevan, je me sentais nettement mieux, quoi que ce n'avait pas été très réjouissant pour moi de savoir ce qu'il était en train de traverser. Au moins, il ne fuyait plus à la première occasion, donc, je pouvais me compter chanceux. Je me levais de mon lit et en ouvrant les volets, je regardai le ciel, il était gris. Je n'allais pas encore voir le soleil aujourd'hui, une averse, encore... Mais bon, ce n'était pas la fin du monde, puisque j'étais de bonne humeur. C'est avec une mine réjouit que je me préparai mon petit-déjeuner, même s'il était dépassé midi, pour finalement aller prendre une bonne douche. En sortant de celle-ci, je m'aperçus rapidement que j'avais eu un message texte. Je pris donc mon téléphone et un large sourire fit son apparition sur mes lèvres. Moi qui croyais que c'était Sevan, je fus surpris, mais bien heureux de découvrir qu'en fait, c'était Kaya qui me demandait si je voulais bien manger avec elle. Certes, même si je n'avais plus très faim en ce moment, jamais je n'allais refuser de la voir aujourd'hui. Cela faisait quelques jours que je ne l'avais pas vus et je dois avouer qu'elle me manquait. Je lui envoyais donc un message : « Avec plaisir mon canari, je t'attends » Je savais toutefois que c'était inutile qu'elle était probablement déjà en chemin et qu'elle ne tardera point. Je déposai donc mon téléphone sur le plan de travail et m'assis sur mon lit, ouvrant mon ordinateur portable pour aller visionner quelques vidéos sur YouTube pour faire passer le temps. Une pub attira mon attention. J'ouvris donc la fenêtre et découvris les mignons en train de chanter « banana song. » C'est ridiculement horrible, mais ô combien hilarant.

Au même moment, mon téléphone se mit à sonner. Je répondis en rigolant et entendis la voix de ma meilleure amie. « Naaeeel, viens me chercher, je suis juste devant ! » « J'arrive. » Je sortis donc en vitesse de mon appartement et me rendis à la porte pour finalement l'ouvrir et tombé nez à nez avec une Kaya trempé de la tête aux pieds. Je ne pus me retenir de rire en voyant ce spectacle sous mes yeux. « Comme tu es jolie comme ça. » Affirmais-je en lui offrant un clin d'œil. « Allez vient, on va faire sécher tes vêtements. » Je lui pris le poignet dans ma main et l’entraînai à l'intérieur de mon antre personne, nous dirigeant jusqu'à ma chambre pour lui tendre un de mes joggings ainsi qu'un T-shirt. Je sortis de la pièce pour lui laisser son intimité. « Dis-moi, tu n'aurais pas envie de partager une tartiflette avec moi ? » Demandais-je une fois de l'autre côté de la porte. J'avais soudainement envie de manger un gratin de pommes de terre. Va savoir pourquoi !

Nael me répondit rapidement qu'il arrivait tandis que la pluie avait arrêté de s'abattre sur moi, me tenant maintenant sous le porche de la résidence. Il arriva rapidement et ne pu s'empêcher de rire en me voyant. « Comme tu es jolie comme ça. » Je dis une moue boudeuse et faussement outrée de ce sarcasme tandis qu'il me fit un clin d'œil. « Allez vient, on va faire sécher tes vêtements. » Je commençai à avoir froid dans ces vêtements mouillés. A tous les coups, je finirai mon été malade, ça ne m'étonnerai pas plus que ça. « Très bonne idée ! » m'exclamai-je. Il me saisi le poignet me faisant entrer dans la résidence de sa confrérie. Je venais souvent ici, pour rendre visite à Nael la plupart du temps, mais parfois je retrouvais d'autres personnes, comme Matthew. Enfin... Quand nous étions encore ensemble. Nous arrivions rapidement devant la chambre de mon meilleur ami où, une fois à l'intérieur, il eu la gentillesse de me tendre un de ses jogging et t-shirt.  « Merci, je t'aimeee ! » Si je n'avais pas été complètement trempée, je lui aurais fait un gros câlin. Tandis qu'il sortis le temps que je me change, je commençai à enlever mes vêtements. Cette situation n'était pas du tout gênante entre lui et moi, du fait que j'avais bien compris que je n'étais pas son genre. C'est ce qui rendait notre relation encore meilleure je pense, on pouvait vraiment parler de tout.
J'enlevai mon t-shirt, suivis de mon soutien-gorge et j'enfilai le t-shirt qu'il m'avait gentiment prêté. La taille faisait qu'il m'arrivait à mi-cuisse, voir un peu plus bas. J'enlevai ensuite mon leggings pour rapidement enfiler le jogging, encore une fois trop grand. Je le serrai au maximum, il fallait faire avec de toute façon. Pendant que je me changeais, j'entendis Nael de l'autre côté de la porte me demander : « Dis-moi, tu n'aurais pas envie de partager une tartiflette avec moi ? » Je souris, il avait toujours des envies comme ça, tout d'un coup. « Tu l'a déjà faite ? » dis-je simplement en ouvrant au même moment la porte de sa chambre. « J'ai atrocement faim en tout cas, je te suis ! » J'attachai mes cheveux en un chignon haut pour éviter qu'ils ne mouillent partout. Je regardai quelques secondes mon meilleur ami avant de le prendre dans mes bras amicalement, il avait l'air souriant. Trop souriant, en tout cas, plus que d'habitude et j'allais savoir pourquoi ! « C'est moi ou tu as l'air un peu de trop bonne humeur ? » J'étais contente de le voir heureux, même malgré ce temps apocalyptique et ce froid qui n'était pas du tout digne d'un été du mois d’août. Contrairement à moi, il n'avait pas l'air d’être plus dérangé que ça, et ça m'intriguait.  

« Merci, je t'aimeee ! » Me dit-elle alors que je venais de lui tendre des vêtements pour qu'elle puisse se changer. Je ne voulais tout de même pas qu'elle attrape froid. Quel gentil meilleur ami je fais, vous ne trouvez pas ? Quoi qu'il en soit, alors que je venais de sortir de ma chambre pour lui laisser un peu d'intimité, quoi que, cela ne m'aurait pas fait grand-chose rester dans la même pièce, je lui proposai de manger une tartiflette avec moi. Je n'ai jamais vraiment été un grand amateur de ce genre de plat, mais sans réellement savoir pourquoi, j'avais envie de cela maintenant, même si je n'avais pas un très gros appétit. « Tu l'a déjà faite ? » Je me mis à rire seul dans le couloir. J'étais loin d'être le meilleur cuistot en ville. Je suis un artiste, pas un cuisinier et je dois avouer que je mangeais beaucoup plus de fois au restaurant qu'à la résidence. Le four et moi, faisions deux, peu importe ce que je puisse faire cuire, la nourriture finissait toujours par être brûlée. « En fait, pas du tout, mais je me suis dit, que ma merveilleuse petite Kaya pourrait me donner un coup de main. » Ça pouvait probablement être assez comique de nous voir cuisiner. Spécialement si elle n'avait aucune idée, tout comme moi, de comment confectionnons-nous cette tartiflette. « J'ai atrocement faim en tout cas, je te suis ! » Dit-elle, tout en ouvrant la porte de ma chambre. Je la regardais, sourire en coin, voyant comment tout lui allait comme un gant, même des vêtements trop larges pour elle. « Toute en splendeur, comme toujours. » Un clin d'œil plus tard, je lui laissant le loisir de prendre mon bras et nous fis diriger vers la cuisine commune. Heureusement, aucune autre personne n'était présente dans la pièce. Cela me permettra au moins de ne pas avoir l'air d'un handicapé en préparant à manger et sans doute que nous ayons des fous rire. « C'est moi ou tu as l'air un peu de trop bonne humeur ? » Il fallait bien que je me fasse à l'idée qu'elle allait se rendre compte de ma soudaine bonne humeur. En même temps, il y avait de quoi être heureux. « Hum.. je ne suis pas plus heureux que d'habitude. » Je me mis à la regarder, regard en coin, avant de pouffer de rire. « Bon ok, tu as raison, mais il n'y a rien de bien grandiose. Je t'ai déjà parlé de Sevan. » Je me mis à la regarder plus sérieusement afin de ne pas tomber dans mes pensées. Je devenais vraiment comme une fillette qui à un coup de cœur pour un garçon, lorsque je pense à lui et ce n'était pas du tout le bon moment. Je passais l'après-midi et peut-être la soirée avec ma meilleure amie, je devais me concentrer sur elle avant tout. « Il y a eu du changement, on a enfin parlé, on a un peu appris à se connaître d'avantage. » Je voulais bien lui dire des choses à son sujet, mais c'était certain que je n'allais pas lui mentionné le fait qu'il était malade. Cela lui avait pris tout ce qu'il avait pour me le dire et il avait confiance en moi, alors je n'allais pas répéter quoi que ce soit, même si c'était à Kaya. Je sortis donc tout ce que nous aurions besoin pour préparer notre repas et le mis sur le plan de travail. « Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? »

« En fait, pas du tout, mais je me suis dit, que ma merveilleuse petite Kaya pourrait me donner un coup de main. » On va dire qu'en cuisine je me débrouillais. Je ne savais pas que faire du riz ou des pâtes, c'était déjà une bonne chose, non ? durant mes années à l'université je n'avais jamais vraiment pris le temps de m'exercer en cuisine. Je me faisais très souvent livrer ou alors mes préparations se limitaient à des plats à réchauffer ou alors à des repas simples. Simples, donc tout le contraire d'une tartiflette. Je sortis donc de la chambre en recevant un compliment de mon meilleur ami, adorable comme toujours. Tandis qu'ils nous dirigeaient vers la cuisine et qu'avec joie je découvrais qu'il n'y avait personne d'autres que nous à l'horizon, Nael répondit à mes questions. « Hum.. je ne suis pas plus heureux que d'habitude. », je le regardai perplexe, haha il n'allait quand même pas croire que j'allais me tromper sur une chose aussi évidente. Je remarquai son regard en coin avant qu'il une pouf de rire en avouant finalement : « Bon ok, tu as raison, mais il n'y a rien de bien grandiose. Je t'ai déjà parlé de Sevan. » Sevan ? Oui, il m'en avait déjà parlé. D'ailleurs je ne l'avais jamais vraiment vu. Enfin, j'avais dû le croiser quelques fois par ci ou par là, mais jamais bien plus que ça. Remarquant cette fois le regard très sérieux de Nael, je lui fis signe de continuer « Et ? » j'étais contente de savoir que ce fameux Sevan avait réussi à rendre mon meilleur ami autant de bonne humeur. Je ne connaissais pas toute l'histoire, mais si Nael tenait autant à lui pour lui laisser le pouvoir d'avoir un impact sur son humeur, c'est que ça devait être quelqu'un de bien ce Sevan. « Il y a eu du changement, on a enfin parlé, on a un peu appris à se connaître d'avantage. » Je le sentais heureux de pouvoir dire ça, mais je sentais également une sorte d'embarras. Il se mit tout à coup à sortir les préparatifs pour cette fameuse tartiflette. Je le regardai intensément tout en souriant. « Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? » Mon sourire s'agrandit encore et je joignais mes mains entre elles prête à le taquiner comme il se devait. « Naeeeeeel, et c'est qui pour toi ce Sevan ? » demandai-je en commençant à l'aider à sortir les ustensiles de cuisine. Je regardai le plan de travail bien rempli, puis je pensais à une chose d'un coup. « En fait c'est quoi déjà une tartiflette ? » Je  me faisais honte à moi-même, là, prête à confectionner un repas dont j'ignore tout. Enfin, tout le monde a déjà dû entendre ce mot quelque part, mais vous en avez déjà mangé, vous ? Moi, je ne m'en souvenais pas. Je voyais ça comme une espèce de quiche. Je rigolai un moment et je continuai : « Déjà que t'es pas très bon en cuisine haha, avec moi ça va être pire ! » On faisait la paire tous les deux, pas un pour rattraper l'autre. Les fois où nous nous voyions aux heures des repas, on avait surtout l'habitude de manger ce que nous avions pas cuisiner. Ou alors on s'était contenté d'un plat de pâtes, de frites des choses dans le même style. Alors cette fois, ça s'annonçait plutôt drôle.

Faire la cuisine avec Kaya s'annonçait une expérience assez divertissante. Nous serons sans doute devant le plan de travail les bras croisés sans savoir quoi faire, regardant les aliments ainsi que les ustensiles de cuisine d'un drôle d'œil. À moins qu'elle sache à peu prêt quoi faire. Néanmoins, avant toute chose, elle avait vu que j'étais beaucoup plus joyeux que d'habitude et bien évidement, elle allait vouloir en savoir plus. Avais-je, réellement, envie de tout lui dire ? Probablement pas, mais elle restait tout de même ma meilleure amie. Celle à qui je n'ai jamais rien caché. Celle pour qui j'ai une confiance aveugle et que je sais qu'elle ne me jugera jamais. Je pris donc mes aises rapidement et lui dit que c'était à propos de Sevan, qu'on avait enfin commencé à apprendre à se connaître comme il se devait. Par contre, je n'allais pas lui en dire plus, elle devait bien le savoir que j'étais assez discret sur ce plan. Et je savais qu'elle allait vouloir en savoir d'avantage. Je fis comme rien n'était tout en sortant tout ce qui nous sera utile pour concocter le plan dont je lui avais parlé. . « Naeeeeeel, et c'est qui pour toi ce Sevan ? » Oh non ! Non, tout, mais pas cette question. Je ne savais même pas quoi lui dire en vérité, je ne savais pas qui il était pour moi. Devais-je lui dire ce qui me passait par la tête ou suivre le chemin du cœur ? C'était beaucoup trop compliqué tout ça. Je fermai les yeux quelques secondes et me décidai enfin à suivre mon cœur, lâchant absolument tout ce que j'étais en train de faire. « Je sais pas qui il est pour moi. Il m'intéresse vraiment, c'est une évidence. J'ai peur de souffrir. Il n'a pas l'air à vouloir une relation comme moi, je le désirerais. Tu vois ? » Oui, j'avais l'impression que c'était seulement le sexe qui l'intéressait. J'espérais avoir tort. Puis je recommençais à sortir les plats. . « En fait c'est quoi déjà une tartiflette ? » Je me mis à la regarder, abasourdi, qu'elle ne savait pas de quoi il s'agissait. Elle se moquait de moi ou était-elle réellement sérieuse. « La tartiflette est un gratin de pommes de terre, de lardons, d'oignons sur lequel on fait fondre du fromage, mais j'en sais pas plus... » J'étais maintenant très honteux. Je n'étais même pas certain de savoir faire cuire un œuf dur alors imaginez un gratin... Il allait terminer, calciné dans les poubelles. : « Déjà que t'es pas très bon en cuisine haha, avec moi ça va être pire ! » Elle était en train de m'insulter ou je rêve ? Je lui tirai la langue avant de commencer à rire. Elle avait totalement raison. Jamais nous ne serons en mesure de faire ce repas, même si j'en avais grandement envie, je devais également me rendre à l'évidence que nous serons dans l'obligation de faire quelque chose d'autre. « Et si on faisait des pâte aux fromages ? » lui demandais-je continuant à rire. Après tout, c'était presque impossible de ne pas réussir. Il ne suffit qu'à ne pas oublier l'eau pour faire cuire les pâtes. « Et toi les amours, comment ça se passe ? » D'habitude, elle ne se gênait pas de me parler de mec et elle se faisait un réellement plaisir à en parler avec moi. Ça me surprenait d'ailleurs qu'elle n'est pas déjà commencée à parler de ce sujet qui, je doit l'avouer, nous intéressait tous les deux.