(#) Sujet: Re: we can start it all over again ▲ naël Ven 19 Sep - 1:16
we can start it all over again
Sevan & Naël
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je n'arrive pas à croire que j'ai pu être aussi bête pour avoir ouvert mon coeur à Sevan de la sorte. Je me suis montré égoïste pour le coup. Pourtant, il m'a bien mentionné de nombreuses fois qu'il ne voulait en aucun cas que je m'attache à lui et moi, comme un lâche, je lui ai tout déballé. Certes, cela n'a rien à voir avec de l'amour, puisque je ne suis pas amoureux de lui, mais ce que je lui ai dit a fait en sorte d'amplifier la petite crise d'angoisse qui était en train d'envahir son système nerveux. Maintenant, je me sentais affreusement coupable. Je ne suis décidément jamais capable de me taire lorsqu'il en est le temps. J'aurais dû faire comme si de rien était, me montrer l'amant parfait, ne faire aucune scène. Faire comme si notre relation me convenait amplement, mais je n'en suis tout simplement plus capable. Je me sens envahi par lui, dans les sens où, je regrette presque qu'il m'a dit avoir une maladie. Désormais, c'est plus fort que moi, soit il me laisse m'occuper de lui comme bon me semble, soit il disparaît de ma vie. Oui, cela peut sembler d'un égoïsme parfait. J'espère tout de même qu'il choisirait la première option, puisque je doute très fortement que je pourrais le laisser filer, comme ça, sans rien dire. Cela ne fait que six mois environ, que nous nous connaissons, mais il m'a fait l'effet d'un aimant. C'est comme si je le connaissais depuis des années, comme si sa vie était entre mes mains. J'avoue que j'y vais fort avec les comparaisons, mais je tiens énormément à lui. C'est seulement cela que j'essaie d'expliquer.
Et depuis que je lui ai fait cet ultimatum, je stresse. J'aimerais tellement pouvoir être capable de lire en lui. Savoir à ce qu'il pense. Il est peut-être en train de peser le pour et le contre. J'espère de tout coeur qu'il y ait plus de positif dans cette histoire. Je sais que s'il partait là maintenant, j'aurais mal. Je lui en voudrais probablement un certain temps, mais je ne sais pas si j'étais en mesure de reprendre contact avec lui. Parce que évidemment, je sais qu'au bout de quelques jours, il finirait par me contacter de nouveau. Qu'il voudrait me voir. À bien y penser, sans doute que je tomberai une nouvelle fois dans ses bras et ce n'est pas ce que je désire. Je peux bien faire tous les efforts du monde pour essayer de le comprendre, mais il faut que ce soit réciproque. Néanmoins, notre amitié était entre ses mains. C'était à lui de faire le choix, de savoir ce qu'il voulait et où voulait-il en venir avec tout cela. Après un certain temps, quelques secondes après lui avoir mentionné qu'on l'aime et qu'on souhaite simplement l'aider, Sevan commence à déblatérer sur le fait que quelqu'un lui a dit que personne ne l'aimait et se traitait même de noms. Je ne comprenais absolument rien de ce qu'il racontait, mais je finis par me retourner vers lui, même s'il me montrait le dos. Dans un élan soudain, je vins me coller, mon torse contre son dos, passant mes bras alentour de sa taille. Ça me faisait mal au coeur de l'entendre pleurer. « Je ne sais pas qui t'a dit ces horreurs, mais je t'interdis de le croire, tu m'entends. Si c'était le cas, je ne serais pas là avec toi. Andréa se ficherait de toi et sa famille ne t'aurait pas recueilli alors que tu en avais besoin. » Je secouai légèrement de la tête, ne croyant pas qu'il a osé dire cela et il reprit la parole. Et celle-ci me touche autant qu'elle me fait mal. Il m'avait mentionné être malade et je ne l'avais toujours pas rejeté. Comment pouvait-il croire une seule seconde qu'on s'aperçoit Andréa et moi, un jour, ne pas vouloir de lui. C'est insensé. Je soupirai lourdement, me décollant lentement de lui, muet. J'avais tellement envie de lui dire qu'il se trompait, qu'il n'avait pas à avoir peur de quoi que ce soit, mais rien ne sortait de ma gorge. Il avait donc si peut confiance en lui ? Pourtant, Sevan avait l'air d'un jeune homme en pleine maitrise de soi. Il finit par se retourner m'avouant ne pas vouloir partir. C'est tout ce que j'avais besoin d'entendre, venant de lui. C'est tout ce que je demandais. « Alors ne part pas et vient là » Je le pris par le poignet et l'attira contre moi, tandis que je me couchai de nouveau dans le lit. « Je sais qu'il est trop tard pour te demander d'oublier tout ce que j'ai pu te dire, mais fais-comme si rien ne s'était passé. » J'avoue que c'était bête de lui demander cela et qu'effectivement, il ne pourrait jamais s'enlever de la tête que j'étais accroché à lui, mais qui ne tente rien, n'a rien. « Je te comprends lorsque tu me dis, ne pas vouloir que je m'attache à toi. Du moins, j'essaie de comprendre, mais ne t'en fais pas. Je ne te le dirai plus. C'est ta vie après tout, tu en fais ce que tu désires, mais je t'en pris. Ne me rejette plus parce que tu penses que je finirai par me lasser de toi. Tu n'es pas à ma place, laisse-moi en juger par moi-même. Fais-moi confiance ! » Jamais je ne pourrais faire une chose aussi atroce. Il faisait désormais partie de ma vie qu'il le veuille ou non. Je ne sais pas encore de quelles façons, mais il m'avait marqué, beaucoup plus qu'il ne le croyait. Il devait me faire confiance, nous faire confiance à Andréa et moi. Je ne me vexerais pas si ce n'était pas le cas pour moi, ce n'est pas comme s'il me connaissait depuis aussi longtemps. Je ne suis pas son meilleur ami, mais jamais il ne devait douter de l'amour qu'un ami peu lui porter. Surtout s'ils se connaissent depuis plus de dix ans. « Et si on repartait à zéro, toi et moi ? Plus de cachotterie, seulement une amitié sincère, même avec un petit plus si tu le désires. » Je parlais bien de sexe, mais je devais mettre au clair quelque chose avant toute chose. « Par contre, si tu acceptes mon offre. Je veux qu'on se fasse une promesse. Si l'un d'entre nous, commence à avoir des sentiments, on arrête tout. » Je n'avais plus envie de souffrir et je ne voulais pas qu'il me cache, par le fait même, s'il se sentait mal dans tout cela. Oui, en quelque sorte, je lui proposais d'être des sexfriends, même si nous pouvions déjà nommer notre relation tel quel.