J'aurais aimé être un astronaute pour ne pas à rester les pieds sur cette Terre et à devenir ce que je suis aujourd'hui. Je suis devenu le produit d'une société de consommation terrible. Un déchet qui aimerait encore graviter autour de la planète bleue que de vivre dessus. Je n'ai jamais joué la carte de l'écorché vif, pourtant je le suis. Mes parents ont été assassiné et ils le méritaient. Deux jeunes drogués qui ne prenaient jamais soin de moi et qui me laissaient des jours à crever de faim, dans le noir. J'étais minuscule pas plus haut que trois pommes. J'avais beau les détester quand j'avais le ventre vide et qu'ils daignaient me le remplir, je retombais sous leur charme. On aurait pu me dire de choisir entre un couple modèle et eux, je serais resté avec eux malgré les punitions horribles et les cauchemars qu'ils m'ont fait vivre. J'y avais tellement été habitué que je croyais que tous les enfants du monde vivaient la même chose. À l'âge de dix ans, j'avais vu ma mère coucher avec un autre homme sur notre canapé, j'avais vu mes parents inanimés au beau milieu du salon, des aiguilles à côté d'eux. J'avais à peine huit ans ce jour là et c'est moi qui ait appelé les urgences. Personne n'a rien fait. Nous habitions une si petite ville que personne ne bougeait. J'ai subi ce calvaire jusqu'à mes douze ans. Un soir d'été, des bandits ont débarqué de nulle part et ont fusillé la maison. Je m'étais planqué sous mon lit, les ongles plantés dans la moquette, attendant que les bruits et hurlements cessent. L'angoisse avait dû être si forte que je m'étais réveillé seulement le lendemain. Je me rappelle encore les immenses tâches de sang réparties dans leur chambre et leurs corps complètement déchiquetés. Un vrai massacre. J'ignore pourquoi, mais je me suis enfuis, je n'ai pas prévenu les autorités. J'avais peut être des carences, mais je savais que je pouvais me débrouiller tout seul. J'étais prêt pour l'aventure. J'ai mendié à droite et à gauche, j'ai fait des boulots non déclarés, j'ai dormi dans la rue, dans des squats. Et j'ai fini à Colombus. J'avais réussi à changer d'état. J'avais quinze ans. Le sang qui coulait dans mes veines devaient être tout aussi pourri et démuni que celui de mes parents. J'ai volé une voiture et je me suis fait arrêté dix minutes plus tard. Personne n'a réussi à remonter jusqu'à mes parents, j'étais un enfant égaré qui fut placé en famille d'accueil. C'était peut être ma tronche de mannequin à l'époque qui avait fait craquer les Dixon. En tout cas, leur adoption m'a réussi puisque j'ai obtenu un master en travail social. C'est le seul point de ma vie qui me garde humain. Je suis devenu un défenseur des enfants maltraités, des enfants malades, abandonnés. Je travaille dans beaucoup d'associations et à en juger mon caractère, parfois, on dirait que j'ai deux personnes en moi. Mais rassurez-vous, je ne suis pas un schizophrène. Il faut l'avouer, même si je suis au service de l'état, je ne gagne pas des masses, pour m'offrir la villa dans laquelle je vis aujourd'hui c'est parce que j'ai monté un groupe qui marche assez bien et dont les concerts sont toujours pleins. Qui aurait cru que je deviendrais une rockstar ? Je sais que je n'atteins pas la cheville des Rolling Stone mais la réputation que j'ai me permet de vivre royalement.

J'aime beaucoup a fiche et puis rob quoi bref, je valide

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