Omega pi kappa: Il n’y a pas grands arguments bien convaincants qui pourraient être exposés. Eden n’est qu’un branleur qui ne pense qu’à s’amuser. Une personne peu sérieuse, droguée et déjantée. Bien qu’aimant ses études, il n’en suit presqu’aucun cours mais doté de facilités intellectuelles, il a la chance de ne pas avoir à faire d’efforts pour réussir. Emmerdeur à plein temps, il a le profil d’un omega et d’aucune autre confrérie. Le sport n’est qu’une option dans sa vie, les richos ne sont pas son style et il n’est ni geek, ni intello, ni même artiste dans l’âme. En résumé; un déchet de la société.

Radieuse et joviale a été mon enfance. Bien que passée sans parents, je ne m’en suis jamais plaint. Je n’ai jamais réellement su pourquoi mes géniteurs m’avaient laissé sous la garde de mon grand-père et je n’ai jamais cherché à comprendre pourquoi. Le père de ma mère m’a élevé comme son propre fils et n’a jamais omis le fait que mes parents m’aimaient. Honnêtement, même si je n’ai jamais remis en question les paroles de mon grand-père, j’avais un sérieux doute sur ce qu’il avançait à ce propos. De mes yeux d’enfant, remplis d’innocence et de naïveté, il voulait certainement me protéger et me garder à l’écart de toute haine supposée me ronger de l’intérieur et détruire des moments de ma vie qui devaient être les meilleurs. Je ne lui en veux pas. Mon grand-père était la substitution d’un père, me donnant tout ce qu’il avait pour combler ce manque d’affection, d’éducation et de souvenirs. Il m’a appris sa vocation telle qu’elle en est maintenant dans mes veines. Un soutien moral à toutes épreuves, je ne pourrai lui en être assez reconnaissant. C’était un homme juste, aimant, humble et fidèle. Un homme détruit par un passé redoutable qui m’a dévoué ses dernières années. Un sacré homme. Un artiste qui vivait la vie comme elle venait. Un homme à part entière, n’ayant qu’amour et joie à donner. Un homme simple et pourtant si grand. Il vivait sans haine et sans relâche, il m’a appris à en faire de même mais, malheureusement, je n’ai pas hérité de son caractère. Néanmoins, je serai toujours fière de porter mon deuxième prénom "Nam" et mes origines, auxquels mon grand-père en est le pilier.

Accablant et destructeur a été ce moment. Ce n’était pas sans m’y être préparé mais même si on essaie de faire à cette idée, arrivons-nous réellement à encaisser ? J’avais même pas seize ans et je me suis retrouvé bousillé, fracassé, anéanti. Mon petit monde de petit garçon s’est écroulé, je n’avais plus de repère, plus d’attache, j’étais carrément déboussolé. J’en voulais à la Terre entière, mes parents les premiers. Je leur en ai voulu pendant un longtemps, très longtemps moment. Ils m’ont laissé dans cette merde, ils sont à l’origine de toute ma peine, de toute ma haine. J’avais toutes justes seize piges et j’étais éventré de tous sentiments confondus. Seize ans et ma vie m’avait été retirée. Qu’auriez-vous ressenti à ma place ? Qu’auriez-vous fait ? Moi, on m’a appris les bonnes manières, on m’a appris à vivre simplement, sans se prendre la tête. On m’a appris la vie comme elle devait être mais on ne m’a pas appris à surmonter une telle épreuve. On ne m’a pas appris à vivre avec un néant en soi. On ne m’a pas dit comment il fallait que je vive avec cette douleur permanente, cette obsession qui m’a possédée et n’a cessé de me suivre nuit et jour. Dites-moi, qu’auriez-vous fait ?

Battant et déterminé a fini par devenir mon adolescence. De longs mois, de longues années à passer dans le silence, à passer dans la réflexion et la déchéance. La musique a été mon refuge, le café, la clope, l’alcool et la drogue sont devenus mes meilleurs amis. Je n’avais plus rien aux lèvres qu’un crachat de haine. Pourtant, il est arrivé un jour où j’ai dû prendre sur moi et ravaler cette colère, l’enfouir au plus profond et commencer à faire mon deuil. Un instant compliqué, un instant bancal et douteux. J’ai dû me faire une raison et avancer en essayant de rendre fière l’homme qui m’a élevé. En vain. J’ai vite sombré. Je n’étais qu’un déchet de la société, un sociopathe, un anticonformiste. Ma peine m’a forgé une carapace de colère. Froid et distant je suis devenu, j’aime jouer avec le feu et, à présent, je ne suis qu’un casse-couilles de service. J’ai cent fois frôlé la mort avec mes conneries mais, le destin m’a dit que ce n’était pas mon heure et que j’avais encore beaucoup à emmerder jusqu’à ce je devienne tout ridé et que je périsse seul dans mon rocking chair.

Heureusement, aujourd’hui, j’ai ces gamins qui me poursuivent. Maintenant admis à l’université de l’Ohio comme mon grand-père le voulait, je vis en permanence avec des cas. Ils essaient tant bien que mal de me tempérer mais vous savez tous aussi bien que moi qu’ils adorent mes conneries et mes embrouilles. Un groupe complètement décalé. Un groupe qui en vaut la peine. Un groupe de branleurs qui referont le monde à leur façon, je vous le promets.

Alooors, Pandora a fait une demande de suppression du coup je pense pouvoir te valider.  Désolée pour elle. Mais il te reste les autres membres de la bande.   

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FÉLICITATIONS!
Tu intégreras les omega pi kappa après t'être fait bizuté(e) Pour t'inscrire au bizutage, rendez vous ici. Tu as dorénavant accès au flood privé de ta confrérie, n'hésite pas à y aller pour encore plus de folies !
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