(#) Sujet: game boy color. bluemad Lun 18 Aoû - 17:18
Mon stylo dérape sur la fin de ma feuille que je tourne en vitesse, profitant de la demi seconde de répit que m'offre ce passage du recto au verso pour jeter un oeil au tableau où s'entasse des tonnes de formules et démonstration. Je plisse les yeux, réfléchi, puis mon replonge dans ma prise de notes frénétique. Mathématiques de l'espace, rien de plus passionnant en fin de journée : un milk shake de chiffres, vecteurs, dessins en dimensions, lettres grecques, symboles de corrélation, le tout dans une parfaite logique complètement capilo-tractée. Sans chercher à mettre un sens précis sur ce que j'écris -je relirais ça plus tard, ça doit bien être à la porté de n'importe quel bipède lambda- mon cerveau se concentre sur le pokémon version rouge que j'ai retrouvé ce matin dans le fin fond d'un carton. Autant vous dire que moi et salamèche, on avait commencé une grande aventure ce matin, et je n'avais plus qu'une envie, m'étaler sur mon lit et continuer jusqu'à péter les scores de tous les dresseurs du campus. Le cours s'arrête enfin, je finis ma phrase en une vaguelette, espérant faussement pouvoir retrouver la fin de la définition par moi même lors de la relecture. Je balance tout dans mon sac que je balance sur mon épaule, et m'empresse de prendre la fuite vers l'extérieur. Ma main attrape la game boy dans le petite pochette du eastpack vert fluo. Je pousse le bouton. Tudududu. Plongée dans les herbes hautes du Bourg Palette, j'active le pilote automatique pour rentrer à la résidence, trop occupée par le chenipan sauvage que vient de m'attaquer. Mais j'ai à peine descendu les marches du bâtiment de l'aile est que je me mange quelqu'un de pleine face. Je lève les yeux, surprise par le choc. « Bah, qu'est ce que tu fou là toi ? » Ma game boy sort un bruit de game over. Je jette un oeil sur mon écran ou salamèche rentre sans vie dans sa pokéball. « Fôôôck ! »
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T. Blue Abberline
columbusite
DATE D'INSCRIPTION : 22/07/2014
MESSAGES : 44
POINTS : 56
AVATAR : Robbie Wadge
CREDIT : SWEET DISASTER
ÂGE : Vingt-deux ans d'existence
PSEUDO / PRÉNOM : Memoriam/Gaëlle
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(#) Sujet: Re: game boy color. bluemad Lun 25 Aoû - 17:11
Game Boy Color
Blue & Mad
Je me demandais encore comment j’avais réussi à me paumer dans les couloirs de l’aile scientifique. J’entamais ma troisième année ici et j’arrivais encore à me perdre. En même temps, c’était un vrai labyrinthe ici. Je réussis à éviter un groupe d’intellos passionnés par les maths de justesse avant de tourner à droite dans un énième couloir. Ils ne connaissaient pas les escaliers dans le coin ? J’allais finir par avoir le tournis. Je croisai un prof au même moment qui me regardait bizarrement. J’étais persuadé qu’il se demandait ce que je fichais ici. Moi, l’un des élèves les moins studieux du secteur. Remarque, si je m’étais inscrit à la fac, c’était surtout pour le côté fiestas à gogo plutôt que pour les cours magistraux dispensés par des professeurs plus ou moins passionnés par ce travail. Je descendis les marches lentement avec un soupir à fendre l’âme. Puis, le gros choc. C’est dingue, ça ! Les gens pouvaient pas voir où ils allaient ? Ça y’est, j’étais énervé. Je m’apprêtais à exposer ma façon de penser à l’inopportun qui avait osé me rentrer dedans quand je reconnus cette voix et cette chevelure brune. Un sourire narquois effaça toute trace préalable de colère sur mon visage. On allait s’amuser. « Qu’est-ce qu’il s’est passé de si terrible dans ta journée pour qu’un aussi vilain mot sorte de ma bouche ? » J’avisai la console dans les mains de Mad et je ne mis pas longtemps à comprendre le nœud du problème. Elle était jolie comme fille, dommage que seul les jeux vidéo semblaient la captiver au plus haut point. C’était du gâchis. Je mis mon bras sur ses épaules avec un faux air compatissant sur le visage. « Tu n’as pas perdu ton combat à cause de moi, au moins ? Je suis désolé, tu sais. J’étais bien trop pris par mes propres pensées pour faire attention à la partie cruciale que tu jouais sous mes yeux. Tu me pardonnes au moins ? » Elle et moi, c’était une longue histoire. Dès notre première rencontre, on s’était pris la tête. Provocations, insultes… Un vrai champ de bataille. Mad avait su m’impressionner mais, il était hors de question que je l’avoue. J’avais ma fierté quand même. « N’empêche, je te le dis et le redis… tu devrais arrêter de rester scotché à tes trucs là. T’es plutôt jolie. Tu gâches tout ton potentiel avec tes salamèches et compagnie. D’ailleurs… Tu n’as rien de prévu, ce soir, j’espère. Je t’embarque avec moi. » Ce n’était pas une proposition, plus un ordre au final. J’avais bien l’intention de continuer à lui montrer le monde de la nuit dans ses moindres détails. Qu’elle y goûte, qu’elle en tombe amoureuse, qu’elle en devienne dépendante. C’était jouissif de la voir ainsi s’abandonner pendant les fameuses soirées où je lui fais l’honneur de l’inviter.
Je me demandais encore comment j’avais réussi à me paumer dans les couloirs de l’aile scientifique. J’entamais ma troisième année ici et j’arrivais encore à me perdre. En même temps, c’était un vrai labyrinthe ici. Je réussis à éviter un groupe d’intellos passionnés par les maths de justesse avant de tourner à droite dans un énième couloir. Ils ne connaissaient pas les escaliers dans le coin ? J’allais finir par avoir le tournis. Je croisai un prof au même moment qui me regardait bizarrement. J’étais persuadé qu’il se demandait ce que je fichais ici. Moi, l’un des élèves les moins studieux du secteur. Remarque, si je m’étais inscrit à la fac, c’était surtout pour le côté fiestas à gogo plutôt que pour les cours magistraux dispensés par des professeurs plus ou moins passionnés par ce travail. Je descendis les marches lentement avec un soupir à fendre l’âme. Puis, le gros choc. C’est dingue, ça ! Les gens pouvaient pas voir où ils allaient ? Ça y’est, j’étais énervé. Je m’apprêtais à exposer ma façon de penser à l’inopportun qui avait osé me rentrer dedans quand je reconnus cette voix et cette chevelure brune. Un sourire narquois effaça toute trace préalable de colère sur mon visage. On allait s’amuser. « Qu’est-ce qu’il s’est passé de si terrible dans ta journée pour qu’un aussi vilain mot sorte de ma bouche ? » J’avisai la console dans les mains de Mad et je ne mis pas longtemps à comprendre le nœud du problème. Elle était jolie comme fille, dommage que seul les jeux vidéo semblaient la captiver au plus haut point. C’était du gâchis. Je mis mon bras sur ses épaules avec un faux air compatissant sur le visage. « Tu n’as pas perdu ton combat à cause de moi, au moins ? Je suis désolé, tu sais. J’étais bien trop pris par mes propres pensées pour faire attention à la partie cruciale que tu jouais sous mes yeux. Tu me pardonnes au moins ? » Elle et moi, c’était une longue histoire. Dès notre première rencontre, on s’était pris la tête. Provocations, insultes… Un vrai champ de bataille. Mad avait su m’impressionner mais, il était hors de question que je l’avoue. J’avais ma fierté quand même. « N’empêche, je te le dis et le redis… tu devrais arrêter de rester scotché à tes trucs là. T’es plutôt jolie. Tu gâches tout ton potentiel avec tes salamèches et compagnie. D’ailleurs… Tu n’as rien de prévu, ce soir, j’espère. Je t’embarque avec moi. » Ce n’était pas une proposition, plus un ordre au final. J’avais bien l’intention de continuer à lui montrer le monde de la nuit dans ses moindres détails. Qu’elle y goûte, qu’elle en tombe amoureuse, qu’elle en devienne dépendante. C’était jouissif de la voir ainsi s’abandonner pendant les fameuses soirées où je lui fais l’honneur de l’inviter.