chapter one ○ turning tables
Caleb Wolfgang Wheeler est née dans une famille où l'ambition compte plus que tout. À peine était-il né que son père posait déjà de grandes ambitions sur lui.
Tu seras un grand sportif, répétait-il sans cesse à son fils. À l'époque, Caleb était trop émerveillé par son père pour dire le contraire. Caleb serait un sportif de haut niveau et au baseball, pas ailleurs. C'est dans cette ambiance sportive que Caleb a passé son enfance. Plus il grandissait et plus son père l'entraînait. Lui aussi avait été un grand sportif. Il avait joué dans une équipe nationale et avait remporté quelques trophées. Il voulait la même chose pour son fils. Et il faisait tout pour qu'il devienne meilleur chaque jour. Cela laissait peu de places pour les idées de Caleb. Le jeune Wheeler, contrairement à ce que son père imaginait, a toujours été passionné par les sciences. Allez savoir pourquoi. Sans doute parce que sa mère, elle-même médecin, lui avait transmis son savoir. Il excellait dans cette branche et également en mathématiques. Un parfait petit physicien, répétait sans cesse son professeur. Pendant que son père rêvait de voir son fils devenir champion du monde de baseball, lui rêvait de sciences et plus particulièrement de la neurosciences, la sciences du cerveau. Wolfgang se souvient très précisément d'une conversation qu'il avait eu un soir avec son père. À peine âgé de quatorze ans, naïf, Caleb avait imaginé que son père tiendrait compte des idées de son fils, pour une fois. Mais c'était perdu d'avance.
« J'ai un concours de sciences demain, ça te dirait de venir me voir, papa ? » A-t-il demandé, les yeux avec une lueur d'espoir.
« De quoi est-ce que tu parles Caleb ? Demain c'est entraînement tu as intérêt à revenir tôt après l'école. Les sciences... C'est pas un métier pour toi ça, tu es un sportif, un vrai fils ! Tu devrais te concentrer là-dessus si tu veux avoir de l'avenir dans le sport. » Sauf qu'il n'avait rien compris du tout. Lui, ce qu'il voulait c'était un avenir dans les sciences. Ce soir-là, le jeune Wheeler est monté dans sa chambre et a jeté tout ce qu'il y avait sur son bureau : à commencer par son projet de sciences pour le concours du lendemain. Si Caleb ne pouvait pas avoir d'avenir en neurosciences, son père n'en aurait pas non plus au baseball avec lui.
chapter two ○ loser like me
« Donne-moi ça tout de suite ou je t'en colle une. » Les yeux rouges, rouges de colère et rouges de manque, Caleb était prêt à frappé le garçon devant lui. Un dealer qui lui devait beaucoup de cocaïne et qui n'était pas prêt à lui donner. Caleb leva le point, prêt à frapper.
« Déconne pas mec, tu l'auras mais demain... J'te jure, demain 21h, ici. » Caleb plongea sa main dans la poche de son dealer et trouva quelques grammes qu'il s'empressa de prendre. Il poussa le jeune homme avec une force telle qu'il se cogna contre un mur à cause de l'impact. Comme quoi, ça sert de suivre les entraînements de papa. Même si Caleb déteste ça il continue à faire du sport pour son père. Mais à côté, il vit une vie de débauche. A seize ans à peine il se drogue et boit tous les soirs. Enchaînant fille sur fille. Ce n'est pas lui, il ne se reconnaît pas et pourtant... Pourtant il ne peut s'en empêcher.
« C'est mes intérêts. Tu me dois gros, t'as intérêt à être là demain. Je sais où t'habites, j'hésiterais pas à me pointer si t'es pas là à 21h précise. » Et il fit demi-tour, s'en allant vers son endroit préféré. L'endroit où il peut se poser sans personne et décompresser avec un peu de whisky et un rail de cocaïne.
Ce soir-là pourtant, il n'a pas pu décompresser comme il l'aurait voulu. Il n'était pas seule, contrairement à d'habitude. Personne ne vient jamais dans ce squatte abandonné. Personne à part lui. Mais ce soir, on dirait bien que quelqu'un d'autre avait trouvé sa planque. Il soupira en arrivant, furieux que quelqu'un immisce dans son lieu secret.
« Qu'est-ce que tu fous là ? T'es pas chez toi ici. » Dit-il en s'avançant vers la personne qui squattait son endroit. Un homme ? Sans doute vu le pull à capuche noir qu'il porte. Mais ce n'était pas du tout ça. Non, Caleb se trompait totalement. C'était une femme. Une jeune femme plutôt. Blonde et plutôt jolie mais vraiment mal fringuée. Un peu comme lui. Caleb a de l'argent ou plutôt ses parents en ont et il pourrait sans doute s'acheter toutes les fringues qu'il désire mais lui préfère garder son pull à capuche vert. Sa marque de fabrique. Elle se retourne et l'observe à son tour.
« Descends de tes grands chevaux grand, j'étais là avant. Cela fait une semaine que je t'observe me voler ma planque. » Le jeune Wheeler reste de marbre, furieux. Observé depuis une semaine ? Il déteste ça. Il pensait que c'était son endroit, son repère et cette fille vient lui voler en quelques secondes. Et puis il se laisse aller ici, alors imaginer que cette fille ait vu sa vraie facette le rend dingue.
« Mais je t'en veux pas, j'aime bien ce que tu as fait à cet endroit, c'est pas trop mal. » En effet, Caleb a fait quelques améliorations. Il a rendu cet endroit unique et cet endroit le représente à présent. Il y a fait quelques expériences scientifiques aussi puisqu'il n'a pas le droit d'en faire chez lui. Il a aménagé quelques lumières et quelques lasers qui donne à la planque une atmosphère de bien-être. Il la déteste pour l'avoir observé et pourtant, il est flatté qu'elle aime ce qu'il a fait de l'endroit. C'est la première fois qu'on lui fait un compliment sur son talent scientifique et non pas son talent sportif. Il soupire et demande :
« Ok mais ça reste entre nous. Je me sentais bien ici, maintenant que t'es là bah... t'es là. Mais je veux personne d'autres ici, compris ? Tu t'appelles comment sinon ? » Demande-t-il en ne pouvait détacher son regard de celui de la jeune blonde. La jeune femme se pose sur un fauteuil posé là et fait signe à Caleb de la rejoindre. Cette planque se trouve sur le haut d'une colline, lorsqu'on se pose sur ce canapé on a une vue de folie, Caleb l'a déjà remarqué aussi. Il s'installe à côté d'elle, gardant ses distances, méfiant.
« Tu peux m'appeler Winter, cela fera l'affaire. J'aime l'hiver et tu n'as pas besoin de connaître mon prénom. Et toi ? » Il la regarde, intrigué. Dés lors, Caleb comprit qu'il allait vite tomber fou amoureux.
chapter three ○ you're gonna miss me when i'm gone
Cela n'a duré que quelques semaines, trois mois tout au plus. Winter et Caleb sont très vite devenus proches. Elle lui a redonné goût à la science et à l'espoir que peut-être un jour il ferait les études qu'il aime. Lui, l'a aidé en sciences et en mathématiques pour qu'elle puisse réussir son année. Et elle l'a réussi brillamment, lui aussi d'ailleurs. Seulement quelques jours après la fin de l'année scolaire, Winter apprit par ses parents qu'ils déménageaient. Le père de la jeune femme était muté ailleurs qu'au Chicago. Ils ne se reverraient sans doute jamais. Le jeune Wheeler était anéantit à l'idée de perdre sa Winter. Sa douce nuit d'hiver comme il disait si souvent. Mais la jeune femme lui fit promettre de ne pas baisser les bras. Elle était persuadée qu'il serait un bon scientifique. Et c'est comme ça qu'ils se sont quittés sans plus jamais se revoir.
De son côté, Caleb a continué son petit bout de chemin en ne perdant jamais son objectif de vue. Il serait scientifique malgré ce que son père en pense. Heureusement pour lui, Caleb a eut l'appui de sa mère, médecin elle aussi. Elle l'a toujours soutenu et l'a aidé à s'inscrire à l'Ohio State University, l'université qu'il convoite depuis si longtemps. Les démarches ont fonctionné car il a été prit à l'université tout de suite. Caleb était doué en sciences, il le savait au plus profond de lui. Il n'a rien lâché et a gagné son combat contre son père. Depuis ce jour, Caleb a arrêté la cocaïne et la boisson. A l'occasion il s'accorde un petit plaisir mais rien de bien grave. Caleb fait des études de sciences et à présent fait une spécialisation en neurosciences comme il l'a toujours voulu.
À côté de ça, il continue le baseball mais plus comme passion que comme métier pour le plus grand plaisir de son père qui suit ses exploits par internet. C'est sans doute le plus grand fan du jeune Wheeler. Les femmes ? Caleb n'a jamais ou oublier Winter mais il fait son petit bout de chemin et comme tous les étudiants, ils profitent de sa vie, des jolies filles et de ses années d'université.