S'il y a bien une chose qu'Arizona ne pourrait pas faire, c'est rejoindre une fraternité ou sororité qui ne lui correspond pas. Les omega pi kappa sont fait pour elle. La jeune femme a eu un début de vie plus que désastreux et cela lui a donné un caractère et un train de vie d'enfer. La brune est une bombe a retardement qui préfère la débauche aux règles. Si jamais elle n'était pas prise, la demoiselle préférerait rester libre sans appartenir à une fraternité. Elle veut que cette dernière lui ressemble quitte à préférer s'en passer.

J'étais assise sous la table à manger, le toit qu'elle faisait au-dessus de ma tête me donnait l'impression d'être protégée. En face de moi, se trouvait le corps sans vie d'un homme, un junkie d'à peine trente ans. Sa vie avait été une véritable misère durant ses dernières années. Il était dans la drogue et n'arrivait plus à s'en sortir. En fait, j'crois qu'il n'a jamais essayé. Même éteins, son visage était empreint de mélancolie. Il était froid et ne semblait pas se reposer, pourtant, il était bien mort. J'le savais parce que j'avais déjà passé plusieurs heures à le secouer en pleurant pour essayer de le réveiller. J'aurais très bien pu sortir de l'appartement et chercher de l'aide (j'm'en sentais capable), mais rien à faire, je voulais pas le laisser seul. Je sentais une brûlure persister à mon estomac, j'avais faim. Ma bouche était sèche, j'avais l'impression de ne plus avoir d'eau dans mon corps. Je luttais pour ne pas fermer les yeux. Ce fut à la fois une grande libération et une grande peur quand plusieurs personnes entrèrent dans l'appartement. Des gens en uniforme pour la plupart. Et une femme qui s'était rapprochée de moi. Un tas d'émotion traversèrent son visage, mais, j'étais trop petite pour en comprendre la signification. C'est à ce moment-là que l'on m’éloigna de cet homme inerte qui n'était qu'autre que mon père.
C'est aussi à ce moment que je décidais de ne plus prononcer un mot. La femme qui s'était occupée de moi était restée et m'avais ramené chez elle auprès de son mari. Ils m'avaient adopté. Moi, une petite fille de cinq ans qui vivait jusqu'ici à Londres avec mon père junkie. Je pense qu'à un moment donné, ils regrettèrent de l'avoir fait. Je ne supportais aucun contact, je ne parlais pas, ils me parlaient comme si j'avais été une enfant stupide, mais je ne pouvais pas leur en vouloir. Mais, ils s'accrochèrent à ma plus grande surprise et je ne pouvais que les remercier pour cela à l'heure actuelle. Un an plus tard, ils adoptèrent un autre enfant. Bébé cette fois-ci. Et pour la première fois, c'est ma curiosité qui me fit parler. Qui était-il ? Comment s’appelait-il ? Allait-il rester ? L'idée d'avoir un petit frère m'avait fait chaud au coeur. Et suite à cela, mon comportement changea, je me montrais plus compréhensive avec mes parents adoptifs. J'écoutais beaucoup de musique et je lisais énormément. J'essayais de comprendre ce que je ressentais, car ce n'était pas facile de ne pas perdre la tête avec tous ces sentiments. Alors j'essayais de les faire ressortir pour les comprendre. Malgré mes bons résultats, ma scolarité ne se fit pas sans encombre. Etant donnée que je ne parlais pas beaucoup, rares étaient les amis que je me faisais. J'attirais plus facilement les bourreaux sans coeur. Et une fois de plus, je préférais serrer les dents plutôt que d'en parler aux autres. Et toutes ses petites choses qui se passaient me forgeaient un caractère toujours plus fort. Je devenais fougueuse et incontrôlable en grandissant. J'étais une tornade. Une véritable bombe à retardement.
Régulièrement, je faisais le voyage entre Londres et Colombus. Je me sentais proche de mes racines quoique je n'y aie pas vraiment vécu, en Angleterre, et que tous mes mauvais souvenirs y étaient toujours. Mais il était important pour moi que mes peurs ne prennent pas le dessus. Je m'étais fait de nombreux amis, que je revoyais régulièrement. Je n'avais pas froid aux yeux. Je sortais régulièrement. Je buvais et je consommais de la drogue autant que mon corps le voulait. Je me refusais de croire que les hommes me prenaient pour une fille facile et que mon corps leur appartenait. Je fus soudain ramené à la réalité quand je décrochais mon entrée à l'université. J'essayais tant bien que mal de me conduire à carreau. Mais, je m'y prenais très mal. J'étais désorientée, je ne savais plus par où commencer. Encore aujourd'hui, j'avais beaucoup de mal à oublier mon passer. À oublier mes démons qui s'accrochaient à moi autant que ma débauche. J'étais un véritable bout de femme en dérive.

Haaaanw son histoire est triste. mais Arizona me fait beaucoup penser à Jules (mon dc) qui est, elle aussi, chez les les omegas donc il faudra qu'on se trouve un lien. bref, tout est bon pour moi.

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