Minuit passé. Shannel était seule dans la rue. Toujours armée de ses deux objets fétiches, une bombe à poivre ainsi qu'un couteau bien tranchant. Bien sûr ils étaient cachés à l'abri des regards. C'est l'âme solitaire que Mademoiselle Bailey se dirige vers la boîte de nuit afin de se défouler par la danse et non par le sport. La jeune femme voulait juste bouger sans qu'on la colle au rythme de la musique. Arrivée en boite de nuit, la femme de vingt-trois ans se pose sur un canapé et attend qu'un serveur la serve avant de passer la commande. La musique était à fond, mais cela l'empêcher pas de l'apprécier. Soudain trois mecs s'installèrent à ses côtés dans le seul but de la draguer et de ne pas lâcher. Une nouvelle fois, la sportive se lève pour aller sur la piste de danser, afin de les semer mais cela ne servit strictement à rien puisqu'ils mirent deux secondes pour la retrouver. Les trois hommes commencèrent à l'entourer pour éviter que l'étudiante s'échappe une nouvelle fois. « Allez ma jolie, laisse-toi faire, on est là pour s'amuser. » L'un d'entre eux la colle contre lui. Se mordillant la lèvre, Shan se retourne afin de commencer à lui mettre un coup de point dans l'espoir qu'ils s’arrêteront. En vain. Fallait toujours qu'elle attire l'attention malgré elle. Un petit troupeau commençait à se former autour d'eux. C'est alors deux hommes bien éméchés prit chacun de ses bras. Pendant ce temps, la brunette essaie de se débattre avec les pieds.

Traîner de bar en bar n'était pas mon quotidien, ni ce que je préférais, mais après avoir revu mon ex, cette soirée s'annonçait arrosée quoiqu'il arrive. Charlie avait toujours le don de me mettre hors de moi, alors qu'en fin de compte notre relation n'avait duré qu'à peine quelques mois. Le premier amour, ça reste à jamais gravé dans votre coeur que voulez-vous. Mais avec le temps tout s'efface, les souvenirs y compris et un jour, ces derniers devenus poussière sont balayés par une tornade. La tornade en question avait enfin pointé le bout de son nez après tant d'années. Cette tornade se prénommait Shannel. Notre rencontre avait été spéciale, et depuis ce jour où nos pupilles s'étaient croisées, nous étions devenus inséparables, jurant évidemment le contraire. Ce qui nous liait était pour le moment indescriptible mais nous étions connectés. Me dirigeant vers le dernier club que je n'avais pas encore fait, je fus surpris d'un attroupement au centre de la piste de danse. La musique faisait toujours trembler les murs, les lumières s'excitaient toujours autant et la foule se concentrer. Par chance, étant assez grand, je pu rapidement discerner ce qu'il passait. Deux hommes tenaient une jeune femme tandis qu'un type avait le nez en sang. Contournant l'émeute et passant devant le mec amoché, je découvris le visage apeuré de Shannel, les cheveux en bataille. Les deux hommes qui la maitrisaient porter des regards salaces sur son décolleté et ses fesses. Comment ça pouvait encore exister ? Je ne pouvais pas fermer les yeux, surtout s'il s'agissait d'elle. Ouvrant la foule tel Moise et la mer, je n'avais pas parlé, seulement agi. Un uppercut au type de gauche et un coup de boule dans celui de droite. Shannel libérée, j'attrapais aussitôt ses épaules " Qu'est-ce qu'ils t'ont fait, ils t'ont touché ? Tu vas bien ? Je... " ma colère grandissait, les hommes reprenaient leurs esprits. Soit on fuyait pour éviter la police soit on les affronter et on finirait probablement sous les verrous pour la nuit. " Shan' qu'est-ce qu'on fait ? Ils vont vouloir se venger... " lui demandais-je prêt à riposter si elle me le demandait.  

Maintenant que les hommes tenaient ses bras, Shannel n'avait plus la possibilité de se défendre. Néanmoins, elle essaie de bouger avec ses jambes. Son regard la trahissait oui, elle était bien et belle apeurée. Soudain, la foule s'écartait pour laisser un homme. Son visage, elle l'aurait reconnu entre mille. Son air si sérieux, fier et froid. C'était Ethan. Qu-est qu'il faisait ici ? A croire qu'ils ont les mêmes idées aux mêmes moments. D'ailleurs les attaques de Monsieur Harper ne se fit pas attendre. Au contraire presque aussitôt il vient attaquer les deux hommes qui la tenait, la libérant tout de suite, venant à côté de son professeur. Ravalant sa salive, la femme de vingt-trois ans était encore quelque peu sonné. Le contact des mains sur ses épaules la fit frémir un peu plus. Cela lui faisait le même effet lorsque les doigts de l'homme de vingt-quatre ans parcourait même un très court instant sa peau.  Etant bien trop fière pour se l'avouer.  Secouant la tête de gauche à droite, elle répond d'une voix tremblante mais légèrement forte pour qu'il entente. « Je ... Je ne sais pas, on leur donne une petite leçon et on part pour éviter d'aller en garde en vue.  »  La brunette s'approche de celui qui lui a lancé un sale regard sur ses fesses et sa poitrine, donne un coup de pieds dans les parties intimes. Ouille ça devait bien faire mal. Quant aux deux autres, elle leur donne une très grosse gifle et fait signe à Ethan de partir d'ici au plus vite. Marchant d'un pas rapide, l'étudiante en journalisme & sport se dirigeait vers la sortie en lançant des regards en direction de Monsieur Harper afin de s'assurer qu'il était toujours derrière elle. Une fois dehors, ils commencèrent à courir trois rues plus loin pour échapper aux trois emmerdeurs. Ouf ils avaient réussis à les semer. S'arrêtant de courir elle mit ses mains sur ses genoux et sa tête en avant pour reprendre sa respiration entre deux souffles, elle dit. « merci. »  

Je l'avais sorti du pétrin, mais ayant le sang chaud, j'avais aussi envie de laver son honneur. Sauf qu'elle pris les devants, la voir combattre telle une tigresse me faisait un effet dingue. La violence chez une femme c'est si excitant. Sa longue chevelure virevoltait dans tous les sens et quand elle en eût terminé avec les trois mauviettes, elle me fit signe de partir. Nous nous sommes mélangés dans la foule le plus rapidement possible, je suivais tant bien que mal la demoiselle, n'hésitant pas à envoyer valser des bimbos sur des échasses de tous les côtés. Mes yeux étaient toujours rivés sur la silhouette parfaite de Shannel qui elle aussi jeté un oeil sur moi de temps à autre. Enfin dehors, nous pûmes enfin nous retrouvés et courir côte à côte jusqu'à une ruelle peu éclairée où ces crétins ne nous retrouveraient pas. Par contre s'ils décidaient d'appeler la police nous serions dans de sales draps. Enfin stoppés, Shannel était pliée en deux, récupérant son souffle. Je tenais mes hanches de mes deux mains, récupérant à mon tour. Puis j'entendis un petit merci au milieu de ses soupirs. Je fis mine de rien n'entendre, pour moi c'était tout à fait normal, mais elle ne devait pas percevoir l'attachement que je lui donnais non plus. Sinon j'étais cuit, elle prendrait le dessus. " Comment t'as fait pour te retrouver entre ces trois ? T'es pas douée Shan' et je crois qu'on va se mettre au self-defense " je demeurais impénétrable, la voix grave, professionnel avant d'être amical. " Enfin bref, on devrait bouger si les flics patrouillent, une idée ? " la questionnais-je maladroitement. Je venais de faire une terrible gaffe, si je ne ressentais rien pour elle, je me serais contenté de la ramener chez elle, mais là, je lui avais carrément proposé de poursuivre la soirée en ma compagnie. À peine avais-je prononcé ses mots que j'avais repris la parole pour me rattraper " Ou du moins je te raccompagne jusqu'à chez toi c'est comme tu veux, tu crèches où d'ailleurs ? "  

Rien que l'avoir sortie du pétrin Shannel lui devait devait une fière chandelle. Les trois hommes n'avaient pas eu de chance d'être tombés sur Mademoiselle Bailey, car elle savait se défendre du moins quand il y a une seule personne, mais trois mecs contre une fille, c'était perdu d'avance. Heureusement qu'Ethan était arrivé au bon moment. Sinon le pire serait peut-être arrivé. A sa question, la brunette lance un regard mauvais en demandant. « C'est qui parle le professeur ou la personne ? C'est les ennuis qui me trouvent. »  En entendant la question de son professeur, elle se mit à foncer les sourcilles. C'était clairement inapproprié de sa part, même Shan l'aimait en secret. Elle était bien trop fière pour lui avouer, préférant lui tourner autour & faire comme si rien n'était en étant aussi détachée que lui. « Je vais rentrer dans ma chambre qui se trouve à l'université chez les l'Alpha. J'ai plus besoin de toi. » La femme de vingt-trois ans mit ses mains dans ses poches de son manteau et s'avance vers lui afin de lui foncer volontairement vers sa direction en donnant un coup d'épaule et commence à marcher dans la direction opposée de celle de Monsieur Harper en décidant de ne plus parler.   

J'avais sûrement loupé quelque chose, je l'avais sauvé d'une espèce de viol collectif et elle me rentrait dedans comme une cammioneuse. J'avais entrouvert la bouche, choqué par son agressivité. J'appris par la suite grâce à mes questions aiguisées que Shannel vivait dans la même baraque que moi. Nous appartenions à la même confrérie et nous nous étions encore jamais croisés. Maintenant que je savais ça, j'étais encore plus amusé de la situation. La jeune femme heurta mon épaule pour rentrer chez elle mais aussi chez moi et pressa le pas. Encore étourdi, je me mis tout de même à sa poursuite pour la rattraper. " Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir ! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ! " hurlais-je avant de revenir à ses côtés. Je savais que j'allais commencer à l'agacer, mais pas de chance pour elle, nous vivions sous le même toit. " L'aurore grelottante en robe rose et verte, s'avançait lentement sur la rue déserte " j'avais bu certes, mais j'avais aussi appris des millions de poèmes par coeur. " Malheureusement pour toi Bailey, j'habite à tes côtés, tu vas donc devoir me supporter durant tout le trajet ! "
  

PARDON:

Alors que Shannel était en train de repartir, main dans les poches, en direction de l'université et plus particulièrement vers l'établissement des rouges, celui des sportifs. Quand soudain il hurle une phrase sortie tout droit d'un livre ou film à l'eau de rose. Levant les yeux au ciel tout en soupirant, elle s'arrête de marcher. Cette phrase était jolie, c'est vrai mais cela ne lui ressembler tellement pas. Le voyant à ses côtés, elle chute dans une canette qui était sur son chemin. Suspicieuse, la brunette tout sa tête en direction de Ethan afin de lui demander. « Tu es sûr que ça va ? Tu as l'air de pas être dans ton état normal. » Reprenant son chemin, Mademoiselle Bailey recommence à marcher d'un pas assez pressé pour le semer. En plus comme cela ne suffisait pas Harper, son professeur de arts martiaux habitait dans le même bâtiment.   

Spoiler:

Bien sûr que j'allais bien, peut être un peu trop après ce que je venais d'apprendre. Elle habitait dans mon bâtiment, maintenant que nous le savions, soit nous essaierons encore plus de nous éviter, soit de nous chercher. Pour moi la réponse était la seconde. Mais pour elle, cela semblait être la première. Je commençais de plus en plus à prendre ses prises de distances avec amertume. Je devais vraiment la gonfler pour qu'elle court presque jusqu'à la maison des Alpha. " Je vais bien, c'pas moi qui me suis dandiné pour attirer des obsédés " lui répondis-je en la narguant. Est-ce que l'on pouvait soupçonner une pointe de jalousie et de colère dans cette phrase, j'espérais que non, mais plus on se côtoyer à la salle de sport, plus je m'attachais à elle, et savoir que d'autres types avaient des vues sur elle... c'était terrible. Terrible parce que j'étais au même stade qu'eux. " C'est vraiment bizarre qu'on ne soit jamais croisé chez les Alpha, en tout cas tu sauras où me trouver si tu as un soucis, vu que les ennuis viennent à toi, je suis à la chambre 1, facile à retenir " la ruelle finissait enfin, nous avions débouché sur une artère de la ville beaucoup plus large et éclairée. Il n'y avait pas un bruit, c'était limite effrayant. Notre confrérie se trouvait derrière un parc, un parc verrouillé à cette heure-ci. Si nous voulions rentrer le plus vite possible nous pouvions escalader le portail ou alors nous devrions tout contourner. " Hum, tu veux qu'on traverse le parc ou qu'on fasse le tour ? Enfin si ma compagnie ne te saoule pas, au pire je te laisse ici et je continue ma vie " disais-je tel un ultimatum.    [/size]

Ce n'est pas que Ethan le soûlait. C'était elle le problème. Etant du genre à être timide avec les garçons surtout quand elle est pas sûr que c'est réciproque. Avec des années, Shannel s'est forgée une carapace en devenant froide & solitaire. Etre abandonnée est sa plus grande peur. D'une part la jeune femme de vingt-trois ans était bien avec Monsieur Harper et voulait rester avec lui, mais lorsqu'il la nargue, elle serre ses poings pour éviter de lui en coller une et lance un regard noir.  « Je me suis pas dandinée, c'est eux qui sont venus me chercher.  » Dit-elle en criant un peu trop fort, ayant cru qu'elle l'avait dit tout doucement.  Ethan était t-il jaloux ? L'étudiante en journalisme et en sport répond. « Pourquoi tu es jaloux ? Et qu-est ce que ça peux te faire ? » Sa respiration était plus forte sous le coup de la colère. Mademoiselle Bailey ne répond rien concernant les chambres, juste un hochement de tête vers le bas et le haut pour dire oui d'accord si j'ai des soucis je viendrais te voir. En entendant l’ultimatum, la brunette ne savait pas quoi répondre pesant le pour du contre. Il y a avait son côté paranoïaque qui prenait le dessus, ayant la trouille de se faire kidnapper, et voulant passer plus de temps avec le professeur d'arts martiaux. Ce qu'elle voulait surtout pas c'est qu'il sorte de sa vie. D'une main tremblante, doucement elle tire sur sa chemise pour lui faire comprendre la deuxième option. Celle faire le tour tous les deux.   

Ce que je redoutais le plus arriva. J'avais non seulement provoquée Shannel qui s'était mise à s'énerver et en plus elle avait vu juste. J'étais jaloux. Mais c'est ce qu'elle croyait, je pouvais toujours façonner la réalité à ma manière. Pas vrai ? C'est ce que j'avais essayé de faire immédiatement en tout cas. " Je ne supporte pas qu'on s'en prenne aux filles de cette façon, je t'imaginais à la place d'une de mes soeurs, je n'aurais pas pu supporter ça " une fois m'être justifié, j'avais posé l'ultimatum à Shannel. M'attendant déjà à rester seul comme un con sur ce trottoir désert. Mais au contraire, la blondinette m'attira vers elle pour contourner le parc. J'avais haussé un sourcil, abasourdi par un tel geste de sa part. Même si ce dernier était ponctué d'une touche d'agressivité il signifiait beaucoup pour moi. Elle voulait continuer l'aventure avec moi ce soir. Reprenant la marche sans un bruit à ses côtés, je n'avais pas pu retenir ma langue bien longtemps. " Tu es d'ici ? " demandais-je à voix basse, écrasé par la timidité. " Tu as des frères et soeurs ? parce que mine de rien sans le vouloir je t'ai appris un truc sur moi. Alors à toi ! À moins que tu préfères le silence, ça ne m'étonnerait pas, espèce de boule de nerfs ! " ajoutais-je en rangeant mes mains dans les poches de mon jean et en pouffant de rire.  

Heureusement que Shannel ne lui avait pas mise une gifle sinon la situation allait encore plus s'envenimer et l'ambiance plus que lourde. Suite à sa question, elle fut surprise de sa réponse qu'il l'a considère comme sa petite soeur. A moins que cela soit qu'une excuse pour masquer ses véritables sentiments. Leur relation était tout de même bizarre entre eux, comme si ils étaient attirés comme un amant. Néanmoins la brunette ne cherche pas à approfondir la réponse d'Ethan. Dans sa petite tête, elle était heureuse qu'il la considère ainsi même si plus aurait été le top. C'était assez étrange qu'il la veuille la protéger ainsi. Après avoir lâché le haut de Monsieur Harper, elle commence à marcher à ses côtés afin de faire le tour du parc pour rejoindre la résidence des Alphas. A la question de l'homme de vingt-quatre ans, demandant si Shan venait de l'Ohio, elle fit de non de la tête et dit d'une petite voix. « New ... New-York » Dû à la légère brise de vent, l'étudiante de quatrième année passe une de ses mains dans cheveux où une de ses mèches est allait se plaquer contre ses yeux. Concernant le nombre de frères & soeurs bouge la tête de façon à donner une réponse négative. D'ailleurs, elle n'en savait rien sachant pas si son père a eu des aventures. D'ailleurs cela ne l'étonnerai pas qu'un(e) demi(e) frères / ou soeurs débarque(nt) dans cette université. « Tu ... as combien de soeurs ?? » Là Shannel faisait un grand effort pour ne pas rester dans ce silence qui fait tout de même partie du caractère de Miss Bailey.

Shannel avait l'air de greloter en même temps nous n'étions pas dans un état du sud. Même pendant l'été, la nuit n'était pas aride et les températures fraîches. J'aurais dû le deviner, une jeune femme aussi distinguée et timide qu'elle ne pouvait pas venir des environs, quant à moi, je n'avais pas perdu mon accent texan et mon côté brut de décoffrage. " New York, j'aurais dû m'en douter, t'es pas comme les autres " lui avouais-je avant d'être pris au dépourvu et questionné. Ça me faisait plaisir qu'elle s'intéresse à moi, enfin. Même si c'était peut être pour camoufler le silence devenant gênant ou bien pour montrer qu'elle était aussi curieuse que moi. " Ma vie est plutôt compliquée, j'ai trois soeurs, dont une vraie, une teigne, les deux autres sont mes cousines que mes parents ont adopté " lui expliquais-je en retirant ma veste de cuir pour la poser sur ses épaules. Je m'étais ensuite refermé, n'écoutant plus que nos pas sur le bitume allant à la même allure, nous avions enfin contourné le premier angle de rue. " Ta famille doit te manquer non ? " New York n'était pas si loin mais ça faisait une trotte. Si je devais casser la gueule de mecs tous les soirs pour la fréquenter, je le ferais volontiers. J'apprenais enfin un peu plus qui était Shannel Bailey. Elle devenait de moins en moins mon élève d'arts martiaux fougueuse, elle devenait vivante, attachante. L'attirance que j'éprouvais pour elle s'accentuait au cours de cette sortie catastrophique.  

Il est vrai que la température de New-York était différente de l'Ohio. Maudite chute des températures. Lorsque Ethan dit d'où venait, elle sourit très discrètement, car il n'avait pas l'accent parfait d'un américain ou autre. Pas comme les autres c'est-à-dire ? Cela l'intriguait. Non Mademoiselle Bailey s'intéressait vraiment à lui et ce n'est pas pour combler le silence. Depuis le début de leur rencontre, Shannel c'était quelque peu adoucie, mettant sa petite carapace de côté, même si cette dernière pouvait revenir à la moindre contrariété. « Vous vous sentez plus que frères et sœurs que cousins / Cousines. » La brune très clairs ne pût s'empêcher de l'envier. Depuis son plus jeune âge, Sha a dû à devenir automne suite à l'absence & disparition de sa mère et aux nombreuses absences répétées de son paternel dû au travail de ce dernier qui exerce le métier de pilote. Commençant à trembler, Monsieur Harper lui prête sa veste en cuir qui était bien trop grande, mais ne pût s'empêcher de sentir le parfum de son professeur qui sentait divinement bon. Après avoir passé l'angle de la rue la demoiselle monte sur un banc afin d'être plus ou à moins à la hauteur de son partenaire et répond sur un ton plutôt nostalgique et toute basse. « Pas trop, j'ai toujours été plus ou moins seule dans ma vie. » Des larmes viennent lui piquer les yeux, mais fait tout pour les retenir ayant une bonne excuse toute faite. Arrivée au bout du banc, elle saute de ce dernier. S'arrêtant au passage pour observer la lune qui était belle et toute ronde.

J'avais en effet une chance énorme, je n'étais pas un type égoiste, partager mes parents avec mes cousines s'était fait naturellement, après tout ce qu'elles avaient vécu, c'était la moindre des choses. Je les avais adopté, elles partageaient de mon sang et malheureusement, elles étaient parfois plus proche de moi que ma jeune soeur de sang pur. " C'est tout à fait ça, la famille compte beaucoup pour moi, elles ont tellement souffert, et puis j'étais jeune quand on les a accueilli... " en repensant à ce profond remue-ménage, je remarquais tout de même que cet évènement m'avait changé. Je m'étais construis une belle carapace, j'étais devenu homme avant l'âge, pour le bien de mes soeurs. Je devais les protéger, me montrer fort en toutes circonstances. Après quelques pas de plus, la demoiselle grimpa sur un banc, me dépassant légèrement, j'avais stoppé ma marche pour la contempler en me dominant. Et sous la nuit étoilée, je perçus ses yeux qui brillaient et sa gorge se nouait en énonçant le manque de proche qu'elle avait apparemment eu. Je n'avais pas tenu à entrer dans le sujet, j'étais encore que son prof de sport emmerdant, je ne pouvais me le permettre. Shannel finit par sauter du banc, ses pieds paraissaient fixaient au sol, sa tête était relevée vers le ciel. Faisait-elle exprès d'agrandir le mystère autour d'elle ? D'être aussi fascinante qu'une énigme ? En tout cas elle avait réussi. M'avançant jusqu'à elle, j'avais frôlé son épaule, tentant de voir ce qu'elle voyait au même moment. " Dès que je t'ai vu tu m'as intrigué tu sais. " j'avais marqué une pause succinte, le temps de me gratouiller l'arrière de ma nuque, signe de ma grande nervosité face à cette révélation que je voulais noyer aussitôt. " C'est si beau n'est-ce pas ? Quand j'étais gosse j'avais toujours demandé comme cadeau à Noel un voyage sur la Lune " j'avais secoué ma tête de droite à gauche en riant. " Tu as un rêve toi ? " lui demandais-je en osant enfin regarder le profil parfait de la brunette.  

Malgré ce qu'ils pouvaient penser les deux personnes, ils avaient de nombreux points en commun, comme le fait d'avoir eu des problèmes dans leur famille, d'avoir grandi et devenir des adultes plus tôt que prévu, de s'être forgés une carapace. Néanmoins, Shannel ne répondit pas concernant la famille, cela était un sujet sensible. Heureusement qu'Ethan a été indulgent de pas rentrer dans les détails, sinon elle serait enfuit comme une voleuse. Toujours en train d'observer la lune, jusqu'à ce qu'elle sente une présence derrière elle. D'habitude, Mademoiselle Bailey aurait cogné, mais là c'était différent. La femme de vingt-trois ans savait que c'était Harper. En sentant le frôlement du brun aux airs si mystérieux, elle se mit à tourner la tête en direction de son épaule en ayant presque le souffre coupé. Intrigué ? Carrément il n'allait pas quatre chemins celui-là. « Pourquoi Pour … pourquoi je te fascine ?? » Son regard remonte doucement vers Ethan Pourquoi avait-t-elle dite cette question ??  Peu importe le mal est désormais fait. « Parce que j'ai osé frappé ton confrère ? » Cela faisait depuis un petit moment que Shannel avait osé regarder son interlocuteur n'arrivant plus à défaire son regard avant qu'un très léger rire sort de sa bouche en entendant le cadeau qu'il a demandé à chaque Noël. « Devenir journaliste et toi ?? » Son véritable rêve était de retrouver sa maman qui a mystérieusement disparue le jour où elle devait se rendre en Australie pour faire une conférence pour la recherche du cancer. Mais celui-ci était trop confidentiel pour le révéler à quelqu'un.  Pour ne rien vous cachez, Shannel n'avait pas de rentrer dans sa chambre et ferait tout pour retarder ce moment.

J'étais malin pour obtenir les réponses que je souhaitais mais parfois j'en disais trop. Comme le fait qu'elle m'intriguait ! En quoi m'intriguait-elle ? Parce qu'elle n'était pas comme toute les filles que j'avais l'habitude de croiser d'un couloir à un autre. Parce qu'elle avait une beauté naturelle, une cascade de cheveux qui la rendait romantique à souhait, une énergie digne d'un homme. Un tempérament aussi solide que le mien. Elle était la seule qui rivalisait avec moi, après ma soeur bien évidemment. Mais comment lui répondre pour ne pas paraître un vrai psychopathe... Heureusement qu'elle m'avait sauvé sans le faire exprès avec l'histoire du confrère. J'avais esquissé un sourire en coin. " Ça en fait parti oui " répondis-je en suspens. De quoi rendre dingue n'importe quel être humain je dois l'avouer. Par la suite, et grâce à mes cours de psychologie, j'avais pu apprendre quelle matière elle étudiait. Le journalisme. Après tout ça lui collait à la peau. Elle semblait déterminée, curieuse et puis je la verrais bien derrière une caméra avec un tel physique. " Bonne question, je sais pas, m'ouvrir au monde et aux sentiments probablement. Écraser ma fierté et oser dire ce que je pense tout haut " déclarais-je avant de soupirer et d'abaisser mes épaules, fatigué de ne pas pouvoir accomplir mes rêves, là maintenant. " Tu veux vraiment rentrer ? On peut faire ce que tu veux tu sais, j'ai une faim de loup, tu crois qu'il y a encore un truc d'ouvert pour manger ?   "

Voulait t-il jouer avec ses nerfs avec ses réponses à moitié faites ? Si oui c'était gagné. Pourquoi faire tant de mystères ? Dans ce domaine Shannel était la plus forte, jamais mettre de mots dans ce qui la ronge, la fait souffrir. Lorsqu'Ethan répond que cela en fait partir, la brunette aux reflets blonds, fait oui de la tête sans entrer dans les détails, car il serait aussi mal à l'aise que l'était Mademoiselle Bailey. Néanmoins, elle garde dans sa petite tête que l'étudiante en journalisme & sport la fasciner. C'était un très joli complémentaire. Pour le taquiner elle réplique « Je croyais que tu n'avais pas de sentiments en voyant ton visage si froid & mystérieux. » Il faut reconnaître qu'il était relativement sympa si il on arrivait à casser sa carapace. Continuant de marcher, la femme de vingt-trois ans, ses joues commencèrent à rougir. Baissant le regard Shan dit malgré elle « Non je veux pas rentrer. Je ne sais pas, peut-être aller voir à la cafétéria de l'université dans les cuisines. » Ne savant pas pourquoi, elle le prit par le bras pour le traîner vers les cachettes de la cuisine en passant par une entrée que peu d'élèves connaissaient. Sa peau était toute douce et chaude malgré le tout petit froid, ne voulant lâcher ce précieux contact et cette proximité si proche. Comme si son cerveau en demander encore. Néanmoins, elle le lâche en étant rouge comme une tomate. « Excuse-moi.. » Dit-elle en croissant les bras pour ne plus fasse de gaffes comme celle-ci.

Okay je m'étais pris une claque à laquelle je m'attendais. J'étais froid et congelé je le savais, rien ne passait, mais elle pouvait parler Shannel était aussi bavarde qu'une tombe ! Je n'avais pas bougé ni arqué un sourcil, non, elle n'arrivera pas à m'avoir avec sa petite bouille adorable et ses piques à tout bout de champs. J'avais souri avant de la suivre, apparemment elle connaissait un endroit pour se remplir le ventre. Je me laissais transporter par la jeune femme dans les dédales de la faculté. Cela faisait bien un mois que les cuisines avaient cessé de fonctionner, j'ignorais encore ce que nous allions bien pouvoir nous dégoter. Si Shannel avait les bras recouverts de ma veste, il me restait à moi qu'un tee shirt et les bras nus. La brunette m'avait attrapé par le poignet, un contact si banal en général, mais dans cette situation, c'était presque le paradis. Mais enfin arrivé à l'intérieur du bâtiment plongé dans l'obscurité, elle dénoua sa main et s'excusa. Grâce à une fenêtre et au lampadaire extérieur, je pus voir ses joues teintés de rouge. J'avais mordillé mes lèvres de la voir aussi gênée. " T'excuser de quoi ? D'avoir touché une machine sans sentiments ? T'en fais pas je suis censé ne rien sentir " lâchais-je avec une pointe d'ironie. Puis je m'étais muni de mon téléphone et avais allumé la lampe. " On va manger des trucs avariés ! " chuchotais-je en avançant jusqu'aux cuisines. Enfin à l'intérieur, j'ouvris la porte battante et allumais les grands néons suspendus au dessus de nos tête. La cuisine entièrement en inox brillait. " Nous y voilà femme, tu me fais à manger ? " lui demandais-je en m'hissant sur une des table. Je balançais mes pieds dans le vide en la regardant.  

Shannel ne pouvait pas s'empêcher d'être froide malgré elle. En effet, la femme de vingt-trois ans avait en quelque sorte rendue la monnaie de sa pièce lorsque qu'Ethan l'avait nargué au début de leur rencontre fracassante après être sorties de la boite de nuit. Certes pour l'instant Monsieur Happer arrivait à lui résister pour l'instant. Comment pouvait t-il arriver à ne pas se geler avec un simple tee-shirts. Peu importe, l'étudiante de quatrième année l'amenait vers un endroit secret. Une fois arrivés là-bas, le professeur d'art martiaux pris la bonne initiative d'allumer une lampe à l'aide son portable. Suite aux excuses présentées, Ethan sort une réplique sanglante qui a eu le don de lui faire froid dans le dos. N'ayant aucune réponse toute prête à donner, elle donne un petit coup dans l'épaule de Harper.  « Tu l'as peut-être sentie celle-là » C'est vrai que sa frappe devait ressembler à du pipi de chat. S'avançant toujours vers la cuisine les deux ??? élèves oui c'est ça, arrivèrent dans la cuisine. « Je ne sais pas on verra bien. » Il avait été sérieux en disant femme fait à manger ?? Elle avait envie de le trucider. C'est alors que Bailey enlève sa veste gentiment prêtée par le brun aux yeux sombres et balancer cette dernière en sa direction pour qu'il la rattrape. Puis commence à fouiller les placards pour trouver des ingrédients mais fallut qu'elle se mette sur la pointe des pieds pour atteindre ceux qui étaient en hauteur.

J'avais un peu joué au macho pour voir la réaction de la belle. J'avais pu lire dans son regard une lueur comparable à de la colère mais elle s'était rapidement dissipée. Shannel m'avait jeté le manteau à la figure avant de chercher de quoi nous sustenter. Étant plus petite que moi, je la voyais galérer dans les placards, sur la pointe des pieds. Certes c'était un spectacle plaisant, mais je devais la secourir une seconde fois. Me collant derrière elle, j'attrapais le paquet de farine qu'elle essayait de dérober. Ses fesses frôlaient mon entrejambe et mes lèvres étaient proches de sa joue " Je suppose que c'est ça que tu veux ? " déposant le paquet sur le comptoir et me retirant un mètre en arrière. " J'ai des origines françaises, je ne sais pas quoi concocter mais j'ai une grosse envie de pizza, je vais chercher la pâte préparée ! " j'avais foncé vers le réfrigérateur et pris un plat pour étaler la pâte à l'intérieur. " Shannel tu peux m'emmener des tomates, du fromage, peut être des poivrons si tu trouves et on fout tout ça au four " je m'étais concentré sur le plat plutôt que la belle brune qui s'agitait en cuisine autour de moi. Quand j'avais terminé de disposer les ingrédients et que le tout était au four, je pus enfin me focaliser sur la personne qui m'intéresser le plus dans ce monde désormais. Nous étions assis côte à côte face au four, sans un mot. " Je t'intimide ? " lui demandais-je sans avoir réfléchi à pourquoi j'avais demandé cela. Je voulais juste écraser ce blanc énorme, j'avais dénoué mes bras avant de la pousser sur le côté avec mon épaule.

Pourquoi les placards étaient placés en hauteur. Heureusement ou plutôt malheureusement Ethan vient à son secours en étant un peu trop près d'elle ce qui la rendait quelque peu mal à l'aise. Faisait t-il exprès ? Shannel pouvait sentir son souffle contre sa joue. C'était déstabilisant et très chouette en même temps. Pourquoi s'était t-il approcher si près d'un coup alors que la femme de vingt-trois ans faisait tout être détachée de lui. Ils étaient si proches et loin en même temps. En voyant la farine, la brunette aux yeux marrons / verts fit oui de la tête. Monsieur Harper avait envie de pizza, Mademoiselle Bailey se remet une nouvelle fois à la recherche des poivrons, fromages et tomates. Une fois les ingrédients trouvés, l'étudiante de quatrième année lave les tomates ainsi que les poivrons afin de les découper en morceaux et la mettre sur la pâte déjà préparée. « J'ai beaucoup d'origines. Tu es déjà allé à Paris ? » En entendant sa question, Shan tourne la tête vers Ethan en croisant les bras. « Non. » Tu parles. Chaque fois que Miss Bailey parlait à son professeur d'arts martiaux, elle était pétrifiée et fascinée en même temps. Lorsqu'il la pousse sur la côté avec son épaule, elle recule de quelques petits mètres et se met à se masser l'épaule. Pendant qu'il était de dos, Shannel attrape une dose de farine dans sa main et lui lance sur son tee-shirt. Puisqu'il avait décidé de poser les questions indiscrètes, une en sortie instantanément. « Il y a une fille qui te plait ici à l'université ? » Dit-elle en se dirigeant vers le four afin de voir la pizza gonflait et prendre forme.

Pendant que nous préparions en commun cette fameuse pizza, nous nous découvrions mine de rien même si tout ça demeurait timide. Alors que je lui livrai une part de moi, sur mes origines, la belle brune aux reflets doré me demanda si j'étais déjà aller à Paris. Et c'était le cas. M'avait-elle déjà vu là-bas ? Ça remontait à quelques années maintenant mais ça aurait pu marcher. Méfiant je lui avais tout de même répondu " Oui, j'suis déjà aller à Paris, j'suis français et américain, pourquoi ? " je me sentais soudain épié. Avec mes tendances paranoiaques, tout tourner très vite dans ma tête. Pour moi c'était pratiquement une espionne de la CIA qui me traquait. Je l'avais dévisagé avant de passer à autre chose et lorsque j'eus le dos tourné, Shannel me balança de la farine. La traître ! Je le savais, c'était une traître ! Tout dans mon dos ! Je m'étais retourné furieux, avec mon regard menaçant quand on osait m'atteindre. Heureusement que la belle m'arrêta avec une question étrange sinon j'aurais entamer la guerre de nourriture. Proche d'elle, ma mâchoire s'était décrochée et j'avais grimacé. Pourquoi me demandait-elle ça ? C'était vraiment une espionne. " Pourquoi tu veux savoir ça ? Même si je te disais oui, la fille à peur de moi " répliquais-je en baissant les yeux, les joues bouillantes.

Shannel lui avait posé une simple question, si il avait été en France. A ce qu'elle sache la femme de vingt-trois n'était pas une espionne de la CIA. Pourquoi se sentait si blessé d'un coup ? C'était normal de se connaitre un peu plus. Voyant son ton méfiant, elle lui lance un regard peiné. « Pour savoir.  » La brunette aux reflets dorés était blessée même si elle ne lui montre pas et l'observe avec le même regard que lui lançait Ethan. Cela devait être Mademoiselle Bailey qui devait être méfiante, ne rien dire mais c'est comme si sa bouche et son corps parlaient à sa place. « Pour rien laisse tomber Ethan. » Dit-elle en se dirigeant vers le frigo pour sortir une bouteille de jus d'orange et deux verres du placard. La femme de vingt-trois ans remplis les deux verres et le fait glisser sous le nez de Harper. C'était dur de faire comme si rien n'était alors que Miss Bailey était follement amoureuse de lui, mais elle a peur. Oui que son professeur l'abandonne si ils entament une relation.  

J'avais encore fait une connerie, de toute façon, je n'avais jamais été doué avec les femmes et Shannel paraissait encore plus différente, elle était une espèce à part entière. La savoir et la sentir frustrée me démolissait le coeur, mais c'était trop tôt pour dire quoique ce soit, je ne m'en sentais d'ailleurs incapable, j'étais un glaçon, j'étais aussi gelé que le verre de jus d'orange qu'elle venait de me tendre. " Merci " le four sonna sur mon mot, je sortis le plat et découpais la pizza dans une assiette puis nous sommes aller nous prendre une table, face à face. " Bon appétit " mumurais-je avant d'attraper une part. J'avais vraisemblablement lancé un sacré froid. Nous avions dévoré notre repas tardif dans le silence, évitant tout contact visuel. Le ventre plein, j'avais balancé assiettes, plat et couverts dans le lave vaisselle et j'étais revenu vers Shannel, le visage complètement fermé. " Pardon, je suis un peu sauvage parfois, je suis pas normal, tu devrais plutôt en rire que de faire cette tête, tu as un très beau sourire en plus, mais il est rare à attraper " c'est vrai que la jeune femme ne souriait pas souvent, du moins quand je la cotoyais, elle était toujours à fond dans les exercices et ne relâchait jamais la pression. Pourtant on pouvait sentir à des kilomètres que c'était une jeune femme meurtrie mais qui avait un grand potentiel de bonne humeur. Je me demandais souvent ce qui l'empêchait de se lâcher, un jour je le saurais. Attrapant sa joue entre mon pouce et mon index j'avais lancé un sourire à la jeune femme, m'absentant un moment pour la contempler. Mon coeur battait à en sortir de ma poitrine. J'avais rapidement retiré ma main, confus. " On rentre ensemble ? "

Il est vrai que Ethan ne savait pas s'y faire avec les femmes. En même temps c'est de cette façon de se dire qu'ils s'aiment non ? Shannel n'y mettait pas trop du sien en plus, étant timide & froide avec les garçons surtout lorsqu'elle est amoureuse, ne sachant pas si c'était réciproque.  Soudain le four émit un petit bruit signe que la pizza était prête. Les deux adultes s'installèrent à une table face à face où le silence régnait même dans la place. Après que Harper ait découpé les morceaux, elle en prit et répond avant de commencer à manger dans un murmure. « Merci. » Shan regardait toute la pièce sans jeter un seul regard à son professeur d'art martiaux. Quelques minutes plus tard ils avaient terminés de manger leur repas tandis que le brun aux airs si mystérieux débarre le tout. « Il faut dire que je suis aussi un cas social. » Pendant qu'il la compliment sur son joli sourire, ce dernier commençait apparaître malgré elle. Lorsqu'il l'attrape sa joue avec ses doigts pouvant sentir le contact de ces derniers contre la partie de son visage, sa joue commençait à devenir chaud sous les doigts d'Ethan. La demoiselle voudrait rester ainsi pour toujours, mais cela était impossible. Le sourire de Bailey était grand et affiché toutes ses dents parfaitement alignées en n'ayant pas envie que sa main quitte sa peau. Néanmoins, elle ne pût s'empêcher de l'observer aussi longtemps que Harper, une douce chaleur l'envahissait. Son enfance avait été difficile avec aucun modèle féminin, un père absent à cause de son travail et surtout mille questions qui restaient sans réponses. Malheureusement le brun aux yeux sombres retire sa main, et se détache de lui en répondant. « Si tu veux. » Passant devant l’interrupteur, elle pousse le bouton vers le haut afin d'éteindre les lumières et faire le chemin inverse pour aller dans les dortoirs des l'alpha. Une fois dans la bâtiment, elle laisse l'homme de vingt-trois ans entrer dans sa chambre tandis que celle de Bailey se trouvait dans la chambre trois, c'est-à-dire deux chambres plus loin.