bang bang, you shot me down • ebony et caleb

quelques mois plus tôt.

Tu roules depuis une demie-heure, ne sachant pas vraiment où aller. Faut dire, Caleb, tu ne sais jamais où tu vas. Quand t'as des sautes d'humeur comme ça, vaut mieux pas te croiser. Tu ne sais pas pourquoi mais depuis que tu es levé, tu tires la gueule. Sans doute à cause de ta gueule de bois d'hier ? Ou peut-être pas. Peut-être que t'en veux au monde entier, comme ça, sans raison. Peut-être que t'en veux à quelqu'un en particulier ou à personne? T'en sais rien. Ce que tu sais, c'est que t'es grave énervé depuis ce matin et tu ne parviens pas à t'en défaire. Tu te diriges vers Scioto River, t'imagines que là-bas, tu pourras sans doute te détendre. Peu de gens vont à cet endroit, toi tu t'y plaît c'est un peu, ton endroit. Tu te gares sur le bas-côté et sors de ta voiture, claquant la porte. Tu ne prends même pas le temps de vérifier qu'elle est fermée, tu t'en fous, tout ce que tu veux c'est respirer. T'aérer. Oublier. Tout ça à la fois. Être seul. Et pourtant, lorsque tu arrives au bord de la rivière, tu aperçois une Omega. Elles sont toutes les mêmes, elles se prennent pour des sauvages mais n'en sont même pas. En fait, c'est juste des filles qui ont une petite crise d'adolescence retardée. En général, cette crise arrive quand t'as 14 ans mais on sait pas pourquoi, chez les Omega, ça arrive bien plus tard. Pas normal ces filles. Tu arrives à hauteur de la fille en question, lui lançant une phrase salace que tu as l'habitude de lancer à toutes les Omega que tu croises. Alors c'est pour quand le tatouage de bulldog sur ton bras droit ? Tu ricanes et passes ton chemin, en général on te laisse tranquille et on ne te cherche pas. T'es un bêta après tout.

j'ai un moment pour moi. un vrai. juste pour moi. comme j'en ai pas eu depuis longtemps. depuis des semaines au moins, peut-être même des mois. en fait, je n'me souviens pas de la dernière fois où c'est arrivé, ça. un miracle, presque. rien à faire, personne à m'occuper. pas de cours à bosser, pas de mômes à surveiller. personne dans mes pattes. juste moi, et la rivière. c'est le pied. mes écouteurs dans les oreilles, je me déhanche au rythme de la musique, au bord de l'eau. mes baskets glissent dans la terre et là, je me sens reposée. j'aurais pu aller profiter de mon lit sur ce temps libre, rattraper tout mon sommeil en retard, soit beaucoup, mais c'est bien mieux comme ça. je suis bien mieux, là, de toute façon, qu'à dormir. ça me détend bien plus. ça me donne le sourire aux lèvres comme rien d'autre ne peut le faire. je finis, une bonne demi-heure après, si ce n'est pas plus, par m'asseoir en tailleur, par terre. je relâche mes muscles et inspire un grand coup. j'attrape mon paquet de cigarettes dans ma veste en jean et en portes une à mes lèvres avant de l'allumer. une bouffée, deux bouffées. maintenant, c'est parfait. je m'apprête à me faire tomber en arrière, m'allonger et fermer les yeux, mais on m'interrompt. « alors c'est pour quand le tatouage de bulldog sur ton bras droit ? » oh, sérieusement? il a fallu qu'on vienne me déranger juste maintenant. et pour si peu, en plus. je me retourne et hausse un sourcil. je me permets même de le regarder de haut, le dévisager. le con. il a peut-être une bonne gueule, mais il a pas l'air d'avoir grand chose dans le citron, celui-là. il s'en va déjà. oh non, non, on n'a pas fini de jouer, mon gars. je me lève, époussette mon cul rapidement. « quoi, c'est ça c'que ça vaut, un bêta? t'es pas capable de mieux? tu parles d'une paire de couilles, c'est pathétique. » je lui crie, pendant qu'il s'éloigne. j'ai un sourire narquois aux lèvres et un air de défi dans les yeux. allez mon gars, t'as commencé, viens finir. parce que j'suis plus du tout détendue, maintenant. au contraire.

T'as pas l'habitude qu'on te réponde, en général tu surprends les gens. En voyant ta gueule d'ange, ils n'imaginent pas que quelqu'un comme toi à du répondant et donc tu les laisses sur le cul. Personne t'a jamais répondu, ou presque. C'est pour ça que tu étais prêt à t'en aller, sans attendre en retour. Mais on dirait bien que la petite brunette Omega a du répondant. « Quoi, c'est ça c'que ça vaut, un bêta? t'es pas capable de mieux? tu parles d'une paire de couilles, c'est pathétique. » Un sourire parvient à tes lèvres, tu aimes les femmes qui ont du cran. Cela t'amuses, tu te retournes, regardant la jeune Omega de haut en bas. Un petit bout de femme et pourtant, tant à l'intérieur. Tu lèves un sourcil, étonné de sa réaction. Tu t'approches, te plaçant assez près d'elle pour pouvoir la regarder de haut. « Tu serais bien étonné de voir ce que j'ai dans le pantalon, joli cœur. Qu'est-ce que j'ai bien pu dire pour que tu montes sur tes grands chevaux comme ça ? J'ai touché une corde sensible ? » Demandes-tu un sourire narquois au bout des lèvres. Tu veux voir ce dont elle est capable, elle a l'air d'être une coriace, une vraie. Tu t'amuses d'elle, elle te défie alors tu réponds. Tu ne recules jamais devant rien, elle non plus on dirait. Alors vous risquez de faire des étincelles, tous les deux. Tu la regardes, un air de défi dans les yeux. Si elle veut jouer alors vous allez jouer.

abruti de bêta. il se croit tout permis, celui-là. comme les autres. tous pareils, de toute façon. à se penser au-dessus des autres, tellement mieux que tout le monde. oh, c'est qu'il va tomber de haut, celui-là. pauvre petit bêta qui va se prendre le goudron en pleine face. et peut-être même au sens propre en plus du figuré, s'il continue comme ça. de quoi ne plus le reconnaître. rien que l'intonation de sa voix et le regard qui me porte me mettent hors de moi. sale con. il est là, tout près de moi, et continue de me regarder de haut. qu'est-ce qu'il a? il veut que je le mette à genoux? comme ça, il n'pourra plus faire le malin, tiens. ça va lui faire tout drôle, d'un coup. « tu serais bien étonné de voir ce que j'ai dans le pantalon, joli cœur. qu'est-ce que j'ai bien pu dire pour que tu montes sur tes grands chevaux comme ça ? j'ai touché une corde sensible ? » joli cœur. non mais je rêve. il a pas peur, celui-là. c'est bien. je les admire, les courageux, face à moi. je les admire autant que je les méprise. les idiots. ça va lui tomber au coin de la figure, et il repartira la queue entre les jambes. comme les autres. qui s'y frotte, s'y pique. je soutiens son regard, froid, et finis par cracher vulgairement sur ses chaussures. « tu t'prends pour qui? tu t'crois tellement au-dessus de tout le monde que tu te permets d'emmerder les gens autour de toi? » je me rapproche encore de lui, presque collée, et le regarde droit dans les yeux. « alors écoute-moi bien. t'es rien, ni personne. t'es pas le roi du monde, tu l'seras jamais. et crois-moi, tu t'en es pris à la mauvaise personne aujourd'hui. » oh, oui. vraiment la mauvaise, et il va le regretter, c'est certain. il s'en mordra les doigts. tiens, j'lui prêterais même mon portable pour qu'il puisse pleurer sa mère. qu'est-ce qu'ils peuvent m'irriter, ces sales bêtas.

Elle a du répondant, tu ne peux le nier. Elle répond avec agressivité comme n'importe quel omega le ferait. Tu ricanes en entendant ce qu'elle te répond. C'est que tu l'a vraiment rendue dingue la petite. Tu sais comment provoquer les gens, t'as pas de problèmes pour les rendre dingue et on dirait bien qu'avec elle, ça a fonctionné. « tu t'prends pour qui? tu t'crois tellement au-dessus de tout le monde que tu te permets d'emmerder les gens autour de toi? » T'es loin de te prendre pour le meilleur, vraiment loin de là, si elle savait. C'est juste qu'aujourd'hui t'es de mauvaises humeurs et tu l'a prise comme victime. C'est tombé sur elle, pas de chance, c'est comme ça. Maintenant que tu l'a bien énervée tu pourrais partir mais elle te cherche alors tu restes. Pour voir ce dont elle est capable, jusqu'où elle est prête à aller. « Oh je me prends juste pour un emmerdeur. En tout cas ça marche bien sur toi. » Réponds-tu en prenant un air innocent. Tu aimes bien ça faire chier les autres confréries et encore plus quand on te provoque en retour. « alors écoute-moi bien. t'es rien, ni personne. t'es pas le roi du monde, tu l'seras jamais. et crois-moi, tu t'en es pris à la mauvaise personne aujourd'hui. » Tu affiches un sourire satisfait, narquois. T'aimes bien cette fille, elle t'intrigue, elle n'est pas comme les autres. Elle a l'air d'avoir un fort et sale caractère. T'es sans doute un peu sado maso mais tant pis, t'aimes ça la provoquer. « La mauvaise personne ? Qu'est-ce que tu vas faire joli cœur ? T'attaquer à ma jolie paire de noisettes comme toutes les femmes savent le faire ? Non tu vaux mieux que ça. » Dis-tu en lui adressant un sourire charmeur. Tu es sûr qu'elle déteste ça, tu veux la pousser à bout. La rendre dingue, parce que t'aimes ça tout simplement.

il m'épuise déjà, ce gars. j'ai hâte, juste très hâte de le remettre à sa place, et de retourner en paix, au bord de l'eau, me détendre à nouveau. il m'a coupée dans mon élan, et il va le payer. mais vite. j'en ai déjà marre, en fin de compte. j'étais pas vraiment d'humeur, moi, à la base, à me faire 'attaquer', comme ça. alors ça me fatigue. « oh je me prends juste pour un emmerdeur. en tout cas ça marche bien sur toi. » oui alors ça, d'emmerdeur, c'en est un beau, tiens. il est très fort, même. je lève les yeux au ciel. « ouais c'est ça, comme si j'en avais quelque chose à foutre de toi. » mais il s'en est pris à la mauvaise personne, ouais. et le pire, c'est qu'il s'acharne, en plus. il n'a pas compris, encore. il y tient vraiment, à ça. il n'doit avoir rien d'autre à faire. moi qui croyais les bêtas trop occupés à s'entraîner encore et encore. j'ai dû me tromper. leur vie est si peu trépidante, alors, qu'ils viennent se promener dans les endroits déserts pour emmerder les gens tranquilles. ou alors, c'est juste lui. « la mauvaise personne ? qu'est-ce que tu vas faire joli cœur ? t'attaquer à ma jolie paire de noisettes comme toutes les femmes savent le faire ? non tu vaux mieux que ça. » il recommence. il recommence avec son joli cœur, et c'est la goutte de trop, cette fois. mais au moins, il a raison sur une chose : je vaux mieux que ça. je souris narquoisement un instant, me frotte le bout du nez, sans le lâcher des yeux. subitement, j'abats mon poing sur son visage, violemment. putain l'enculé. c'est que ses os sont durs. j'ai mal à la main, on va pas s'mentir. mais je n'laisse rien paraître. ça lui ferait trop plaisir. je serre les dents, un peu. ça va passer. « la prochaine fois que tu m'appelles joli cœur, j'te pète le nez. » que les choses soient claires entre nous.

Tu la cherches, encore et toujours. Tu sais pas pourquoi mais avec elle tu ne peux t'en empêcher. Ça aurait été quelqu'un d'autre, tu l'aurais sans doute laisser tranquille mais pas elle. Elle fait trop la fière parce que c'est une Omega. Elle fait la fière et t'aimes pas ça. Mais ce que t'aimes chez elle, c'est son côté femme forte, qui ne se laisse pas faire. Un peu trop sûre d'elle mais caractérielle, ça t'aimes. Beaucoup même. Tu ne sais pas pourquoi. C'est juste que t'as envie de la provoquer voir jusqu'où elle est prête à aller. « ouais c'est ça, comme si j'en avais quelque chose à foutre de toi. » Tu souris, amusé par sa réaction. Elle est sur la défensive, sur les nerfs, sans arrêts. Soit elle est comme ça tous les jours soit elle a quelque chose contre les bêtas. Et ton petit doigt te dis qu'elle est plus du genre à détester les bêtas. « Alors qu'est-ce que tu fais encore là si t'en as rien à foutre de moi ? » Tu lui adresses un dernier sourire et puis le coup arrive sans que tu t'y attendes. Tu ne la pensais pas si forte. La douleur arrive par vagues, elle y a été fort pour une femme. Tu laisses s'échapper un léger rire. Même si tu crèves de mal, tu rigoles. Sado Maso le gars. Tu masses légèrement ta joue, sentant encore le poids de sa main. « la prochaine fois que tu m'appelles joli cœur, j'te pète le nez. » Tu la crois sur parole après le coup qu'elle vient de te mettre. Tu es amusé par la situation, c'est bien la première fois qu'une femme te frappes avec tant de hargne. Tu t'approches dangereusement et la plaque contre l'arbre qui se trouvait derrière elle. Vos visages ne sont qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. « T'es susceptible en plus. Mais vas-y, continue, tu m'amuses. J'aime ça les femmes au caractère fort. Et toi, t'aimes les hommes qui ne te laissent pas faire ta petite crise d'ado prépubère ? » Demandes-tu un sourire au coin des lèvres. En voyant son gabarit, jamais t'aurais imaginé qu'elle soit comme ça. Jamais.

il m'énerve. il m'énerve vraiment. il me met hors de moi, même. j'dirais pas que c'est un cas exceptionnel et qu'il m'en faut beaucoup d'habitude, mais c'est pas vrai. j'ai le sang chaud, j'suis impulsive. alors c'est pas le premier cas. et ça ne sera pas le dernier. « alors qu'est-ce que tu fais encore là si t'en as rien à foutre de moi ? » le con. j'ai autant le droit que lui d'être ici. et j'étais là la première. s'il croit qu'il va me faire fuir avec ses grands airs de roi du monde, il s'met le doigt dans le nez jusqu'au coude. bien au contraire. je reste là, face à lui. je soutiens son regard, je n'baisserais pas les yeux. je n'baisserais pas les bras. jamais. et la preuve quand je le cogne au visage. il se tient la joue et moi, j'ai un sourire satisfait. sa douleur, il l'a méritée. il se rapproche et finit par me plaquer contre un arbre. je grogne un peu en me prenant l'écorce dans le dos, et serre les dents. j'sais pas ce qui me retient de le mettre minable. ou même simplement de le repousser. je pourrais, en fait. facilement, même. mais d'un autre côté, j'en ai pas tellement envie. j'veux voir ce qu'il a dans le ventre. qu'il se rebiffe. même si je sais bien qu'il ne me frappera pas. je suis persuadée qu'il n'est pas le genre de type à frapper une fille, peu importe à quel point il peut être un sale con. il doit avoir des pseudos principes de macho. « t'es susceptible en plus. mais vas-y, continue, tu m'amuses. j'aime ça les femmes au caractère fort. et toi, t'aimes les hommes qui ne te laissent pas faire ta petite crise d'ado prépubère ? » non mais je rêve. une crise d'ado prépubère. je le fixe, le regard noir, et finis par sourire à pleines dents. je ris légèrement, plus narquoisement que joyeusement, puis reprends mon sérieux. bim, plus de sourire. je pose une main sur son torse et, l'autre à son cou, je bouge rapidement pour échanger nos places et le plaquer contre l'arbre à son tour. « en fait, ouais. j'aime les hommes, les vrais. pas les petits garçons comme toi qui se la jouent gros durs et qu'ont rien dans le ventre. » je resserre légèrement mes doigts autour de son cou et rapproche mon visage du sien. « tu veux que je te refasse le portrait maintenant, ou tu t'en vas gentiment, la queue entre les jambes? »

T'aimes ça qu'elle te résiste, t'aimes ça la déstabiliser. En réalité, t'as pas l'habitude qu'on te tienne tête et encore moins quand il s'agit d'une femme. Alors tu la cherches et on peut dire que tu la trouves. Au fond, tu ne rêves que d'une chose, qu'elle te frappe à nouveau. T'es un peu Sado Maso dans ton genre, t'aimes bien te détruire Caleb. T'es pas normal comme gars, tu cherches toujours à te faire cogner. T'en prends même du plaisir. Tu joues avec elle comme elle joue avec toi. Tu plaques la jolie brune contre l'arbre, rapprochant ton visage du sien. Mais elle inverse très vite les rôles. Elle te surprend la petite. Qui aurait pensé qu'un si petit bout de femme aurait tant de forces ? Elle t'intrigue, elle est mystérieuse, comme toi. « en fait, ouais. j'aime les hommes, les vrais. pas les petits garçons comme toi qui se la jouent gros durs et qu'ont rien dans le ventre. » Tu rigoles, tu ne te fais pas prier. C'est qu'elle t'amuse. Beaucoup même. T'as envie de continuer à la provoquer parce qu'elle le cherche et parce que tu veux la mettre à bout. Voir jusqu'où elle est prête d'aller. « J'aurais trop peur d'amocher ton si beau visage joli cœur. » Tu sais que ça l'énerve quand tu l'appelle comme ça c'est pour ça que tu continues, encore et toujours. La provocation c'est ton truc. Tu aimes ça, tu en as besoin. Tu sens sa main se rapprocher de ton cou, elle l'entoure, tu souris. Tu as envie de lui dire de serrer fort et encore mais elle te prendrait pour un taré. Un putain de sado masochiste. « tu veux que je te refasse le portrait maintenant, ou tu t'en vas gentiment, la queue entre les jambes? » Tu affiches un sourire satisfait, elle se sent forte, un peu trop même. D'un coup sec tu attrapes sa main et la coince dans son dos. Tu la retournes de sorte à ce qu'elle soit de dos à toi. Tu souffles dans son cou, un air de défi dans la voix. « Tu ne me connais pas, je n'abandonnerai pas, tu m'intéresse trop pour ça. Tu vas faire quoi ? Vas-y frappe moi seulement, j'attends que ça. » Tu te demandes si elle osera à nouveau franchir le pas. Cette fille t'étonne à chacun de ses mouvements, chacune de ses phrases. Elle est épatante et c'est pour ça que t'es encore là. Pourquoi d'autre sinon?

« j'aurais trop peur d'amocher ton si beau visage joli cœur. » je suis en position de force, sur lui, coincé entre l'arbre et moi. et pourtant, il continue de faire le malin. il a encore de l'espoir. et il continue de m'appeler joli cœur. je fronce les sourcils et retrousse légèrement la lèvre supérieure. je retrousse les babines, ouais. je grogne presque. un chien prêt à l'attaque. parce qu'il m'énerve. il m'énerve vraiment. il me pousse à bout et ça lui plaît. c'est ce qu'il veut depuis le début, de toute façon. me mettre hors de moi et c'est réussi. alors je dois reconnaître une chose, il est plutôt fort dans son genre. un expert en la matière, un bon provocateur. ou plus couramment appelé, roi des cons. au moins, il est le roi de quelque chose, ça doit lui faire plaisir. il finit par reprendre le dessus, me plie le bras et me retourne. et je me laisse faire. si ça peut le réconforter un peu, regonfler son égo de croire qu'il peut me maîtriser, alors soit. j'suis gentille aujourd'hui. « tu ne me connais pas, je n'abandonnerai pas, tu m'intéresse trop pour ça. tu vas faire quoi ? vas-y frappe moi seulement, j'attends que ça. » je souris, encore. un immense sourire. il me cherche vraiment, vraiment très fort, là. non, je n'le connais pas, et je n'tiens pas vraiment à le connaître, c'est sûr. par contre, j'ai du mal à comprendre en quoi je peux bien l'intéresser. après tout, je n'suis bien qu'une omega, comme il le dit si bien. « tu veux savoir ce que je vais faire? » je lui ris au nez, un peu, et penche ma tête en arrière. il veut savoir. bien. je vais même lui montrer et pas seulement lui dire. le curieux. je passe lentement ma main libre dans sa nuque, son cou, descends à son torse, et finis par donner un violent coup de coude dans son ventre. je profite du court laps de temps disponible pour me retourner habilement et libérer mon bras. je recule de quelques pas, sinon quoi il arriverait à m'attraper à nouveau. et je croise les bras sur ma poitrine, un sourire satisfait sur mes lèvres. « viens m'chercher, puisque je t'intéresse tant. »

« tu veux savoir ce que je vais faire? » Ouais t'en meurs d'envie Caleb, raconte-lui comme t'as envie de te faire frapper, raconte-lui comme t'as envie de te sentir vivant, raconte-lui comme tu aimes te faire souffrir. Dis-lui tout ça, Caleb, tu peux être sûr qu'elle s'enfuira, te prenant pour un attardé mental, ou pire. Et la jeune femme ne se fait pas prier. Elle attrape ton cou puis ton torse et fini par donner un violent coup de coude dans ton ventre. Tu sens la douleur s'immiscer dans tes veines, dans ton sang. Tu jubiles intérieurement, t'avais besoin de ça pour te remettre les idées en place. Pour te sentir en vie. Parfois, t'as besoin que quelqu'un te remette à ta place et cette jeune femme paraît bien comme bourreau. Même si t'étais loin d'imaginer qu'elle le serait. En fait, t'as besoin de souffrir physiquement pour oublier quelques instants ta souffrance intérieure. T'en as besoin, plus que tout. Pour mettre fin à cette boule qui te ronge de l'intérieur. Ce n'est que quelques instants, ça ne dure que quelques minutes mais c'est déjà ça. Quelques minutes de répit, profond. Quelques minutes de bien-être. Et puis, lorsque c'est fini, toute ta souffrance te revient en pleine face alors t'en redemandes, encore et toujours. Tu ricanes lorsque tu l'a vois s'éloigner. Tu restes un moment plié en deux sentant la douleur animer tout ton corps. Puis tu te remets droit, te places à nouveau face à elle. « C'est que t'en as dans le ventre joli coeur. T'as appris où à te battre comme un pitbull? » Demandes-tu, amusé. Tu l'a vois reculer légèrement, satisfaite de son geste. Si elle savait... Si elle savait le bien qu'elle te procure. Mais elle n'en as pas conscience, elle n'imagine pas le quart de l'effet que ça te fait d'être en compétition, de provoquer, de prendre des coups. Tout ça à la fois. « viens m'chercher, puisque je t'intéresse tant. » Joueur comme tu es tu t'approches. Un peu trop même. C'est un jeu dangereux et pourtant t'en redemandes. Tu sais pertinemment ce qu'elle va faire, se servir de ses poings comme toujours. Et c'est ça que tu cherches. « Et quoi, tu vas encore frapper comme tu sais si bien le faire ? T'es trop prévisible comme fille, t'as pas une Omega pour rien. » Dis-tu, un sourire provocateur au bout des lèvres. T'es prêt. Tu l'attends, cette putain de réaction. Cette fille, contrairement à ce que tu dis, t'étonne. Beaucoup même.

là, il l'a senti passer, ce coup-là. et bien comme il faut. il est encore plié en deux quand je m'éloigne de lui et ça me fait bien plaisir de le voir comme ça. il souffre, et moi, je jubile. il se relève finalement après quelques minutes plié. c'est qu'il a vraiment dû avoir mal, et c'est que mieux. il doit bien être le premier qui reste plié aussi longtemps, il a peut-être pas l'habitude de se faire frapper. pauvre petit chat. j'le plaindrais si j'avais rien de mieux à faire. « c'est que t'en as dans le ventre joli cœur. t'as appris où à te battre comme un pitbull? » je souris très légèrement, en coin et relève le menton, haut. j'suis fière. fière de moi et de ma façon de me battre. « dans un endroit où un type comme toi n'a rien à faire » ce genre d'endroits où il ne mettra jamais les pieds. premièrement parce qu'il n'oserait jamais, et deuxièmement parce que même s'il osait débarquer, un jour, personne ne le laisserait passer. il se ferait vite démolir et dégager. et moi, à côté de ce qu'il se prendrait, ce que je lui fais, c'est rien. rien du tout. on n'vient pas du même monde, lui et moi, et il serait peut-être temps qu'il le comprenne. qu'il comprenne que s'il reste ici à me provoquer, un jour il va se prendre un coup de batte dans le tibia. c'est qu'on n'se sert pas des battes de baseball pour la même chose, lui et moi. c'est mon tour de le provoquer. qu'il vienne me chercher, un peu. qu'il s'approche, qu'on s'amuse. parce que j'en ai pas fini avec lui, encore. et il s'exécute. le gentil petit chien. il s'approche dangereusement de moi, il est tout près. « et quoi, tu vas encore frapper comme tu sais si bien le faire ? t'es trop prévisible comme fille, t'es pas une omega pour rien. » je ris un peu sans le lâcher des yeux. ah, il s'attend à que je le frappe, donc? il risque d'être déçu, du coup. je suis loin d'être prévisible, et le jour où il saura d'avance ce que je vais faire.. non, ça n'arrivera pas. je me colle à lui, nos visages à quelques centimètres l'un de l'autre, mon sourire toujours aux lèvres. « tu n'sais rien de moi » et là, à cet instant très précis où je rapproche nos lèvres, je glisse ma jambe derrière la sienne et tape violemment dans son talon. bim, perte d'équilibre. bim, je le pousse en arrière, et bim, par terre le bêta. tout ça, sans user de mes poings. j'attrape ses poignets et m'assieds à califourchon sur son ventre en tenant ses bras au-dessus de sa tête. mon sourire s'agrandit. j'ai gagné. d'une main je bloque ses deux bras et me sert de ma main libre pour me sortir une cigarette et l'allumer. c'était trop facile, presque même pas marrant. « tu te décides à t'avouer vaincu maintenant, c'est bon? »

T'as ta petite idée sur l'endroit d'où vient la jeune femme mais t'en es pas certain. Mais lorsqu'elle te répond, cela efface tous tes doutes. « dans un endroit où un type comme toi n'a rien à faire » La cité, la banlieue, appelez ça comme bon vous semble. Cet endroit où tu as déjà mis les pieds contrairement à ce qu'elle imagine. Peut-être pas sa cité à elle mais tu traînais souvent dans ces endroits étant jeune. On dirait pas comme ça mais avant, tu passais ton temps dans ta planque, un ancien immeuble totalement détruit. Tu t'y sentais bien, tu t'y sentais seul, apaisé. Elle ne connaît rien de toi. Rien. Et elle permet de te juger. Tu détestes ça, tu hausses un peu le ton, légèrement agacé. « Et c'est quoi un type comme moi ? Tu ne sais même pas qui je suis. » Voilà ce que vous avez en commun. Vous ne savez rien l'un de l'autre. Rien. Tu te contentes simplement de l'énerver, de la provoquer pour voir jusqu'où elle est prête à aller. Cette fille a une limite, tu en sûr, mais laquelle ? T'es prêt à mettre en péril ta santé, tu t'en fiches. Aujourd'hui, plus rien n'a d'importance. Rien. « tu n'sais rien de moi » Non c'est clair, tu ne sais rien Caleb. Rien. Mais au fond, est-ce que c'est important ? Tu connais déjà le minimum : c'est une omega, une pure et dur, une fille qui aime se battre et qui se comporte comme un homme. Qu'y-a-t'il à savoir de plus ? Et pourtant, elle t'intrigue à la fois. T'aimerais savoir pourquoi elle est devenue comme ça même si encore une fois t'as une petite idée sur la question. La cité forge les gens et c'est sans doute ce qui lui est arrivée. Tu la provoques, encore et toujours, cherchant sa faille. Tu te demandes si elle est capable de faire autre chose que frapper. Visiblement oui. Elle te fait une prise à la karaté là, c'est pas ton truc tu te laisses faire, amusé. Tu lui rigoles au nez. « Voilà que tu te prends pour Jackie Chan maintenant. » Et lorsqu'elle se trouve juste à bonne hauteur, juste au-dessus de toi, tu t'approches sans qu'elle s'y attende et pose tes lèvres sur les siennes. Tu risques de t'en ramasser une belle vu ta position mais peu importe. T'en avais envie, t'avais juste envie d'essayer de goûter à ses lèvres de pitbull. Juste comme ça. Et t'es conscient qu'elle n'appréciera pas ça. Mais tu t'en fiches.

qu'est-ce que ça peut bien lui faire, de toute façon, de savoir d'où je viens? c'est n'importe quoi. il compte faire quoi, venir dans ma cité et demander à ce qu'on lui apprenne à se battre comme moi, peut-être? il n'y a même pas sa place. « et c'est quoi un type comme moi ? tu ne sais même pas qui je suis. » oh, c'est qu'il s'énerve, en plus. je fronce les sourcils. c'est facile de savoir qui il est, ils sont tous pareils, de toute façon. « t'es un bêta, un gosse de riche sans doute vu tes fringues, et tu vis pour le sport et les meufs que t'as à tes pieds. un fils à papa. » j'en suis presque sûre de tout ça, de ce que j'avance. je pourrais presque le lire sur son visage. ils suivent quasiment tous les mêmes caractéristiques, chez les bêtas, de toute façon. ça doit être ça, leurs critères de recrutement. si bien qu'on peut tous les connaître en n'en connaissant qu'un. de toute façon, je n'ai certainement pas besoin de le connaître pour savoir qu'il est le genre de type qui ne traîne pas dans les cités, dans les sales quartiers. lui et sa belle gueule se feraient bien amocher en aussi peu de temps qu'il le faut pour dire 'ouf'. je finis par le mettre à terre et il n'y oppose aucune résistance. tant mieux, parce que dans tous les cas, c'est pas comme s'il avait le choix, en fait. « voilà que tu te prends pour jackie chan maintenant. » j'esquisse un léger, très léger sourire. jackie chan, c'est la meilleure, celle-là. « c'est vrai que j'ai une tête de chinoise. » je suis penchée au-dessus de lui, je tiens ses bras au sol, et entre deux bouffées de cigarette, je baisse ma garde. je baisse suffisamment ma garde, visiblement, pour qu'il vienne m'embrasser. je fronce les sourcils et reste, l'espace de quelques secondes, déjà trop longues, sans bouger, abasourdie. j'avoue ne pas bien comprendre pourquoi il vient de m'embrasser, alors qu'on se tape sur la gueule depuis tout à l'heure, et surtout moi sur la sienne, de gueule. je lâche ses bras et cogne contre son visage, contre ses lèvres, directement. j'y mets étrangement beaucoup moins de force que précédemment, mais suffisamment pour lui faire assez mal. peut-être pas assez pour lui ouvrir sa lèvre, néanmoins. c'est-à-dire que, j'suis toujours un peu sur le cul. je me relève d'un bond, tire sur ma cigarette et donne un grand coup de pied sur sa cuisse alors qu'il est toujours par terre. « qu'est-ce que t'as cru, là? que tu pouvais essayer de m'emballer comme les autres trainées que tu te fais? pauvre type. » je crache à ses pieds et le regarde dans les yeux, en colère. « t'avises plus de me toucher. jamais. »

« T'es un bêta, un gosse de riche sans doute vu tes fringues, et tu vis pour le sport et les meufs que t'as à tes pieds. un fils à papa. » Tu laisses s'échapper un léger rire. Si elle savait. Tu es loin d'être ce qu'elle pense de toi mais lui expliquer prendrait trop de temps et puis elle ne te croirait peut-être même pas. Certes, tu portes des fringues de luxe mais c'est pas ce que tu préfères, seulement t'es obligé, pour l'image de l'équipe. Et puis le sport c'est pas toute ta vie. Au contraire. Les sciences sont ton avenir, ton métier, ce que tu aimes. Mais ça, elle ne le comprendrait pas non plus. « Vive les préjugés. Tu vois, si je pense comme toi je dirais que tu es : une fille qui en veut à la terre entière pour avoir eu une enfance pourrie, une fille qui veut se la jouer bad girl alors que pas du tout, une fille qui se croit froide et bagarreuse avec un visage d'ange. Juste ou pas juste ? » T'es sûr d'avoir complétement tapé à côté mais c'est le but. Tu veux lui montrer qu'elle se trompe sur toi comme toi tu peux te tromper sur elle. Mais encore une fois, elle semble trop têtue pour le comprendre. « C'est vrai que j'ai une tête de chinoise. » Tu l'ignores, ne réagis plus à ses réactions débiles. Tu préfères passer au dessus. Et puis tu sais pas ce qui te prends, tu l'embrasses. T'en as envie, juste comme ça. Pour t'amuser. Pour voir si elle est prête à faire ce genre de choses ou si elle va te frapper, encore et encore. Tu es presque certain qu'elle te frappera mais tu veux quand même essayer. Sa réaction est à la hauteur de tes attentes, elle laisse quelques secondes passer puis elle te frappe. Encore et encore. Tu croises les bras, évitant certains de ses coups. Tu la regardes dans les yeux, essaie de lire en elle mais tu ne vois rien. Rien. Cette fille est un livre complétement fermé. À l'intérieur duquel tu n'entreras pas comme ça. « Qu'est-ce que t'as cru, là? que tu pouvais essayer de m'emballer comme les autres trainées que tu te fais? pauvre type. T'avises plus de me toucher. jamais.» Tu ricanes, réaction bidon, comme tu t'y attendais. Elle joue la fille forte, celle qui peut combattre tout le monde et ça te fais doucement sourire. « Tu sais même pas qui je suis, tu sais même pas si je me "fais des traînées" comme tu le dis si bien. Et puis c'est quoi ton problème ? T'as jamais embrassé quelqu'un de ta vie ? Va pas la jouer prude maintenant. Tu fais la fille forte et quand un malheureux baiser arriver sur tes lèvres tu paniques ? Pauvre fille. » Elle t'a saoulé. Ouais. T'en as marre qu'elle se la joue sans cesse forte et méchante. C'est un masque, t'en es sûr. Un putain de masque que tu ne parviens pas à faire tomber.

« vive les préjugés. tu vois, si je pense comme toi je dirais que tu es : une fille qui en veut à la terre entière pour avoir eu une enfance pourrie, une fille qui veut se la jouer bad girl alors que pas du tout, une fille qui se croit froide et bagarreuse avec un visage d'ange. juste ou pas juste ? » les préjugés. c'est vrai, j'ai dit tout ça, j'ai parlé sans le connaître. j'ai peut-être tout faux, je pense juste avoir un peu raison sur son compte. mais peut-être pas après tout. et ça m'est sincèrement égal. mais si on veut jouer à celui qui dit le plus de choses fausses sur l'autre, je n'sais pas lequel de nous deux pourrait gagner. je lève les yeux au ciel. il a tout faux, ouais. j'en veux à personne, j'ai pas eu d'enfance pourrie et j'me la joue pas bad girl. du moins, pas que je sache. « faux. on a tous les deux des préjugés l'un sur l'autre alors, parfait. » qu'est-ce que ça change, de toute façon? c'est pas comme si on allait subitement se rapprocher l'un de l'autre. je n'en ai pas spécialement envie, et je suis persuadée que lui non plus. chacun n'en a rien à faire, et on peut repartir à nos occupations. enfin, quand il aura fini son manège. il m'embrasse, je le frappe. je joue un peu la vierge effarouchée pour le coup, c'est vrai. je suis loin de l'être, pourtant. mais ça m'est venu comme ça. peut-être parce que ça venait de lui, en vérité. sûrement, même. « tu sais même pas qui je suis, tu sais même pas si je me "fais des traînées" comme tu le dis si bien. et puis c'est quoi ton problème ? t'as jamais embrassé quelqu'un de ta vie ? va pas la jouer prude maintenant. tu fais la fille forte et quand un malheureux baiser arriver sur tes lèvres tu paniques ? pauvre fille. » je souffle ouvertement et recule. dos à lui, je me passe les mains sur mon visage, dans mes cheveux. je n'sais même pas comment je dois réagir à tout ça, ni même surtout comment j'ai envie de réagir à tout ça. ça se bouscule dans ma tête. je finis par baisser un peu ma garde. j'en ai marre aujourd'hui, d'être sur la défensive. j'ai plus tellement envie d'attaquer. je m'assieds par terre, en tailleur, face à lui. je reste silencieuse un moment, à tirer sur ma cigarette et l'observer attentivement. « qu'est-ce que t'attends de moi? d'accord, je reconnais, j'te connais pas, j'peux pas te juger. mais dis-moi ce que tu me veux, dis-moi pourquoi je t'intéresse tant que ça, dis-moi pourquoi tu viens de m'embrasser alors que je te frappe depuis tout à l'heure. c'est quoi ton délire? » j'voudrais juste réussir à comprendre. et calmement. je suis calme, à nouveau, pour les rares moment où ça m'arrive, il devrait en profiter. s'il arrive toutefois à éviter de me provoquer. j'écrase ma cigarette au sol et en sors une nouvelle. j'attends qu'il réagisse. qu'il me dise. mais qu'il aille pas croire que, parce que j'arrête d'être sur la défensive, on devient potes d'un coup. ça n'marche pas comme ça.

T'as un tas de préjugés sur elle comme elle peut en avoir sur toi. Au fond, vous ne vous connaissez pas et vous vous battez inutilement. Tout ça parce que tu lui as fait une remarque bidon sur sa confrérie. Certes, t'es pas très malin d'avoir fait ça mais c'est à cause de cette guerre des confréries. T'aimes bien faire chier les autres confréries et prouver que la tienne est la meilleure. Pour toi, Bêta c'est pour la vie, c'est comme ça. T'as trouvé une famille chez eux que tu n'avais pas chez toi. Alors ouais, ta confrérie compte plus que tout. « Faux. On a tous les deux des préjugés l'un sur l'autre alors, parfait. » Ouais, c'est parfait. Tu soupires, elle laisse tomber ce sujet alors tu ne t'y risques pas, tu ne retombes pas dans ce gouffre. Faut dire t'as pris assez de coup et d'insultes pour toute ta semaine. Tu la vois s'installer en tailleur en face de toi au départ, méfiant tu l'observes, attendant de voir ce qu'elle va faire. Et puis, puisqu'elle a l'air légèrement calmée tu la rejoins et t'assied à ton tour. « Qu'est-ce que t'attends de moi? d'accord, je reconnais, j'te connais pas, j'peux pas te juger. Mais dis-moi ce que tu me veux, dis-moi pourquoi je t'intéresse tant que ça, dis-moi pourquoi tu viens de m'embrasser alors que je te frappe depuis tout à l'heure. C'est quoi ton délire? » Tu sais même pas ce que c'est ton délire. Tu sais pas pourquoi t'es là à ramasser des coups et à aimer ça. Tu sais même pas pourquoi tu l'a embrassé. Tu sais rien Caleb, rien. En ce moment ton corps est ton seul maître comme si ton cerveau ne réagissait plus. Demain tu te réveilleras avec des hématomes et tu comprendras pas pourquoi. Tu réfléchis pas quand tu parles, tu réfléchis plus pour grand chose en fait. Depuis le retour de Winter tu fais n'importe quoi, tu deviens n'importe qui et tu en arrives à un point où tu te dégoûtes. Alors lui donner des explications sur pourquoi tu fais tout ça ? C'est impossible. Mais tu vas essayer. Parce qu'elle s'est légèrement calmée et que t'as pas envie de déconner encore une fois. « J'sais pas ce que je veux de toi. Rien j'imagine. C'est juste que tu m'intrigues t'es si... différente. Si forte. Peut-être que j'admire ton courage. J'en sais rien. Et ce baiser c'était juste pour te faire taire et juste parce que j'en avais envie. Et j'pense que j'avais besoin de me ramasser une bonne raclée juste pour me remettre les idées en place. Et j'suis tombée sur la bonne personne apparemment. » Dis-tu en rigolant légèrement; Mais un rire plus sincère pas un ricanement comme tu as pu le faire quelques minutes auparavant.

là. là c'est mieux, d'un coup. je suis calmée, et ça va mieux. mais pour le coup mon cerveau s'est remis subitement en marche. et la douleur à mes poings apparaît d'un coup. j'avais oublié qu'elle pourrait être là, celle-là. demain j'aurais sûrement les phalanges pleines de bleus, puisqu'elles sont déjà rouges, là. je reste à les fixer entre chaque bouffée de cigarette. j'vais avoir l'air maligne, moi, à la danse, comme ça. je soupire un peu. puis il s'assied en face de moi. au moins, on est tous les deux plus ou moins calmes. il a l'air de bien vouloir arrêter de me provoquer, et moi de le cogner. ça devrait le faire. mais ça le fera vraiment quand je pourrais enfin comprendre le pourquoi du comment. s'il veut bien me dire. « j'sais pas ce que je veux de toi. rien j'imagine. c'est juste que tu m'intrigues t'es si... différente. si forte. peut-être que j'admire ton courage. j'en sais rien. et ce baiser c'était juste pour te faire taire et juste parce que j'en avais envie. et j'pense que j'avais besoin de me ramasser une bonne raclée juste pour me remettre les idées en place. et j'suis tombée sur la bonne personne apparemment. » je fais la moue sans le lâcher des yeux au fur à mesure qu'il parle, et je finis par rire, un peu. j'ai un grand sourire aux lèvres maintenant. « ça c'est sûr que pour se faire frapper, t'as sonné à la bonne porte. » j'suis peut-être trop violente des fois. sans doute, même. je suis sauvage, c'est tout. et on a beau essayer de m'apprivoiser, c'est à croire que c'est impossible. j'devrais peut-être faire un sport de combat, en fait. je lui tends mon paquet de cigarette pour qu'il se serve si ça le tente et j'hausse les épaules. « c'est certain que j'fais pas juste la forte comme certaines filles pour cacher un 'mal être', mais on n'a pas tous la même vie. » je mime des guillemets en même temps que je parle, et je reprends. « tu dis admirer mon courage.. mais t'as pas l'air d'être un peureux non plus. t'as pas eu peur de m'affronter, pourtant beaucoup sur le campus m'évitent. » j'hausse les épaules et souris un peu.

« ça c'est sûr que pour se faire frapper, t'as sonné à la bonne porte. » Tu laisses s'échapper un léger rire. Elle a raison sur ce point. Pour se battre, t'es tombé sur la personne parfaite. Pour te faire frapper t'aurais plutôt pensé devoir demander à un mec mais non, elle t'a prouvé le contraire. Comme quoi, même encore aujourd'hui, certaines femmes savent se battre. La fille que tu as devant toi est loin d'être anodine. Elle ne se balade pas en talons hauts, pas en mini jupe et pourtant elle a un truc. Un truc que tu ne peux expliquer. « N'empêche, tu caches bien ton jeu. J'aurais jamais imaginé ça en te voyant. » Réponds-tu, amusé. C'est clair qu'elle a un physique bien à elle mais proche du style omega et jusqu'ici tu n'a rencontré aucune omega sachant se battre comme elle. Vous vous installez au sol, face à face. La tension est redescendue d'un cran et même si tu la sens encore sur la défensive, vous aborder une toute autre conversation. Vous êtes plus calmes et plus détendus que quelques minutes auparavant, ça change. C'est bizarre comme parfois une atmosphère peut changer en un rien de temps. Il y a encore quelques minutes elle te frappait à même le sol et là, vous discutez simplement. T'as jamais eu ce genre de relations avec une fille, quelle qu'elle soit. Tu sais pas du tout comment te comporter avec la jolie brune que tu as devant toi. Elle te tend son paquet de cigarettes et tu en attrapes une et la remercies d'un signe de tête, écoutant ce qu'elle te raconte. « C'est certain que j'fais pas juste la forte comme certaines filles pour cacher un 'mal être', mais on n'a pas tous la même vie. » Elle marque une pause puis reprend rapidement, t'écoutes, attentif. « Tu dis admirer mon courage.. mais t'as pas l'air d'être un peureux non plus. t'as pas eu peur de m'affronter, pourtant beaucoup sur le campus m'évitent. » Non, personne n'a la même vie et on est souvent loin d'imaginer ce que les autres ont vécu. Et même si tu devrais te sentir chanceux d'avoir une famille qui a de l'argent et qui t'aides à payer tes études, tu n'y arrives pas. T'as pas l'impression d'avoir une famille. « C'est vrai que c'est souvent un masque, une barrière, un truc pour se protéger quoi. Toi on voit que t'as ça dans les gênes. » Réponds-tu, un sourire en coin. Tu reprends. « Et je suis pas si courageux que ça, c'est juste que j'avais besoin qu'on me remette à ma place. Mais même si j'en avais pas eu besoin, je serais pas passé à côté de toi. » Tu t'amuses d'elle, pour voir comment elle réagit à la drague. C'est juste pour t'amuser, pour la faire sourire. Et puis tu ne mens pas, elle est jolie et même si t'avais pas été énervé quelques minutes auparavant, tu te serais arrêté juste comme ça. Parce que c'est dans ta nature et puis parce que tu réfléchis pas, tu suis tes envies. « Au fait je suis Caleb, président Bêta mais ça tu le savais déjà j'imagine. » Tu fais référence aux insultes qu'elle a pu cracher sur les bêtas et ça te fait légèrement sourire. C'est pas la seule à critiquer ta confrérie mais tu t'en fous complétement toi tu t'y sens comme chez toi. C'est eux ta famille.

« n'empêche, tu caches bien ton jeu. j'aurais jamais imaginé ça en te voyant. » je souris à pleines dents, un peu malicieusement. évidemment qu'on n'imagine pas ça quand on me voit, avec mon visage d'ange, on me donnerait le bon dieu sans confessions comme dit maman. et pourtant. pourtant c'est un peu loin d'être le cas. un tempérament de feu, là-dessous. ça plaît, ou ça ne plaît pas, mais ce qui est sûr, c'est que ça surprend. « c'est fait exprès, c'est pour tromper l'ennemi. » je lui adresse un clin d’œil et ris légèrement. je me retrouve là, à rire face à lui, simplement, sans me prendre la tête, et de tous les scénarios de fin que j'aurais pu imaginer, la scène actuelle n'en faisait définitivement pas partie. il me prend une cigarette que je lui tends, et je pose le paquet au sol, entre nous deux, avant de lui tendre mon briquet. « c'est vrai que c'est souvent un masque, une barrière, un truc pour se protéger quoi. toi on voit que t'as ça dans les gênes. » j'acquiesce, un petit sourire aux lèvres. « et je suis pas si courageux que ça, c'est juste que j'avais besoin qu'on me remette à ma place. mais même si j'en avais pas eu besoin, je serais pas passé à côté de toi. » je souris grandement. je sais reconnaître un coup de drague quand il y en a un, et là, il est clair et net. « tu m'étonnes, un canon comme moi, tu passes pas sans t'arrêter. » je ris un peu. j'espère qu'il ne croit pas que je me prend au sérieux, quand même. faut pas abuser non plus. je pose mon coude contre mon genou et ma tête dans ma main, sans le lâcher des yeux. « pourquoi t'avais si besoin que ça d'être remis à ta place? » ça m'intrigue un peu cette histoire, quand même. c'est plutôt bizarre. ça doit bien être la première fois que je vois un mec aller se faire frapper pour se faire remettre à sa place, et le tout volontairement. il est bizarre ce type, quand même. « au fait je suis caleb, président bêta mais ça tu le savais déjà j'imagine. » j'hausse un sourcil et je souris. « oh wow, j'ai eu le droit de coller une droite au président bêta, carrément. les autres vont être jaloux quand j'vais leur dire. » et par les autres, j'entends les autres omega. même si j'suis pas sûre que je le leur raconterais. mais quand même, aussi bien je savais qu'il était un bêta pour l'avoir vu dans la maison de la confrérie, autant j'ignorais qu'il en était carrément le président. j'ai de la chance aujourd'hui. « moi c'est ebony. » pas la peine de lui préciser dans quel confrérie je suis, il le sait très bien.

C'est vrai que de tous les scénarios possibles, cette fin n'aurait pas effleuré ton esprit non plus. Tu pensais qu'elle allait en avoir marre de toi et partir après t'avoir collé une droite mais non, elle est toujours là et ça t'étonne. Elle te surprend de plus en plus. « c'est fait exprès, c'est pour tromper l'ennemi. » Tu rigoles légèrement. C'est astucieux mais elle n'a pas l'air bête comme fille, au contraire. Tu étais loin de l'imaginer comme une bagarreuse alors tu veux bien la croire quand elle te dit qu'elle trompe l'ennemi avec son sourire charmeur et sa bouille d'ange. Et puis de toute façon, personne n'imagine une fille se battre. Du moins pas comme elle le fait. « Tu m'étonnes, un canon comme moi, tu passes pas sans t'arrêter. » Tu rigoles un peu plus, c'est qu'elle arrive à te faire rire en plus. En te levant ce matin t'aurais jamais imaginé que quiconque puisse te fasses rire et encore moins une inconnue. Et pire, une omega. Mais elle est douée à ce jeu on dirait et c'est tout ce dont tu as besoin à présent : te décontracter. On dirait bien que cette fille comble chacun de tes désirs. Après les coups que tu as pris, tu as pu oublier pour quelques instants cette souffrance intérieure et maintenant elle te fait rire pour que tu penses à autre chose. Elle est douée. Même si elle ne se rend sans doute pas compte du bien qu'elle te fait. « Oh pardon madame la Duchesse. » Dis-tu en rigolant. Bah oui, t'es devant un canon et même si elle ne se prend pas au sérieux ça te fais doucement rire de la taquiner. Tu lui fais une révérence et t'inclines devant elle, amusé. Ensuite, tu attrapes le briquet qu'elle te tend et allumes ta cigarette. Tu lui rends son briquet et tires une ou deux fois. Tu soupires. Tu pensais pas qu'une cigarette te ferais autant de bien. Faut dire, ça fait une éternité que t'en as plus fumée une. Tu tournes à nouveau ta tête vers elle, écoutant ce qu'elle te dit. « Pourquoi t'avais si besoin que ça d'être remis à ta place? » C'est une bonne question Caleb, explique lui combien t'as mal à l'intérieur et combien t'avais envie de souffrir physiquement pour oublier la douleur intérieure. Elle risque de te prendre pour un taré. Tu baisses la tête, fixant tes chaussures, cherchant une excuse ou un truc à répondre à ça. Et puis, tant pis. Tu joues le coup de la sincérité de toute façon, elle ne connait pas ton histoire. « J'avais besoin de me sentir vivant, j'avais besoin d'avoir mal physiquement pour oublier la douleur intérieure. Tu vois celle qui se trouve là et que t’arrive pas à faire partir ? C'est peut-être bidon mais c'est la seule chose que j'ai trouvé. » Tu montres ton coeur lorsque tu parles de cet endroit qui te fais souffrir et t'es sûr qu'elle voit de quoi tu parles. Tout le monde a déjà eu mal là un jour où l'autre. « Oh wow, j'ai eu le droit de coller une droite au président bêta, carrément. les autres vont être jaloux quand j'vais leur dire. (...) Moi c'est Ebony. » Tu rigoles de plus belle. T'en étais sûr qu'elle allait se vanter de ça. Qui ne le serait pas de toute façon? Et puis tu t'en fiches, de toute façon si elle ne le raconte pas Keli se fera sans doute une joie de le raconter à sa place. « Fais-toi plaisir, c'est pas tous les jours que ça risque de t'arriver. Ebony ? ça vient d'où ça ? D'une marque de céréales ? » Demandes-tu pour la taquiner. En réalité tu trouves ça plutôt joli et unique. Un peu comme elle en fait. Ce prénom la représente bien. Du moins tu l'imagines car on ne peut pas dire que tu la connaisses à merveille.

il rit et rit encore, à cœur joie, et ça me fait plaisir. il a un peu un rire contagieux. ça me fait chaud au cœur et sourire grandement, instantanément. « oh pardon madame la duchesse. » il me fait la révérence et je ris un peu. « vous êtes tout pardonné, mon brave. » j'affiche un sourire en coin, la tête haute. madame la duchesse. c'est bien un surnom aux antipodes de ce que je suis réellement. qui dit duchesse, dit raffinement. et je suis loin, bien loi d'être raffinée, j'dirais. je récupère mon briquet et lui pose la question qui me brûle les lèvres depuis l'instant où il m'a dit qu'il voulait être remis à sa place. pourquoi? qu'est-ce qui peut bien motiver un gars à vouloir se faire frapper comme ça? c'est bizarre, quand même, il faut l'avouer. et je le vois baisser les yeux, regarder ses pieds. j'ai la vague impression que je n'aurais peut-être pas dû poser cette question. et j'ai visiblement raison.  « j'avais besoin de me sentir vivant, j'avais besoin d'avoir mal physiquement pour oublier la douleur intérieure. tu vois celle qui se trouve là et que t’arrive pas à faire partir ? c'est peut-être bidon mais c'est la seule chose que j'ai trouvé. » il me montre son cœur, et je fais la moue. je me sens un peu mal pour lui. on a tous eu le cœur brisé à un moment où à un autre, et j'imagine simplement qu'on y fait tous face différemment, à notre façon, pour s'en remettre. y a des types qui enchaînent les filles, d'autres qui demandent à se faire frapper. dans tous les cas, c'est triste de devoir en arriver là. « et alors, c'est efficace? » je lui demande d'une petite voix, je chuchote presque. moi, j'trouve pas ça bidon comme idée, le tout c'est que ça marche. « fais-toi plaisir, c'est pas tous les jours que ça risque de t'arriver. ebony ? ça vient d'où ça ? d'une marque de céréales ? » je souris légèrement. « ah bon, pas tous les jours? qui te dit que j'viendrais pas te mettre une droite demain? » je porte ma cigarette à mes lèvres et lui fais un clin d’œil. c'est bien possible que je le frappe à nouveau, s'il me provoque encore comme il l'a fait, déjà. je ne me gênerais pas, peu importe s'il a l'air cool, en fait de compte. s'il joue au con, il le payera, c'est tout. qui sème le vent récolte la tempête. je marque une légère pause. « ha-ha-ha. très drôle, on m'l'avait jamais fait le coup des céréales. » j'ai un ton un peu vexé, peut-être, sans m'en rendre compte, bien que je n'sois pas vraiment vexée. j'ai l'habitude de quelques vannes sur mon prénom, parfois. bien souvent en rapport avec la chanson ebony & ivory. mais qu'importe. on n'm'avait jamais parlé de céréales pour mon prénom et je dois avouer que j'trouve ça drôle, en vérité.

Tu rigoles et putain ça fait du bien. T'aurais jamais pensé qu'une inconnue puisse te faire rire comme ça. Mais t'en avais besoin, vraiment. « Vous êtes tout pardonné, mon brave. » Tu rigoles à nouveau. Ce genre ne lui convient pas du tout, elle est pas assez raffinée pour parler comme ça. Mais faut l'avouer, si elle parlait comme ça tu t'intéresserais même pas à elle. T'aimes pas les filles qui se prennent pour des reines, tu détestes ça même. Tu préfères une fille plus simple mais avec son petit caractère. Comme Ebony. Pour toi, elle est bien plus intéressante que ces filles "raffinées". Ensuite vient la question à laquelle tu n'avais pas envie de répondre. Mais à défaut de trouver une excuse potable, tu as été honnête et sincère. Ça oui, on ne peut plus sincère. « Et alors, c'est efficace? » Là est la question. Sur le moment oui mais quelques minutes après tout te revient en pleine figure comme si ça n'était jamais parti. Et quand ça revient, c'est encore pire. Mais jusqu'ici grâce au rire d'Ebony (et à ses coups), tu n'a pas encore ressenti cette douleur à nouveau. Donc oui, on peut dire que c'est efficace. « Plutôt oui, t'es douée. Mais bon je crois que je m'en mordrai les doigts demain au réveil, je risque d'avoir des bleus partout, t'y as pas été de mains mortes. » Dis-tu en rigolant. Faut dire, tu l'avais bien cherché. T'as pas arrêté de la provoquer alors on peut pas lui en vouloir de t'avoir donné une raclée, tu ne méritais que ça. « Ah bon, pas tous les jours? qui te dit que j'viendrais pas te mettre une droite demain? » Tu rigoles à nouveau, amusé. Tu tires sur ta cigarette puis pose à nouveau ton regard sur la jolie brune. C'est vrai qu'elle est jolie, maintenant que tu peux la regarder réellement, tu vois à quel point elle est simple mais jolie. Vraiment jolie. En fait, t'y avais pas prêté attention avant parce qu'elle t'en laissait pas le temps. Et puis t'étais bien trop occupé à la provoquer. Mais maintenant, avec les reflets du soleil sur son visage, tu vois comme elle est rayonnante. Tu détournes le regard, ne t'attardant pas trop sur son visage, t'aurais peur qu'elle croit que tu la mates (même si c'est un peu ça). « J't'autorise à me frapper si je l'ai mérité mais je risques pas de te provoquer avant un bon moment ! » Dis-tu en lui faisant un clin d'oeil. C'est vrai, après tout, elle t'a pas loupé et tu risques de te souvenir de cette bagarre pendant longtemps. Ton corps aussi d'ailleurs. « Ha-ha-ha. très drôle, on m'l'avait jamais fait le coup des céréales. » T'entends dans son ton qu'elle est légèrement vexée, toi t'étais pas sérieux, t'espères qu'elle en est consciente. Tu lui adresses un sourire et reprends. « Non plus sérieusement je trouve que ça te va bien, c'est unique. Un peu comme toi. » Tu flirt mais juste pour le plaisir, comme ça, sans arrière pensée. Juste parce que t'aimes bien et parce que t'es un bêta après tout, t'es né pour ça.

il a sa technique, caleb, pour soulager sa douleur, pour soigner son cœur brisé. et visiblement, je fais un peu partie, inconsciemment, de sa méthode pour se remettre sur pieds. je l'aide un peu alors, sans le vouloir vraiment. le tout étant que ça marche, sinon alors il se ferait frapper inutilement. même s'il l'a cherché, quand même. « plutôt oui, t'es douée. mais bon je crois que je m'en mordrai les doigts demain au réveil, je risque d'avoir des bleus partout, t'y as pas été de mains mortes. » je ris un peu. pauvre chat. s'il ne se bat pas souvent, qu'il n'a pas l'habitude de se prendre des coups, ça va lui faire tout drôle avec tous ses bleus, c'est sûr. « tu l'avais bien mérité. » je ris encore un peu puis j'attrape son visage du bout des doigts pour le tirer un peu vers moi. je tâte légèrement aux endroits où je l'ai frappé, j'examine un peu, vaguement. « mets un peu de glace dessus quand tu rentres chez toi, ça diminuera un peu. » pas beaucoup, ceci-dit. il aurait fallu le faire directement. manque de bol, on n'a pas de glace dans le coin. et moi, mes mains, vont être dans un sale état. je le relâche et tend mes doigts, je regarde mes phalanges. « puis moi, j'vais avoir des mains énormes et toutes colorées, à cause de toi. » j'souris. je n'me plains pas vraiment, j'ai presque l'habitude. puis, puis j'le taquine un peu, caleb. je l'embête, sur le fait que peut-être, qui sait, je reviendrais pour le frapper. et si, là, je me mets à le taquiner comme ça, c'est que la tempête est bel et bien passée. pour aujourd'hui du moins. pour maintenant. jusqu'à la prochaine explosion. mais lui, il marque un temps avant de me répondre. un temps qui me paraît une éternité, qu'il passe à me regarder. comme si je n'allais même pas le remarquer. je me retiens de lui aboyer un 'tu veux ma photo, peut-être?' agressif. je me retiens, parce qu'il ne me dévisage pas en fait. même pas. il me regarde comme ça, avec un petit sourire, alors je le laisse faire. jusqu'à ce qu'il s'arrête, qu'il regarde ailleurs et qu'il reprenne. « j't'autorise à me frapper si je l'ai mérité mais je risques pas de te provoquer avant un bon moment ! » « tant pis, j'aimais bien t'frapper, mais je vais devoir trouver quelqu'un d'autre, alors. » j'hausse les épaules et ris un peu. ebony, la grosse brute. pourtant, j'ai jamais été celle qui martyrisait les autres, à l'école. j'me faisais juste respecter, puis voilà. et ça continue. la petite toute fragile qui impose son gab. et on en est là. « non plus sérieusement je trouve que ça te va bien, c'est unique. un peu comme toi. » je lève les yeux au ciel, avec un petit sourire. « c'est bon, arrête ton numéro caleb, ça sert à rien d'essayer de m'aguicher. » c'est peine perdue, mort d'avance. j'vois bien clair dans son jeu. ça m'fait rire, un peu. mais qu'il s'arrête directement, il se donne du mal pour rien. vraiment rien.

« Tu l'avais bien mérité. » C'est vrai que ses coups étaient mérités. Même si vous auriez pu régler vos différents autrement mais bon, pas avec Ebony. Et puis c'est ce que tu attendais après tout, t'avais besoin de ça : une bonne raclée. Tu lui adresses un sourire, signe de ton approbation. « C'est vrai. Mais n'importe quelle personne censée aurait tracé sa route, sans prêter attention à moi. » Dis-tu en rigolant. Peut-être pas un homme mais une femme certainement. T'avais jamais rencontré quelqu'un comme elle : dur et bagarreuse. C'est nouveau pour toi tout ça. Et puis vous en venez à tes bleus. Bleus que tu risques de voir apparaître demain. Pour le moment tu sens simplement que ton visage gonfle à certains endroits mais sans plus, peut-être que demain tu ressembleras au bossu de Notre-Dame, qui sait ? « Mets un peu de glace dessus quand tu rentres chez toi, ça diminuera un peu. » Ebony a l'air d'avoir l'habitude avec tout ça. Toi, tu t'es déjà battu mais jamais à ce point souvent ça s'arrêtait à un coup de poing et c'est tout. Ici, c'était bien plus qu'un malheureux coup de poing t'en redemandais encore et encore. Tu préfères l'écouter et approuves de la tête, quand tu rentreras, tu suivras ses instructions. Et puis tu la vois diriger son regard sur ses poings, amochés. Bien amochés même. En fait, ça te fait sourire parce qu'il n'y a pas que toi qui gardera une séquelle de cette journée. Et puis, elle se souviendra de toi demain en se réveillant, c'est plutôt positif. T'aimes laisser ta trace dans la vie des gens. « Puis moi, j'vais avoir des mains énormes et toutes colorées, à cause de toi. » Cela te fait rire et tu lui adresses un grand sourire. Satisfait. « Au moins comme ça, demain matin tu penseras à moi. Et tu te rappelleras notre magnifique combat. » Réponds-tu, amusé. Magnifique c'est le cas de le dire. Plus pour toi que pour elle car inconsciemment Ebony t'a beaucoup aidé et tu lui en es reconnaissant. « Tant pis, j'aimais bien t'frapper, mais je vais devoir trouver quelqu'un d'autre, alors. » Tu rigoles à nouveau, ça te fait vraiment du bien et te rends meilleur. C'est qu'elle est sadique en plus, elle aime ça. Mais on pourrait dire la même chose de toi qui avais "besoin" de prendre des coups, t'es un peu sado maso dans ton genre. « Quelle violence, ça te plaît hein de martyriser les autres ? » Tu accompagnes tes paroles d'un sourire pour lui montrer que tu rigoles. Même si, ça se peut, elle aime ça t'sais. Puis, tu lui fais ton petit numéro de dragueur, tu flirtes comme tu as l'habitude de le faire avec beaucoup de femmes. T'aimes ça, c'est ton tempérament. « C'est bon, arrête ton numéro Caleb, ça sert à rien d'essayer de m'aguicher. » Tu prends un air triste et déçu alors que tu ne l'es pas du tout. Ebony n'est pas une fille que tu peux avoir comme ça avec de simples paroles de coureur de jupons, t'en es conscient. Et puis tu cherches pas vraiment à la séduire. Certes elle t'intrigue mais à présent t'as plus important en tête : Winter. Tu rayes son nom de ton cerveau car tu sens la blessure se rouvrir petit à petit. C'est pas le moment pour souffrir à nouveau Caleb. Tu reprends tes esprits et te concentres à nouveau sur la jolie brune. « Tu me brises le cœur. » Dis-tu en essayant de rester sérieux quelques secondes. Puis, tu rigoles et reprends de plus belle : « T'aimes pas qu'on te drague ? Ou peut-être que t'as déjà quelqu'un? »