Souvent, les gens se mettent à haïr leur ex une fois leur relation rompue. Ils ne peuvent plus se parler, même croiser le visage de l'autre. Ils se mettent à (prétendre) oublier tout ce qu'ils ont pu vivre. Pourtant, ce n'est pas le cas avec moi. J'ignore si je dois me prendre comme un cas à part. Un être anormal. Mais pas moi. Pas elle. Elle était ma première et ma dernière relation sérieuse. Elle était celle qui m'a appris ce qu'était d'être amoureux. Tout aurait très bien pu aller mais tout n'est jamais trop rose. En tout cas, c'était le bonheur absolue durant un an. Un an à s'aimer, à s'engueuler pour des broutilles, un an de câlins et de bisous. Et un an où je n'ai toucher à aucune autre qu'elle. Je lui restais fidèle comme elle me restait fidèle. Seulement, bien trop grands vivants tout les deux, on s'est rendus compte que rester en couple et à se conditionner par rapport à ça ne nous allait plus. Notre rupture aurait pu être une période difficile à vivre. Tout ce qu'il restait aurait pu être qu'une relation de haine. Sauf que nous, au contraire, on n'a pas eu à se battre. Kiersten et moi nous sommes séparés en bons termes. Même très bons. Plutôt bizarre pour des personnes ayant été en couple, mais c'est exactement ça. Elle n'est pas mon ex, elle est mon tout, celle sur qui je peux compter tout le temps. Bisous, câlins, galipettes, on ne s'en privent pas pour autant. Nous nous appartenons sans réellement s'appartenir. Il n'y a que de l'amour entre nous. Un amour qu'on explique pas. Un amour passionnel et fusionnel. Quelque chose que personne ne peut détruire, finalement.

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Tobias Abraham Zacharias ! Réveille toi ! J'aurais cru entendre ma mère qui tentait difficilement de me sortir du lit. Etre retourner à la période où je vivais encore chez mes parents, dans une maison en Grèce, mon pays natal. Non, ce n'était pas ma maman d'amour qui était en train de me gueuler dessus dès le matin. Enfin matin, c'est ce que j'pensais. En réalité, l'après midi commençait tout juste. 14h précise pour tout vous dire. Une de mes colocataires avait pris la décision de tous nous mettre au ménage vu les dégâts de notre villa. On aurait dit qu'un ouragan est passé par là ou un truc comme ça. Mais, de toute façon, fêtards ou non, vivre à 7 dans le même endroit c'est pas forcément facile. Encore moins quand personne est ordonné. Je m'étais réveiller difficilement, j'avais pas trop le choix sinon j'allais me faire taper dessus. Ne daignant même pas m'enfiler un pantalon, je descendais à l'étage en calbute et la tête encore bien endormi. Ils avaient l'habitude de me voir m'exhiber par moment, c'est pas comme si je n'étais pas beau à regarder en plus. Je commençais par dire bonjour à tout le monde, des tapes aux mecs, une bise aux filles. Sauf une brunette chanceuse qui a privilège d'avoir bien plus. Je l'embrassais comme personne et je sais qu'elle adore ça. Inséparables comme on l'est, on n'exaspère parfois les autres, mais c'est pas bien grave. On commençait tous à mettre la main à la patte. Enfin presque. J'étais plus occupé à tripoter Kiki que de nettoyer. Le ménage c'est pas aussi attrayant.