(#) Sujet: wait and wet — martin & olympe Sam 23 Aoû - 16:45
wait and wet
— Martin & Olympe
C'était tel un pantin désarticulé que Martin se rendait dans les bureaux de l'administration. Il avait revêtu son costume trois pièces noir parce qu'il se sentait d'une humeur d'enterrement. Il aimait beaucoup s'habiller selon son ressentiment du jour et le voir sortir de sa chambre en jogging était vraiment exceptionnel, et cela signifiait alors qu'il allait courir son marathon trimestriel. Le jeune homme n'avait pas quitté l'université de l'été, ordre de son père qu'il avait négocié 20 000 $ pour pouvoir s'adonner à sa passion de l'été : la peinture sur motif paysager. Il avait produit en deux mois une vingtaine de tableaux des vues du campus. Il zieutait cet entourage familier, celui de sa prison dorée. Autour de lui, les arbres bougeaient dans un bruissement violent. Le vent s'était levé tôt en fin de matinée et le ciel était devenu gris orageux. Ce mauvais temps était la raison première de la mauvaise humeur du garçon ; la seconde étant la fin de son tube de couleur rouge tombant justement le jour où la boutique d'art plastique était fermée. Le bâtiment principal de l'université se dessinait au travers des feuilles et l'américain passait la porte du hall d'entrée au moment où les premières gouttes commençaient à tomber. Les couloirs étaient sombres et vides, le bâtiment n'accueillant à priori que les retardataires aux inscriptions. Le zombie avançait au radar, connaissant par coeur le chemin qui menait au bureau du doyen, son meilleur ennemi. A la deuxième porte à droite, il entra dans l'accueil. Vous avez rendez-vous ? demanda une vieille femme à lunettes. Non, mais vous savez assurément que le doyen ne prend pas rendez-vous avec moi lorsqu'il m'attire ici. Allez Jean, j'adore les passe-droits ! La secrétaire regarda son agenda avant de retirer ses lunettes. Asseyez-vous là et attendez pendant une heure. Martin se dirigea vers un fauteuil grisâtre semblant faussement confortable. Et la prochaine fois, prenez rendez-vous ! lui signifia sèchement la femme. Le jeune homme se retourna en affichant un grand sourire puis une grimace de grande tristesse puis posa ses fesses sur le fauteuil qui était effectivement très inconfortable. Deux jeunes femmes lui faisaient face, de l'autre côté de la pièce. Elle semblait absorbée, l'une par un livre, l'autre par une revue : une Lambda inconnue et une Gamma sans doute. Une troisième jeune fille passa la porte et se dirigea vers l'accueil. Martin observa la scène qui s'offrait à lui, espérant que cela lui redonnerait le sourire.
• • •
Olympe C. Fawkes
THETA RHO ALPHA
DATE D'INSCRIPTION : 14/08/2014
MESSAGES : 141
POINTS : 172
AVATAR : jenna-louise coleman
CREDIT : sil
ÂGE : 25
ÉTUDES : criminologie
ANNÉE D'ÉTUDE : septième année
PSEUDO / PRÉNOM : cynthia
RP : J'suis libre!
CÔTÉ COEUR : célibataire
• • • • • • •
(#) Sujet: Re: wait and wet — martin & olympe Lun 25 Aoû - 13:59
Administration était un synonyme parfait de rentrée. En effet, la rentrée rimait toujours avec papiers administratifs barbants et longs rendez-vous avec le doyen. Cette année n'échappait pas à la règle. Olympe avait donc revêtu pour l'occasion, une robe simple et colorée qui rentrait en antithèse avec le temps maussade de cette matinée mitigée. Il faisait gris orageux lorsqu'elle sortit de chez elle, sans avoir oublié un parapluie. Heureusement pour elle, la voiture avait été inventée et ce fut donc protéger de ce vent violet que la brune prit la direction de l'université. Elle arriva au moment où la pluie commençait a tomber. Ainsi, le cliquetis de ses talons sur le sol retentit précipitamment avant que la jeune femme ne s'engouffre dans le hall d'entrée. Les couloirs de l'administration étaient reconnaissables. Sombres, silencieux et vides. Du moins, ils l'étaient avant de franchir la seconde porte à droite. Quand l'Américaine arriva dans la salle qu'elle connaissait si bien, force était de constater que l'administration n'était pas si vide que cela. Trois étudiants étaient déjà présents et attendaient leur tour, tandis que l'indétrônable Jean était toujours en place. Rapidement, Fawkes observa ces camarades sans les observes plus profondément. Ils étaient deux filles et un seul garçon qui lui semblait hautement familier dans cet habit de noir et ce regard brun qui détaillait les horizons, l'assura que le jeune homme ne lui était pas si inconnu qu'elle voulait le penser. Un raclement de gorge se fit entendre, sortant l'étudiante de ses pensées. Sans plus de cérémonie, elle adressa un sourire chaleureux à l'accueil, en contraste avec le sourire avarié de la secrétaire. Olympe aurait pu se présenter dans les formes si son interlocutrice lui avait laissé le temps de le faire. Ce fut donc la voix sèche et stridente de Jean qui s'éleva en première dans les molécules d'air : Rendez-vous ? Bien que la jeune femme connût la femme comme étant peu commode, cette façon dédaigneuse de s'adresser aux gens ne lui plaisait toujours pas. Ce fut donc avec un haussement de sourcil que la brune répondit le plus poliment qu'elle le pouvait. Oui. Olympe Fawkes. J'avais rendez-vous dans dix minutes à peu près. Le silence qui tomba pendant les recherches de la femme d'âge mûr, fut lourd et oppressif. À croire que quelque chose clochait dans cette histoire. Son instinct ne la trompait pas. Effectivement, quand Jean releva les yeux, Olympe put déchiffrer un agacement palpable dans les prunelles presque noires de son interlocutrice. Comme si cette dernière la prenait pour une jeune femme sans gêne. Votre nom n'apparaît pas. Vous êtes sûre d'avoir pris rendez-vous ? Olympe gonfla les joues. Pour qui la prenait-elle ? Sans attendre une minute de plus, la jeune femme répliqua. Mais bien sûr ! Puisque je vous le dis ! Seulement, l'étudiante comprit que tergiverser avec elle était vain et dans un souffle, elle annonça qu'elle allait attendre que les passages prennent fin. Résignée, Oly s'en alla s'asseoir non loin des deux autres étudiantes. Et alors qu'elle releva les yeux, ces derniers rencontrèrent les prunelles chocolat de l'homme familier qui venait d'assister à la scène. Maintenant, posée, elle le reconnaissait. Qui ne connaissait pas ce garçon original ? Martin. Et bien que de lambdas par ici. Un sourire malicieux s'étira sur les lèvres roses de la jeune femme alors qu'elle venait de prononcer ces mots. Peut-être que cette attente serait plus supportable qu'elle n'y paraissait.