Lula, c'est une caresse sur ta peau. Lula, c'est une brulure sur ton coeur. Lula c'est une plaie au palais. Lula c'est des grands yeux de chat. C'est une enfant perdue. C'est une oubliée. Parce qu'à force de se dire que Lula est en enfant parfaite on oublie de penser qu'elle est une femme maintenant, et que même la perfection à une fin. Lula, c'est la souplesse et la douceur, c'est la gentillesse mais aussi la force. Lula, elle est là pour te rappeler que tu vaux rien, et que même si tu lui ramenais la lune, tu vaudrais toujours pas le coup, parce que Lula c'est ça. La princesse en haut de sa tour.

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Lula, oh ma Lula. Lula, t’es la gamine qui est toujours là. Lula, t’es la goute d’innocence dans un océan d’erreurs. Evey Lula Campbell. Tu pourrais commencer par dire qui tu es, et d’où tu viens, mais en quoi c’est important? T’as qu’une seule vie, tu peux pas te permettre de prendre du temps à raconter ta vie quand tu peux la vivre. Alors je vais le faire pour toi, petite princesse. T’es né il y a une vingtaine d’années. tu sais plus trop ou, mais en même temps, ça intéresse que ceux qui s’acharnent sur les détails. C’était un mardi que t’as vu le jour. Ton frère t’aimais déjà pas. T’es née que trois ans avec lui, mais dès que ta bourgeoise de mère avait le malheur de te foutre dans le même parc que lui, il te frappait à coup de jouets. C’était l’amour fou hein? Ton père était pas là pour voir ça. Parce ton cher papa passait ses soirées dans son bureau à essayer de bosser sur des dossiers à la con, dans l’espoir de ramener plus de blé qu’il n’y en avait déjà à la maison. C’est ça d’avoir un père avocat et une mère juge. Ils étaient pas souvent là pour te voir, alors t’essayais d’être parfaite pour qu’ils te remarquent, et pendant tout le début de ta foutue vide d’enfant modèle, ta toujours été une sainte. Et t’as pas eu un regard. Pas une marque d’affection. Juste des bravos de temps à autres quand tu ramenais des A+. C’est tout juste si c’était pas toi que devait aller la chercher toi même, l’affection familiale. T’iras pas jusqu’à dire que vous vous aimiez pas. Vous étiez une famille. Ça allait avec tes parents. Le problème, c’est Devon. Vous avez jamais été proches. Personne ne sait pourquoi. T’avais juste pas l’habitude de te mêler à lui. Vous étiez différent. T’avais une vie bien, c’était simple pour toi. Tes parents te donnaient tout ce que tu voulais. T’avais des trucs géniaux, des portables high-tech à sept cents balles, des ordis qui valaient le double, une garde robe qui devait au moins valoir aussi cher que la bagnole d’un président. T’étais une princesse enfermée dans une vie de banalités. Et Devon, lui, il rêvait d’aventure. T’avais un grand avenir qui t’attendais. Tu devais aller à Yale. Rejoindre la prestigieuse université. Faire du droit, finir diplômée, et devenir avocate. Et Devon aussi. Mais un soir ça a pêté chez toi. Ton frère à dit qu’il voulait pas aller à Yale. tes parents étaient si énervés qu’ils vous ont envoyés tout les deux le plus loin possible de chez vous. Boom, Ohio. Parait qu’il fallait que tu deviennes indépendante. La belle affaire tiens.

Tu y es maintenant. L’Ohio c’est ta vie. Ta nouvelle vie. T’étudie le droit là bas. T’aimerai faire autre chose. Dessiner des étoiles dans les yeux d’enfants, prendre des photos de ton avenir, jouer du violon sous la pluie, et écouter les mots voler en mélodies. T’y a fait ta place, et maintenant quoi? maintenant tu dois prendre ton envol. Tu dois voler tes propres ailes. Et tes ailes on un nom, le nom de la liberté, un nom qui pique la langue et brûle tes doigts. Clyde. C’est lui, qui pourra te donner ce que tu n’as jamais eu, une vraie vie. Vole Lula. C'est enfin le moment pour toi de te lisser aller. Glisse.